Le 28e de Ligne en 1815

Tous les sujets relatifs aux guerres de la Révolution et de l'Empire (1792-1815) ont leur place ici. Le but est qu'il en soit débattu de manière sérieuse, voire studieuse. Les questions amenant des développements importants ou nouveaux pourront voir ces derniers se transformer en articles "permanents" sur le site.

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Le 28e de Ligne en 1815

Messagepar MANÉ Diégo sur 27 Oct 2020, 14:44

Voici une nouvelle communication de Jean-Marc Boisnard.
Elle mérite l'ouverture du présent post dédié au 28e de Ligne qui vient en complément des éléments généraux du post sur l'Armée du Nord en 1815, que vous pouvez retrouver ici :

viewtopic.php?f=1&t=1394&start=30
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Historique succinct du 28ème Régiment d'infanterie de Ligne

Le 28ème régiment d'Infanterie de Ligne est directement issu de la 28ème demi-brigade de Ligne formée au second amalgame au camp de Grenelle le 19 vendémiaire an V (10/10/1796) avec les éléments suivants :

183ème demi-brigade de Bataille,
1er bataillon du 6ème d'Infanterie ci-devant Armagnac-Infanterie,
4ème Bataillon des volontaires du Lot-et-Garonne,
6ème Bataillon des Réserves dit de Soissons,
9ème bataillon des Réserves,
1er Bataillon des volontaires de la Manche et
4ème Bataillon des volontaires de la Meuse.

Elle reçoit dans le courant de ventôse an V (février-mars 1797) les dépôts du 4ème Bataillon des volontaires de l'Aisne et du 2ème Bataillon de Tirailleurs.

Resté dans l'Intérieur à Paris en différents casernements jusqu'en l'an VII, elle est envoyée en floréal de cet an (avril-mai 1799) à l'Armée d'Helvétie puis sert à l'Armée du Rhin au début de l'an VIII et à celle d'Italie le reste de l'an VIII et en l'an IX, ayant incorporé dans ses rangs le 1er bataillon auxiliaire du Doubs le 27 pluviôse an VIII (16/02/1800).

Revenue en France au début de l'an X, elle fait partie des troupes du camp de Saint-Omer de l'Armée des Côtes-de-l'Océan de l'an XI à l'an XIII où elle est transformée en 28ème de Ligne.

A la Grande Armée pour la campagne d'Autriche de l'an XIV, le régiment fait partie de la 2ème division Vandamme du IVème Corps du Maréchal Soult puis il sert contre la Prusse en 1806 et en Pologne en 1807.

Les trois premiers bataillons vont servir aux armées d'Espagne de 1808 à 1813. Le 4ème bataillon va d'abord combattre en Allemagne lors de la guerre contre l'Autriche de 1809 puis rejoindre l'Armée du Portugal pour les campagnes de 1810 et 1811 et vient en Espagne à partir de 1812.

En 1813, les 1er et 3ème bataillons servent toujours en Espagne puis ils rejoignent le VIIème Corps de la Grande Armée pour la campagne de France de 1814.

Le 2ème bataillon est envoyé au XIVème Corps d'armée pour la campagne de Saxe de 1813 et se trouve avec la garnison de Dresde faite prisonnière le 11/11.

Le 4ème bataillon est envoyé à Mayence et fait partie du Corps d'observation de la Bavière en 1813 puis il est affecté à l'Armée du Nord qui couvre la Belgique pour la campagne de 1814.

Le dépôt est constamment fixé à Saint-Omer mais envoie ses 3ème et 4ème Cies à la défense d'Anvers en 1814.

Un 6ème bataillon est créé à Bordeaux le 06/12/1813 et rejoint les deux autres bataillons du régiment au VIIème Corps pour la campagne de France de 1814.

Un 7ème Bataillon est créé le 15/12/1813 et organisé à Saint-Omer qui sert de garnison de la place de Douai en 1814.


Le régiment est reformé sous la première Restauration, à Saint-Omer, Aire et Béthune, à partir :
des restes du 28ème de Ligne
des 4ème et 5ème bataillons du 123ème de Ligne qui avaient reçu le dépôt du 126ème de Ligne le 09/03/1813, du 2ème bataillon du 12ème Voltigeurs de Jeune Garde le 06/07/1814,
de soldats d'autres régiment notamment du 152ème de Ligne venant essentiellement des départements du Cher, de la Nièvre et du Pas-de-Calais.


Il compte le 01/01/1815 : 87 officiers et 1342 sous-officiers et soldats soit 1429 hommes en trois bataillons (d'après Couderc de Saint-Chamant -Napoléon, ses dernières armées-page 445, Le 28e de Ligne-Historique du régiment-E. Simond-1889).


Les bataillons de guerre du régiment seront licenciés le 28/09/1815 à Bergerac, le dépôt à Civray le 30/09 et le 3ème bataillon l'a été à Amiens dont il servait de garnison le 16/07 précédent.
(d'après Histoire de l'infanterie en France-Tome IV-page 673, Histoire des institutions militaires des français-Volume 2-pages 371 et suivantes, Registre matricules GR 21 YC 263).

À suivre...
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Re: Le 28e de Ligne en 1815

Messagepar BRULOIS Jacques sur 06 Nov 2020, 09:05

Salut Diégo.
Bravo et merci pour tout.
J'hésite souvent à intervenir, même pour te remercier de crainte de "polluer" tes messages.
J'ai dans mes Troupes au 1/300° (6 mm) le 28° de Ligne.
Bonne journée et à plus tard.
Jacques.
À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).



Image
Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.
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Re: Le 28e de Ligne en 1815

Messagepar MANÉ Diégo sur 10 Nov 2020, 11:00

Merci Jacques, pour tes gentils remerciements, auxquels j'ai répondu sur l'autre post où tu les as également exprimés, ici :

viewtopic.php?f=1&t=1394&p=14388#p14388

Le 28e de Ligne ne fait pas partie des 28 régiments de Ligne identifiés du KRAC (plein d'autres ne le sont pas !).

Mais il était à Waterloo ! Et je retourne de ce pas vous lister ses héroïques officiers grâce aux communications de Jean-Marc Boisnard que j'associe à tes remerciements.

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Re: Le 28e de Ligne en 1815

Messagepar MANÉ Diégo sur 10 Nov 2020, 11:09

Je poursuis les mel concernant le 28e de Ligne (communications par Jean-Marc Boisnard).
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ÉTAT-MAJOR RÉGIMENTAIRE

Colonel Marc Antoine Alexandre de LIMOZIN de SAINT-MICHEL


Né le 12/09/1779 à Perpignan (Pyrénées-Orientales), fils de Pierre Augustin (maréchal de camp inspecteur général et directeur de l'artillerie du Roussillon) et de Marie de Champier.
Mort le 15/03/1843 à Blagny-sur-Vingeanne (Côte-d'Or).

Il entre au service comme canonnier au 1er d'Artillerie à pied le 30 floréal an VI (19/05/1798) et se trouve blessé d'un coup de sabre à la tète près de Menin en combattant les insurgés belges au début de l'an VII (fin 1798). Affecté au dépôt d'artillerie de Douai le 11 floréal an IX (01/05/1801) puis au 8e d'Artillerie à pied le 02 ventôse an X (21/02/1802), il y obtient les grades de caporal-fourrier le 1er floréal an X (21/04/1802) et de sergent le 1er pluviôse an XI (21/01/1803). Incorporé avec ce grade à la 38e demi-brigade de Ligne le 24 ventôse suivant (15/03), il obtient les épaulettes de sous-lieutenant au 59e de Ligne le 04 ventôse an XII (24/02/1804).

Il prend part avec la Grande Armée aux campagnes de l'an XIV à 1807. Nommé lieutenant à son Corps le 15/01/1807 et aide-de-camp du général Marchand le 20/04 suivant, il accompagne ce dernier à l'Armée d'Espagne fin 1808 après avoir été décoré de la croix de Membre de la Légion d'honneur le 18/08, puis est maintenu dans ses fonctions à sa nomination au grade de capitaine le 14/11. Après avoir servi en Espagne et au Portugal de 1808 à 1811, il rejoint avec le général Marchand la Grande Armée et participe à la campagne de Russie en 1812, recevant deux coups de feu à la bataille de La Moskova le 07/09/1812 et obtient le grade de chef d'escadron le 18/10.

Puis il sert à l'Armée d'Allemagne en 1813 où il reçoit la croix d'Officier de la Légion d'honneur le 10/08/1813. Il est âgé de 34 ans et compte 15 ans et 6 mois de services lorsqu'il est promu adjudant-commandant le 28/11/1813, passant colonel du 26e Léger pendant la campagne de France le 27/02/1814. A la première Restauration, il obtient la croix de Chevalier de l'Ordre de Saint-Louis le 01/11/1814 puis est mis en non-activité le 22/12 suivant. Il est rappelé pour servir à l'état-major du duc de Berry le 16/03/1815 et se retrouve sans emploi lorsque ce dernier quitte la France.

Aux Cent-Jours, il est nommé colonel du 28e de Ligne le 15/05/1815 et prendra part avec l'armée du Nord à la campagne de Belgique de juin suivant (Waterloo). A la seconde Restauration, il sera remis en non-activité au licenciement de son régiment le 28/09/1815. Il reprendra du service comme colonel de la Légion départementale des Côtes-du-Nord le 14/10/1818, passera à la tête du 12e de Ligne le 17/11/1820 avant de participer à l'expédition d'Espagne en 1823 et 1824. Promu au grade de Maréchal de camp le 25/09/1823 pour prendre le commandement de la place de Pampelune le 03/10 suivant, il sera mis en disponibilité le 01/01/1825.

Rappelé au service comme commandant de la 3e brigade de réserve de l'Armée d'Afrique le 11/04/1830, il sera placé à la tête des départements de l'Hérault, du Tarn et de l'Aveyron le 17/08, de ceux de l'Ardèche et du Gard le 17/09, de celui de l'Ariège le 10/11 et de celui des Hautes-Alpes le 31/03/1832. Commandant la 3e brigade de la 2e division d'infanterie sur la Meuse le 26/11/1832, il reprendra ses fonctions dans les Hautes-Alpes le 06/02/1833. Commandant du département de l'Isère le 19/03/1833 puis de celui du Rhône le 20/01/1836, il sera désigné comme inspecteur général pour 1837 du 12e arrondissement d'infanterie le 22/07/1837.

Promu lieutenant général le 24/08/1838 et mis en disponibilité, il exercera les fonctions d'inspecteur général du 10e arrondissement d'infanterie le 17/06/1839 et du 14e arrondissement d'infanterie le 21/06/1840. Il finira sa carrière militaire comme commandant de la 10e division militaire à Toulouse le 06/12 suivant et sera mis en disponibilité le 18/07/1841.

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, Dictionnaire des colonels de Napoléon, https://gw.geneanet.org/garric?n=de+lim ... +alexandre)
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Re: Le 28e de Ligne en 1815

Messagepar MANÉ Diégo sur 16 Nov 2020, 17:14

Major au dépôt : Benoît Joseph PREUX

Né le 07/11/1772 à Marbaix (Nord), fils de Philippe Joseph (fermier) et de Marie Josèphe Mairiau.
Mort le 18/02/1830.

Il entre au service comme soldat au 11e Bataillon des volontaires de Paris le 21/08/1792 et rejoint les Armées de l'Ouest pour y faire campagne jusqu'en l'an VII, combattant les insurgés. Sergent le 16/09 suivant, il est nommé sous-lieutenant le 09/10/1793 et lieutenant le 28 floréal an II (17/05/1794) de la 6e Cie de son bataillon qui intègre la 6e demi-brigade Légère de seconde formation au second amalgame le 30 frimaire an V (20/12/1796), y étant placé comme surnuméraire le même jour.

Venu à l'Armée d'Italie pour les campagnes des ans VIII et IX, il est blessé d'un coup de feu à la cuisse droite le 25 prairial an VIII à la bataille de Marengo (14/06/1800) et se trouve récompensé par le grade de capitaine octroyé le 1er messidor suivant (20/06/1800). A l'Armée des Côtes-de-l'Océan aux ans XII et XIII où sa demi-brigade devient 6e Léger le 1er vendémiaire an XII (24/09/1803), il obtient la croix de Membre de la légion d'honneur le 14 brumaire an XIII (05/11/1804).

Il fait partie de la Grande Armée pour la campagne de l'an XIV en Autriche. Il se distingue le 18 vendémiaire (10/10/1805) à la tête de trois compagnies de son régiment qui s'emparent du pont d'Elchingen défendu par 200 hommes d'infanterie ennemie et par une pièce de canon qui est également capturée. Il participe ensuite à la campagne de Prusse de 1806 et à celle de Pologne l'année suivante. Le 26/02/1807, à la tête de deux compagnies de voltigeurs, il entre dans le village de Peterswald défendu par cinq régiments russes et capture le général de Korff, ses deux aides-de-camp et deux lieutenants-colonels et se voit récompenser le 14/05 suivant par la décoration d'Officier de la Légion d'honneur. Blessé et fait prisonnier de guerre le 05/06 à la bataille de Guttstadt, il est libéré peu après et reçoit le grade de chef de bataillon le 13/07 pour prendre rang au 25e Léger.

Il suit l'Empereur en Espagne en 1808 et reste dans la Péninsule pour les campagnes du Portugal et d'Espagne jusque fin 1812. Promu major en second le 28/01/1813 à l'âge de 40 ans et après 20 ans et 5 mois de services, il est incorporé au 151e de Ligne qu'il accompagne à la Grande Armée pour la campagne de Saxe. Placé comme major titulaire du 28e de Ligne le 05/10 suivant, il est fait prisonnier de guerre le 11/11 lors de la capitulation de Dresde. Rentré à son Corps à la première Restauration le 07/06/1814, il est maintenu en fonction dans son régiment et reçoit la croix de Chevalier de Saint-Louis le 10/08 suivant.

Aux Cent-Jours, il garde son poste de major au 28e de Ligne et restera au dépôt du Corps lors de la campagne de Belgique de juin 1815. A la seconde Restauration, il sera licencié le 29/02/1816, étant membre du conseil d'administration de son régiment et sera mis en non-activité, puis obtiendra sa retraite par l'ordonnance royale du 18/09/1822 avec jouissance au 21/08 précédent.

(d'après Les volontaires nationaux pendant la révolution : Historique militaire et états de services du 9e bataillon de Paris Saint-Laurent au 18e bataillon des Lombards levés en 1792-pages 161 et 185, Bulletin des Lois du Royaume de France-7e série-1823-Tome XV-N°557 bis-page 10, La base Léonore du Ministère de la Culture, ses parents à https://gw.geneanet.org/hjlisse?n=preux ... ppe+joseph, Registre des officiers du 28ème de Ligne 2YB 644).

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Re: Le 28e de Ligne en 1815

Messagepar MANÉ Diégo sur 27 Nov 2020, 10:59

1er BATAILLON

CHEF DE BATAILLON Jean SENAC


Né le 16/06/1772 à Vic-Fezensac (Gers), fils de Paul et de Marie Pegrimard.

Mort le 30/04/1836 à Brest (Finistère).

Il entre au service comme soldat au 3e Bataillon des volontaires du Gers le 20/09/1792, passe caporal-fourrier le 23/07/1793 pour faire les campagnes de 1793 à l'an III à l'Armée des Pyrénées-Occidentales. Nommé sergent le 04 pluviôse an II (23/01/1794) et sergent-major le 02 prairial suivant (21/05), son bataillon est incorporé dans la demi-brigade du Gers-et-Gironde le 19 floréal an III (08/05/1795) à Bayonne.

Il rejoint les Armées de l'Ouest et des Côtes-de-l'Océan pour les campagnes de l'an IV à l'an VI, passant sergent-major dans la 46e demi-brigade de Ligne le 1er brumaire an V (22/10/1796). Il sert ensuite aux ans VII, VIII et IX aux Armées du Rhin et du Danube, devenant sous-lieutenant le 15 messidor an VII (03/07/799). Embarqué sur la canonnière "La Surprise" à Boulogne en l'an X, il sert aux ans XI, XII et XIII au camp de Boulogne où sa demi-brigade devient 46ème de Ligne à l'organisation du 1er vendémiaire an XII (24/09/1803) et il est promu au grade de lieutenant le 20 brumaire suivant (12/11/1803).

A la Grande Armée pour les campagnes d'Autriche de l'an XIV et de Prusse de 1806, il obtient les fonctions d'adjudant-major le 23/11 de cette dernière année puis participe à la campagne de Pologne l'année suivante. Blessé d'un coup de biscaïen à la main le 07/02/1807 à la bataille d'Eylau, il reçoit la croix de Membre de la Légion d'honneur le 14/04 et se trouve de nouveau blessé d'un coup de feu à la cuisse droite le 05/07 au combat de Lomitten sur la Passarge alors qu'il a été promu le même jour capitaine de grenadiers.

Édit DM : durant cette période le 46e est également présent à Austerlitz et Heilsberg...

En garnison en 1808, il retrouve la Grande Armée en 1809 pour la campagne contre l'Autriche, étant de nouveau blessé d'un coup de feu à la hanche droite le 11/07 à la bataille de Znaïm près de Wagram. En garnison en 1810, il fait partie des troupes assemblées au camp de Boulogne au début de 1811 quand il est promu au grade de chef de bataillon le 06/05/1811 à presque 39 ans et après 18 ans et 7 mois de services pour prendre rang au 123ème de Ligne.

Édit DM : durant cette période le 46e est également présent à Essling et Wagram...

Il est chef du 2e bataillon de son régiment en 1812 pour la campagne de Russie, se trouvant à la 3e brigade de la 9e division d'infanterie et participe à la bataille de Polotsk, le 18/08 en étant en réserve dans cette ville, et au second Polotsk les 18 et 19/10 couvrant la retraite des IIe et VIe Corps du Maréchal Gouvion-Saint-Cyr. Il est encore blessé d'un coup de feu à l'épaule droite le 21/11 à l'affaire de Borisov, préliminaire du passage de la Bérézina où son régiment est quasiment anéanti le 28/11.

Il parvient néanmoins à revenir de la retraite de Moscou et se trouve à Erfurt pour reconstituer un nouveau 2e bataillon de son régiment qu'il emmène à la Grande Armée pour la campagne de Saxe de 1813, recevant la croix d'Officier de la Légion d'honneur le 11/07. Il est en garnison à Wittenberg quand il est fait prisonnier de guerre après la capitulation de la place le 13/01/1814. Rentré en France à la première Restauration le 08/06/1814, il est maintenu avec son grade au 28e de Ligne.

Aux Cent-Jours, il est en fonction comme chef de bataillon au 28e de Ligne et fera la campagne de Belgique de juin 1815 (Waterloo). A la seconde Restauration, il sera licencié le 28/09/1815 puis entrera avec son grade au 12e de Ligne en 1821 et sera promu au grade de lieutenant-colonel le 15/01/1823 puis il obtiendra sa retraite par l'ordonnance royale du 14/03/1833 avec jouissance au 01/01 précédent, étant alors lieutenant-colonel au 4e de Ligne.

(d'après l'Annuaire officiel des officiers de l'armée active-1821, Revue Soldats Napoléoniens-N°9-page 50, Annuaire de l'état militaire de France-1830-page 374, Annuaire officiel de l'armée française-1821-page 333, La base Léonore du Ministère de la Culture, Bulletin des Lois du Royaume de France-IXe série-IIe partie-IIe section-Tome III-1833-page 154, Registre des officiers du 28ème de Ligne 2YB 644)
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ADJUDANT-MAJOR, Capitaine Pierre Élie HUBAULT

Né le 20/07/1775 à (Somme).
Mort le 18/06/1815 à Mont-Saint-Jean (Belgique).

Il entre au service le 01/10/1793.
 Il est nommé capitaine adjudant-major le 01/02/1813 à l'âge de 37 ans et après 18 ans et 04 mois de services.
 Aux Cent-Jours, il est en fonction comme capitaine adjudant-major au 28e de Ligne le 16/04/1815 et fera la campagne de Belgique de juin suivant. Il sera tué le 18/06 à la bataille de Mont-Saint-Jean (Waterloo).

(d'après Mémoires de Canler...-page 13, Les carnets de la campagne-Volume 3-page 80, Registre des officiers du 28e de Ligne 2YB 644, Tableaux par Corps et par batailles des officiers tués...-Martinien-page 187)
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Re: Le 28e de Ligne en 1815

Messagepar MANÉ Diégo sur 03 Déc 2020, 13:31

Le personnage précédent, le Capitaine Adjudant-Major Hubault, est l'officier cité dans les mémoires du caporal Canler dont j'ai donné des extraits significatifs ici (message du 12/10/2020) :

viewtopic.php?f=1&t=2037

Le pauvre homme, très expérimenté après vingt ans de guerres, avait compris qu'il n'avait plus vingt minutes à vivre, d'où la préoccupation et la "pâleur extrême" décrites par Canler.

C'est en effet lui qui se chargea, à son corps et son esprit défendants, de faire prendre la formation - qu'il savait "inappropriée" - à son bataillon, dont voici l'officialité et la force des compagnies, "avant le drame, bien entendu" :

1er Bataillon (Chef de bataillon Jean Senac) : 20 officiers et 498 hommes.

Cie de Voltigeurs : Cne Charles Guinaudeau, Lt Jean Baptiste Thévenet, SLt François Guinaudeau et 91 hommes.

1ère Cie de Fusiliers : Cne Claude Charles Jules Saullet de Floransange, Lt Pierre Roland, SLt Claude Labouvrie et 80 hommes.

2e Cie de Fusiliers : Cne Auguste d'Uzer, Lt Jean Louis Rousse, SLt Louis Joseph Lemmens et 79 hommes.

3e Cie de Fusiliers : Cne Amand Vicherat, Lt Jean Baptiste Aimé Lescuyer, SLt Achille Harel et 80 hommes.

4e Cie de Fusiliers : Cne Jules Lemaitre, Lt Bernard Louis Ricard, SLt Jean Pierre Lagravière et 83 hommes.

Cie de Grenadiers : Cne Jean Louis Corbinière, Lt Charles François Laforest, SLt Jean Nicolas Wanault et 85 hommes.
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Bien qu'il fasse partie de l'état-major régimentaire, le porte-Aigle était avec le 1er bataillon ci-dessus lorsqu'il fut tué en même temps que Hubault. Je les réunis donc à nouveau dans cet hommage posthume.

PORTE-AIGLE

Sous-lieutenant Georges Christophe Gross


Né le 01/03/1791 à ... (Bas-Rhin). Mort le 18/06/1815 à Mont-Saint-Jean (Belgique).

Il entre au service le 28/04/1811. Il est nommé sous-lieutenant le 29/01/1814 pour prendre rang du 21/12/1813 à l'âge de 22 ans et après 2 ans et 7 mois de services.


Aux Cent-Jours, il est en poste comme sous-lieutenant porte-Aigle du 28e de Ligne le 16/04/1815 et fera la campagne de Belgique de juin suivant. Il sera tué le 18/06 à la bataille de Mont-Saint-Jean (Waterloo).

(d'après Mémoires de Canler...-page 13,
Les carnets de la campagne - Volume 3 - page 80, Registre des officiers du 28e de Ligne 2YB 644).
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À suivre, le 2e bataillon, qui fit partie du même "voyage" et le regretta aussi...
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Re: Le 28e de Ligne en 1815

Messagepar MANÉ Diégo sur 10 Déc 2020, 14:16

2e BATAILLON

CHEF DE BATAILLON Michel Jean Baptiste MARRENS


Né le 06/07/1776 à ... (Lot-et-Garonne). Mort le 10/07/1815 à Bruxelles (Belgique).

Il entre au service le 30/03/1792. Lieutenant à la 19e demi-brigade de Ligne depuis l'an IV (le 29 fructidor an VI) ? Il est promu chef de bataillon le 22/09/1811 à l'âge de 35 ans et après 19 ans et 5 mois de services et prend la tête du 1er bataillon du 123e de Ligne pour participer à la campagne de 1812 en Russie où il sert aux deux batailles de Polotsk, celle du 18/08 et celle des 18 et 19/10. A la première Restauration, il est placé avec son grade au 28e de Ligne.

Aux Cent-Jours, il est en poste comme chef de bataillon au 28e de Ligne le 16/04/1815 et fera la campagne de Belgique de juin suivant. Il sera gravement blessé à la bataille de Mont-Saint-Jean (Waterloo) le 18/06, fait prisonnier de guerre, et décédera le 10/07 suivant.

(d'après Revue Soldats Napoléoniens-N°9-page 50, Les carnets de la campagne-Volume 3-page 80, Registre des officiers du 28ème de Ligne 2YB 644, Tableaux par Corps et par batailles des officiers tués...-Martinien-page 187).
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ADJUDANT-MAJOR

Capitaine Louis Lucien Marie Joseph André van HEDDEGHEM


Né le 27/05/1791 à Dunkerque (Nord), fils de Louis Marie Joseph et de Marie Madeleine Vanstabel. Mort le 06/03/1873 à Poitiers (Vienne).

Il entre au service le 01/08/1809. Il est promu lieutenant adjudant-major le 08/04/1813 et devient capitaine au 12e Voltigeurs de la Jeune Garde en 1814. A la première Restauration, il reçoit la croix de Chevalier de la Légion d'honneur le 17/03/1815, étant capitaine adjudant-major au 28e de Ligne depuis le 08/10/1814, à l'âge de 23 ans et après 5 ans et 2 mois de services.

Aux Cent-Jours, il est en fonction comme capitaine adjudant-major au 28e de Ligne le 16/04/1815 et fera la campagne de Belgique de juin suivant (Waterloo).
À la seconde Restauration, il sera licencié et mis en demi-solde puis retrouvera un poste de capitaine au 29e de Ligne en 1821. Il passera capitaine d'habillement à son régiment le 29/10/1829, deviendra lieutenant-colonel au 58e de Ligne le 28/05/1841 et colonel du 16e de Ligne le 14/08/1842. Puis il servira à l'état-major des places, commandant à celle d'Alger le 24/10/1848 et sera retraité en 1856.

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, Bulletin de la société des antiquaires de l'ouest...-1975-page 209, Registre des officiers du 28ème de Ligne 2YB 644, https://gw.geneanet.org/amorvillez?n=va ... seph+andre)
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2e Bataillon (Chef de bataillon Michel Jean Baptiste Marrens) : 20 officiers et 479 hommes.

Cie de Voltigeurs : Cne Jean Chemin, Lt Pierre Boussard, SLt Jean Gaspard Miedan et 90 hommes.

1ère Cie de Fusiliers : Cne Yves Faure, Lt Benoît Genin, SLt Jean Gaurut et 76 hommes.

2e Cie de Fusiliers : Cne Etienne Vimont, Lt Thomas Lebin, SLt Antoine Lagrange et 77 hommes.

3e Cie de Fusiliers : Cne Philippe Ledoux, Lt Pierre Dominique Bouleau, SLt Edouard Wateringue et 81 hommes.

4e Cie de Fusiliers : Cne Louis Frédéric Courmaceul, Lt Claude Tourniaire, SLt Simon Blet et 83 hommes.

Cie de Grenadiers : Cne François Gaspard Gaillard, Lt Benjamin Thomas Hubert Kien, SLt Jean Antoine Amat et 72 hommes.
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À suivre...
MANÉ Diégo
 
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Re: Le 28e de Ligne en 1815

Messagepar MANÉ Diégo sur 23 Déc 2020, 10:50

J'avais oublié, à la suite du Petit État-Major, ceux que l'on oublie souvent... Alors que sans eux cela fonctionnerait forcément moins bien, ou finirait parfois plus mal... Dont'acte !

OFFICIER PAYEUR, Sous-lieutenant Pierre BOURDON

Né le 10/08/1786 à Bayeux (Calvados), fils de Simon Jean Charles et de Marie Anne Laloë.
Mort le 28/11/1854 à Bayeux.

Il entre au service comme soldat dans le 28e de Ligne le 08/11/1806 et fait les campagnes de cette dernière année à 1808 à l'Armée des Côtes-de-l'Océan, devenant caporal le 01/03/1807. Passé sergent le 01/05/1810, il est fait sergent-major le 12/06/1812 étant probablement au dépôt de son régiment. Il obtient les épaulettes de sous-lieutenant le 17/07/1813 à l'âge de 26 ans et après 6 ans et 8 mois de services et participe aux campagnes de cette fin d'année et de la suivante à l'Armée du Nord.

A la première Restauration, il est maintenu au service dans son régiment et passe sous-lieutenant d'une Cie de grenadiers le 06/07/1814. Aux Cent-Jours, il est appelé à être officier payeur des bataillons de guerre de son régiment le 16/04/1815 et fera la campagne de Belgique de juin suivant (Waterloo).

A la seconde Restauration, il sera licencié le 28/09/1815, mis en non-activité et retrouvera un poste au 3e bataillon de la Légion de l'Allier le 05/08/1817. Passé à la Légion de l'Ardèche le 30/06/1819, il sera conservé à l'organisation du 4e Léger le 24/12/1820 comme sous-lieutenant porte-drapeau. Promu lieutenant au 60e de Ligne le 26/02/1823, il fera la campagne d'Espagne de cette dernière année et finira sa carrière comme capitaine de son régiment, obtenant sa retraite par l'ordonnance royale du 20/01/1838 avec jouissance au 03/12/1837.

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, Bulletin des Lois du Royaume de France-IXe série-Partie supplémentaire-Tome XIII-1838-page 158, Registre des officiers du 28ème de Ligne 2YB 644, Tables décennales des décès de la commune de Bayeux de 1853 à 1862-page 7).
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QUARTIER-MAÎTRE TRÉSORIER
au dépôt,
Capitaine Louis Marc Gilbert DULCIS

Né le 15/02/1778 à Gex (Ain), fils de Jean Louis (notaire et procureur du bailliage) et de Jacqueline Charlotte Vuaillet. Mort le 03/11/1859.

Il entre au service comme sergent-major dans le bataillon auxiliaire du Doubs le 11 fructidor an VII (28/08/1799) qui est versé dans la 28e demi-brigade de Ligne suite à l'arrêté des Consuls du 04 pluviôse an VIII (24/01/1800). À l'Armée de Réserve qui incorpore l'Armée d'Italie lors de la campagne de l'an VIII, il fait aussi la campagne de l'an IX. Venu à l'armée des Côtes-de-l'Océan pour les campagnes de l'an XI à l'an XIII, sa demi-brigade devient 28e de Ligne à l'organisation du 1er vendémiaire an XII (24/09/1803) et il est nommé au grade de sous-lieutenant le 07 germinal an XIII (28/03/1805).

Participant aux campagnes d'Autriche de l'an XIV, de Prusse de 1806 et de Pologne de 1807, il est fait lieutenant le 26/06 de cette dernière année puis est nommé aux fonctions d'officier payeur le 01/06/1808 et rejoint l'Armée d'Espagne pour les campagnes de 1808 à 1813. Promu capitaine le 20/01/1810 à l'âge de 37 ans et après 10 ans et 4 mois de services, il est appelé aux fonctions de quartier-maître trésorier le 15/06/1812 et rejoint le dépôt de son régiment. Il semble resté en fonction à la première Restauration et reçoit la croix de Chevalier de la Légion d'honneur le 10/08/1814 des mains du Duc de Berry, ce qui sera confirmé par le Roi le 23/05/1825.

Aux Cent-Jours, il garde son emploi de capitaine quartier-maître au 28e de Ligne et restera au dépôt du Corps lors de la campagne de Belgique.

A la seconde Restauration, il sera licencié le 30/09/1815 mais sera conservé en fonctions pour la liquidation des comptes des 28e, 123e et 126e de Ligne. Ces travaux effectués, il sera placé comme capitaine trésorier de la 1ère Légion de la Gironde le 29/05/1816 qui deviendra 19e de Ligne en 1821. Il sera retraité par l'ordonnance royale du 31/05/1838 avec jouissance au 01/02 précédent étant alors sous-intendant militaire de première classe.

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, Bulletin des Lois du Royaume de France-IXe série-Partie supplémentaire-Tome XIII-1838-page 758, Registre des officiers du 28e de Ligne 2YB 644).
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OFFICIER D'HABILLEMENT
au dépôt,
Capitaine Guy François de COURMACEUL

Né le 16/03/1780 à Flers (Orne), fils de Charles François et de Louise Françoise Devaux.
Mort le 29/01/1859.


Il entre au service le 15 ventôse an XI (06/03/1803). Il est promu capitaine le 15/06/1813 à 33 ans et après 10 ans et 3 mois de services et reçoit la croix de Membre de la Légion d'honneur le 25/11 suivant. En France en 1814, il est décoré une seconde fois de la croix de Membre de la Légion d'honneur le 12/03. À la première Restauration, il est maintenu en poste comme capitaine d'habillement au 28e de Ligne.

Aux Cent-Jours, il est en fonction comme capitaine d'habillement au 28e de Ligne et restera au dépôt du Corps lors de la campagne de Belgique. A la seconde Restauration, il sera licencié et retraité.

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, Registre des officiers du 28e de Ligne 2YB 644, https://gw.geneanet.org/dquiquet?n=de+c ... y+francois)
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CHIRURGIEN-MAJOR,
Louis Henry JEANNIN

Né le 12/08/1765 à Auxerre (Yonne).
Mort le 23/03/1820 à Saint-Omer (Pas-de-Calais).

Il entre au service le 28/02/1792. Il reçoit la croix de Membre de la Légion d'honneur le 14/04/1807, étant chirurgien-major au 28ème de Ligne.

Aux Cent-Jours, il est en poste comme chirurgien-major au 28ème de Ligne le 16/04/1815 et fera la campagne de Belgique de juin suivant (Waterloo. A la seconde Restauration, il sera licencié le 01/09/1815 et admis à la retraite.

(d'après Bulletin des Lois du Royaume de France-Tome XVII-7e série-1824-N° 625 bis-page 12, La base Léonore du Ministère de la Culture, Registre des officiers du 28e de Ligne 2YB 644).
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CHIRURGIEN AIDE-MAJOR
au dépôt,
Pierre GAY

Né le 12/04/1779 à (Haute-Garonne). Mort le ...

Il entre au service le 04 germinal an VII (24/03/1799).
A la première Restauration, il est conservé en poste au 28e de Ligne.


Aux Cent-Jours, il est en fonction comme chirurgien aide-major au 28e de Ligne le 16/04/1815 et restera au dépôt du Corps lors de la campagne de Belgique de juin suivant.

A la seconde Restauration, il sera licencié.

(d'après le Registre des officiers du 28e de Ligne 2YB 644).
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CHIRURGIEN SOUS-AIDE-MAJOR,
Jean Baptiste LACOSTE

Né le 29/07/1792 à ... (Gers). Mort le ...

Il entre au service le 01/09/1808.
Aux Cent-Jours, il est appelé comme chirurgien sous-aide-major aux bataillons de guerre du 28e de Ligne le 16/04/1815. Il sera appelé à l'hôpital du Val-de-Grâce de Paris le 03/06/1815.

(d'après le Registre des officiers du 28ème de Ligne 2YB 644)
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Récapitulation du 28e de Ligne en 1815

Etat-Major de 4 officiers et 25 hommes du petit état-major.
Soit 44 officiers et 1002 hommes : 1046 hommes en tout.

L'état du Ier Corps du 10/06/1815 trouve pour ce régiment 21 officiers et 428 soldats soit 449 hommes pour le 1er bataillon et 21 officiers et 428 soldats soit 449 hommes pour le 2e bataillon.

(d'après Derniers jours de la Grande Armée-Mauduit-1848).
Idem Couderc de Saint-Chamant - Napoléon et ses dernières armées - page 535.
Idem Les carnets de la campagne N°3 et Gloire et Empire N°1.

A noter que le caporal Canler écrit dans ses Mémoires page 17 que le régiment comptait « 1400 » hommes à l'entrée en campagne (à supposer donc y compris ceux des 3e et 4e bataillons à Amiens et en formation).

D'après Le 28e Régiment de Ligne-page 243 : le 28e a présents sous les armes le 18/06, 1045 hommes.


D'après les registres matricules du SHD, série GR 21 YC 264, qui comportent 1762 matricules.
Voila pour le 28e de Ligne.

Cordialement

JM Boisnard
MANÉ Diégo
 
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Re: Le 28e de Ligne en 1815

Messagepar BRULOIS Jacques sur 24 Déc 2020, 08:21

Salut Diégo et Jean-Marc,
Merci pour toutes ces précisions intéressantes et prècises.
Ton exposé étant terminé (malheureusement :wink: ) je n'ai plus à hésiter pour te remercier.
Si je joue 1815 je pourrais baptiser les Officier de mon 28° de Ligne au 1/300° (6 mm).
Il a été réalisé pour Austerlitz (2° Brigade, 2° Division, IV° Corps de Soult).
Bonne journée, bonne fête de Noël et à plus tard.
Jacques.

J'aime bien ton expression "Dont acte" même si je ne suis pas trop d'accord avec l'apostrophe centrale. :grin: 8) :roll: 8) :grin:
Dernière édition par BRULOIS Jacques le 24 Déc 2020, 16:43, édité 1 fois au total.
À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).



Image
Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.
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Re: Le 28e de Ligne en 1815

Messagepar MANÉ Diégo sur 24 Déc 2020, 10:04

Salut Jacques,

Merci pour tes compliments, en l'occurrence surtout mérités par Jean-Marc Boisnard.

Et aussi pour ta remarque sur l'écriture correcte de "dont acte", donc sans apostrophe centrale.

On apprend à tout âge, et celle-là a échappé longtemps à mes "critiques littéraires".

Je ne sais pas qui m'a appris à lire et à écrire car ce ne sont ni mes parents ni l'éducation nationale, mais j'ai appris l'orthographe en lisant et lisant beaucoup, énormément, dès ma prime jeunesse.

Et donc certains mots sont pour moi restés gravés "comme avant". Ainsi écrivais-je "bayonnette" (qui vient de Bayonne) et non "baïonnette" (qui ne vient pas de Baïonne), "évènement" (qui se prononce bien comme cela) et non "événement", etc...

Mais il faut (tenter de) vivre avec son temps, et donc, quant à moi (encore une apostrophe centrale récemment supprimée de mes écrits) je me corrige à chaque fois que l'on a raison de me le dire.

Dont acte !

Amitiés,

Diégo Mané
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