par MANÉ Diégo sur 02 Fév 2019, 22:03
Denis Bouttet, le 30/01/2019
Cette histoire de bataillon de Jemmapes m'intrigue. Merci pour la source (rapport Benaben).
A première vue, les troupes citées pour Craon pourrait provenir de la garnison de Nantes.
En attendant voici quelques éléments complémentaires issus du tome 4 de Belhomme sur l'infanterie française, des notes pour arriver à s'y retrouver sur notre zone dans le foisonnement des formations de 1793.
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Gendarmerie
Le 30 septembre (1792), la 34° division de gendarmerie à pied fut organisée à Paris et fut composée comme les autres de 2 bataillons et de 2 compagnies de canonniers. Le bataillon des vainqueurs de la Bastille forma la 35° division qui n'eut qu'un bataillon de 5 compagnies de 110 hommes et une compagnie de 55 canonniers.
La 36° division de gendarmerie à pied fut formée le 27 février à Paris et fut composée de 2 bataillons à 4 compagnies et d'une seule compagnie de canonniers. La 35° division fut portée à 8 compagnies formant 2 bataillons et eut 2 compagnies de canonniers.
Le corps des grenadiers de la gendarmerie prit le 14 mars le nom de bataillon de grenadiers près la Représentation nationale et fut composé de 4 compagnies de 100 hommes; Il relevait du comité militaire de l'Assemblée, qui le recruta dans les compagnies de grenadiers de tous les corps. --> explications des bataillons à 8 compagnies.
Une nouvelle division de gendarmerie à pied fut formée le 23 mai à Tours pour servir en Vendée. Elle ne reçut pas de numéro, fut nommée division de la Vendée et fut composée d'un bataillon de 4 compagnies et d'une compagnie de canonniers. --> pas de souvenir de l'avoir vue dans les documents.
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Corps francs
Une partie de l'Armée du Rhin se trouvait bloquée dans Mayence. Avec des détachements de divers corps et des compagnies isolées, il fut formé le 27 janvier dans cette ville une légion des francs de Mayence, composée de 2 bataillons à 9 compagnies de 100 hommes.
Le bataillon de chasseurs francs de Cassel, de 9 compagnies, fut formé le 7 février à Mayence avec des volontaires de la garnison.
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Formations de Paris pour la Vendée
Sur la demande de la Convention, la Commune de Paris décida, le 1er mai, que la garde nationale fournirait un corps de 12.000 hommes pour aller servir en Vendée. Chaque compagnie des sections devait fournir 14 hommes avec lesquels furent organisés 12 bataillons ayant chacun 8 compagnies de 114 fusiliers et une de 72 canonniers : 984 hommes en tout. Les bataillons reçurent des numéros bis pour les distinguer des bataillons de volontaires fournis par Paris.
La commune de Saint-Denis forma 3 bataillons pareils; Un impôt forcé fut mis sur les riches, et le produit servit à payer une somme de 500 livres à chaque enrôlé. Malgré cette mesure, les bataillons ne comptaient que 500 hommes en moyenne au moment de leur départ, bien que l'effectif du complet eût touché la prime. Cette levée débarrassa Paris d'un grand nombre de vagabonds, mais ne donna pas un renfort sérieux à l'Armée de la Vendée ; lorsque les Vendéens attaquèrent Saumur, les bataillons prirent la fuite avec un ensemble remarquable. Cependant* ils devinrent bons lorsqu'ils eurent été complétés avec les hommes de la levée en masse. --> qu'appelle-t-on bon ? A mon avis on part d'un niveau très bas.
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Formation d'Orléans
Pour donner un noyau de troupes solides à l'Armée de la Vendée, la Convention décréta, le 6 mai, que les armées du Nord, des Ardennes et de la Moselle enverraient 6 hommes par compagnie à Orléans, pour servir à former de nouveaux bataillons. Ils se composaient chacun de 9 compagnies, dont une de grenadiers, avec un effectif de 736 hommes. Ils furent connus sous le nom de bataillons de la formation d'Orléans.-->qu'appelle-t-on solide ? Ceci n'est sans doute qu'une expression théorique.
La compagnie franche de Barbezieux fut incorporée, le 17 juin, dans le 7° bataillon de la formation d'Orléans.
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Bataillons de Jemmapes
Le 11 novembre, le bataillon de chasseurs de Pauly fut formé à Bruxelles et le bataillon franc de Jemmapes à Mons.
Le 1er bataillon de chasseurs de Jemmapes fut formé à Mons le 15 novembre.
Le 2e bataillon de chasseurs de Jemmapes fut formé à Mons le 9 février.
En vertu d'un ordre du Comité du Salut public du 10 novembre 1793, tous les corps belges avaient été dirigés sur Péronne pour être organisés en bataillons de tirailleurs : ... Le 5e fut formé avec le bataillon de Pauly et les 1" et 2° bataillons de chasseurs de Jemmapes.
--> j'ai un doute sur la présence d'un de ces bataillons en Vendée.
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Légion nantaise
Une légion nantaise, composée d'un bataillon de 9 compagnies, fut formé le 7 juin pour la garde de Nantes.
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22ème chasseurs
La légion de Rosenthal fut supprimée le 22 mai à Paris ; son infanterie forma le 22e bataillon de chasseurs.
La légion germanique fut supprimée le 23 juin à Tours ; son infanterie forma le 22° bataillon de chasseurs.
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23ème chasseurs
Un bataillon de chasseurs de la Manche fut formé le 7 juin à Coutances avec 4 compagnies de Valognes et les compagnies franches de la Manche, de Cherbourg et du Loiret.
Le 23° bataillon d'infanterie légère fut formé le 23 juin à Tours avec le bataillon de chasseurs de la Manche, la compagnie franche de Bardon et la compagnie de chasseurs de Saône-et-Loire. Ce bataillon forma, avec le 31e bataillon des réserves, un corps à 2 bataillons, connu dans l'Armée de la Vendée sous le nom de 23e régiment d'infanterie légère.
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Bataillons de réquisition
Les bataillons de réquisition devaient former les 3/4 des garnisons des places fortes, afin de rendre toutes les troupes disponibles.
Armée des côtes de La Rochelle : 45 bataillons : 7 de la Charente-Inférieure, 6 de la Charente, 6 de la Vienne, 6 de la Haute-Vienne, 6 de la Vendée, 6 des Deux-Sèvres et 8 de Mayenne-et-Loire.
Armée des côtes de Brest : 45 bataillons : 9 de la Loire-Inférieure, 9 du Morbihan, 9 du Finistère, 9 des Côtes-du-Nord et 9 d'Ille-et-Vilaine.
Armée des côtés de Cherbourg : 41 bataillons : 9 de la Sarthe, 7 de la Mayenne, 7 de la Manche, 6 du Calvados, 7 de la Seine-Inférieure, 5 de la Somme.
Le ministre devait diriger la levée en masse sur les dépôts généraux des armées, où les représentants en mission devaient prescrire les incorporations. Les dépôts généraux étaient ... Angers (La Rochelle), Rennes (Brest), Caen (Cherbourg)...
Les prescriptions pour la levée en masse firent hâter la formation des bataillons de volontaires que certains départements devaient encore fournir. Il y eut donc pendant les derniers mois de 1793 à la fois formation de bataillons de volontaires et des bataillons de réquisition. Comme les bataillons de réquisition ont été incorporés en majorité pendant les mois de décembre 1793, janvier et février 1794, il ne parait pas nécessaire de donner la liste de ces bataillons, qui n'eurent qu'une durée éphémère.
Formation de 8 bataillons formés à Doué avec les réquisitionnaires des départements de l'ouest le 27 septembre --> il me semble les avoir vus plus tôt dans les états de situation.
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Divers
Le général Ligonier forma le 16 mars à Angers le 12° bataillon d'Angers avec 2 compagnies de volontaires de l'Aveyron, 2 de la Haute-Marne, 2 de la Sarthe et 2 de la Dordogne.
400 grenadiers de la garde nationale de la Charente-Inférieure furent requis le 8 avril pour occuper l'île d'Aix.
Le 2e bataillon de la Vendée fut formé le 1er mai à Tours avec quatre compagnies de volontaires des Charentes et quatre des Deux-Sèvres. Il prit, le 16 mai, le nom de bataillon des Vengeurs.
Le 7e bataillon de la Charente fut fait prisonnier en partie au mois de mai à Fontenay-le-Comte; le reste du bataillon se débanda et rentra dans ses foyers.
Un bataillon de 550 gardes nationaux d'Angers fut requis, le 11 juin, pour l'Armée de la Vendée.
La Convention décréta, le 4 juillet, que l'Hôtel des Invalides fournirait une compagnie de 120 vétérans pour faire le service de la salle des séances pendant l'absence du bataillon de grenadiers envoyé en Vendée. --> Grenadiers de la Convention (division de Saumur ou de Bressuire)
Elle (La Convention) fixa le 5 septembre l'uniforme de l'infanterie légère : habit-veste, gilet et culotte en drap bleu national, lisérés blancs, collet et pattes de parements écarlates, boutons jaunes ; casque en cuir verni de couleur verte. Elle prescrivit le 8 septembre de renvoyer des régiments les officiers nobles qui s'y trouvaient encore.
Un décret du 30 septembre supprima les compagnies de grenadiers et de chasseurs de toutes les gardes nationales.
La Convention décréta le 2 décembre qu'aucun déserteur étranger ne serait plus admis à s'engager dans les armées de la République.
Un bataillon de chasseurs de Nantes fut formé le 10 octobre avec les 6 compagnies de tirailleurs nantais.
Un bataillon de 500 gardes nationaux d'Ancenis et de Chateaubriand fut requis le 21 octobre pour aller servir à Nantes.
Le 2e bataillon de l'Egalité (Charente-Inférieure),rentra dans ses foyers le 15 janvier.
Les 1er et 2° bataillons de grenadiers des Côtes de Brest furent formés le 7 février à Brest avec 2 compagnies de grenadiers du 109e régiment, une de chacun des 9e, 92e, 106e et 111e régiments, et 12 compagnies de grenadiers de bataillons de volontaires. --> Grenadiers de Blosse.
Le 2e bataillon du 92e, rentrant de Saint-Domingue, débarqua partie à Brest le 28 février et partie à Lorient.
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