Les Rôles étaient ainsi définis:
Dans le camp des gentils, du Vin Chaud avant le Planter du Bâton, de la campagne de pillage généralisée mais avec le sourire:
-Moi-même: Maréchal Grouchy, mais surtout Général Pajol (le Maréchal n'ayant pas eu ses fraises, est resté à bouder au centre du terrain toute la partie)
- Vincent Auger: Général Gérard
- Frédéric Ecoffet: Général Pécheux (le 19 juin uniquement)
Dans le camp des Méchants (avec une majuscule ça fait plus "méchants"), de la Bratwurst, du Schnapsagogo, du pillage généralisé sans le sourire et de la Kolossale Finess
-Thierry K'dal (le seul, l'unique): Général Thielemann, et un peu tous les autres Fantassins
-Jean-Luc Marie: Général Von Hobe, et un peu tout ce qui amasse du crottin (ou qui met des gros coups de canons)
Dans le Camp de Dieu
-Nicolas-Denis Rémÿ, aussi appelé "Chef vénéré" ou "Monsieur le Chef Arbitre Vénéré" quand on a besoin de lui demander quelque chose.

(il manque Frédéric sur la photo malheureusement)
La réduction des effectifs combattants (de 15 on est passé à 4,5) ayant forcé une réduction de taille drastique, toute la partie Wavre a été neutralisée, et les corps de Vandamme et Excelmans ignorés, pour ne garder que la partie la plus "mobile", entre Bawette et Saint-Lambert.
Le terrain était donné comme lourd, avec de hautes cultures gênant la marche hors des chemins (heureusement assez nombreux). D'autres artifices concernant les espaces construits entre autres furent abandonnés par Dieu du fait du petit nombre de participants.
De ma position inhabituelle de commandant des Français, j'eu de mauvaises surprises au départ, et je mis en œuvre de mauvaises idées dues à mon absence presque totale de connaissance de cette partie de la campagne. Y avait pas d'Anglais ici, et en plus, quand je tire sur du Français, je ne regarde pas la couleur de l'uniforme….
Au chapitre des mauvaises surprises, l'état des 13e et 14e divisions après Ligny, avec en gros 50% de pertes, ce qui n'augure pas grand-chose de leur capacité à résister.
Au chapitre de la mauvaise idée, je renforçais le 4e Corps de la Brigade Saint-Laurent de la 4e DC(+ divisionnaire) du 1e CCR, alors qu'il eût été logique de rendre la 6e DC qui appartenait de droit au 4e Corps, et qui finalement n'a servi à rien (à part faire rentrer le Leib-régiment dans Saint-Lambert à la fin de la partie). Je me retrouvais donc avec le 1e CCR réduit au seul 5e Hussards et la 1/1er ARC au niveau de son OB initial, plus la 6e DC et la 21e DI rattachées.
Le déploiement initial Français était classique, avec Gérard sur la Droite le long de la Dyle et face à Limale, pour attaquer Bierges et faire sauter le verrou de Point du Jour,


et sur l'aile Droite Pajol pour couvrir l'espace libre situé entre Profondsart et le Bois de Bierges, avec Teste pour menacer le flanc droit Prussien dans le bois.

De son côté, le Prussien nous montrait des canons disposés en léger retrait de Bierges, jusqu'à la limite du bois,

en 2e ligne:

Thielemann étant paisiblement installé dans le château de Bawette.

La progression de Gérard (12e et 13e Divisions) se faisait sans problèmes durant les premiers tours, prenant possession de Limale évacuée

sous l'oeil de ses adversaires

mais cela n'impressionne en rien le général Français

Pajol avait la mauvaise surprise de trouver les 3 hameaux de Profondsart occupés par de l'infanterie, forçant la brigade Ameil à quitter la route pour laisser passer la 1e Brigade d'infanterie de Teste qui se déployait. La 1/1e ARC suivait sa brigade pour appuyer le 1/8e léger dans son attaque du hameau de droite, alors que le 2/8e léger allait attaquer celui du centre appuyé par sa propre artillerie divisionnaire



La 6e DC passait à travers champs (sauf l'artillerie) pour contourner l'ensemble des hameaux et découvrir le terrain sur les arrières.


La première attaque voyait les miliciens Prussiens garnissant le hameau fuir au premier coup de canon, poursuivis par un escadron du 5e Hussards, qui le capturait dans la plaine

Ce que voyant, l'autre demi-bataillon de milice garnissant le hameau du centre s'empressait de se rendre sans combattre au 2/8e légère qui s'avançait. Le 3e hameau, garni au départ uniquement de chasseurs volontaires, était trouvé vide par un escadron du 8e Chasseurs à Cheval passant à côté.

Il avait néanmoins fallu 2 tours pour être à même d'attaquer, et ces 2 tours manqueront cruellement en soirée du 18…
du côté Prussien, des réserves faisaient route vers la position centrale



Pendant ce temps, Gérard, sur son aile, s'approchait de Bierges et était pris à partie par toute l'artillerie Prussienne du secteur, qui profitait de chaque possibilité offerte pour bombarder à portée longue les Français en progression.

La 2e Brigade de la 12e Division restait en retrait au centre,

tandis que la 13e se déployait sur une ligne de bataillons, dispositif dont le manque de profondeur tactique allait handicaper l'attaque de Bierges.

La 14e Division arrivait dans Limale, où elle va rester en réserve tout au long de la partie, une brigade s'approchant du front en toute fin du 19 Juin.

La batterie de réserve du 3e corps prend place sur la hauteur face à la gauche de Bierges, pour entamer le hameau et contrebattre les canons Prussiens, alors que la batterie de réserve du 4e corps cherche à se rapprocher dans le trou séparant les 2 camps

Vichery étant enfin à distance d'attaque de Bierges, il s'avance et installe la batterie de la 13e Division à courte portée du hameau gauche, garni par le fusilier du 30e de ligne Prussien (je crois) soutenu par toute sa brigade, le 1/59e prend le village de haute lutte


Les soutiens se trouvent alors néanmoins sous le feu de 2 batteries Prussiennes déployées et à portée de charge de la réserve de cavalerie Prussienne. L'exploitation de ce succès promet d'être difficile, il faut consolider les acquis tout en préparant la prochaine attaque au centre.


Sur l'aile gauche, le corps de Pajol progresse sur la route en direction du bois, masqué d'abord par le 1er Hussards qui fait l'aile gauche de Gérard, et qui subit des pertes sensibles infligées par la batterie de 12£ placée dans le coin de la position Prussienne, puis par le 8e de Chasseurs

La division Teste rentre dans le bois à la suite de la Brigade Romme (un peu perdue au milieu du dispositif de Pajol). Les deux se déploient dans le bois et avancent vers la brigade Lück qui fait l'aile droite Prussienne.


L'artillerie n'ayant aucun intérêt dans le bois, les batteries de Teste et de Soult se déplacent sur la route longeant la lisière, en prenant garde de ne pas présenter une cible facile à l'artillerie adverse.

Le 5e Hussard s'infiltre dans le ravin séparant le bois et la route, près à jaillir comme un diable hors de sa boîte.

Von Lück, voyant cela, repositionne sa brigade en angle aigu pour faire face à la fois à Pécheux qui est à proximité dans la plaine, et à la menace venant du bois, la batterie de 12 formant la charnière

De façon à interdire une sortie trop facile du bois par les français, les Prussiens déploient aussi une brigade de cavalerie et une batterie à 120 m de la lisière (hors de vue des Français), et garnissent de défenseurs Point du jour

Un deuxième puis un troisième régiment de landwehr viennent renforcer von Lück. Ce coin de table commence à être assez encombré des deux côtés, mais tout cela prend du temps…

de l'autre côté, le 3e hameau de Bierges succombe à une attaque du 1/48e de ligne après que la batterie de réserve du 3e corps ait détruit la face attaquée par ses tirs. Cela met malheureusement le pauvre bataillon à portée courte d'une batterie Prussienne, qui décide de faire pareil de l'autre côté…
Une attaque du 2/76e prend alors le hameau du centre de Bierges après que les écrans de voltigeurs Français des unités du coin ait bien entamé les défenseurs en coordination avec l'artillerie de réserve

C'est à peu près à ce moment qu'une catastrophe se produit au centre Français. La 12e Division, pour soutenir l'avance de la 13e, s'est avancée dans la plaine située en contrebas de la position Prussienne. La batterie de réserve du 4e corps, qui lui était attachée, a suivit le mouvement, mais en ce faisant, s'est trouvé trop près de l'artillerie Prussienne, qui en a profité pour l'arroser copieusement, lui démontant 4 pièces en peu de temps malgré sa mise en batterie.
Von Hobe, y voyant une occasion de se défouler un peu dans ce concert de canons, lance alors le 5e Uhlans en charge "tout droit en face", et prend la malheureuse batterie (rouge, tubes vides, soutenue mais trop loin, paf la batterie!)

Comme il n'y a aucune cavalerie Française disponible dans la zone, les Uhlans repartent tranquillement après leur victoire, sans même un blessé….
