Sur les traces du capitaine Nicolle, d'Hohenlinden à Essling

Tous les sujets relatifs aux guerres de la Révolution et de l'Empire (1792-1815) ont leur place ici. Le but est qu'il en soit débattu de manière sérieuse, voire studieuse. Les questions amenant des développements importants ou nouveaux pourront voir ces derniers se transformer en articles "permanents" sur le site.

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Sur les traces du capitaine Nicolle, d'Hohenlinden à Essling

Messagepar MANÉ Diégo sur 03 Oct 2012, 20:29

Sur une question relayée par Gérard Gelé, déjà "inventeur" du cuirassier Millot (1), j'ai travaillé sur le parcours du capitaine Nicolle, du 16e de Ligne, d'Hohenlinden à Essling en passant par la campagne navale de Trafalgar.

Après le fourrier Soleil (2) (à quand la suite Jean-Pierre ?) et le capitaine Bosc (3), le capitaine Nicolle ! Planète Napoléon continue à vous présenter des mémoires et documents totalement inédits.

Je commence la trilogie Nicolle (oui, il y aura trois articles, un par bataille-titre) par ses premières lettres conservées et datant de la période d'Hohenlinden en 1800. C'est ici :

http://www.planete-napoleon.com/docs/Nicolle3_1.pdf

C'est déjà très intéressant, mais attendez de voir la suite... au prochain numéro, très bientôt !

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1) Le cuirassier Millot (8e cuirassiers). Liens les plus récents avec l'article en fin de discussion.

viewtopic.php?f=1&t=338

2) Le fourrier Soleil (88e de Ligne). Actuellement trois articles en ligne.

viewtopic.php?f=1&t=800

3) Le capitaine Bosc, artillerie à cheval de la Garde.

viewtopic.php?f=1&t=911
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Re: Sur les traces du capitaine Nicolle, d'Hohenlinden à Essling

Messagepar MANÉ Diégo sur 10 Oct 2012, 17:31

Voici le deuxième volet des "aventures du capitaine Nicolle", dont les traces sont cette fois particulièrement humides puisqu'elles nous mènent sur la flotte combinée du vice-amiral de Villeneuve.

http://www.planete-napoleon.com/docs/Nicolle3_2.pdf

La bataille de Trafalgar est au programme, et vainqueurs comme vaincus, les magnifiques vaisseaux à voile des trois nations qui l'ont livrée méritaient qu'on parle d'eux.

Alors je me suis un (tout petit) peu étalé sur la question navale car elle le vaut bien aussi.

Une biographie de Villeneuve clôture cette partie afin que l'on n'oublie pas non plus cet homme qui ne mérita pas vraiment tout ce qui lui est arrivé et notamment sa fin tragique.

Quant'à notre futur capitaine Nicolle (il n'est encore alors que sous-lieutenant) il a remis pied à terre, et nous le retrouverons à Essling dans la troisième partie de cet article.

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Re: Sur les traces du capitaine Nicolle, d'Hohenlinden à Essling

Messagepar MANÉ Diégo sur 21 Oct 2012, 15:22

Voici le troisième et dernier volet de notre donc trilogie sur le capitaine Nicolle du 16e de Ligne. Il retrace son parcours de Lorient en 1805, où ce rescapé de l'escadre de Villeneuve, engloutie à Trafalgar, remet pied à terre avant de rejoindre son dépôt à Toulon, puis l'Italie en 1806 et l'Allemagne en 1807.

Le "bouquet final" porte un grand nom dans nos annales militaires : Essling 1809.

http://www.planete-napoleon.com/docs/Nicolle3_3.pdf

La part glorieuse qu'y prit le capitaine Nicolle à la tête de ses Voltigeurs du 16e de Ligne est, comme peu souvent pour un officier subalterne dans un si grand affrontement, parfaitement identifiable, tant le combat livré fut primordial, et je me suis fait un devoir que de le détailler pour le lectorat comme pour ses descendants, dont l'intérêt pour leur ancêtre à motivé leurs questions et ce travail.

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Re: Sur les traces du capitaine Nicolle, d'Hohenlinden à Essling

Messagepar MANÉ Diégo sur 18 Aoû 2013, 14:18

Une réaction sympathique aux articles produits sur le capitaine Nicolle vient de me parvenir.

Il s'agit de celle d'un descendant d'un voltigeur du capitaine, nommé Mathurin Cheval, soldat de l'an II et donc vétéran des guerres de la Révolution, et de l'Empire jusqu'à Essling y compris, où il fut blessé le 21 mai 1809 d'un coup de feu qui le rendit à la vie civile. Voici ses états de services :

Image

Vous y noterez que notre voltigeur appartenait bien au 3e bataillon du 16e, celui du capitaine Nicolle.

Le document était accompagné d'une question à laquelle j'ai répondu du mieux qu'il m'a été possible.

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Question :

J'ai lu avec attention vos documents sur le 16ème RIL et notamment du capitaine NICOLLE.

Un de mes propres ancêtres directs (Mathurin Cheval) faisait partie de ce régiment et a été blessé à Essling.

Pour mémoire il a survécu et est mort vers 1850 dans son village natal (56).

Je recherche le biais par lequel un breton se retrouve dans un régiment originaire de l'Yonne.

B. P.

---------------

Réponse :

Pourquoi le soldat Mathurin Cheval du 16e de Ligne, qui a 21 ans (né en 1773 en Bretagne, dans le Morbihan) commença à servir le 29 floréal an II de la République (18 mai 1794), le fit-il dans un régiment basé dans l’Yonne ?

Eh bien tout à trac je dirai que je ne sais pas. Quelques pistes, tout-de-même.

Les «soldats de l’an II» étaient encore en grande partie des volontaires, qui peuvent donc «choisir» l’unité dans laquelle ils s’enrôlent alors qu’ils n’y sont pas contraints.

Maturin Cheval ayant commencé à servir en 1794, c’est forcément après le premier amalgame, celui de 1793, et avant le second, réalisé en 1796.

Le document qui établit ses états de services est issu du 16e régiment de ligne, ci-devant 16e demi-brigade d’infanterie de ligne, formée à partir de la 110e demi-brigade de bataille (2e bataillon du 55e d’infanterie, 6e et 7e bataillons des volontaires de la Meurthe), et des 2e et 3e bataillons de la demi-brigade de l’Yonne... département d’où ne procèdent donc qu’une partie des soldats.

Mais cette réponse ne fait qu’élargir la question puisque outre l’Yonne s’ajoute la Meurthe, voire Sarrelouis (base du 55e, ex 56e, ci-devant Condé) !

Ce qui nous ramène à la question initiale. Pourquoi un jeune volontaire breton s’enrôla-t-il ailleurs que dans un bataillon de sa province, comme par exemple le 4e bataillon du Morbihan, levé le 19 floréal an II ?

Peut-être, mais ce n’est qu’une hypothèse tout à l’honneur de Mathurin Cheval, pour combattre à la frontière les ennemis étrangers, plutôt que d’être réduit à devoir tuer des Français, "ennemis de l'intérieur" (Vendée, Midi, etc...) certes, mais Français tout de même.

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