1814, non bataille de Lyon, le 21 mars

Tous les sujets relatifs aux guerres de la Révolution et de l'Empire (1792-1815) ont leur place ici. Le but est qu'il en soit débattu de manière sérieuse, voire studieuse. Les questions amenant des développements importants ou nouveaux pourront voir ces derniers se transformer en articles "permanents" sur le site.

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1814, non bataille de Lyon, le 21 mars

Messagepar MANÉ Diégo sur 21 Mar 2014, 21:13

J'ai, pour cause de colloque, manqué la date anniversaire de la bataille de Limonest, le 20 mars 1814, raison de plus pour ne pas manquer celle de la non bataille de Lyon le 21 mars 1814, le jour où le maréchal Augereau décida de livrer sans combat la deuxième ville de France aux Autrichiens qui étaient bien incapables de la prendre...

J'ai commis plusieurs petits articles sur le sujet qui, je pense, vous convaincront d'écarter les sempiternels éléments simplistes du style "l'ennemi était trop nombreux, nous ne pouvions rien faire !"

Voici le premier.
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Était-il possible de défendre Lyon le 21 mars 1814 ?

Bien des voix françaises ont critiqué, à juste titre selon moi, le comportement pusillanime, certes pas physique, mais au moins moral, du maréchal Augereau au soir du 20 mars 1814, où il décida de ne pas défendre davantage Lyon afin, dit-il alors en substance, de «la préserver des horreurs d’une prise d’assaut», qu’il prétendit juger inévitable.

J’ai repris pour ma part in-extenso, dans mon livret «Trois batailles pour Lyon»*, l’argumentaire imparable d’Albert du Casse, le fils du chef d’état-major d’Augereau en 1814, qui à tranché la question de manière très argumentée, avant de conclure que, sans l’ombre d’un doute, la ville était défendable.

* dont extrait ici :

http://www.planete-napoleon.com/docs/L3C5.web.pdf

Mais, c’est bien connu, «nul n’est prophète en son pays», et je donne donc la parole à un auteur militaire autrichien réputé, mais fort peu connu chez nous, le GdK Woinovich, qui écrivit sur la campagne de Lyon de 1814.

En substance cet auteur, incontournable dans son pays, souligne que les Autrichiens, bien conscients de la solidité des positions françaises «sous les murs de la ville», n’avaient pas l’intention de les attaquer le 21, afin d’éviter «le sacrifice d’un grand nombre de soldats pour un résultat très aléatoire».

On ne peut mieux dire en étant Autrichien. En étant Français et Lyonnais je dirais que le résultat n’était pas «aléatoire», mais certain. Un assaut par les Autrichiens des positions de Fourvière et Vaise se serait soldé pour eux par un échec sanglant. Il avait fallu en 1793 un siège en règle pour réduire la ville, or l’armée de Hessen-Homburg ne disposait pas du matériel nécessaire, car son artillerie de réserve se trouvait encore à Dijon et en arrière le 26 mars. Même un simple blocus n’était pas à sa portée, la ville restant libre au sud et à l’Est.

Les Autrichiens attendirent donc sagement ce qu’en revanche ils avaient fort justement pressenti ; qu’Augereau s’en aille sans y être contraint, leur livrant sans défense la deuxième ville de France, comme il livrera Grenoble plus tard.

Défendre Lyon, sans risque comme je viens de l’expliquer, ne semblant pas lui avoir longtemps traversé l’esprit puisqu’il s’est déclaré par écrit «persuadé... de l’impossibilité de résister efficacement à une nouvelle attaque...», il est donc encore plus «uchronique» d’envisager le maréchal menant alors une offensive française... et pourtant...

Pourtant les conditions étaient idéales pour faire subir un échec sévère aux forces autrichiennes isolées sur la rive gauche de la Saône. En effet, disposant des seuls ponts du secteur, Augereau se trouvait en «position centrale» -la situation préférée d’un certain Napoléon-, à même de défendre à peu de frais contre le gros de l’ennemi les approches de la ville par Fourvière et Vaise, et d’en revanche réunir, en outre par surprise, une nette supériorité numérique, de l’ordre de deux à trois contre un, entre Saône et Rhône, dont toute sa cavalerie, désormais inutile sur l’autre rive, et qui eut été décisive sur celle-ci.

On constate qu’en effet c’est cette arme, dont Bardet, commandant les Français de ce côté de la Saône, était pratiquement démuni, qui permit à l’ennemi de mettre fin à la correction que subissait à Caluire l’infanterie du GM de Saxe-Coburg, des mains des fantassins du 79e de Ligne du colonel Gay, agissant de sa propre initiative et sans soutien de cavalerie ni artillerie, ce qui le contraignit, une fois menacé de flanc, à rentrer dans ses positions initiales.

Une attaque puissante et concertée des trois armes aurait sans nul doute mis hors de cause et rejeté dans deux directions divergentes les forces ennemies locales et porté l’alarme et l’inquiétude sur l’autre rive... et qui sait si dans la foulée une offensive, feinte ou réelle mais ostensible, en direction de Mâcon, menaçant les arrières du prince de Hessen-Homburg et ses sacro-saintes lignes de communications avec l’armée principale, ne l’auraient pas conduit à mettre en retraite une armée diminuée et démoralisée face à des Français se renforçant tous les jours, comme il le savait, de nouvelles troupes d’élite.

Les soldats de Catalogne auraient manifestement pu le faire, mais pas leur chef. Contrairement à l’Empereur Napoléon, qui avait repris les «bottes et résolutions du général Bonaparte», le maréchal duc de Castiglione ne sut pas, ne voulut pas ou ne put pas, redevenir le général républicain Augereau qui remporta cette magnifique victoire en 1796.
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Sources :

Du Casse (Albert), «Précis historique des opérations de l’Armée de Lyon en 1814», Paris, 1849.

Mané (Diégo), «Trois batailles pour Lyon», «Les Trois Couleurs» n° 5, Lyon, 1999.

Woinovich (Général der Infanterie J. Emil von), «Kämpfe im Süden Frankreichs 1814», Tome 6 de la série «Österreich in den Befreiungskriegen 1813-1815» publiée par Alois Veltzé pour l’État-Major autrichien, Wien und Leipzig, 1912.
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1814, non bataille de Lyon, le 21 mars

Messagepar MANÉ Diégo sur 26 Mar 2014, 16:36

Deuxième petit article sur la non-bataille de Lyon le 21 mars 1814
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Précisions chiffrées sur le cas particulier de la rive gauche de la Saône
(par Diégo Mané, Lyon, mars 2014)

Il ressort du texte de Woinovich que les deux colonnes autrichiennes de la rive gauche de la Saône, séparées de celles de la rive droite par la rivière, étaient en outre séparées entre-elles puisqu’agissant sur deux axes, certes convergents, elles n’en furent pas moins incapables dans le principe, malgré leurs 6 000 hommes, de se soutenir mutuellement le 20 mars 1814 face à la «sortie» de Caluire des 1 800 fantassins du 79e de Ligne menés par le colonel Gay.

Par ailleurs, le rapport de forces n’était pas si défavorable que çà dans ce secteur puisque Bardet disposait d’environ 5 500 fantassins (dont 1 800 de Catalogne), mais il est vrai seulement 200 mauvais cavaliers et 6 pièces, contre 2 400 fantassins (et ne craignait donc rien sur ce type de terrain), mais aussi 3 800 cavaliers (rendant toute sortie en plaine illusoire sans renforts de l’arme) et 16 pièces, assez inutiles dans la perspective offensive.

Maintenant que serait-il arrivé si le maréchal, laissant la moitié de la division Musnier à Vaise et l’infanterie de la division Digeon à Fourvière, s’était porté avec tout le reste sur la rive gauche en renfort de Bardet ?

Tout le reste, soit la division Pannetier, la brigade Ordonneau (les «Catalans» de Musnier), avec toute la cavalerie, plus les 4 000 fantassins de renforts de Catalogne arrivés le 20 au soir. Soit 11 à 12 000 fantassins d’élite et 1 600 cavaliers du même niveau, appuyés par 12 pièces dont 6 à cheval...

Avec Bardet le tout serait monté à 17 000 fantassins et 1 800 cavaliers avec 18 pièces, de quoi, c’eût été le bon choix, écraser sans rémission Saxe-Cobourg le long de la Saône et sous les yeux impuissants de son armée sur l’autre rive, tout en malmenant l’infanterie de Hardegg et rejetant sa cavalerie vers l’Est.

Dans cette hypothèse, il restait encore à Lyon-même, faisant nombre, les 4 000 Gardes Nationaux de Rémond, dont une partie aurait pu se montrer sans risque à Fourvière, et les 9 pièces des marins pour appuyer par-dessus la rivière la défense des ailes, surtout celle de Vaise, si tant est qu’elles soient attaquées, ce qui n’entrait pas dans les vues autrichiennes, on l’a bien vu. Les 150 Gendarmes auraient trouvé à s’employer au maintien de l’ordre à Lyon.

On voit donc que cette hypothèse, qui ne présentait aucun risque sérieux pour l’armée française, lui promettait au moins un succès facile sur la rive gauche de la Saône, sécurisant la plaine de l’Ain et la communication avec Grenoble*, tout en montrant que Lyon était en l’occurrence à l’abri de toute insulte, du moins provenant de la rive droite de la Saône, la seule vraiment menacée alors...

* Ce n’est qu’après avoir positivement appris que les Français évacuaient Lyon que le FML Hardegg se risqua à faire franchir le Rhône par ses hussards.

Et au mieux entraînait, si une menace en direction de Mâcon était prononcée par la rive gauche de la Saône, le repli piteux de l’armée de Hessen-Homburg avec toutes les conséquences morales qu’il aurait impliqué pour les deux camps !

Certes, il était alors trop tard pour que cela changeât la face des choses quant ’ à la chute de Paris, mais qui sait si l’annonce d’un tel succès n’eut pas, en redonnant l’espoir, ne serait-ce qu’à l’Empereur à défaut de ses maréchaux, conduit le monarque, au lieu d’abdiquer, à continuer un combat qu’après coup tous les militaires honnêtes ont convenu qu’il eut été victorieux.

Non, décidément, abandonner Lyon, fut loin, très loin, d’être un choix anodin.

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Re: 1814, non bataille de Lyon, le 21 mars

Messagepar MANÉ Diégo sur 30 Mar 2014, 14:58

J'ai ouvert un post "connexe" sur les conscrits de Suchet à l'Armée de Lyon en 1814, qui vient de recevoir en communication un lien avec une source (Albord) donnant beaucoup d'éléments allant tout-à-fait dans le même sens que celui développé ici, à savoir la possibilité de continuer le combat le 21 mars 1814, et après.

C'est ici :

viewtopic.php?f=1&t=1254&p=8274#p8274

Vous verrez que certaines conclusions recoupent très exactement les miennes à un siècle de distance et sans que j'aie disposé de ces éléments avant. Les (grands ?) esprits se rencontrent, surtout quand ils analysent les événements militaires sous le prisme du même métal et non à travers le miroir déformant des intérêts civils particuliers des "autorités" si viles qu'elles n'ont pas songé un instant à l'intérêt supérieur de la nation où même de la population, les seuls pour moi intangiblement et par construction situés plus haut que tous les autres.

Et la conclusion de la conclusion est la même au début comme à la fin de ce drame lyonnais. Malgré tous les très nombreux problèmes freins et handicaps rencontrés et parfois sublimés, il n'a manqué pour obtenir le succès escompté par l'Empereur, et qui eût probablement tout sauvé, qu'une seule et unique chose, suffisante donc, mais désespérément nécessaire, un chef.

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Re: 1814, non bataille de Lyon, le 21 mars

Messagepar MANÉ Diégo sur 03 Avr 2014, 22:11

3e essai relatif à la non-bataille de Lyon, le 21 mars 1814

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Approche sur la valeur des troupes opposées à Lyon le 21 mars 1814
(par Diégo Mané, mars 2014, Lyon)

Je m’appuie sur le système de budget de la règle de Kriegspiel «Les Trois Couleurs», qui a maintes fois prouvé depuis plus de 25 ans qu’elle est pratiquée, le bien fondé de ses mécanismes, lesquels en font un outil de simulation des plus réalistes puisqu’ à ordres identiques aux historiques, les pertes et résultats sur la table de jeu le sont aussi.

Ledit système du budget L3C permet donc de valoriser chaque unité en fonction de ses compétences et particularités. Ainsi, par exemple, un vétéran «vaudra» plus «cher» qu’un conscrit, un cavalier plus cher qu’un fantassin, un artilleur (et son canon) encore plus cher, etc... Les soldats français, et surtout l’artillerie (meilleurs à l’époque) plus «chers» en moyenne que les autrichiens.

Je vous fais grâce du détail technique des calculs. Sachez seulement que le rapport reflète globalement la même différence de force entre les deux armées, mais qu’il change en revanche si l’on considère séparément l’arme de l’infanterie, qui reçoit de puissants renforts du côté des Français. Or cette arme est celle qui a le plus souffert des combats du 18 et du 20 mars, avec des pertes deux ou trois fois plus élevées côté des Autrichiens.

Certes, il reconnaissent avoir perdu 2 859 hommes du 18 au 20, dont 1 409 le 18, et donc 1 450 le 20, mais en comparant les ordres de bataille de ces deux journées je constate une différence en moins de 3 169 hommes dans la seule infanterie, et qui correspondrait donc aux combats du 18 et aux pertes par attrition relatives subies avant la bataille du 20. Nous serions donc fondés à considérer que le chiffre de 6 000 pertes en tout avancé par les auteurs français pour les combats du 18 au 20 n’est pas si déraisonnable que çà.

Les Français n’ayant au plus perdu que 1 000 hommes au cours de la même période, en même temps qu’ils recevaient 9 000 fantassins de renforts, se sont donc augmentés d’au moins 8 000 fantassins pendant que les Autrichiens en perdaient au moins 6 000, amenant la balance des forces en présence de l’arme à passer de 2 contre 1 à 1,1 contre 1 en quelques jours, ce qui n’est plus garant du succès, surtout en zone urbaine ou dans le secteur de la rive droite, où cavalerie et artillerie peinent à s’exprimer.

C’est l’endroit d’ajouter que le même système de budget a permis de vérifier le fait qu’une bonne position défensive valorise deux défenseurs comme trois attaquants, et qu’une très bonne permet de monter ce ratio à un défenseur pour deux, voire trois attaquants...

Or la colline de Fourvière et les faubourgs de Vaise, présentant les caractéristiques idéales pour le combat défensif en zone difficile et urbaine, où les Français excellaient et les Austro-Hongrois pas du tout, auraient demandé des effectifs plus considérables encore, effectifs que les Autrichiens étaient chaque jour plus loin de pouvoir réunir, si tant est qu’ils aient eu l’intention de prendre le risque d’attaquer, ce dont on peut à l’analyse parfaitement douter.

Toutes raisons qui confortent l’opinion que la poursuite des combats pour Lyon était loin d’être utopique, et qu’une retraite de l’armée autrichienne du Sud était parfaitement envisageable à terme, même sans nouveaux combats sur la rive droite de la Saône, puisqu’elle s’y trouvait dans un «cul de sac», en butte aux problèmes de ravitaillement et à la «mauvaise volonté» des paysans qui se soulevaient, tandis que les Français restaient à même d’agir et de se ravitailler sur l’autre rive avec là toutes les chances de leur côté.

Finalement, et sans l’avoir fait exprès, le maréchal Augereau était parvenu, à ce moment précis, à «piéger» l’armée autrichienne du Sud qui se trouvait, tant qu’il tiendrait Lyon ou qu’elle ne se déciderait pas à s’en aller ailleurs, parfaitement inutile.

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Re: 1814, non bataille de Lyon, le 21 mars

Messagepar MANÉ Diégo sur 08 Avr 2014, 17:08

4e essai relatif à la "non bataille de Lyon", le 21 mars 1814

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Des chiffres et des êtres, effectifs en présence à Lyon le 21 mars 1814

Spécialiste des ordres de bataille, j’ai bien sûr réalisés ceux relatifs aux combats pour Lyon, ce qui me permet de préciser les effectifs réellement disponibles le 20 au soir devant Lyon, de part et d’autre de la Saône.

rive droite / rive gauche/ Lyon/ cumul
Autrichiens 32 000/ 6 000/ ...../ 38 000
Français 14 500/ 9 500/ 4 000/ 28 000

Où l’on voit que le maréchal Augereau avait calculé juste les effectifs ennemis en disant qu’il avait eu affaire à 40 000 h, puisqu’avec 2 000 pertes ils y sont.

Mais que pour atteindre les 18 000 qu’il s’est donné il faut au moins «oublier» les 4 000 gardes nationaux, mais aussi les 4 000 hommes arrivés au soir de Catalogne qui certes n’ont pas «compté» le 20 mais sont à considérer le 21.

Il dispose alors de 25 000 fantassins, dont certes donc 4 000 gardes nationaux (bien utiles à garnir Lyon à peu de frais) mais aussi 14 000 magnifiques vétérans de Catalogne, ce qui faisait de son corps d’armée le meilleur de tous après celui de la Vieille Garde Impériale !

L’ennemi n’en a guère plus avec 30 000 fantassins dont seulement 18 000 capables, comme on disait à l’époque, de «soutenir le regard» des vétérans français. En effet, 12 000 sont «moins bons» et reconnaissent leurs «maîtres».

Situation qui aurait pu prévaloir le 21 selon l’hypothèse évoquée plus haut.
rive droite/ rive gauche/ Lyon/ cumul
Autrichiens 32 000/ 6 000/ ...../ 38 000
Français 5 500/ 18 500/ 4 000/ 28 000

C’était parfaitement «jouable» et, comme déjà dit, sans le moindre risque !

Vous connaissez tous le proverbe qui dit «après la bataille, tout le monde est stratège», bien souvent décliné après une défaite dont on critique le perdant.

Eh bien là, nous avons une «exception qui confirme la règle» car il était parfaitement possible d’être stratège avant cette bataille... tout en la gagnant ensuite, car il paraît impossible de la perdre... sauf à ne pas la livrer du tout !

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Re: 1814, non bataille de Lyon, le 21 mars

Messagepar AUGER Vincent sur 09 Avr 2014, 10:19

MANÉ Diégo a écrit:Vous connaissez tous le proverbe qui dit «après la bataille, tout le monde est stratège»
Un ami de bridge utilise une variante que j'aime beaucoup : "C'est une fois que la roue du chariot est cassée que tout le monde sait par quelle route il fallait passer"
Ludiquement votre




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Re: 1814, non bataille de Lyon, le 21 mars

Messagepar MANÉ Diégo sur 22 Avr 2014, 14:44

Comme souvent les extrêmes se rejoignent il est intéressant de lire la conclusion de mon récent article* sur le combat de Laubressel, du 3 mars 1814, non loin de Troyes, et qui souligne la trouille intense que l'Armée de Lyon suscitait chez Schwarzenberg, inquiet pour ses communications, et l'empêchait de s'avancer sur Paris, même lorsque l'Empereur s'éloignait de son flanc droit pour s'occuper de Blücher.

* Présenté dans le post ci-dessous où vous trouverez le lien relatif.

viewtopic.php?f=1&t=1261

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