Pour finir aux Invalides, ou le destin d'un empereur.

Espace d'expression destiné à Frédéric Fédor, notre membre le plus prolixe, dont la production personnelle justifie à elle seule ce traitement particulier.

Modérateurs: FONTANEL Patrick, MANÉ John-Alexandre

Pour finir aux Invalides, ou le destin d'un empereur.

Messagepar FÉDOR Frédéric sur 27 Oct 2010, 08:43

Amis de l’Histoire, des manœuvres militaires, du 10ème hussard & des danseuses de ballet, bonsoir,

On sait que Napoléon II est mort à Vienne en 1832, prince autrichien, prisonnier d’une danseuse de balai blonde. Tige en bas ; crin eu haut. Comme les chevaux. On sait moins que cet événement précipita l’idée d’un retour des Cendres de Napoléon 1er depuis l’île de Sainte-Hélène. Pas celle de Venise, celle de l’hémisphère sud, propriété anglaise. Ce retour des Cendres, eut lieu en 1840. Querelle diplomatique avec Londres, puisque bizarrement on voulut même détourner le vaisseau vers l’Egypte, sans que de momie il ne fut question, ordre annulé et navire voguant jusqu’aux côtes françaises. La Belle Poule. Ici sur la côte d’Azur, c’est plutôt La Napoule. Préfixe bonapartiste et gallinacé très gaulois ensuite… On entreposa ensuite le cercueil aux Invalides en décembre, pour le transfert officiel.
En ces temps-là, les laquais et Berthier épousait une italienne, et l’empereur des français avait épousé d’abord une créole, ensuite une autrichienne, fière de sang et blonde comme le blé. L’argent du billet de 200 euros donc. Monique Utrillo fait de jolis tableaux, et tant que Suzanne Sharadon attaque la falaise et l’Eiger en taxi, tout allait bien… Les cendres revenaient en France. Au bord de la Seine. On avait même cru voir l’empereur rejoindre Joseph en 1818-1819, en Louisiane, sous le nom de monsieur Abel, Abeille, mais ce n’était que légende imparfaite. Il serait alors mort en 1837. D’où attendre le transfert de 1840, là bel et bien. Les Invalides, le tombeau de l’Empereur, officier supérieur de l’Armée française et pas un petit civil à la manque, en face du grand catafalque de Turenne, rouge du sang qu’il avait fait épargné à la France.
Donc Berthier avait épousé une italienne, enfin, et Cintra s’était fait cintré par Wellesley en personne. Le tournant du siècle et de l’Empire. L’année 1808. La fâcherie avec le pape et Napoléon devenant l’antéchrist des Espagnols de tous poils. Des imberbes aussi. Deo gratia et fidelis. Maman les petits bateaux qui vont sur l’eau ont-ils des jambes ? Ils en avaient en matière britannique et l’invincible armada espagnole ayant été encore battue à Trafalgar aux côtés de Villeneuve, le Canada s’éloignant, Madrid versa dans les bras de l’Albe rétive et des descendants du corsaire Drake. On avait prédit jadis au jeune Bonaparte, une gravure montre l’enfant devant une Rom devineresse, qu’il mourrait en Afrique. L’île de Sainte-Hélène s’y trouve à ses larges. L’enfant y crut et eut peur des sabres mamelouks et des visages noirs africains. Il revint en 1799, par sa bonne étoile et au milieu des escadres anglaises, par les côtes de corses et le Golfe de Juan, en France, pour faire Brumaire le 9/11, en anglais. Il s’attira les grâces du peuple françois & de ses dirigeants du Directoire, les Barras, les Sieyès, les D’Angély comme des Talleyrand-Périgord. Il ne reçut pas le nonce de Pie VII et s’en alla prendre le pouvoir à Saint-Cloud. Pas en paquebot. Avec les armes, son frère Lucien & les bonnets de Murat. On peut tout faire avec des baïonnettes, sauf s’asseoir dessus !
Pour reposer un jour aux Invalides…

Voir le film « Monsieur N », et la terre et ses parties dans la rotondité de sa sphère.

Professeur Frédéric Fédor. Qui s’élève devant les Frédéric Staps de tous poils qui lèvent le couteau devant un empereur quel qu’il soit, comme Jean Bart brandit son tonneau devant les Anglois naguère. Pour le bicentenaire de cet acte viennois.
FÉDOR Frédéric
 

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