Réponse de Diégo Mané à la 2e situation proposée par Vincent Auger en Juillet 2020Salut Vincent,
Je réponds aux questions soulevées par ton 2e Cas Concret.
Je n’ai pas lu la réponse de Nicolas, ni les échanges qui l'ont suivie, afin de ne pas en être influencé.
J’ai mis en oeuvre la situation sur hexagones du mieux que j’ai pu.
Il est immédiatement évident que les «dimensions» de tes lettres ne cadrent pas avec les soclages «officiels» puisque je suis obligé d’adapter pour mettre les troupes en opposition comme tu les présentes, mais cela n’est pas grave en cette occurrence.
Je n’ai pas non plus représenté le train d’artillerie prussien car pas nécessaire en l’état.
Il est évident dès le départ qu’engager trois armes avec une seule est un gage d’échec.
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Photo 1.

J’ai supposé les troupes au-delà de la Distance Tactique d’infanterie de 2 UDs.
Le GD français est en arrière du centre des deux unités qu’il compte mener en MAF.
Je comprends que vous jouez en simultané et que les trois unités françaises s’élancent en même temps que les deux prussiennes, se disposant toutes cinq dans la 2e UD les unes des autres pour faire leurs tests.
Je suppose aussi que la batterie prussienne a délivré son feu à mitraille à P1 avant ces avances (infligeant 4 PAP répartis entre F1 et F2), car après elle ne pourra plus tirer sur F1 masqué par R1 et ne pourra tirer sur F2 qu’à boulets car R1 et R2 sont entrés dans son cône de tir. Ces éléments sautent aux yeux dans la photo 2.
Photo 2.

Les deux troupes s’avancent et font leurs tests.
Je ne sais comment tu as compté tout cela, mais à ce stade F1 n’est plus sous feu d’artillerie et R1 ne bénéficie de son soutien que contre F2 parce-qu’aussi il doit le compter comme ENI.
Dans son test propre, si F2 n’est plus sous feu à mitraille il reste logique de le compter sous le feu à boulets qui lui a succédé, mais sans calcul de pertes supplémentaires à ce stade. R2 bénéficie pour les mêmes raisons et termes du soutien d’artillerie lors de son test puisqu’il doit de son côté considérer F2 à même de lui tirer dessus à ce stade.
Bien sûr, F1 et F2 vont s’arrêter et tester pour délivrer un Feu de Pied Ferme, avant que F3 ne prononce sa MAC puisque le dé à décidé de cet ordre des choses.
En jeu simultané cet «ordre des choses» pourrait parfaitement être à déterminer aussi pour les deux camps. Ici, pas de raisons, et même plutôt moins (les 2 réservistes prussiens étant séparés par la batterie alors que les trois unités françaises, dont deux directement commandées, sont en contact mutuel.
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Photo 3.

La distance physique des feux de F1 et F2 est la P2, mais le pauvre moral de F1 (dixit VA) le lui fait délivrer «calculé à P3».
Le général français, situé au contact entre ses deux unités arrêtées sur la même ligne, commande dès lors un feu simultané et général des deux.
F1 tire à efficacité P3 avec 7 Figs sur les Dragons, leur occasionnant 1 PAP, et à la même efficacité P3 avec 5 Figs sur R1, le mettant sous le feu sans lui occasionner de perte.
F2 tire à distance et efficacité P2 avec ses 4 Figs de gauche en feu d’arrêt sur R1, lui infligeant 1PAP qui le fait chuter d’une allure.
Avec ses 4 Figs du centre sur la batterie, sans autre résultat que la mettre sous le feu.
Avec ses 4 Figs de droite sur R2 en feu d’arrêt infligeant 1 PAP et faisant chuter l’allure.
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Photo 4.

Les deux feux d’arrêt infligés par les Français aux Prussiens sont insuffisants pour les empêcher de poursuivre leurs avances.
Un premier Corps À Corps à lieu entre R2 et F3 qui s’avançaient l’un vers l’autre, et qui se traduit (selon VA) par un match nul.
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Photo 5.

Pendant que R2 et F3 se replient chacun vers ses lignes un deuxième Corps À Corps prend place entre R1 au PAC (je suppose) et F1 à l’arrêt SAF (je suppose).
R1 l’emporte logiquement et traverse F1, le mettant en DÉSordre devant les Dragons qui peuvent lui faire payer en opportunité la perte juste encaissée (ils n’avaient aussi qu’à se tenir plus loin !). S’ils ne le font pas F1 ne sera qu’en RETraite, car il a infligé 1 PAP à 3, différence 2, et est moins «massacré» que ne le dit VA.
À ce stade le joueur prussien peut parfaitement demander la prise en compte immédiate par F2 de la situation nouvelle sur son flanc gauche (Ami en RETraite à moins de 4 UD). Dans ce test l’artillerie ENI, comptée qu’elle tire ou non (puisqu’elle est disponible), peut logiquement infliger un -1 virtuel de sous le feu à boulets, la mitraille n’est plus possible avec des amis dans son cône...
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Commentaire final : VA dit le général français emporté dans la DÉRoute de F1.
J’y mets un bémol. Le général est entre ses deux unités, pas derrière F1, et n’a pas de raison d’être «entraîné»... Sauf s’il a été inutilement engagé dans le CÀC perdu d’avance, risquant en outre sa vie dans l’affaire. Cette double faute se triple d’une troisième puisqu’il lui reste alors F2, encore formée et qui a grand besoin de lui pour triompher du test de moral réclamé (je suppose) par les PrussiHuns.
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Pour répondre aux questions relatives de Vincent :
Le test peut/doit se faire lorsque sa cause est constituée, ici «AMIs en RETraite/DÉRoute à moins de 4 UD» (là c’est à 1 UD !).
Maintenant F2 avait déjà testé pour tirer et donc il n’y a qu’à prolonger le même test, i.e. le faire partir du niveau obtenu en modifiant ce qui doit l’être.
Il n’a plus R1 en CHArge sur son front : au moins +3
Mais il se trouve dans son flanc gauche : -1
Lequel n’est plus sûr : -1
F1 est en RETraite (au moins) : -2
F3 est SAF, et son flanc droit n’est plus sûr : -1
J’en oublie peut-être mais vous comprenez la démarche.
En l’occurrence de votre partie, le faire «lorsque sa cause est constituée» ou le faire en fin de TDJ revient exactement au même puisque l’action concernée était la dernière du TDJ.
Pour les autres questions :
Non, F2 n’est pas sous feu à mitraille pendant ce test, ce type de munitions ayant été proscrit dès l’entrée de R1 et R2 dans le cône de feu de A.
Les pertes enregistrées sous l’effet d’une unité qui tire ne sont plus prises en compte «dans l’action» dès lors qu’elle cesse le feu, mais comme pertes encaissées avant l’action, i.e. -1 par 10% au lieu de -1 par 5%.
J’ajoute que dans votre partie c’était déjà le cas (ou aurait dû l’être) lors du test de F2 sous l’attaque de R1, puisque A avait (je suppose) tiré avant en feu initial afin de jouir de la mitraille et pouvoir en accabler en même temps F1 et F2.
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Commentaire sur «le plan historique» où tu te situes par rapport à la voix «tonitruande» (ce n’est une faute de frappe) de certains.
Le principe n’a pas de plus fidèle partisan que moi, mais il m’a à raison été opposé que si je détiens les connaissances nécessaires pour m’y situer, ce n’est pas le cas de la plupart, et que pour elle il convient de disposer de règles qu’elle puisse comprendre et appliquer, ce qui malheureusement ne va pas sans quelques caricatures parfois difficiles à «avaler», mais c’est le prix pour pouvoir trouver à qui parler sur nos champs de bataille miniatures.
Amitiés,
Diégo