par MANÉ Diégo sur 06 Mar 2010, 23:58
Pardon Jean-Pierre, mais le développement de ce sujet relevant plus de l'Histoire Militaire que de la modélisation je l'ai déplacé ici.
Je confirme que l'infanterie de la Garde Impériale n'avait, dans le principe, qu'un drapeau pour le "corps" des grenadiers et un pour le "corps" des chasseurs, ce qui semble avoir dans les faits duré jusqu'en 1812 où la Garde n'emporta en Russie qu'un drapeau de chaque bien qu'il en existât alors deux.
Cela va plus loin qu'il n'y paraît puisque la Jeune Garde étant, par construction, rattachée soit aux grenadiers soit aux chasseurs, n'avait donc pas de drapeau, mais seulement des fanions.
En 1814 toutefois, chacun des quatre régiments de Vieille Garde avait son propre drapeau, reçu en 1813, mais celui du 2e Grenadiers était resté au dépôt et probablement aussi celui du 2e Chasseurs.
"Le drapeau était confié au premier bataillon ; le second bataillon arborait comme enseigne un simple fanion de laine écarlate, orné au centre et aux angles d'une grenade noire. Il était monté sur un bâton noirci, qu'on introduisait dans le canon du fusil d'un sous-officier." (Funcken T2 page 26)...
Ce qui ne correspond pas au règlement qui dispose que les fanions seront portés sur des bâtons de bois noirci muni au sommet d'un fer de lance... et dit que le 2e bataillon aura un fanion blanc ! Mais ces derniers éléments concernent l'infanterie de la ligne... et peut-être pas celle de la garde.
En effet, je trouve dans l'ouvrage de Hollander ("Nos drapeaux et étendards") que "Les autres bataillons n'avaient qu'un fanion sans indication de régiment. Ces fanions étaient tricolores pour la Vieille Garde, bleus pour les fusiliers, blancs pour les tirailleurs, rouges pour les voltigeurs, jaunes pour les flanqueurs."...
Ce qui n'empêcha pas d'en voir de toutes les couleurs et avec toutes sortes d'inscriptions, pourtant interdites par l'Empereur, la fantaisie des colonels ayant donc souvent pris le dessus sur les textes.
Les Vélites de Turin avaient un drapeau modèle 1804 à pique (pas d'aigle), avec des grenades dans les coins. Bien que je ne l'aie pas trouvé, son "sister battalion", les Vélites de Florence, devait en avoir un similaire.
Les Chasseurs à Cheval, Grenadiers à Cheval et Dragons avaient chacun une aigle avec étendard. Celle des Chasseurs à Cheval était "couronnée", et portée sur un "bâton doré" ("Souvenirs du lieutenant Chevalier", page 277).
Les éléments non renseignés d'une source viennent en partie de l'ouvrage de Pierre Charrié ("Drapeaux et étendards de la Révolution et de l'Empire", Paris, 1982).
Diégo Mané
"Veritas Vincit"