[Je transcris ici un message de Vincent Auger pour que lui-même et nous autres puissions s'exprimer plus librement
En rose = les citations, en noir les questions de Vincent, en vert mes réponses]
FONTANEL Patrick a écrit:
1) Entrer dans un BOC
INF sans FT (FT0) : L’unité encaisse une Dégradation De Formation (DDF) donc passe SAF (voire DES le cas échéant)
INF avec FT (FT1 ou FT2) : La FT permet de nier la DDF mais l’unité est au mieux ni FORmée ni SAF (NiFORniSAF).
2) Se mouvoir (dont MAC / MAF / contre-MAC), changer de formation ou d’orientation dans un BOC
INF sans FT (FT0) : Si l’unité était NiFORniSAF alord elle passe SAF. Sinon elle conserve son état de formation (SAF ou DES).
INF avec FT (FT1 ou FT2) : L’unité conserve son état de formation mais est au mieux NiFORniSAF. Avec cette rédaction, il existe un distinguo subtil entre entrer et se mouvoir.
Si une unité FT0 est déjà SAF au moment de réaliser ces actions, elle devient DES avec la première et reste SAF avec la seconde.
Est ce bien voulu ?
Quel est la justification historique / ludique ?
En quoi les arbres de la lisière sont ils plus désorganisant que ceux de l'intérieur ?
Je ne fais que traduire la réalité de la règle. Le principe est d'avoir des troupes d'INF sans FT qui subissent une DDF dans les BOC. C'est donc le cas quand elles rentrent dans un BOC mais une fois qu'elles sont SAF pour ce motif, il n'y a pas de raison de leur infliger une autre DDF lorsqu'elles poursuivent leur mouvement dans ledit BOC.
FONTANEL Patrick a écrit:
3) Se tenir de pied ferme dans un BOC
INF sans FT (FT0) : L’unité peut passer de SAF à NiFORniSAF en dépensant les PA du CHF « SAF ► FOR » du tableau des CHF.
INF avec FT (FT1 ou FT2) : L’unité conserve son état de formation mais est au mieux ni FORmée ni SAF.La rédaction peut générer au moins un cas tordu : une unité FT1 vient de gagner un combat dans un bois clair. Elle est SAF.
Faux, puisqu'une unité d'INF sans FT est au mieux SAF dans un BOC, si elle gagne un CAC elle subit une DDF et devient donc forcément DES (ce qui est aussi le cas si elle perd le CAC, vu qu'il n'y a pas pire que DES comme état de formation.Ta phrase indique qu'elle conserve son état de formation. Faut il en déduire que contrairement à une unité FT0, elle ne peut pas dépenser les PA du CHF « SAF ► FOR » pour redevenir ni FORmée ni SAF ?
Je pense que non mais le texte le suggère
Oui, je comprends maintenant, je n'avais pas compris à la première lecture. Bien sûr, rien d'absolu n'empêche une unité avec ou sans FT de se reformer vers son état de formation optimal. J'ai amendé ma rédaction. FONTANEL Patrick a écrit:
4) Sortir d’un BOC
INF avec ou sans FT : L’unité conserve l’état de formation qu’elle avait à la lisière dudit bois.
Ainsi, pour éviter d’être en défaut en sortant SAF (ou DES), une unité d’INF peut se reformer à la lisière du BOC (en dépensant les PA du CHF « SAF ► FOR » du tableau des CHF), c’est-à-dire en étant encore dans le bois. Etant alors NiFORniSAF, l’unité peut quitter la lisière dans les meilleures conditions et devient, automatiquement et sans aucun coût en PA, FORmée après 1 UD de mouvement hors du bois ou à la fin du segment tactique.Plusieurs questions sur ce paragraphe
quelle est la définition d'une lisière ?
Si c'est la ligne qui en forme la bordure, dès qu'un élément de terrain est à bordure courbe, se placer en lisière n'est pas une formation usuelle et peut amener à faire face à plusieurs directions et oblige à enlever les figurines des sursocles généralement utilisés pour déplacer les bataillons.
En ce cas, quelle sera l'orientation du bataillon après sa sortie ? Celle du centre initial du bataillon ? N'importe laquelle de celles auxquelles il faisait face ?
Je pratique habituellement une autre définition de la lisière : "est lisière tout l'espace contenu dans la première UD depuis le bord du bois"
Avec cette définition, une unité dans cet espace n'est pas pénalisée sur son tir par le bois (mais bénéficie de sa protection).
Oui, ta définition me paraît adéquate, il faut bien sûr imaginer que le front de l'unité qui borde un BOC épouse la lisière c'est à dire la frontière entre le BOC et l'espace extérieur. Une unité en lisière doit rester dans une formation linéaire usuelle. Si la courbe de la lisière est trop serrée, l'unité devra réduire son front ou adopter une formation ad hoc de plusieurs tronçons rectilignes qui suivront la lisière.
Non. Peut-être faudrait-il un dessin. Mais tu es bien trop compliqué, il faut faire simple : l'unité est dans le BOC ou n'y est pas. Si une unité a un front vraiment plus grand que la taille du BOC, alors il faut clairement définir quelle partie de l'unité est à l'extérieur. Si de telles complications doivent absolument être gérées, il suffit de considérer artificiellement qu'il y a deux sous-unités, l'une avec l'abri du BOC et l'autre sans. Tester individuellement chaque sous-unité si besoin en les considérant comme deux unités distinctes. Une unité faisant ainsi face à plusieurs directions peut choisir celle vers laquelle elle avance et face à laquelle elle se formera à l'extérieur du bois. Elle peut aussi choisir de conserver sa formation ad hoc multi directionnelle (en se déplaçant alors à la vitesse d'un carré).
Je te laisse la paternité d'une telle suggestion qui à ma connaissance n'a aucun fondement officiel (comprendre : approuvé par Diégo Mané). Dans tous les cas, il faut éviter ces complications qui ne me semblent apporter aucune valeur ajoutée lorsqu'on parle d'unité occupant ou quittant un BOC. Si une unité en lisière y est attaquée, l'adversaire est toujours considéré comme ayant entré dans le bois pour arriver au contact et donc avoir subi l'éventuelle DDF avant le combat.
Faux, au contraire il faut schématiser : le défenseur occupe le BOC dans sa lisière (au sens de l'UD de lisière que tu as toi-même défini plus haut) et l'attaquant est à l'extérieur de ladite lisière et vient pour l'attaquer. Cet attaquant est considéré à l'extérieur tant qu'il ne repousse pas le défenseur. Ceci signifie que même sur une lisière parfaitement rectiligne, une unité en lisière est toujours considérée comme installée quelques mètres à l'intérieur du bois. En fait si un joueur insistait pour dire que son unité était exactement sur la lisière, il n'y aurait aucun arbre entre elle et l'ennemi et elle ne bénéficierait donc d'aucun couvert et serait donc considérée comme déployée à l'extérieur du bois.
Tu fais de la "micro"-interprétation alors que nous jouons au niveau du bataillon pas au niveau du tronc d'arbre individuel. Il faut demeurer simple et caricatural. L'unité est dedans ou dehors, point. L'état "ni Formée ni SAF" dans lequel elle se trouve pendant sa première UD hors du bois est il une cause d'opportunité ?
Je pense que oui (en particulier car c'est aussi dans cet état qu'une unité au PAC ou PCH est comptée quand elle se retrouve face à un cavalier)
Non, jamais. Cet état "niFORniSAF" n'est pas un motif de défaut ou d'opportunité. Comme son nom l'indique, il n'apporte pas les avantages de l'état de formation "FORmée" ni les inconvénients de "unité SAF". FONTANEL Patrick a écrit:
5) Après corps-à-corps (CAC) victorieux contre la lisière d’un BOC
Lors du « poussé », l’unité d’INF victorieuse pénètre dans le BOC et encaisse une DDF que sa FT éventuelle compense. Ainsi une INF sans FT est ou devient DES puisque l’unité a subi une DDF lors du CAC et une autre en pénétrant dans le BOC.
Ce paragraphe me fait penser que tu joues des lisières sans aucune épaisseur, ce qui génère beaucoup de problème avec les éléments de terrain patatoïdes usuels de nos tables.
C'est aussi un problème en jeu sur hexagone si l'unité est orienté face à un sommet d'un hexagone entièrement boisé.
Non. Tu compliques pour des problèmes de représentation de décor : soit tu fais en sorte que tes bois limitent les ambiguités (des bois carrés ?) soit tu fais systématiquement préciser au joueur si son unité est dans ou hors du BOC. Je préfère nettement la deuxième option
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