Comparaison de Malplaquet et de la Corogne.

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Comparaison de Malplaquet et de la Corogne.

Messagepar FÉDOR Frédéric sur 15 Déc 2010, 09:24

Amis de la Belgique, de l'année 1709 où il fit très froid aussi, des chevaux qu'on achève bien, bonsoir.

Comparons la bataille de Malplaquet et celle de la Corogne, quelques cent années plus tard. Une histoire de dragons ? C'est plus compliqué que cela. Le duc de Marlborough a besoin d'une victoire en cette année 1709, plus que les français, somme toute. L'aile gauche française est tenue dans des hameaux derrière des bois, sur cette aile là des dragons. Le village est embastillée d'ouvrages et les français y tiennent une bien forte position. A la Corogne, en Espagne, l'aile gauche française qui progresse elle, est faite aussi de dragons, demontés et qui avancent dans la rocaille & le flanc escarpé de l'adversaire. 1er point commun. Cependant lors de la bataille, les anglais en 1709 interrompent le combat d'une demande de trève (véridique) et leurs officiers en profitent pour aller vérifier les positions françaises dans le hameau. Point de trève lors de la bataille de la Corogne. A Malplaquet, la lutte épique reprend et forts de leur renseignement, les cavaliers britanniques (depuis 1704 et l'Acte d'Union les Anglais se nomment aussi ainsi désormais) foncent sur les rues du hameau, bousculent les français... Fiat lux ! Ah la perfide Albion... A contrario, à la Corogne, Soult pousse les dragons français dans la pente et leurs escarmouches participent de la victoire, là française. De nombreux généraux anglais périssent dont Moore, alors qu'à Malplaquet, la victoire des Impériaux face au roi Louis XIV, ont raison de l'argenterie et des bagues de Versailles et des douairières du pays France... Malplaquet est une bataille indécise de canons et d'ordre mince où les Anglais obligent les français à reculer au soir du dernier jour ; à la Corogne, le rembarquement des contingents anglais ne se fait pas sans quelques malheurs, dont l'exécution de centaines de chevaux de trait et de monte. Sur l'aile gauche de chacune des deux batailles, l'action des dragons fut importante du sort de l'ensemble du combat. Même s'il fut secondaire et n'impliqua qu'un faible contingent.

Professeur Frédéric Fédor.
FÉDOR Frédéric
 

Re: Comparaison de Malplaquet et de la Corogne.

Messagepar FÉDOR Frédéric sur 20 Déc 2010, 09:25

Amis de Malplaquet, d'Oudenaarde, de Rocroi et d'Harry Potter à Froyelles en Belgique, bonsoir.

Pour poursuivre sur la comparaison entre les deux batailles. Plus de pertes chez l'anglais de Marlborough que chez le français de chez Villars. Feux d'artillerie, mais surtout feux de ligne équivalent chez le français à l'anglais. Villars allonge sans doute la ligne davantage pour gagner au feu, fait-il surtout monter plus de canons au total pour appuyer une bataille qui fut longtemps statique. Le mythe du feu plus puissant britannique n'est à l'époque encore qu'un mythe et il faudra attendre la fin du Grand Siècle et la guerre en dentelles, pour que cela change. Encore ce différentiel n'étant que de 7 à 15 pourcent supérieur à l'ennemi. Même sur tout un feu supplémentaire. L'attitude de la troupe en effet joue sur la maîtrise et la précision du feu d'infanterie. Une troupe qui avance tire moins bien et avec un moins grand nombre qu'une troupe à l'arrêt. Répétons les évidences souvent... C'est Villars qui décide de se retirer alors que sa gauche est solidement installée derrière des bois et dans un village (aile des dragons), et sa droite clairsemée appuyée aussi sur des bois. Seul le centre de la bataille est dégagé et permet la possibilité de larges charges. Ce qui garantit des surprises. On peut être fainéant et vaincre à la guerre ; tout est question de ruses, pas d'efforts. L'anglais l'a bien compris cent ans plus tard dans sa guerre de la péninsule...
A la Corogne, le village à prendre est au centre du dispositif britannique, en avant de la pente. Elvinas... Les Highlanders y brilleront. Le résultat un grand nombre de mort aussi chez les officiers anglais, comme à Malplaquet d'ailleurs. D'où la pause et la trève fameuse demandée par le duc de Marlborough. Stratégiquement donc, Malplaquet est une victoire anglaise, mais une victoire à la Pyrrrhus en matière tactique ; pour la Corogne, c'est l'inverse, Soult ne peutt détruire l'armée de Mooore, qui rembarque à la hâte. Victoire tactique, mais pas stratégique, de par là même de la double ligne logistique britannique -Terre Mer-... "Dans une campagne, l'infanterie de corps n'est qu'un boulet propulsé plus loin par notre marine", a dit un officiel de la couronne britannique. Pour Malpalquet, les impériaux ont débarqué par les ports de la Mer du Nord, comme pour la campagne de Waterloo. Où ils y sont stationnés depuis longtemps, en garnisons. On connaît d'autrexs exemples, comme Walcheren ou la campagne menée par le duc d'Yorck, en 1793-1794 (D'Honschoote à Fleurus). La projection terrestre doit rester limitée, pas plus de 300-400 kilomètres, le plus souvent, des côtes (voir la campagne d'Arnhem 1944) ou la Campagne d'Irak 2003-20011. Economie de mouvements sur terre ; on doit garder le pied marin ! By Jove !

Professeur Frédéric Fédor.
FÉDOR Frédéric
 

Re: Comparaison de Malplaquet et de la Corogne.

Messagepar FÉDOR Frédéric sur 22 Déc 2010, 10:23

Les deux prochaines batailles décisives celles-là qui seront comparées seront celles de Cannes livrée par Hannibal, à celle de Waterloo, en 1815.

Professeur Frédéric Fédor.
FÉDOR Frédéric
 


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