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La révolution militaire napoléonienne

MessagePublié: 23 Mar 2013, 13:43
par BOUTTET Denis
Le 2ème tome de cette série qui en compte 4 vient de sortir. Il est consacré aux batailles.
Je ne peux que conseiller cette série qui loin de se contenter de décrire les manoeuvres et combats de Napoléon cherche à en expliquer le fondement avec schémas à l'appui.
C'est peut être ue acquisition inutile pour certain mais pour les autres je ne peux que les inviter à se jeter dessus.
Chez Bernard giovanelli éditeur et votre libraire favori

Re: La révolution militaire napoléonienne

MessagePublié: 24 Mar 2013, 11:19
par MELCHIOR Thierry
Pour ma part je suis déçu, autant j'ai apprécié le premier tome (ainsi que « Bonaparte en Italie, naissance d'un stratège » du même auteur), autant là je suis déçu. :?

Par exemple, pour Fontenoy, si les Français ont défendu en ligne on ne peut pas dire que les Anglais ont attaqué en colonne !
Il suffit de regarder le plan de la bataille (lien ci-dessous) pour constater que les Anglais ont manœuvré pour former une espèce d'immense carré ouvert sur l'arrière (ça me fait penser à la « colonne » de MacDonald à Wagram).
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c1/Plan_de_la_bataille_de_Fontenoy_remportée_le_11_mai_1745.jpg
Double-cliquez pour tout sélectionner (même l'invisible), copiez et collez dans une nouvelle fenêtre.
Ce qui explique que la cavalerie française n'ait pas pu enfoncer les « flancs » des colonnes ennemies puisqu'il n'y avait pas de flanc mais des lignes faisant face.
Donc, déjà à l'époque, des bataillons savaient manœuvrer sur le champ de bataille.
Il est dommage que ce plan ne mentionne pas l'action des chasseurs de Grassin.

En lisant le compte rendu de la bataille de Hohenfriedberg on pourrait croire que le régiment de dragons de Bayreuth a chargé les lignes autrichiennes de face !
En fait, c'est la ligne autrichienne qui s'était ouverte et avait laissé un écart dans lequel les dragons entrèrent en colonne pour ensuite converser et se retrouver en ligne sur le flanc des bataillons autrichiens de la première et de la deuxième ligne de bataille.

Quand de Broglie met son infanterie en réserve en colonne à Bergen, il faudrait préciser que ces colonnes étaient en masse ce qui a permis de mieux les dissimuler et, surtout d'interdire d'évaluer leurs effectifs, d'où la surprise des ennemis.

Le mot « choc » revient régulièrement, autant ce mot se comprend dans un écrit de l'époque, autant un historien moderne devrait avoir à cœur d'expliquer et utiliser les termes de la psychologie de l'homme au combat : moral, instinct de survie, peur, etc.
Bon, j'ai arrêté là, ma lecture, tellement ma déception était grande.

J'ai repris ma lecture avec un crayon de papier et je note tout ce qui me « dérange », ça me donnera de la matière pour un éventuel article dans VV.

Dans la bibliographie je pense qu'il manque : Ardant du Picq et Goya pour la psychologie de l'homme au combat, Colin pour les formations et les règlements afférents, Keegan que l'on ne présente plus (paix à son âme).

De la lecture pour ceux que ça intéresse :
Jean Colin. L'Infanterie au XVIIIe siècle, LA TACTIQUE
http://pfef.free.fr/Anc_Reg/Art_Mili/Co ... _Table.htm

Jean Colin. La Tactique et la Discipline dans les armées de la Révolution.
http://www.austerlitz.org/index.php?_ar ... in_id=105&