ESSLING : Les comptes rendus

Je propose ici, d'une part un espace type "petites annonces" destiné à tous les inscrits qui ont à vendre ou cherchent à acquérir quelque chose ayant un rapport avec l'objet du site, et d'autre part la possibilité d'annoncer divers événements où d'informer au sens large de tout le relatif à l'activité ludique nous concernant. J'y ajoute l'information périodique des mises à jour du site.

Modérateurs: MASSON Bruno, FONTANEL Patrick, MANÉ John-Alexandre

ESSLING : Les comptes rendus

Messagepar MANÉ John-Alexandre sur 27 Oct 2009, 13:07

Chers tous,

J'ai choisi cet endroit pour y entreposer vos comptes rendus. Je vous engage tous à en faire un, l'histoire perdure plus quand il y a une trace écrite :wink:
« Eh bien, je vais vous faire voir qu’avant d’être maréchal, j’étais grenadier et que je le suis encore ! »

Austerlitz 91, Leipzig 92, Friedland 93, Borodino 97, Heilsberg 99, Eylau 01, Dennewitz 04, Iena 06, Friedland 07, Essling 09, wachau 13, Paris 14
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Re: ESSLING : Les comptes rendus

Messagepar MARIE Jean-Luc sur 30 Oct 2009, 18:28

FML Dedovich
Commandant la 4ème colonne
Quelque part vers Essling au soir du 22 mai 1809
A Son Altesse Impériale l’Archiduc Charles, commandant en chef de toutes nos armées.

Votre Altesse

Vos ordres étaient pourtant clairs : vous allez par là, s’il y a des cochons de Français, vous leur passez dessus et rendez-vous à Vienne. Le premier arrivé gagne un croissant.
J’avais mes chances, puisque c’est ma colonne qui devait enclencher les hostilités, s’emparer de l’église d’Essling et s’engouffrer le long du parc en arrière de la ville.
Pour l’église, le général Klenau, commandant la brigade légère, n’a pas traîné. Quelques coups de canons bien sentis et une attaque en règle des jägers ont emporté le morceau. Comme, en plus, la dernière salve d’artillerie avait mis le feu à l’édifice, il n’y avait plus rien à craindre de ce côté-là.
Direction maintenant le parc. Mais au moment de nous engager, nous avons reçu un message de la part de nos espions : des mouvements suspects sont détectés dans ledit parc. Méfiance ! Méfiance ! C’est donc à pas réglés que nous avons abordé les lieux. Bien nous en a pris car, en matière de mouvements suspects, nous avons été servi. Une bonne cinquantaine de canons étaient déployés là et ont craché leur mitraille, réduisant au silence une grande partie de nos batteries ainsi que celles du général Rosenberg marchant à notre gauche. Comme si cela ne suffisait pas, le corps de Lannes, qui ne l’emportera pas au Paradis celui-là, appuyé par une division de cuirassiers, a surgi afin de nous porter un coup décisif.
Notre réaction a été saine : replier en ordre pour limiter les pertes dues aux canons et profiter des moindres occasions pour attaquer les suppôts de Satan. Plusieurs fois nous avons failli emporter une batterie ou anéantir un régiment d’élite mais le sort s’acharnait et ces coquins sans sortaient malgré tout. C’est durant une de ces actions que les uhlans du régiment de Schwarzenberg ont bondi sur un bataillon désorganisé et ont blessé mortellement le général qui le commandait, en l’occurrence le maréchal Lannes. Celui-ci doit actuellement agoniser quelque part et s’acharner à apaiser son âme damnée.
Grâce au renfort de la réserve, menée par le général Liechtenstein, nous avons réussi à tenir notre place, absorbant un nombre incalculable de boulets ennemis. Nos troupes, pourtant d’une qualité médiocre, ont été d’une tenue remarquable et je loue leur bravoure. Notre pensée était que si les canons étaient là, c’est qu’ils n’étaient pas ailleurs, permettant ainsi aux autres colonnes d’effectuer leur devoir. Ça c’est une pensée qu’elle est bonne !
C’est vers midi que nous avons appris que le pont sur le Danube avait rompu, obligeant ainsi les sans-Dieu à reculer. Même nos eaux sacrées étaient de la partie. C’en est fini de l’ennemi qui va tâter de notre détermination.

Pour l’Empereur et l’Autriche éternelle.
FML Dedovich :mrgreen:
MARIE Jean-Luc
 

Re: ESSLING : Les comptes rendus

Messagepar KERDAL Thierry sur 31 Oct 2009, 11:48

RAPPORT
DU
FELDMARSCHALLEUTNANT FÜRST HOHENZOLLERN-HECHINGEN
A
SON ALTESSE IMPÉRIALE L’ARCHIDUC CHARLES

ASPERN le 22 Mai 1809 à 11H30 du soir

Votre Altesse,
J’ai l’honneur de vous rendre compte des événements de ce jour concernant le Corps d’Armée de la Couronne Impériale d’Autriche-Hongrie dont vous avez eu la bonté de me confier le commandement.
Suite à la réunion d’état-major au cours de laquelle vous avez eu la bonté de nous communiquer votre magnifique plan, j’ai rejoint mon corps d’armée en compagnie du Général WEBER dans le but de remplir notre mission.
Le brouillard se levant à ce moment-là, nous avons pu constater que les Français occupaient le terrain dans les positions qu’ils occupaient la veille au soir, ce qui ne constituait pas une surprise.
Ayant reçu l’ordre de déclencher l’attaque sur Essling à partir du moment où le Graf Von KLENAU déclencherait la sienne, nos troupes commencèrent à s’approcher de l’ennemi et à le bombarder. C’est là que nous éprouvâmes nos premières déconvenues.
Tout d’abord, les troupes du génie français, durant les quelques heures de la nuit, avaient d’un coup de baguette magique transformé la levée de terre séparant Aspern d’Essling en une digue en pierre de 2 kilomètres protégeant totalement les troupes françaises, lâchement couchées derrière cette digue, de nos boulets.
Puis on me rendit compte que nos batteries ne disposaient que de la moitié de leur dotation en munitions. Après avoir démis le responsable de ses fonctions pour le faire comparaître plus tard devant un conseil de guerre, je fis redemander un complément.
A l’heure dite, notre attaque commença. Le général WEBER renouvela constamment ses attaques sur Essling, tenu par des troupes d’élite françaises sans cesse renforcées, tout le long de la matinée sans aucun souci des pertes, ce qui est d’ailleurs tout à son honneur.
Il était d’ailleurs sur le point de l’emporter quand son flanc fut emporté dans la déroute subie par 2 bataillons de grenadiers commandés (si on peut dire !) par le GdK Fürst LIECHTENSTEIN. Cette déroute aurait (paraît-il) été la suite directe de l’attaque menée par la réserve d’artillerie française ayant surgi hors d’un bois pour courir au devant de nos troupes tout en les mitraillant, ce qui me semble difficilement concevable.
Pendant ce temps, le reste de mon corps d’armée poussait contre la digue précédemment citée et ne réussissait à la franchir à plusieurs reprises que pour se voir repoussé à chaque fois par un corps d’armée de vétérans français renforcé par une division de cuirassiers. Quelle que soit l’ardeur de nos régiments de Bohême , ceux-ci ne pouvaient l’emporter. Nos pertes (4200 hommes dont 3500 chez le général BRADY) prouvent assez le courage de nos hommes.
Cependant, l’adversaire a lui aussi souffert et, vers la fin de la matinée, a éprouvé de lourdes pertes dans les trois armes (estimées à 3000 hommes), sans compter la mort du Général THARREAU et la grave (espérons-le) blessure du Maréchal OUDINOT.
L'adversaire s'étant ensuite lâchement replié dans l'île Lobau, le combat cessa faute de combattants.

Respectueusement, Votre Excellence, veuillez recevoir l’expression de notre estime dévouée

Signé : FELDMARSHALLEUTNANT FÜRST HOHENZOLLERN-HECHINGEN
KERDAL Thierry
 

Re: ESSLING : Les comptes rendus

Messagepar BEYER Olivier sur 04 Nov 2009, 18:11

GENERAL DER KAVALLERIE FÜST VON LIECHTENSTEIN

Essling, le 23 mai 1809,

Votre Altesse,

Voici en quelques lignes le compte-rendu de votre modeste serviteur, Oliver Fürst von Liechtenstein, commandant votre réserve générale.

Les troupes que j’ai l’honneur de mener au combat se sont couvertes de gloire et rentreront pour l’éternité au panthéon des héros, aux côtés d’Achille et d’Alexandre.

Suivant à la lettre votre plan qui nous a permis de rejeter les troupes impies de l’Ogre, nous suivîmes les corps de première ligne qui devaient prendre successivement le village d’Essling, la digue reliant ce village fortement fortifié au village d’Aspern, et ce village précédemment cité, savoir, les corps de Rosenberg, de Dedovich, et du prince de Hohenzollern. Notre rôle était de soutenir ces troupes et de les aider, le cas échéant, dans la victoire comme dans la défaite.

Chacun a rempli son rôle, excepté le FML Hohenzollern (dit von Mumuth), ce vague cousin du Roi de Prusse, qui ne doit son poste dans nos armées qu'au favoritisme. En effet, si Rosenberg et surtout Dedovich ont accompli des miracles, prenant le village d’Essling, transformé en place forte et tenu par l’élite de l’armée française et près de cinquante pièces d’artillerie, en majorité des pièces de 12 livres, le FML Hohenzollern n’a daigné attaquer de faibles positions tenues par une division de frêles conscrit français fraîchement levés (cette information a été recueillie de la bouche même d’un officier supérieur capturé) qu’avec des troupes ne lui appartenant pas, en l’occurrence mes braves grenadiers.

Vos ordres étaient pourtant d’une clarté limpide : attaquer la digue dès qu’Essling aura été pris. Si Dedovich et moi-même avons forcé l’église puis le reste du village, disputant celui-ci et le conservant après cinq assauts, le FML Hohenzollern, ignorant vos prescriptions, a refusé, devant ses troupes indignées, d’avancer d’un mètre. Il aura fallu que le reste de la réserve monte à l’assaut et bouscule tout ce qu’il y avait devant elle pour que ses troupes, électrisées par l'exemple des miennes, soient entraînées par leur ferveur guerrière, et ce malgré les vaines agitations du scélérat.

La victoire était à nous lorsque ce misérable a ordonné à ses troupes de reculer. Devant mes récriminations indignées il a même eu l’outrecuidance de me provoquer en duel, moi, un prince du sang !

Mais malgré lui la victoire était entre nos mains, les braves grenadiers s’élançaient à l’assaut de la digue, faisant fuir la garde impériale de Buonaparte, pétrifiant sa cavalerie lourde d’élite, terreur de toutes les armées d’Europe. Sur notre gauche, vous vînmes en aide au malheureux Rosenberg qui avait reçu tout le poids de l’attaque française, et grâce à Dieu, au courage de la cavalerie du FML Kiennmayer et aux grenadiers du général Lindenau, les troupes des généraux Saint-Hilaire, Saint-Sulpice et Lasalle furent stoppées net.

Surpris par tant d’audace et d’intrépidité, ces derniers nous laissaient le champ de bataille.

Voilà, Votre Altesse, les tenants et les aboutissants de cette glorieuse journée

Que Dieu bénisse notre armée, l’Empereur et Roi de Bohême et le Saint Empire !

GENERAL DER KAVALLERIE FÜST VON LIECHTENSTEIN
BEYER Olivier
 

Re: ESSLING : Les comptes rendus

Messagepar HYVRON Jean-Pierre sur 05 Nov 2009, 19:34

Du FML Weber à Son Excellence le FML Fürst Hohenzollern, commandant la 3e colonne.

Mon général, j’ai l’honneur par la présente de vous rendre compte des opérations de ma division.
Nous prîmes donc nos positions conformément à votre divin plan, face au formidable éperon que formait le grenier d’Essling. Nous commençâmes le bombardement, causant peu de dégâts à la muraille (normal, c’est de l’Autrichien tout de même). Klenau lança enfin son attaque sur l’église et n’attendant que son signal, je lançais mes troupes à l’assaut. Je savais ne pas pouvoir exposer le flanc de mes troupes en attaquant les maisons tout en ignorant les troupes garnissant le grenier. N’ayant pas le choix, je devais m’emparer du grenier coûte que coûte (en prendre plein la gueule quoi :| ).
Hélas, devant se tenaient les troupes du redoutable Boudet :twisted: , qu’importe il fallait vaincre ou mourir (mourir surtout ! ! ! ! :? :cry: ). Sous un feu nourri, les assauts furent repoussés, et comble de malheur, les munitions vinrent à manquer (encore un coup des Kaiserlicks, si je tenais le Con qui ! ! ! ! ! :evil: )
C’est alors que votre bonhommie vint à notre secours, 8) nous gratifiant d’une dotation bienvenue . Je pus enfin manœuvrer pour pouvoir lancer les Jägers et les kaiserlicks (fôt bien Ky meurent aussi) à l’assaut. Je n’ose vous le rapporter tellement c’est énorme :?: :arrow: , c’est pas pour cafeter, sachant les déboires que vous eûtes avec Kyvousavez ! mais au moment de lancer l’assaut qui eut dû tout emporter, je dus détourner mon assaut pour appuyer une attaque soudaine des grenadiers, et offrir les poitrines magnifiques de mes hommes en sacrifice face aux boulets ennemis. (encore plein la gueule quoi :roll: )
N’en déplaise aux vils pourfendeurs de votre auguste seigneurie, vous eûtes encore la bonhommie de prendre sous votre coupe un bataillon de grenadiers pour enfin prendre pied dans Essling. Enfin, la fortune des armes nous souriait, mes braves lancèrent leurs cris de guerre et nos formidables chants de guerre couvrirent les exhortations pitoyables de l’infâme mais non moins pourfendeur Boudet . Ca donne ça « la Bohèmeeeuuuu, nous ne mangions qu’un jour sur deux » .
L’incroyable se produisit encore : Kyvousavez vint sans autre forme de procès reprendre en main les grenadiers et les placer en seconde ligne alors que je relançais un assaut :shock: :evil: . Mes troupes furent balayées, ce d’autant plus qu’il apparaissait maintenant que des grenadiers et des voltigeurs défendaient le grenier. Les pertes dans les deux camps furent lourdes, le point de rupture approchait. Je rassemblais mes dernières forces, mit pied à terre pour me mettre à la tête de mes troupes. Je vous envoyai par la même des renforts pour appuyer votre remarquable, magnifique, terrible, tsunamique Von Mumuthesque assaut. Lançant mon cri de guerre : « Beuargh Weber » ce fut l’abordage du puissant vaisseau de pierre.
Mes efforts furent vains, les dieux nous abandonnèrent et les grenadiers sensés tenir mon flanc gauche aussi ! ! ! ! ? je dus faire face à la contre-attaque ennemie : enfin Boudet se dévoilà : avec une batterie de 12 £ et la brigade Monbrun : il fallait donc tous ces gens pour me vaincre ! ! ! L’assaut fut bref et sanglant, abandonnés par ceux-là même qui les envoyèrent à la mort, l’espoir plus que le courage abandonna mes hommes. Je ne pus que faire reculer ma division, laissant 3.500 des miens sur le champ de bataille.
Quant' aux défenseurs du grenier « Sie sind kein Menschen, sondern Teufel ! »
HYVRON Jean-Pierre
 

Re: ESSLING : Les comptes rendus

Messagepar HYVRON Jean-Pierre sur 08 Nov 2009, 12:36

la preuve en image :twisted: :twisted: :lol: :wink:

Image
Image
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Si ça, c'est pas un vide-grenier :mrgreen:
HYVRON Jean-Pierre
 

Re: ESSLING : Les comptes rendus

Messagepar MANÉ Diégo sur 09 Nov 2009, 22:55

La relation française "officielle" est ici :

http://www.planete-napoleon.com/docs/Es ... etinGA.pdf

Si vous prenez autant de plaisir à la lire que moi à l'écrire, je vous promet un bon moment.

Diégo Mané
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Re: ESSLING : Les comptes rendus

Messagepar HYVRON Jean-Pierre sur 15 Nov 2009, 16:20

Pfouhhh :!: D'Toutes façons, c'est que des m'enteries tout ça :mrgreen:
HYVRON Jean-Pierre
 

Re: ESSLING : Les comptes rendus

Messagepar FONTANEL Patrick sur 15 Nov 2009, 21:26

De longues recherches effectuées par le MENTEUR (Mouvement d’Etude National des Traductions Etrangères Ubuesques ou Révisionnistes) et l’AFFABULATEUR (Association Française des Forces Alliées en Butte à l’Usurpateur des Libertés Ancestrales et à la Tyrannie Extérieure des Uniformes Révolutionnaires), associés au CONNARD (Comité d’Observation des Notes Névropathes Attribuées aux Réminiscences Démocratiques) ont permis de mettre au jour des relations personnelles d’acteurs de la bataille d’Aspern-Essling.
Ces lettres, parfois intimes, ont été expurgées des extraits qui ne concernent pas l’objet de notre étude. Elles permettent de saisir la réalité des combats au travers de ceux qui ont effectivement participé à la bataille et vécu les évènements. Dans ces documents, nous sommes loin des rodomontades officielles comme des mensonges obligés qui remplissent les rapports officiels et les Bulletins de la Grande Armée.
Mais découvrez ces pièces originales sans attendre…


[NB : Nous vous livrons ici la retranscription exacte de l’original, sans aucune correction. L’orthographe des noms de personnages ou de lieux demeurant telle que l’ont rédigé leurs auteurs.]

[NDR :
Général de brigade Lorencez, 1ère brigade, 1ère division (général Saint Hilaire) du IIème corps d’armée (Maréchal Lannes)]

Essling, 7 heures de relevée

Mes bien aimés parents,

[…]
Quelle journée ! Ce 21 mai, Napoléon a engagé une terrible bataille alors que l’armée n’avait pas encore totalement franchi le Danube. Malgré un manque flagrant de renforts et de munitions, la Grande Armée a une fois de plus humilié l’imposante masse des Autrichiens qui auraient voulu nous jeter dans le fleuve. Au lieu de cela, c’est dans le plus grand ordre et après avoir sonné l’ennemi que Napoléon a replié son armée dans la Lobau, afin de garantir un retour prochain encore plus percutant.

La journée avait bien mal commencé pour moi, d’abord malade au point de ne pouvoir me tenir debout, ensuite bloqué par les ponts endommagés du grand fleuve et enfin propulsé au milieu du tumulte de la bataille battant son plein ! Ce n’est qu’au début de l’après midi que j’ai pu retrouver mon rang, ou plutôt rallier ma division dont le chef, le valeureux général Saint Hilaire, venait d’être blessé. En tant qu’officier général le plus ancien, je devins immédiatement le commandant par intérim de la 1ère division, sous les ordres directs du Maréchal Lannes, Duc de Montebello, officier ô combien précieux et courageux.
L’offensive française sur notre aile droite battait son plein : après avoir assommé l’artillerie ennemie et stoppé l’offensive de l’Archiduc Charles grâce à une grande batterie judicieusement masquée en lisière de bois, le IIème corps (en fait la seule division Saint Hilaire), flanqué à gauche par ladite batterie et à droite par les corps de cavalerie légère de Lasalle et de cavalerie cuirassée de Saint Sulpice, s’enfonçait irrémédiablement dans les lignes ennemies (colonnes de Rose Ambergue et D’édovite), tournant Essling par l’est, à la faveur des coups de boutoir que donnaient sans cesse les bataillons déchaînés de notre division. Les régiments de ma brigade (10e léger, 3e et 57e de ligne) ont toujours été en pointe et je pense que beaucoup des braves que je proposerai seront décorés de la croix ou récompensés par un avancement mérité.

Le vacarme était infernal, nos boulets creusaient bien plus de sillons sanglants que les canons ennemis, moins nombreux et bien vite réduits au silence. Essling était partiellement en feu, l’église notamment dégageait tant de chaleur que l’on ne pouvait se tenir à moins de 60m sans brûler soi-même. La chaleur cumulée du climat, des incendies, des canons brûlants, l’odeur âcre de l’atmosphère emplie de poussière et de poudre, alliées à l’énergie déployée pour écraser l’ennemi, tout tendait à assécher les gorges et à asphyxier les poumons. Et pourtant, tous criaient « Vive l’Empereur ! » à chaque assaut, chaque décharge et chaque mouvement en avant.
C’est dans cette ambiance infernale que notre brave Maréchal avisa, à travers une éclaircie, le 2ème bataillon du 10ème léger imprudemment avancé dans le dispositif ennemi après avoir vaincu au corps à corps et refoulé la masse énorme d’un régiment d’infanterie casquée. Sans hésitation, l’intrépide Duc de Montebello se porta à leur contact afin de les rallier et de les soutenir alors qu’ils étaient environnés d’ennemis sur trois côtés. Une charge heureuse de Uhlans autrichiens provoqua le reflux de ces soldats (tous vétérans), une balle venant abattre le cheval du Maréchal sous lui. C’est alors qu’un coup de lance le frappa gravement au ventre avant qu’il pût être secouru par les voltigeurs du bataillon. Emporté inconscient, il a été opéré immédiatement par le chirurgien de la Garde, le baron Larrêt. Son état est visiblement préoccupant mais il devrait être sauvé par le génie de la chirurgie moderne.

Néanmoins, la blessure du Maréchal porta un grand coup au moral des corps de notre aile droite, et l’offensive s’en trouva stoppée pendant un temps. Mais bien vite les vétérans n’eurent de cesse de venger la chute de leur chef et reprirent leur attaque en bousculant tout devant eux. A partir de 5 heures de relevée, personne n’osa plus s’opposer à ma brigade : même les grenadiers de la réserve de l’Archiduc reculaient devant notre progression irrésistible. En fait, le seul obstacle à notre avance demeurait le nécessaire maintien de la continuité de notre front : il nous fallait respecter le rythme du mouvement de notre artillerie qui ne cessait de foudroyer l’ennemi que pour s’approcher plus de lui par bonds de 300m.
Ce ne fut que sur ordre de l’Empereur, vers 6 heures de relevée, que la contre attaque fut stoppée (à contre-cœur vous vous en doutez : nos grognards auraient bien continué à marcher sur l’ennemi) afin de regrouper l’armée dans les conditions qui lui permettront de reprendre plus tard sa glorieuse marche en avant.
Le général Saint Hilaire, bandé mais encore vaillant, revint alors à la tête de notre division mais la messe était dite. Il m’a d’ailleurs félicité pour la bonne tenue de la division et l’efficacité avec laquelle je l’avais remplacé au pied levé.
Notre division a ramené au moins 5 drapeaux, 27 pièces de canon et plus de 2800 prisonniers.

Chers parents, je n’ai été que légèrement contusionné au cours de la bataille et je n’ai à déplorer aucune blessure sanglante.
J’espère que vous vous portez bien et que nous nous retrouverons pour passer ensemble les fêtes de Noël.
[…]

Votre dévoué fils,
P.



Ci-dessous une relation personnelle du Colonel Fontanel, chef d’état major adjoint auprès du Général Foucher de Careil (Commandant l’artillerie à cheval de la Garde) sous la forme d’une lettre à sa femme dans laquelle il décrit le rôle qu’il a tenu au cours de la bataille d’Aspern-Essling.

Ma chère et tendre Pascale,

J’espère que ma lettre te trouvera en pleine forme.
[…]
Sache tout d’abord que je me porte bien et que Dieu m’a protégé des grêles de balles et de boulets qui ont copieusement arrosé le champ de bataille durant la terrible journée du 21 mai 1809.
Encore n’ai-je participé à la bataille qu’à partir de 1 heure de relevée, étant auparavant occupé à Vienne par des tâches administratives certes vitales mais m’éloignant malheureusement du front. Ce n’est qu’en début d’après-midi que le rétablissement du grand pont sur le Danube m’a enfin permis de gagner mon poste auprès du Général Foucher de Careil.
L’Empereur avait fait renforcer sa droite par une grande batterie d’artillerie à cheval (48 pièces) dont il avait confié le commandement à mon chef et qui foudroyait plusieurs colonnes autrichiennes dont l’intention première avait été de nous tourner entre Eslingue et le fleuve.
Cette puissante artillerie, associée aux 24 pièces de 12 livres de réserve, avait non seulement éteint le feu des canons autrichiens mais aussi toute velléité offensive de l’ennemi dans le secteur, bien qu’il eût à sa disposition des masses imposantes de soldats hongrois vétérans et de grenadiers de la réserve que nous reconnaissions les uns à leur pantalon bleu, les autres à leurs haut bonnet à poil, lorsque les rares dissipations des nuages de fumée le permettaient.
Je commandai personnellement le feu de certaines batteries ou sections, tout en veillant à économiser nos munitions car les ruptures –provisoires mais trop longues– du grand pont nous privaient de l’assurance d’un ravitaillement par le Grand Parc. Plusieurs fois, sur mon initiative, je fis hardiment avancer notre batterie dans un mouvement d’ensemble visant à tourner Eslingue et à délivrer la division Boudet du poids qu’elle supportait depuis le début de la journée. Nous étions appuyés à gauche par un régiment de cavalerie légère et sur l’église d’Eslingue en feu, et à droite par la division d’infanterie Saint Hilaire, dont le brave général fut blessé. Le maréchal Lannes commandait toute l’aile droite et j’eus le privilège non seulement de le côtoyer mais aussi de participer à la direction des opérations avec lui, en lui apportant des conseils sur l’utilisation de l’artillerie et en assurant la coordination des autres armes.
Je dois dire que les soldats autrichiens furent très courageux, au contraire de leurs chefs (Il semble que nous étions opposés à la colonne Dé d’Eauvitche en particulier), car ils offrirent maintes fois leurs poitrines à nos coups, dans des efforts désespérés pour ralentir notre avance ou pour couvrir une hypothétique contre-attaque qui jamais ne vint.
Ils furent toutefois assez heureux lorsque, sacrifiant dans un vain assaut sur nos tubes l’élite de leur infanterie légère ainsi qu’un magnifique régiment de chevau-légers, ils détournèrent un instant nos feux pour permettre à quelques uhlans survivants de fondre sur un corps d’infanterie française qui s’était par trop aventuré dans les lignes ennemies. Les soldats français furent ramenés avec quelques pertes mais c’est dans cette action je crois que notre brave maréchal Lannes fut gravement blessé par un lancier : ayant perdu son cheval tué sous lui, le duc de Montebello fut joint par un Autrichien avant d’être secouru par nos fantassins. Ce lâche uhlan préféra planter son arme dans le corps du malheureux maréchal plutôt que de tenter de le faire prisonnier. Cet acte indigne d’un vrai soldat ferait presque oublier que la masse des troupes qui nous a été opposée a fait montre d’un courage exemplaire. Mais que dire de leurs officiers supérieurs qui, non contents de ne jamais soutenir leurs hommes en première ligne, les firent si mal manœuvrer que nous avions nous-mêmes honte de délivrer des feux comme à la foire. Chaque coup portait et pénétrait les masses grouillantes et indécises de l’ennemi.
Vers 4 heures de relevée, nous nous étions portés suffisamment en avant pour enfiler de nos feux tout le corps autrichien qui tentait de prendre Eslingue, farouchement tenue par les fantassins de Boudet. Grenadiers de réserve et survivants de la colonne Weber, tout fut mis en retraite sous le déluge de feu que nous lui infligions et par la sortie sous les vivats des vaillants soldats de Boudet, impatients de faire payer aux Autrichiens leur
Bien sûr, nous eûmes à subir beaucoup de tirs au cours de la journée. Nos pertes, bien qu’infiniment plus faibles que celles de l’ennemi, furent bien douloureuses. Mais je dois dire que nous nous en tirons à bon compte au vu des masses auxquelles nous fûmes confrontées.

A la fin de la journée, ne pouvant compter sur aucun renfort ni munitions pour prolonger notre succès, nous nous repliâmes sur l’ile Lobau, au grand soulagement des Autrichiens qui nous voyaient déjà les poursuivre dans leur retraite.
Ainsi se termina une autre page glorieuse du livre de la Grande Armée de Napoléon. Vive l’Empereur !

[…]
Ton aimé,

P. :mrgreen:
La force d'une armée, comme la quantité de mouvement en mécanique, s'évalue par la masse multipliée par la vitesse.
[Napoléon Bonaparte]
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Re: ESSLING : Les comptes rendus

Messagepar MANÉ Diégo sur 30 Nov 2009, 22:37

Essling 2009 à Lyon, le compte-rendu de l’organisateur
(par John-Alexandre Mané, Lyon, 28/11/2009)

“Essling 2009 à Lyon” fut un long processus. De toutes les étapes, je m’apprête à franchir la dernière : celle du compte-rendu de l’organisateur.

Pour vous faire jouer cette bataille, un énorme travail de regroupement des armées à été entrepris. Certaines unités ont même été spécialement peintes pour l’occasion. Au final quelques 2700 figurines 25 mm appartenant à huit propriétaires différents ont été acheminées. Elles ont été disposées sur 32 m2 de tables, réalisées avec des décors sur mesure (Danube, maisons exactes des villages d’Aspern et d’Essling, digues, champs, routes, bois etc…). Ont été préparés également : ordres pour chaque corps, proclamations, effectifs spécifiques au deuxième jour, caractéristiques, munitions, points de règles particulières à cette bataille, etc…
Cet immense travail à permis à plus de 30 participants de rejouer la bataille d’Essling.

Napoléon était joué par Diégo Mané et l’Archiduc Charle par François Chambon.
Les deux étaient maintenus dans l’incertitude de la survie ou non des ponts du Danube. Davout pouvait déboucher… Charles voulait exercer une pression sur toute la ligne française alors que Napoléon se maintenait en position centrale pour profiter d’une éventuelle erreur de son adversaire. Les deux généraux-en-chef avaient massé plus de moyens autour d’Essling. Surprise préparée, Napoléon avait regroupé toute son artillerie à cheval et son artillerie de 12 £ dans le parc d’Essling.

Après une furieuse canonnade, le brouillard se leva, les deux armées se découvrirent, toute l’armée autrichienne s’ébranla dans la plaine et mit le Français sous pression. Dès que l’Autrichien fut à bonne portée, les 72 pièces massées au Sud d’Essling se démasquèrent et vomirent la mitraille. L’artillerie autrichienne de l’aile gauche fut quasi détruite. A ce signal, la division Saint-Hilaire, suivie par Lasalle et Saint-Sulpice, s’élança à l’attaque de Rosenberg, refroidi par la surprise.

Au centre, les Autrichiens, plus prudents que ce que leurs ordres leur avaient spécifié, entretenaient une canonnade sur toute la ligne, mais les deux divisions commandées par Oudinot étaient bien abritées derrière la digue. Ce n’était pas le cas des restes de la division d’Espagne et de la garde impériale qui récupéraient les boulets perdus. Aspern, occupé par la division Legrand, était criblé de boulets par 50 pièces. Les pertes augmentaient de manière vertigineuse et l’inquiétude allait grandissant.

Saint-Hilaire alla percuter Rosenberg en profitant de la bande de terrain plus propice aux troupes légères entrainées. Déjà la cavalerie française chargeait les bataillons masses sans trop de résultat si ce n’est celui de fixer l’adversaire. Dedovich tenta héroïquement d’attaquer les 72 pièces françaises pour échouer tout près du but et retraiter avec pertes et fracas. Toute l’aile gauche autrichienne reculait. Essling subissait, vague blanche après vague blanche, les assauts répétés de Hohenzollern.

A 10h00 Rosenberg plia enfin sans rompre totalement, mais dût céder du terrain au Français. Lasalle poursuivit la cavalerie légère de Rosenberg, le sabre dans les reins, tandis que Saint-Sulpice chargeait tout ce qui se présentait devant lui. Saint-Hilaire fit un « à gauche » et se reporta sur Dedovich dejà accablé par la grande batterie…

A 10h30, Aspern tomba presque totalement entre les mains des Autrichiens. Pire, tout leur centre se rua enfin à l’attaque. Les deux camps se livrèrent alors un combat sanglant pour le contrôle de la digue. Oudinot était devenu la cible de la ligne ennemie et de son élite qui vint, l’archiduc en tête, intensifier l’attaque. Essling fut mis sous plus forte pression par l’arrivée d’une brigade de grenadiers qui pénétra presqu’aussitôt dans le village. Les bordures Nord et Est d’Essling tombaient sous contrôle autrichien. Les Français étaient dans une situation critique.

Dans ces circonstances Napoléon ordonna une attaque générale sur toute la ligne et renforça son dispositif en avançant la jeune garde. Le résultat ne se fit pas attendre, les Autrichiens furent rejetés d’Essling et au-delà de la digue.
L’aile gauche autrichienne n’avait d’autre choix que retraiter… mais… les ponts étant
définitivement coupés, Napoléon, à court de munitions et peu confiant dans la
solidité de son centre, ne pouvait plus s’éloigner davantage de sa base.

Vers 13h00, les deux armées sont épuisées par deux journées d’âpres combats. La bataille n’est plus qu’une longue canonnade mais les Français replient en ordre dans l’ile de Lobau. Cependant, ils le feront avec moins de pression que l'historique. Les combats furent acharnés dans les villages et à l'Est d'Essling où les deux armées avaient décidé d'attaquer en priorité. Les pertes finales des combats s'établissent à 25000 Autrichiens pour 19000 Français. La bataille a coûté la vie de Lannes et Saint- Hilaire (cela ne s’invente pas). Plusieurs autres ont été blessés.

Voici les photos :

[img=http://img39.imageshack.us/img39/8497/dsc0033fd.th.jpg]
Hiller s’avance avec sa nombreuse artillerie…

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...et t la dispose à portée appréciable…

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Le centre français, étiré avec la garde et Marulaz en réserve, vu par les Autrichiens.

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Essling avec son “imprenable” grenier.

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L’aile gauche autrichienne, disposée en masses, attaque l’intervalle compris entre Essling et le Danube.

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... mais Saint-Hilaire, confiant en ses vétérans, attend de pied ferme.

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Pourtant les masses sont profondes… et avancent avec courage.

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Les mêmes vus du sud

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Mais une fois à bonne portée, l’artillerie embusquée dans le parc d’Essling pointe ses tubes…

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Les Autrichiens sont assommés… et hésitent… C’est à ce moment que Saint-Hilaire
s’élance... avec la cavalerie de Lasalle et Saint Sulpice en soutien.

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Weber est enfin prêt à attaquer Essling. La suite ne sera que boucherie…

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L’aile gauche autrichienne recule bayonnette dans les reins mais parvient à atteindre la digue qui ne les protège pas complètement de la batterie de la garde qui les prend en écharpe depuis l’autre rive du Danube. La cavalerie française, à peine passée, charge déjà…

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L’extrémité Est d’Essling est en feu… Au loin les Autrichiens voient le débouché de l’attaque française.

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Les combats pour le contrôle de la digue de l’aile droite font rage… Les Français prennent l’ascendant. Les cuirassiers un peu plus loin se font stopper par les bataillons masses et les décharges de mitraille… puis seront traversés par les hussards que vous voyez déboucher de la droite. Ces braves, enhardis par leur premier succès, se feront sévèrement punir par la deuxième vague de cuirassiers.

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Au centre, les Autrichiens, rendus timorés par la vision d’une digue solidement défendue, décident enfin de s’avancer, mais choisissent de « tâter » l’ennemi en envoyant des lignes.

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La grande batterie française s’est avancée et Dedovich alla tester la renommée des artilleurs français pour le bien du reste de l’armée. La réponse saute aux yeux, l’infanterie fut bien accueillie et retraita illico en désordre.

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Au centre, à proximité d’Aspern, le général Carra-Saint-Cyr encourage ses Hessois pendant l’avance autrichienne.

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L’archiduc, voyant que les attaques piétinent, engage la moitié de ses réserves au moment où Hohenzollern et Bellegarde parviennent enfin a distance tactique des Français.

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Au centre-gauche français, pendant que Carra-Saint-Cyr s’accroche bec et ongles a la digue, Marulaz fait un à gauche pour empêcher les Autrichiens de couper la communication avec Aspern.

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A l’aile droite française, après moults corps à corps et de multiples charges de cavalerie, Rosenberg retraite enfin vers Enzersdorf, laissant la digue aux Français. Le coup de marteau de Lannes à bien fonctionné, la cavalerie engage la poursuite.

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Essling supporte, vague après vague les assauts autrichiens. Boudet se multiplie aux quatre coins du village pour organiser une défense désespérée. Napoléon envoie la division Demont pour le soutenir tandis que la Division Nansouty patiente en arrière.

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Aspern, après plusieurs heures de bombardements, est quasiment totalement pris par Hiller. Les restes de la division Legrand organisent une défense désespérée dans la partie Sud du village. Masséna ayant été sonné par un boulet qui a tué son cheval n’a pas pu insuffler la victoire sur ce secteur.

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Carra-Saint-Cyr sous très forte pression…

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Les grenadiers autrichiens montrent l’exemple en venant percer le centre-droit français. Les bataillons de Bohême se mettent à les imiter et l’ensemble de l’armée se met à y croire !

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Ici le même exemple avec l’autre division de grenadiers qui dès la première attaque enleva la lisière Nord-Est d’Essling.

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Ici, vous voyez l’importance d’Essling que l’on pourrait qualifier de vitale.
C’est le point de pivot de l’attaque de l’aile droite française (la grande batterie) en même temps que le dernier point d’ancrage du centre (Nansouty s’est réorienté face à la menace des réserves autrichiennes).

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Saint-Hilaire laisse Lasalle et Saint-Sulpice poursuivre et fait un à gauche pour accabler Dedovich déjà bien émoussé par la grande batterie.

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Ici Enzersdorf occupé par des débris de Rosenberg pendant que la cavalerie tente
vainement de ralentir Lasalle.

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Rosenberg voit ses prédateurs se précipiter sur lui.

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Une bataille dans la bataille, le génie français s’active à préserver le pont du troisième bras du Danube, également fragilisé.

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Pendant ce temps, Larrey essaye tant bien que mal de sauver ce qui peut l’être…

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Essling est tantôt pris…

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... tantôt repris…
Les malchanceux repassant devant les canons qui les ont accablés à l’aller…

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Essling dans la tourmente…

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Au centre conscrits et vétérans se serrent les coudes.

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Hiller ne laisse aucun répit à Legrand dans Aspern et le traque comme une bête…

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Les bataillons masses font bonne contenance tandis que Saint-Sulpice porte une
énorme attaque (dans le style « Beuharg ») sur la réserve de cavalerie autrichienne.

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L’attentisme ne correspond pas à Masséna qui dès son retour à son poste lance une contre-attaque sur toute la ligne.

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Les beaux alignements autrichiens sont brisés, le chaos s’installe. Remarquez Masséna commandant des Hessois au milieu du dispositif ennemi.

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Les deux lignes se rallient… Pour Bellegarde tout est à recommencer.

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Dedovich, voyant la cadence de feu de la grande batterie diminuer, se lance à nouveau à l’assaut des canons et de la division Saint-Hilaire qui les flanque.

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Une fois réorganisé, le centre autrichien repart à l’assaut de la digue.

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Oudinot sur tous points chauds réalise ici la prouesse de repousser les grenadiers autrichiens avec ses conscrits.

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La division Demont s’engage au moment où la division Boudet allait succomber.

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Ici la photo est floue… mais le chaos est palpable.

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L’attaque de Dedovich ayant échoué (il restait encore des boulets aux Français…), nous voyons une lame de fond se préparer. En effet, les Autrichiens jetant leurs dernières forces dans le combat pour Essling, ne s’aperçoivent pas que la grande batterie se réoriente avec le peu de cavalerie de Colbert ayant franchi le pont au matin.

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La cavalerie de Dedovich stoppée net… l’infanterie qui lache… Il ne reste que quelques bataillons de grenadiers heureusement non engagés sur Essling.

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Bellegarde refranchit encore une fois la digue... le centre-gauche français lâche prise…

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Mais c’est sans compter sur la pugnacité de Masséna qui contre-attaque une nouvelle fois… La jeune garde qui s’est avancée apprend par l’exemple ce que le mot sacrifice signifie.

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Essling ne sera pas pris, le coup de tonnerre est déjà passé… Les hussards ont
foudroyé le flanc de l’attaque. Les Autrichiens retraitent.

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Les troupes de Bellegarde et Hohenzollern sont épuisées, l’archiduc jette en
avant sa cavalerie qui ne pourra rien faire pour entamer la fermeté française.


Prix :
Prix du “Beuharg” autrichien
Jean-Pierre Hyvron alias Weber pour ses incessantes attaques sur Essling dans le pur style bestial.

Prix du “Beuharg” français
Georges Mourgues alias Saint-Sulpice pour ses attaques heureuses et malheureuses de cuirassiers sur tout ce qui était a distance.

1er Prix du fair-play autrichien
Loïc Conus alias Hiller qui a joué avec une sympathie permanente pendant toute la bataille.

2eme Prix du fair-play autrichien
Cédric Dominique alias Rosenberg qui n’a pas perdu son calme malgré la pression de ses assaillants.

1er Prix du fair-play français
Jérémy Arbault alias Legrand qui même écrasé par les boulets autrichiens dans
Aspern a rangé sa frustration dans sa poche.

2eme prix du fair play français
Yann Bauzin alias Boudet qui à distillé de la bonhommie pendant toute la bataille.

Prix du sacrifice français
Mickael Ronchetti alias Masséna qui a perdu quasiment tout son corps d’armée pour l’Empire.

Prix du sacrifice Autrichien
Jean Luc Marie alias Dedovich qui s’est attaqué par deux fois à la grande batterie pour tenter de résoudre un problème insoluble.

MerciS à :

-Olivier pour les badges
-Tous les propriétaires de figurines ainsi qu’aux peintres.
-Diégo Mané pour l’ordre de bataille et la préparation des figurines.
-Ma femme et moi-même (faut pas s’oublier) pour les décors.
-Aux généraux en chef pour tous leur travaux préparatoires.
-Les arbitres Nicolas et Bruno pour s’être sacrifiés pour le plaisir des autres.
-Les bénévoles de ma famille (maman, Natacha, Sébastien) et belle-famille (belle-maman et beau-papa) pour la nourriture et le service de qualité.
-Aux routards venus des quatre coins de la France.
-Christian pour les photos.
-Michel Montoya (Tactique), Jean-François Gantillon (1er Empire), Christophe Pochon (Empire) et Christian Cote (Npow) pour leurs sympathiques animations.

Enfin à vous tous, joueurs du jeu d’histoire. Ancien grand timide, en échec scolaire et ayant eu des difficultés professionnelles, vous m’avez obligé au travers du jeu à me hisser à votre niveau par le développement de mes capacités de raisonnement, d’analyses, d’anticipation et d’intuition. Tous, directement ou indirectement m’avez rendu meilleur. Je me suis sorti de mes travers et cela, c’est grâce à vous. Soyez en tous remerciés.

John-Alexandre Mané
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Re: ESSLING : Les comptes rendus

Messagepar MANÉ Diégo sur 18 Jan 2010, 23:51

Mieux vaut trop tard que jamais. J'ai enfin reçu quelques éléments de l'ami François. Comprendre par "trop tard" que celui qui prétend avoir vaincu publie très vite son bulletin de victoire et que le faire plusieurs mois après les événements relève plus de la chronique du Professeur Coué que de la vérité véritablement vraiment vraie comme, par exemple pris au hasard, mon rapport de la victoire d'Essling que vous avez pu lire dès après cet événement d'une portée historique mondiale.

Ce préalable étant dûment établi, mon honnêteté intellectuelle me conduit à livrer à la publicité les textes mensongers du général en chef de "La Menace Blanche" dont voici, pour commencer, une proclamation aux serfs qui composaient son armée, visant à faire prendre pour des agresseurs les libérateurs d'opprimés que sont les soldats français. Je vous laisse juges de l'odieux de la mesure !

LE 21 MAI 1809
PROCLAMATION A L’ARMEE AUTRICHIENNE

Soldats !

Les Français, confiants dans la fortune qui leur sourit depuis dix ans, ont oublié les règles les plus élémentaires de la guerre…
Avec morgue et mépris pour vos camarades et vos officiers, ils traversent tranquillement notre beau Danube bleu en pensant nous épouvanter en agitant leurs drapeaux et en donnant du tambour et de la trompette !!!
Vous allez montrer au général Buonaparte, à sa horde de révolutionnaires impies, assoiffés de sang et ivres de succès , qu’un seul sujet de l’empire d’Autriche, aussi humble et pieux soit-il, vaut mieux que toute cette racaille !
Demain, vous allez venger vos frères d’armes morts pour défendre notre patrie en repoussant et en culbutant les Français dans l’eau qui absoudra leurs péchés.
Point de pitié pour l’ennemi, serrez les rangs et en avant, rendez-vous à Wien !

ERZHERZOG KARL, GRAF VON MORGLUM.
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Re: ESSLING : Les comptes rendus

Messagepar MANÉ Diégo sur 21 Jan 2010, 21:03

Après la plaisanterie présentant la proclamation du même métal, le sérieux pour présenter les ordres de l'archiduc Karl-Franz (tiens, cela sonne bien aussi), soit François Chambon, qui nous a rédigé là des ordres tout ce qu'il y a de plus corrects, que je vous engage à lire avec un plan sous les yeux.

Il n'y a manqué que ma bonne volonté*, et aussi d'être davantage obéi, pour rencontrer plus de succès.

* Je jouais Napoléon et bien évidemment j'avais d'autres plans, que vous avez pu lire par ailleurs.
Plein de commisération je lui ai offert une figurine représentant l'Empereur en lui disant que puisqu'il n'avait pu l'avoir sur la table je souhaitais qu'il puisse l'avoir sur une étagère. François en a ri de bon coeur !

LE 21 MAI 1809, ORDRES AUX DIFFERENTS CORPS AUTRICHIENS

ORDRES GENERAUX
L’armée française vient de commettre une faute impardonnable, preuve du mépris qu’elle témoigne à nos armes ! En effet, elle est en train de se mettre à dos le Danube, qui deviendra son tombeau. Messieurs, je vous demande toute votre attention car nous allons bousculer, culbuter et rejeter Buonaparte et ses révolutionnaires au néant dont ils n’auraient jamais du sortir !

Pour ce faire je vais déployer les différents corps de la gauche vers la droite dans l’ordre suivant : Rosenberg puis Dedovich, Hohenzollern, Bellegarde et enfin Hiller. Je me tiendrais en réserve avec Liechenstein.

L’idée de manœuvre est la suivante : L’armée française va essayer de sortir de la boucle du Danube et se porter en avant des Villages de Aspern, Essling et Enzersdorf. Pour ce faire elle va engager des combats de cavalerie pour nous ralentir et lui donner le temps de conforter et renforcer son dispositif en constituant une tête de pont qui s’accrochera aux constructions et surtout à la Digue entre Aspern et Essling.

Messieurs, point d’hésitation ! Il faut aller résolument à l’ennemi en nous soutenant les uns les autres et en formant un arc de cercle concave ayant pour centre le pont sur l’ile de Lobau. Nous réduirons au fur et à mesure de notre avance son espace vital, pour le contenir dans une poche dont les verrous sont les villages sus nommés ! Là nous prendrons le temps de le réduire sous le feu croisé de la majeure partie de notre artillerie pendant que nous préparerons avec les pièces restantes l’assaut des constructions. N’hésitez pas à incendier les maisons en regroupant les obusiers. La cavalerie soutiendra l’infanterie et n’engagera l’ennemi que si vous êtes en surnombre, supérieurs en qualité, ou si l’ennemi hésite.

C’est Dedovich qui marchera en premier à l’ennemi soutenu par Rosenberg et la moitié de la réserve sous les ordres de Liechtenstein. Au moment ou Dedovich dépassera Essling, Hohenzollern déclenchera l’assaut sur Essling, ce qui entrainera le mouvement de Bellegarde. Hohenzollern et Bellegarde seront soutenus, suivant les circonstances, par l’autre moitié de la réserve placée sous mes ordres. L’attaque de la digue déclenchera l’assaut sur Aspern. Je compte sur vous pour exercer une pression sans relâche pour asphyxier les Français et les conduire à leur perte !

ORDRES A ROSENBERG
Vous prendrez la position de Enzersdorf et défendrez la digue avec Hohenlohe . Bartenstein sera en seconde ligne sur la route d’Essling. Vous concentrerez la majeure partie de vos pièces à l’extrémité de la digue pour soutenir à la fois votre cavalerie sous les ordres de Rohan et Dedovich. Si vous n’êtes pas pressé par l’ennemi, vous vous porterez en avant de la digue, flanqué par votre cavalerie, en direction de la tuilerie. Vous détacherez un régiment pour éclairer la route en avant de Mullheiten.

ORDRES A DEDOVICH
Vous vous positionnerez entre Enzersdorf et la route de la ferme d’Essling menant à Essling. Votre infanterie se déploiera sur deux lignes à la droite de la cavalerie de Rosenberg, à l’exception de Klenau, qui masquera le secteur oriental d’Essling. Votre cavalerie sera positionnée entre vos brigades d’infanterie. Votre artillerie, positionnée entre Klenau et votre cavalerie, soutiendra votre avance puis l’assaut de Klenau sur Essling. Je compte sur votre énergie pour donner le ton de la bataille ! Vous serez soutenu par Liechtenstein avec la moitié de la grosse cavalerie et des grenadiers. Vous déclencherez l’assaut de Klenau sur le faubourg oriental d’Essling une fois que votre infanterie se portera en avant d’Essling et Enzersdorf afin de fixer les Français et les empêcher de flanquer votre avance.

ORDRES A HOHENZOLLERN
Vous vous positionnerez de la route de la ferme d’Essling menant à Essling au carrefour situé au nord entre la Tuilerie et la Tuilerie d’Aspern. Weber sera à votre gauche et Brady à votre droite à l’ouest d’Essling. La majorité de vos pièces sera avec Brady et, après le bombardement initial d’Essling, soutiendra Bellegarde. Le reste de votre artillerie pilonnera Essling et soutiendra l’assaut de votre infanterie. Celui-ci sera déclenché par l’attaque de Klenau, situé à votre gauche. Votre cavalerie, placée sur votre flanc droit, sera soutenue par celle de Bellegarde. Elle a pour mission de flanquer l’infanterie de Bellegarde. Je me tiendrai en arrière avec la grosse cavalerie de Kienmayer et les grenadiers d’Aspre. Suivant les circonstances je viendrai vous soutenir ou aider Bellegarde.

ORDRES A BELLEGARDE
Vous vous positionnerez du carrefour, situé au nord entre la Tuilerie et la Tuilerie d’Aspern, au village d’Aspern. Vous devrez enfoncer les Français défendant la digue et vous diriger vers le pont de l’ile de Lobau. Votre infanterie sera sur deux lignes et soutenue par la majorité de vos pièces d’artillerie. Le reste de votre artillerie, soutenu par un régiment d’infanterie détaché, bombardera Aspern. Votre cavalerie flanquera votre gauche et sera placée en retrait de celle de Hohenzollern. Vous démarrerez votre offensive au moment ou Hohenzollern attaquera Essling. Je me tiendrai en arrière avec la grosse cavalerie de Kienmayer et les grenadiers d’Aspre. Suivant les circonstances je viendrais vous soutenir ou aider Hohenzollern.

ORDRES A HILLER
Vous vous positionnerez face à Aspern. Après un bombardement intensif, vous attaquerez la ville afin de fixer les Français et les empêcher de flanquer Bellegarde. Une fois l’ennemi chassé, vous le poursuivrez dans les marais s’il le faut avec une partie de votre infanterie. L’autre viendra soutenir Bellegarde. Quant à votre cavalerie, vous détacherez un régiment pour éclairer la route en avant de Stadlau. Le reste de vos chevaux saisira toute opportunité qui se présentera si les reconnaissances que vous aurez menées ne donnent rien.

ORDRES A LIECHTENSTEIN
Votre corps se partagera en deux groupes. Je placerais sous mes ordres la moitié de vos batteries, la grosse cavalerie de Kienmayer , les grenadiers d’Aspre et un régiment détaché de Wartensleben. Je me tiendrai en arrière d’Essling et Aspern. Suivant les circonstances je viendrais soutenir Bellegarde ou Hohenzollern. Si la reconnaissance menée en avant de Stadlau est positive et que nous sommes menacés, D’Aspre prendra le commandement de ce groupe et se portera à la rencontre de l’ennemi. Vous commanderez le reste des troupes et vous vous tiendrez en arrière dEssling et Enzersdorf. Vous soutiendrez Dedovich. Si la reconnaissance menée en avant de Mullheiten est positive et que nous sommes menacés, vous vous porterez à la rencontre de l’ennemi.

Que Dieu bénisse nos drapeaux et apporte la victoire à notre bien aimé Souverain !

ERZHERZOG KARL, GRAF VON MORGLUM.
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