1815. L'artillerie française à Waterloo

Tous les sujets relatifs aux guerres de la Révolution et de l'Empire (1792-1815) ont leur place ici. Le but est qu'il en soit débattu de manière sérieuse, voire studieuse. Les questions amenant des développements importants ou nouveaux pourront voir ces derniers se transformer en articles "permanents" sur le site.

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Re: 1815. L'artillerie française à Waterloo

Messagepar MANÉ Diégo sur 12 Nov 2020, 16:07

J'informe ici de l'ouverture d'un post intéressant en partie le même sujet, j'ai nommé

Le Régiment d'Artillerie à Cheval de la Garde en 1815

viewtopic.php?f=1&t=2062&p=14400#p14400

On y trouvera à terme énumérés un par un avec leur CV particulier la totalité des membres de cette prestigieuse unité.

Tous ou presque ont livré bataille à Waterloo, dont le résultat final n'a pas dépendu d'eux comme on a déjà pu s'en rendre compte sur le post consacré au CdE Savarin, dans lequel j'ai déposé plusieurs témoignages de leurs exploits.

viewtopic.php?f=1&t=1998&start=15

Les recouper avec les destins particuliers, batterie par batterie, est un plus explicatif indéniable.

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Re: 1815. L'artillerie française à Waterloo

Messagepar MANÉ Diégo sur 17 Nov 2020, 11:14

Je reprends le fil du relatif à l'artillerie de la gauche à Waterloo (question de Vincent Auger)

Carnet N° 7, L’attaque de la Moyenne Garde.

Page 43, notice accompagnant la carte de Craan.

«Napoléon s’avança à sept heures avec quatre régiments de sa garde, vers le Mont-Saint-Jean, et se plaça à l’endroit (N3)(1) où la chaussée se trouve encaissée dans la pente de la hauteur devant la Haie-Sainte, ayant à sa droite et à sa gauche deux batteries de sa garde (dont il alla pointer lui-même plusieurs pièces)(2). - Une batterie s’était déjà établie très avant à côté du jardin de cette ferme, et fit un feu des plus meurtriers (3).

1) Il s’agit ni plus ni moins de la célèbre «côte 130» où se firent «dépasser» par la cavalerie britannique les Réserves d’artillerie de la première Grande batterie... Et où se disposèrent les pièces «de la Garde» qui formèrent le noyau de la seconde Grande batterie.

Partant, les deux batteries mentionnées pourraient être la 6e compagnie à pied de 12 £,
côté gauche de la route, et la 1ère auxiliaire de 12 £. Je dis «pourraient» car ces batteries n’ont probablement plus de munitions à cette heure «avancée», ce qui les aura en ce cas fait relever par les 3e et 4e Cies à cheval de la Garde, qu’effectivement Napoléon «visita».

2) Il s’agit de quatre canons d’une Cie à cheval de la Garde, peut-être venus de la droite
par la route rendue libre après la prise de la Haie-Sainte, ce qui «libérerait» les deux autres compagnies pour soutenir l’attaque de la (Moyenne) Garde.

3) En effet, tous les textes lus et plusieurs croquis la montrent appuyée par deux pièces dans chaque intervalle entre les bataillons. Cinq bataillons, donc quatre intervalles, soit huit pièces. Peut-être les huit canons de la 2e division de l’ARC de la Garde, plusieurs auteurs disant que ce sont des canonniers à cheval de la Garde sous Duchand qui sont là.

Mon «peut-être» vient du fait que ladite ARC de la Garde était engagée à gauche de la Haie-Sainte dès après la chute de la ferme. Qu’elle fit beaucoup de mal avant d’être contre-battue d’importance et, selon qui parle, virtuellement détruite. Mais les récits des uns et des autres se télescopent, aussi bien dans le temps que dans l’espace.

Il est donc difficile de situer comme il sied des événements dont on n’a par ailleurs pas de raison de douter. À défaut de pièces de la Garde, il pourrait aussi s’agir de canons tirés des deux batteries à cheval du 3e CC envoyées par Napoléon «renforcer» Reille avant les charges de cavalerie qui se firent sans elles... Mais leur firent économiser des munitions.

Les deux croquis les plus parlants donnent l’un quinze pièces en tout, l’autre dix-sept. Le moins disant et plus logique en montre huit dans les intervalles des bataillons, et quatre au-dessus de la Haie-Sainte, tandis que trois autres pièces sont à droite du bataillon de droite. Au même moment et sur la même zone les Anglo-Alliés avaient trente-sept pièces en position, et Chassé allait leur en amener huit de plus qui seront décisives.

À suivre...

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Re: 1815. L'artillerie française à Waterloo

Messagepar MANÉ Diégo sur 23 Nov 2020, 13:59

Si vous voulez enfin comprendre vraiment pourquoi et comment l'attaque du 1er corps d'Erlon à Waterloo a échoué et les "dommages collatéraux" qui en sont résultés pour la "Grande batterie", rendez-vous ici :

http://www.planete-napoleon.com/docs/WaterlooFigs.pdf

"Un petit dessin m'en dit plus long qu'un grand discours" disait volontiers Napoléon. Mais la photographie n'avait pas encore été inventée, sinon je n'aurai pu, à mon tour, vous proposer cette démonstration !

Bon "visionnage" !

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Re: 1815. L'artillerie française à Waterloo

Messagepar MANÉ Diégo sur 05 Déc 2020, 10:10

Pas aussi célèbres que "Les canons de Navarone" malgré le très grand scénariste qui en fit son cinéma, il y eut aussi "Les obusiers de Sainte-Hélène", île cependant plus connue que l'autre.

Parlons en donc, pour en finir avec eux, car on ne peut passer sous silence des (in)acteurs si bruyants et médiatisés que les obusiers de l’Empereur à Waterloo, idée (qui aurait pu être) géniale, car...

«Après la bataille tout le monde est stratège»... Même Napoléon !

Il incendia après coup, sur le papier de Sainte-Hélène, un bâtiment (Hougoumont) dont il ignora au moment l’existence sur le champ de bataille de Waterloo.

Je vous laisse trouver un qualificatif.

Donc non, cette batterie d’obusiers qui, dicta-t-il, aurait été envoyée par lui à Reille pour incendier Hougoumont, n’exista pas. D’ailleurs, incendier un bâtiment que l’on n’a pas été capable de prendre est déjà un aveu d’impuissance...
Quant aux Brunswickois qui l’ont en effet incendié sur ordre d'un officier anglais qui ne s'en vanta pas ensuite, alors que la position tenait, ne serait-ce pas une «bêtise de touriste» ? (dixit Bruno Masson qui indique qu'il y avait sur place plein d’officiers surnuméraires et sans affectation jouant aux mouches du coche).

Mais cela donne l’idée de ce que l'On (notez la Majuscule) aurait pu faire de bien plus intelligent, pour ne pas dire génial.
Les Anglais, c’était connu, disposaient leurs troupes en contre-pente.
Cette contre-pente était relativement à l’abri des coups de canons, mais pas de ceux d’obusiers.
C’est cela que peut-être il eut fallu systématiser en massant des obusiers, une grande batterie d’obusiers (il y en avait 72 disponibles à Waterloo), réglant ses fusées pour exploser en l’air au-dessus des potentielles troupes anglaises qui, même couchées, n’auraient pas été à l’abri, au contraire.

Ce bombardement aurait même pu se poursuivre jusqu’à l’arrivée des troupes sur la position, puis allonger son tir le temps de solidifier la «tête de pont» sur la crête et d’y amener des canons qui dès lors auraient décidé de la victoire. Mais je m'égare, car...

«Après la bataille tout le monde est stratège»... Même moi !

Waterloo ! Waterloo !! Waterloo !!! Morte haine !!!!

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Re: 1815. L'artillerie française à Waterloo

Messagepar MANÉ Diégo sur 05 Mar 2021, 10:47

Un échange avec Jean-Marc Boisnard, et relatif à l'artillerie française à Waterloo...

‌JMB => DM, le 28/02/2021

En regardant les officiers de la 1ère Cie du 2ème d'Artillerie à cheval, une chose intéressante est apparue dans le dossier LH du lieutenant en second Pierre Cornu

www2.culture.gouv.fr/LH/LH046/PG/FRDAFAN83_OL0593040v003.htm

En 1815, il est bien noté à la Grande Armée mais division Girard. Vu de loin, on pourrait croire à une erreur (Girard pour Gérard) puisque la division Girard a déjà sa Cie d'artillerie à pied.

DM : Je pense qu'il faut lire Gérard plutôt que Girard, l'accent sur le "e" étant différencié du point juste précédant sur "i" de Division. En outre, effectivement, la 7e DI avait déjà son ARP.
Enfin, le document est écrit en 1831. Gérard est bien connu et Girard "oublié". En l'occurrence Cornu s'est souvenu être sous les ordres supérieurs de Gérard, ce qu'il était déjà avant l'entrée en campagne... Et se trouva rester d'actualité après les péripéties du "voyage" de "l'Arlésienne" qu'elle fut longtemps.

JMB : Par contre Girard colle avec Charleroi et Fleurus (Ligny)

DM : Oui...

JMB : ...alors que Gérard (IVème Corps) non.

DM : Mais non, oui aussi, même si le IVe CA ne passa pas la Sambre à Charleroi-même mais à Châtelet, le pont voisin. En revanche il lutta bien à Fleurus (Ligny).

JMB : Se peut-il qu'à Ligny, Cornu et sa Cie, qui faisaient partie de la Jeune Garde,

DM : La Cie était dans le principe stipulée "destinée pour la Jeune Garde", mais nous savons qu'elle n'y arriva pas et fut remplacée de Paris par une autre Cie, qui n'arriva pas non plus.

JMB : ...aient été détachés en soutien à la division Girard lors de l'envoi (ou même avant) de la Jeune Garde sur ce secteur ?

DM : Je ne crois pas.

JMB : Ce qui expliquerait le retard voire même la non arrivée à Mont-Saint-Jean le 18/06 (?).

DM : Il est certain qu'elle n'arriva pas à Mont-Saint-Jean, sans quoi elle y serait "restée" (sur place ou à Genappe ou en chemin pour) comme toutes les autres Cies ayant participé à Waterloo. Il m'apparaît comme évident qu'elle resta avec le IVe CA, et que c'est pour cela qu'elle s'en tira, revint avec le "corps de Grouchy", et put par suite participer au "combat de Versailles" (Rocquencourt).

JMB : D'autre part voici deux documents en pièce jointe qui peuvent expliquer (pour partie seulement) la catastrophe subie par la grande batterie (1ère édition) portant essentiellement sur l'artillerie du Ier Corps (l'artillerie de Durutte va y être pulvérisée puisqu'il ne lui reste que 1 sous-officier ou canonnier et 3 officiers dont le Lt en second Sotomayor arrivé après la retraite de Mont-Saint-Jean, lors du licenciement à La-Rochelle en novembre 1815).

DM : Pas vu ce document.

JMB : Ces documents émanent du général Dessales, le premier se plaint à juste titre de ne pas avoir assez de capitaines d'état-major et le second de ne pas avoir assez d'hommes par Cie, surtout à la Cie de Réserve (ce document en est presque "prophétique").

DM : J'ai vu une transcription de ce courrier, probablement dans le travail de Beckett.

JMB : À noter aussi qu'il semble y avoir une certaine dissension ou au moins un manque de confiance entre Ruty et Dessales, ce dernier envoyant ses notes directement au Ministre de la Guerre (qui va d'ailleurs lui signifier de voir avec Ruty, son chef direct) ceci, car, selon Dessales "on" ne tient pas compte de ses remarques.

DM : Ces "dissensions" vont dans le même sens que ce que j'ai mel des souvenirs de Dessales lorsqu'il fait état des consignes de Ruty avant l'ouverture du feu.

JMB : Une autre note est aussi intéressante : le 29/04, le général Dessales écrit en observation, contresignée par le général d'Erlon, que les capitaines commandants les Cies d'artillerie attachées aux divisions d'infanterie ou de cavalerie "prendront les ordres directs des lieutenants généraux qui les commandent" (les sus-dites divisions)

DM : C'est tellement normal en campagne, lorsque les Cies sont séparées les unes des autres, chacune avec sa division, qu'on se demande pourquoi le préciser ?

JMB : "MAIS dans l'action, ils seront comme celles des divisions impairs (? dernier terme difficile à comprendre)

DM : L'histoire des divisions paires et impaires doit signifier que les Cies divisionnaires 1 et 3 forment la première division, et les Cies 2 et 4 forment la 2e division, ce qui ne peut se produire que sur un champ de bataille réunissant toutes les susdites batteries, qui, coup de bol monumental pour l'ordre desdites batteries à Waterloo, se trouva constitué de fait par l''ordre dans lequel les divisions d'infanterie du Ier corps se déployèrent, soit 1ère, 3ème, 2ème, 4ème, alignant donc en premier la division impaire, que, dans la plus belle des théories, aurait du prolonger la division paire.

JMB : ...sous la surveillance des officiers supérieurs qui commandent les deux batteries" (donc les chefs d'escadron ou de bataillon d'artillerie).

DM : Pareil. C'est normal, sur le champ de bataille, pour l'artillerie, d'obéir aux chefs de son arme, qui ont en l'occurrence particulière le pas sur les généraux !

JMB : Cette note peut expliquer pourquoi personne n'a prévenu Dessales du "bond" en avant de Cies d'artillerie de la grande batterie. Je pense qu'il aurait du rajouter, ce qui aurait du être évident, mais bon... c'est pas noté..., que les chefs d'escadron ou de bataillon d'artillerie sont et restent sous ses ordres directs.

DM : En l'occurrence là oui puisque Dessales était artilleur, et c'est bien lui qui ordonne aux Cies divisionnaires de 6 £ d'aller s'aligner sur les 12 £ qui, elles, en revanche, auraient effectué ce "bond" sans son ordre à lui... Mais très probablement sur l'ordre de Ruty, CEC de toute l'Artillerie et qui avait dépêché un de ses officiers "à lui" pour commander les Réserves !

JMB : Tout ceci ne présage, bien sûr, pas de la catastrophe à venir

DM : Pas "tout ceci", en effet, mais cependant le "court-circuitage" probable de Dessales par Ruty est bien constitutif du 1er faux mouvement... qui entraîna le 2d ordonné par Dessales... qui fut fatal à la Grande batterie, mais aussi et auparavant compte tenu de l'échec, pour ne pas dire désastre, subi par l'infanterie du 1er corps... et de l'absence de soutien par la cavalerie. Une triple faute !

JMB : ...mais quand même, à postériori, ça commence à faire beaucoup : manque d'effectif des Cies,

DM : Oui mais non. Cela ne pouvait qu'entraîner un ralentissement du service des pièces... Qui n'étaient pas servies quant elles furent submergées. Cela diminua même le nombre des victimes et/ou dispersés.

JMB : ...manque d'officiers d'état-major,

DM : Préjudiciable au service, en effet... Mais sans effet dès lors que le "court-cicuit" est (le fait du) général (en chef de l'arme) !

JMB : ...mésentente (et/ou manque de confiance) entre officiers supérieurs,

DM : Oui, là c'est sûr, et le problème peut être étendu à toute l'armée, "excellente jusqu'au grade de colonel" a écrit Lachouque, ce qui sous-tend que pour lui l'excellence ne caractérisait pas beaucoup de généraux.

JMB : ...note incomplète qui pourrait donner une certaine liberté de décision à des officiers d'état-major pendant les combats...

DM : Je redis que cette note était inutile au regard des habitudes normales de l'arme. Mais peut-être, neuf à ce poste, Dessales a-t-il cru bon de les répéter, et le libellé, prêtant le flanc aux interprétations brouillonnes de cette époque troublée, est passé du statut d'inutile à celui d'inutile et dangereux ?
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Re: 1815. L'artillerie française à Waterloo

Messagepar MANÉ Diégo sur 23 Avr 2021, 10:04

Un petit échange avec Bruno Masson nous permet de réveiller cet intéressant sujet quelque peu assoupi.
--------------

Le 21 avr. 21 à 07:58, Bruno a écrit :

Juste une idée, en repensant à ces batteries de 4 pièces à cheval de la garde poussées à côté de la Haie sainte, en rapprochant au problème de munitions de l'artillerie française, et sur le présupposé qu'il est plus complexe de pointer en tir tendu un obusier qu'un canon long (ni l'affût, ni les organes de visées ne sont principalement faits pour), .../..., dans l'idée aussi qu'on s'engageait sur un tir de crise à très courte durée, pour forcer une décision au centre.
On peut aussi éventuellement penser à un renforcement des avant-trains allant à l'avant en remplaçant des chevaux morts/blessés dans ceux des canons longs, et ne laissant qu'un train minimal pour les obusiers qui reculaient.


Réponse DM=>BM :

Je crains qu'aucune des idées avancées ne soit valide, sauf peut-être, pour les obusiers, le "pas fait pour"... de près, ce qui ne les empêchait probablement pas de tirer par-dessus de plus loin... S'il leur restait des munitions, sachant que les obusiers étaient dotés de moins de coups que les canons... Ce qui en l'occurrence expliquerait plus logiquement leur absence puisque de très nombreuses batteries, canons y-compris, et probablement aussi de la Garde, avaient déjà quitté la ligne de bataille pour cette raison.

Savoir pour les munitions, qu'elles étaient dotées "prêtes à l'emploi" pour chaque catégorie de pièce, 6£, obusier de 24, 12 £, obusier de 6, en deux déclinaisons, à boulet ou obus et à balles (i.e. la "mitraille"), qui bien évidemment n'étaient pas "interchangeables" entre les différents matériels.

* Par exemple les dotations moyennes initiales par pièce du VIe corps de Mouton :

Canons de 6 £ : 179 boulets et 18 mitraille = 197 coups.
Obusiers de 24 : 148 obus et 4 mitraille* = 152 coups.
* Qui illustre parfaitement le "pas fait pour" le combat rapproché.

Canons de 12£ : 189 boulets et 24 mitraille = 213 coups.
Obusiers de 6 : 152 obus et 24 mitraille = 176 coups.

Ajoutons que, par exception pour la campagne de 1815, la Garde ne jouissait pas du double approvisionnement des campagnes précédentes, la raison n'étant pas le manque de munitions, qui existaient, mais le manque de chevaux d'attelage pour amener les caissons chargés alignés sur le glacis des places.

Pour les attelages, ceux de la Garde n'ont pas réellement souffert jusqu'à leur engagement du soir.

Et si les Alliés ont trouvé plusieurs douzaines de pièces et caissons parfaitement alignés en arrière du champ de bataille où ils s'étaient retirés par suite de la pénurie de munitions, ils n'ont bien évidemment pas trouvé avec ni les attelages correspondants ni ceux qui les montaient, non plus que leurs artilleurs.

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