Bonne Année 2017 ! Honneur à Joubert

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Bonne Année 2017 ! Honneur à Joubert

Messagepar MANÉ Diégo sur 02 Jan 2017, 17:56

Bonne année 2017 à toute la Planète Napoléon
Santé, bonheur et batailles rangées


Quelle personnalité militaire française de l’épopée républicaine et/ou impériale (1792-1815) honorer cette année ?

J’ai initié l’année passée un bond de vingt ans en arrière car nous étions sortis des bicentenaires de la période de l’Histoire formant l’objet de notre site, et avais alors honoré Bonaparte, l’incontournable révélation militaire de 1796. Les succès dudit Bonaparte se sont poursuivis à Rivoli dès le début de 1797 et ont entraîné assez rapidement l’effondrement autrichien et la paix de Campo-Formio.

Au cours de ces événements un seul “nouveau talent” s’est alors révélé nettement, le général Joubert, distingué par Bonaparte qui en peu de temps lui fit gravir les grades successifs de Général de Brigade et Général de Division, lui confiant même un corps de 16000 hommes avec lequel il força le Tyrol, contribuant à la victoire finale de 1797.

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Barthélemy-Catherine Joubert (1769-1799) est né à Pont-de-Vaux (Ain) le 14 avril. Il s’évade du collège et s’engage dans l’artillerie en 1784. Son père obtint son congé au bout de 6 mois et lui fit entreprendre des études de droit à Dijon. Il entre comme sergent dans la Garde Nationale fin juillet 1789.Caporal au 3e bataillon des Volontaires de l’Ain le 4 septembre, sergent le 15. Passe au bataillon des grenadiers volontaires du Bas-Rhin le 11 décembre. Sous-lieutenant au 51e d’Infanterie le 12 janvier 1792.

A l’Armée d’Italie de 1792 à 1798, il est lieutenant le 1er novembre 1792. A la 2e compagnie du 1er bataillon des grenadiers le 14 avril 1793. Il combat à la prise d’Isola le 19 mai, aux combats du camp des Fourches les 31 mai et 12 juin. Il défend à toute extrémité avec son détachement la redoute de la Condamine au col de Tende contre 500 ennemis le 8 septembre. Il est à cette occasion blessé et capturé le 8 septembre 1793. Libéré sur parole il revient à Pont-de-Vaux.

Lieutenant de grenadiers à la 102e de ligne le 17 décembre. Nommé provisoirement adjudant général chef de bataillon le 10 avril 1794, confirmé le 10 mai, sans avoir été capitaine, ayant donc “sauté” ce grade. A la division Sérurier, février 1795. Adjudant général chef de brigade (colonel, encore un grade de sauté !) le 13 juin 1795. Sert à la défense de la redoute du Petit Gibraltar le 19 septembre. Commande la 2e brigade de la division Meynier à Loano le 22 novembre. Général de Brigade le 24 décembre.

En 1796 sous Bonaparte, sert à Montenotte et Millesimo, blessé à Cossaria, attaque Ceva, sert à Mondovi en avril. Commande la 1ère brigade de la division Masséna à Lodi le 10 mai, entre à Vérone, vainqueur à la Boccheta de Campion le 7 jui!llet. Bat en retraite devant Wurmser à la Corona le 29 juillet. Sous Augereau à Castiglione le 5 août. Vainqueur à Campara le 19 novembre, il remplace le général Vaubois à la tête de sa division le 21. Général de Division le 7 décembre 1796 (soit 6 échelons, de lieutenant à général de division, franchis en seulement trois ans !).

Chassé de la Corona par Alvinzy le 12 janvier 1797, il se retire sur la position de Rivoli le 13, où sa résistance héroïque le 14 donnera aux renforts le temps d’accourir, donnant à Bonaparte les moyens de remporter la plus belle de ses victoires de la campagne. Joubert poursuit ensuite les Autrichiens, entre à Trente le 23 janvier, Roveredo le 28.

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Rivoli 1797. Le général Joubert à pied fusil en mains mène l’assaut de la 33e de ligne,
ce qui n’est pas sans rappeler la prestation d’un certain Bonaparte au pont d’Arcole !


Chargé de soumettre le Tyrol à la tête de trois divisions, il y pénètre le 19 mars, est vainqueur sur le Lavis le 20, s’empare de Brixen le 22, force les gorges d’Innsbrück le 28, soumet tout le pays et rejoint Bonaparte à Unzmarck le 4 avril. Rentré en Italie après les préliminaires de Leoben, il commande la 14 juin la 5e division de l’armée. Le 10 décembre c’est lui que Bonaparte envoie présenter au Directoire les drapeaux conquis par l’Armée d’Italie. Cette "ambassade" lui confère dès lors de fait le niveau de général en chef qu'il assumera désormais.

Commandant en chef de l’Armée de Batavie le 23 décembre 1797, de l’Armée de Mayence le 11 juillet 1798, de l’Armée d’Italie le 14 octobre plus celui de l’Armée de Rome le 1er novembre. Occupe le Piémont et Turin le 7 décembre. En désaccord avec le Gouvernement il démissionne le 11, alternant reprises d’activité sur ordre et nouvelles démissions. Nommé à la 17e Division Militaire (Paris) le 18 juin 1799.

Nommé Général en chef des Armées d’Italie et des Grandes Alpes le 5 juillet 1799, il n’arrive à Gênes que le 2 août, s’étant marié dans l’intervalle. Attaque l'Autrichien Bellegarde à Acqui le 13 août, puis le Russe Souvarov à Novi le 15. En première ligne comme à son accoutumée il tombe percé d’une balle au coeur dès la toute première escarmouche. Sans direction d’ensemble son armée sera battue malgré la belle défense de ses fractions commandées par Moreau et Gouvion-Saint-Cyr. La prestation de Grouchy qui, selon Thiébault, se serait délibérément fait capturer, est au moins plus discutable.

Reste donc pour la postérité un pur héros, distingué par Bonaparte au milieu de tant d’autres. Brillant dans tous ses grades, sauf peut-être pour le dernier qu’il ne put illustrer par la grande victoire qu’il aurait pu remporter si la mort ne l’avait fauché prématurement. Si certes aussi le talentueux Souvarov lui en avait concédé l’occasion, ce qui est au moins douteux. Il semble en effet que les conditions étaient réunies pour que Novi soit une défaite française quels que soient le courage des troupes et le talent des généraux.

Quoiqu’il en soit, vu la valeur montrée auparavant comme aussi la faveur dont il jouissait auprès du futur maître de la France, il est certain que Joubert aurait fait partie de la toute première promotion des Maréchaux de l’Empire dont plusieurs, et de loin s’en faut, ne le valaient pas. Général à 24 ans, il eut été maréchal à 35... s’il n’était pas mort à 30...

Un pur héros je vous dis !

Diégo Mané
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