Cosaqueries

C'est-ici l'espace de libre expression des pratiquants de la règle "Les Trois Couleurs". Il a pour vocations de leur donner un point de ralliement "universel" et d'apporter à tous les amateurs isolés l'aide nécessaire à la compréhension de nos choix de modélisation.

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Cosaqueries

Messagepar HYVRON Jean-Pierre sur 22 Jan 2012, 12:54

J'ai entre-aperçu à Seclin une situation qui m'a paru bizarre lors de la démo de nos inénarables protagonistes BTN :lol: :wink: , qui me corrigeront évidemment.
Un bataillon bavarois se mit à prêter complaisemment le flanc à un escadron de Cosaques, si j'ai bonne mémoire, le moral des Cosaques leur permettait "d'y aller", or d'après le petit précis et l'usage, cela leur fut refusé. Dommage donc, mais est-ce juste finalement, surtout qu'en relisant l'Osprey et de Brack (Eylau), il semble bien que les Cosaques méritent un meilleur traitement que celui d'épouvantail :?: Nan :?: Si :!: :mrgreen:
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Re: Cosaqueries

Messagepar REMY Nicolas-Denis sur 24 Jan 2012, 21:38

Cher Jean-Pierre, :grin:

Le Cosaque "y va" contre de l'infanterie quand celle-ci lui tourne le dos :!:
Mais si celle-ci reste de face, ils n'y vont pas ! :!:
Effectivement, cela semble bizarre au vu de nombre de belles peintures ou de gravures de Cosaques, mais j'ai confirmation de cela en Finlande :mrgreen: J'en ai de beau exemples.

Si tu veux, la prochaine fois je te montre ! :evil: :twisted:


Très amicalement et ludiquement

( à propos, comment va ton dos ?)
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Re: Cosaqueries

Messagepar HYVRON Jean-Pierre sur 25 Jan 2012, 07:33

Le dos, ça va tranquille, pas terrible quoi, quant aux Cosaques, De Brack, j'insiste hein :wink: , décrit de beaux échanges de coups de lances et de sabres qui montrent bien que les gars en avaient.
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Re: Cosaqueries

Messagepar MASSON Bruno sur 25 Jan 2012, 17:31

J'interviens ici pour compléter ce qu'à dit Nicolas, puisque j'y étais aussi.

Ton de Brack, là, il parle des effectifs en présence ? Les Cosaques étaient pas à 3 ou 4 contre 1 ?

Parce-que là, il s'agissait d'une pauvre sotnia de 120 Cosaques attaquant plus de 700 Bavarois, peut-être mal placés, mais nombreux ! :mrgreen:

Et puis la preuve "qu'ils en avaient", c'est qu'ils ont attaqué trop tôt ! S'ils avaient attendu que le bataillon d'Opolchenie mette les Bavarois SAns Formation, ça aurait peu-être mieux marché :wink:
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Re: Cosaqueries

Messagepar BEYER Olivier sur 26 Jan 2012, 14:30

Le Cosaque peut toujours y aller, il faut ensuite que l'ennemi soit au moins moral retraite, alors là c'est tout bonus pour le Cosaque, miam miam. Si l'ennemi est à un moral supérieur à celui de retraite, le Cosaque s'arrête sans pénalité,et peut retourner tranquillement là où il veut, sans pénalité,c'est cool le Cosaque, et comme c'est pas formé, pas de dégradation de formation lorsque l'infanterie tient bon :P
BEYER Olivier
 

Re: Cosaqueries

Messagepar HYVRON Jean-Pierre sur 26 Jan 2012, 16:21

Le problème c'est justement qu'il ne peut attaquer que les ennemis en retraite, et ça me chagrine. Il y a Cosaques et Cosaques, si je me rappelles bien avoir lu, les lanciers rouges ont été maltraités par les Cosaques et pour les combattre plus efficacement il a fallu employer les lanciers polonais de la garde (qui se seraient même habillés en rouge pour donner le change :?: :shock: )
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Re: Cosaqueries

Messagepar REMY Nicolas-Denis sur 26 Jan 2012, 20:10

Jean Pierre,

Les lanciers rouges dont tu parles, ne serait-ce pas le 3e lancier de la Garde ?

D'autre part, à cette occasion, les Cosaques avaient un rapport de force à leur avantage et surtout ils arrivaient de partout, donc moralement les cavaliers "en rouge" ont cassé complètement au moral. Fait le test dans ces conditions et tu verras !! Les pauvres "en rouge" !!

Enfin, il ne faut pas confondre Cosaques, Baskirs et Cosaques de la Garde. Les premiers tiennent le choc, les seconds sont des irréguliers et les troisièmes sont des Cosaques mais surtout des lanciers (cavalerie de ligne à statut particulier).
Amicalement
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Re: Cosaqueries

Messagepar HYVRON Jean-Pierre sur 26 Jan 2012, 20:30

Ben oui, c'est exactement ça que je veux dire :!: Or Y a t'il un point de règles que je ne connaissions point :mrgreen: car il est bien dit que les Cosaques ne peuvent qu'attaquer des ennemis en retraite, ensuite je parles bien (de mémoire hein :roll: ) des lanciers rouges, campagne de 1813, mais faut que je fouille là et j'ai piscine :mrgreen:
Vu sur Xéme escadron http://www.10escadron.com/des-origines-a-la-chute/
Il monte à cheval avant l’aube, le chef d’escadron Kirmann commandant l’escadron de service. L’Empereur chevauche avec Berthier et Caulaincourt, un peloton de chevau-légers Polonais éclairant la route de Malo-Iaroslavetz.

C’est alors que l’on distingue, sortant d’une forêt et s’assemblant à la lisière, une nombreuse troupe de cavalerie que l’on prend d’abord pour des Français. Ce sont en fait deux ou trois mille cosaques qui s’élancent soudainement sur l’état-major.

Napoléon est emmené à l’écart tandis que l’état-major et l’escadron des chasseurs à cheval font face. Les cavaliers de Kirmann sont vite submergés et dispersés.

Pendant que les cosaques concentrent leur attention sur un parc d’artillerie dont ils veulent s’emparer, Bessières rassemble les escadrons de service. Kirmann, blessé, en profite pour rallier ses cavaliers.

Bessières enlève l’escadron des grenadiers à cheval, suivi des dragons et des chevau-légers. L’escadron de Kirmann, rallié, charge les cosaques à revers.

Le terrain est bientôt dégagé et l’Empereur peut reprendre sa route. L’escadron de Kirmann a 9 tués et 7 blessés, dont 4 officiers.


Les chasseurs ne seront pas engagés jusqu’à l’armistice de Pleswitz (5 juin 1813). A la rupture de l’armistice, un escadron et une compagnie de mamelucks sont affectés au service de l’Empereur. Le reste des chasseurs est inclus dans un corps de cavalerie commandé par Lefebvre-Desnoëttes. Ce corps comprend, outre les chasseurs à cheval de la garde, les deux régiments de lanciers (lanciers Polonais et lanciers rouge), la brigade Piré et quatre escadrons de chasseurs de la ligne.

Ils doivent assurer la sécurité des lignes de communication de l’armée, deux corps irréguliers de cosaques (Thielmann et Mensdorff) les mettant constamment en péril. Lefebvre-Desnoëttes dispose de 4.800 cavaliers.

Une première rencontre a lieu à Altenbourg le 24 septembre ; les cosaques sont bousculés et poursuivis. Mais les deux corps de cosaques font leur jonction avec les cosaques de Platow. Affrontant des forces trois fois plus nombreuses, Lefebvre-Desnoëttes doit se replié sous la menace de se voir encerclé. Il rejoint Freyburg le 5 octobre. Quatre officiers ont été blessés : le capitaine adjudant-major Assaut et le lieutenant de Valcourt des chasseurs ; le capitaine Abdallah et le lieutenant Massad Elias des mamelucks.
Et un ch'tioit truc là, à charge et décharge http://napoleonistyka.atspace.com/cossacks.htm
HYVRON Jean-Pierre
 

Re: Cosaqueries

Messagepar MANÉ Diégo sur 26 Jan 2012, 23:56

Jean-Pierre,

La mauvaise lance cosaque que tu me tends comme une perche, je la saisis comme une occasion de redire que les Cosaques et autres miliciens ont parfaitement le droit "d'y aller", soit celui de charger un ennemi, fut-il de la Garde Impériale, qu'il soit formé ou non.

La seule obligation est ensuite de réussir son test (au moins AVAnce) pour obliger l'autre à répondre.
Si en revanche la réponse est positive, la charge cosaque "avorte" car, en effet, seuls les résultats RETraite et DERoute autorisent les Cosaques à venir contacter leur victime dès lors sans défense.

Pourquoi ? Parce-que dans tous les autres cas l'adversaire sera à même de se défendre et donc pourra infliger des pertes aux Cosaques, et peut-être même les battre. Ils ne sont pas là pour çà !

Si vous calculez le résultat d'un hypothétique contact entre des Cosaques et de l'infanterie sans formation où de flanc, vous constaterez que même vainqueurs les Cosaques enregistrent des pertes.

Ils évitent donc ce genre de confrontation, n'attaquant que du "gibier de Cosaques", soit des hommes peu capables de se défendre, quelles qu'en soient les raisons. Alors certes, dans les comptes rendus il sera plus seyant d'annoncer avoir rompu la résistance féroce d'un ennemi courageux et acharné, plutôt que d'avouer avoir assassiné des fuyards désarmés où à moitié morts de faim et/ou de froid.

Le plus souvent donc, l'intervention des Cosaques n'est pas la cause de la rupture du moral d'un adversaire, mais bien plutôt une de ses conséquences, et parfois la dernière pour leurs victimes.

Alors certes encore, il y a des exceptions, et vous savez quoi, les exceptions confirment les règles.
C'est pourquoi la règle "Les Trois Couleurs" indique que les Cosaques ne vont pas au contact d'unités capables de se défendre (c'est dangereux), car cela répond aux cas généralement constatés, et en plus vous fait gagner du temps, car la plupart du même temps vous constateriez l'avoir perdu.

Les cas spécifiques "généraux" relevés dans telle ou telle campagne peuvent parfaitement être pris en compte ponctuellement. J'admets en effet que si "la peur ne supprime pas le danger", elle en constitue parfois un des éléments, comme la peur inspirée par les Cosaques aux Dragons français en 1806-07* et aux Lanciers hollandais en 1812**, et dont les Cosaques, s'en étant rendus compte, ne manquèrent pas d'en devenir beaucoup plus audacieux qu'avec les autres unités de cavalerie ennemie.

Il en sera alors tenu compte par un malus moral aux uns et un bonus moral aux autres, qui viendra permettre des engagements impossibles autrement entre eux, mais toujours en application de la règle, lorsque "le gibier" sera en RETraite ou DERoute.

* Revoir à ce propos mon article sur les Mémoires de Sallmard qui explique bien le syndrôme.

http://planete-napoleon.com/docs/NDL15.Sallmard.pdf

Une parade y fut trouvée en remplaçant les Dragons aux avant-postes par des Cuirassiers, dont l'aspect extérieur, une fois revêtus de leurs manteaux, était identique. Surprise assûrée !

** Une ruse similaire à celle ci-dessus fut essayée avec succès en 1812, les lanciers bleus échangèrent leurs manteaux blancs contre les manteaux bleus des lanciers rouges (vous avez suivi ?), si bien que les Cosaques prirent les Polonais pour des Hollandais, et ne s'en aperçurent qu'en les voyant venir à leur rencontre plutôt que de s'enfuir comme d'habitude.

Pour finir, au moins pour cette fois, je dois relever le côté spécieux des exemples de Napoléon manquant d'être pris au lendemain de Malojaroslawetz ou encore à Brienne. Dans les deux cas il s'agit d'une imprudence de l'Empereur, une de ces occasions pour un Cosaque de perdre la tête, non ?

Pour Lefebvre-Desnoëttes à Altenburg, il convient d'apprécier l'action dans son ensemble, et je dirai même plus de considérer le manque d'ensemble de son action. Celle du félon saxon Thielmann, d'ailleurs commandant à davantage de cavaliers réguliers Autrichiens et Prussiens que de Cosaques, relève plus de l'embuscade géante à tiroirs multiples que de la bataille rangée. Les victimes se comptèrent surtout parmi les pauvres fantassins badois, éparpillés sur le trajet des attaques de flanc ennemies et abandonnés à leur triste sort (devenir fantassins dans la Légion Russo-Allemande ?).

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