De la poursuite dans L3C

Destiné aux question des novices.

Modérateurs: MASSON Bruno, FONTANEL Patrick, MANÉ John-Alexandre

De la poursuite dans L3C

Messagepar FONTANEL Patrick sur 21 Oct 2021, 17:38

Je viens clarifier certains aspects de la gestion des poursuites dans L3C. En effet, les extraits suivants du livret L3C concernant la poursuite ne semblent pas suffisants pour tous les joueurs :
==
Après un CAC victorieux ou nul, l'unité doit se rallier si l’EnNeml fait encore face (ENI en REPIi par ex.).
Si l’ENI est RET/DER elle peut poursuivre si elle n'est que SAF ou doit le faire, même SAF, sur test contrôle.

A partir de «RETraite», une unité ne se défend plus. Toute unité disponible et à Distance d'Opportunité (2 UD pour l'INFanterie, 4 UD pour la CAValerie) peut être engagée dans la poursuite d'un EnNemi en RETraite ou en DERoute qu'elle contactera «automatiquement» après 2UD de son MouVemenT de fuite, 1UD s'Il s'agit de CAV poursuivant de l’INF (poursuite 1 UD/2 UD). Les deux unités subissent une DDF. L'INF ne poursuit pas la CAV.

==
Le cas le plus courant de poursuite sur nos tables de jeu est celui où l’unité du vainqueur d’un CAC poursuit le vaincu (soit volontairement soit involontairement sur échec du test de contrôle) parce que ce dernier est en RET ou DER : Puisqu'il s'agit de la même unité qui l'a engagée au CAC, elle n'a pas à rattraper le vaincu. Elle est réputée restée au contact pour effectuer la poursuite, après le poussé, sur 1 UD si poursuivi par de l’INF, sur 2 UD si poursuivi par CAV.

La distance de « rattrapage » (2 UD en général sauf CAV x INF = 1 UD) ne s’applique que pour une unité opportuniste (au sens de « qui déclare et réalise une opportunité ») qui profite de la RET ou DER de l’ennemi pour le poursuivre.

Pour calculer les pertes de poursuite (plutôt que d’appliquer par défaut des pertes automatiques ce que je hais personnellement), compter un seul rang de figs au CAC et pas d'écart d'allure sauf pour CAV x INF (c’est-à-dire CAV poursuivant de l’INF) = 1 écart d'allure.

A l’issue d’une frappe de poursuite, le vaincu (qui partait au mieux de RETraite), s’il subit au moins 1 PAP dans la poursuite, passe systématiquement en DERoute et doit donc effectuer le mouvement obligatoire idoine. Le poursuivant, s’il est aussi le vainqueur du CAC initial, a commencé SAF et se trouve donc forcément en DESordre donc ne peut plus volontairement agir offensivement.
La force d'une armée, comme la quantité de mouvement en mécanique, s'évalue par la masse multipliée par la vitesse.
[Napoléon Bonaparte]
FONTANEL Patrick
 
Messages: 1202
Inscrit le: 13 Fév 2004, 17:15
Localisation: Tournon sur Rhône (07)

Re: De la poursuite dans L3C

Messagepar AUGER Vincent sur 02 Nov 2021, 10:18

FONTANEL Patrick a écrit:Pour calculer les pertes de poursuite (plutôt que d’appliquer par défaut des pertes automatiques ce que je hais personnellement), compter un seul rang de figs au CAC et pas d'écart d'allure sauf pour CAV x INF (c’est-à-dire CAV poursuivant de l’INF) = 1 écart d'allure.
Je partage ton aversion pour les pertes automatiques et, pour simplifier les calculs, je compte un rang de figurine à facteur maximum (+6).
Avec un cavalier contre un fantassin, il sera très souvent atteint (outre le facteur de base et le -1 de poursuivant SAF, on a aussi +2 d'allure d'écart, +4 pour taper de dos, +4 pour taper sur du désordre, ces deux derniers modificateurs étant peut être le même)
Ludiquement votre




Vincent
AUGER Vincent
 
Messages: 548
Inscrit le: 14 Sep 2010, 23:05
Localisation: Paris (75)

Re: De la poursuite dans L3C

Messagepar AUGER Vincent sur 02 Nov 2021, 23:42

FONTANEL Patrick a écrit:Le cas le plus courant de poursuite sur nos tables de jeu est celui où l’unité du vainqueur d’un CAC poursuit le vaincu
Pourrais tu inclure dans tes explications le cas où une unité attaquée déclare ne pas attendre son adversaire et partir en fuite ?
Fais tu alors une différence si la fuite est déclarée dès la phase initiale (quand on révèle les pions d'ordre) ou bien uniquement après que l'attaquant ait réalisé son test de moral ?
Fais tu alors une différence si la fuite est commencée alors que l'ennemi est à moins d'une DT ou au delà ?

Voici comment je gère ces fuites en jeu en simultané :
  • Si la fuite est déclarée dès la révélation des ordres et que l'ennemi commence à plus d'une DT, le PAC de fuite est réalisé en totalité. L'attaquant peut alors
    • maintenir sa charge (s'il peut encore atteindre le fuyard)
    • la réorienter vers une unité voisine dans son cône tactique
    • la transformer en une simple avance (au moins 1UD si infanterie, 2UD si cavalerie pour simuler que c'est en s'élançant que la fuite a été déclenchée)
  • Dans les autres cas (fuite après le test de moral effectué dans la deuxième UD ou fuite commencée à DT), j'applique le délai de rattrapage (OK pour adopter ton principe de 2UD en général, 1UD si Cavalerie sur Infanterie en ordre serré, je pense qu'un tirailleur doit par contre avoir ses 2UD d'esquive sûre même contre des cavaliers ) et, si ce mouvement ne permet pas à l'unité en fuite d'être à l'abri, l'attaquant décide s'il va contacter ou pas (s'il a déjà fait son test de moral d'attaquant, ce choix est soumis à un test de contrôle)
    N.B. : il arrive souvent qu'une unité fraîche en réserve puisse intervenir après le délai de rattrapage pour
    • couvrir la fuite qui s'est réfugiée derrière elle
    • stopper l'attaquant par un feu d'arrêt
    • intercepter l'attaquant par une contre charge
Dans les cas où la fuite n'échappe pas à l'attaquant et subit des pertes, considères tu qu'il y a eu combat (donc REPli, RETraite, DERoute automatique si 1/2/3 PAP infligé) ?
Ce que j'arbitre usuellement est :
  • le poursuivant inflige ses pertes (1 rang à facteur maximum)
  • On effectue un mouvement de poussée (OK pour adopter ton principe d'1UD si poursuivant infanterie, 2 si cavalerie)
  • le poursuivi finit son PAC complet s'il a été rattrapé "au délai de rattrapage" ou bien effectue 1/2UD de plus (INf/CAv) pour ne pas rester en contact
  • Le poursuivant est alors éligible à opportunité s'il y a des ennemis disponibles dans le secteur
  • Après ces éventuelles réactions, le fuyard passe un test de moral pour autre occasion en commençant à -2 (sa fuite est assimilée à une retraite) et en comptant les pertes subies comme "pendant l'action" et en partant de la case de moral "RETraite" (DERoute s'il était déjà lors de la déclaration de la fuite)
    • si le poursuivant a été chassé et que fuyard est désormais couvert par des amis, ce test va parfois permettre au fuyard de remonter à un moral positif
    • si le poursuivant est encore là, la fuite volontaire se transforme le plus souvent mouvement rétrograde imposé par un moral devenu négatif
N.B. : techniquement, on pourrait demander un test au fuyard au moment où il commence sa fuite (pour vérifier si l'ordre de "sauve qui peut" ne se transforme pas en panique incontrôlée) mais, s'il n'y a pas de poursuite réelle, un "test pour autre occasion" en fin de tour annulera le plus souvent la chute de moral initiale (les pertes de cases lors du test en la position initiale exposée sont compensées par des remontées inverses dans l'environnement abrité final). Par simplification, je ne teste donc qu'en position finale et s'il y a eu des pertes subies mais je comprendrais qu'un adversaire demande un "test pour autre occasion" en position finale même s'il a retenu sa poursuite mais que l'unité en fuite est toujours exposée après sa fuite.

Une remarque à ce propos : un tour de jeu représente 30 minutes, 4UD de fuite pour un fantassin représente donc la vitesse ridicule de 0.5 km/h. Un bon marcheur effectue 2km en 30 minutes, soit 2m sur nos tables, un coureur en ferait au moins le double. Il ne serait donc pas déraisonnable de dire qu'une fuite déclarée n'a pas de limite de distance et doit aller jusqu'à un point où l'unité peut se déclarer abritée (couverte en seconde ligne derrière un ami ou bien hors de vue de l'ennemi dans/derrière un couvert). Ce principe pourrait aussi être étendu aux ralliements en arrière d'unités victorieuses qui décrochent quand elles se retrouvent au milieu des lignes ennemies. Il serait alors raisonnable de dire que cette fuite éperdue met automatiquement en DESordre (alors que ne faire qu'un PAC standard serait une simple DDF)

Une autre remarque pour une simulation historique plus fine : dans la règle WRG2 Renaissance de G. Gush, une unité en retraite ou en déroute jette ses armes (toutes les armes longues comme les piques, la moitiés des fusils...) pour courir plus vite (dans cette règle, un mouvement de déroute est le double d'un mouvement normal pour les unités en ordre serré). Je pense que c'était toujours valable à la période napoléonienne et il ne me semblerait pas anormal de dire qu'une unité qui est passée par un moral RETraite ou pire, même si elle en rallie ultérieurement, n'a plus la même efficacité militaire tant qu'elle n'a pas rejoint un dépôt pour se réapprovisionner. On pourrait le simuler en lui infligeant un -2 permanent au moral et un -4 aux tirs.
Actuellement dans L3C, seuls les canons sont abandonnés à l'ennemi.
Ludiquement votre




Vincent
AUGER Vincent
 
Messages: 548
Inscrit le: 14 Sep 2010, 23:05
Localisation: Paris (75)

Re: De la poursuite dans L3C

Messagepar FONTANEL Patrick sur 03 Nov 2021, 23:15

AUGER Vincent a écrit:
FONTANEL Patrick a écrit:Le cas le plus courant de poursuite sur nos tables de jeu est celui où l’unité du vainqueur d’un CAC poursuit le vaincu
Pourrais tu inclure dans tes explications le cas où une unité attaquée déclare ne pas attendre son adversaire et partir en fuite ?
Fais tu alors une différence si la fuite est déclarée dès la phase initiale (quand on révèle les pions d'ordre) ou bien uniquement après que l'attaquant ait réalisé son test de moral ?
Fais tu alors une différence si la fuite est commencée alors que l'ennemi est à moins d'une DT ou au delà ?

En jeu alterné, si la fuite est déclarée alors que l'agresseur est au-delà de la DT, alors il n'y a pas de poursuite, le fuyard effectuant son mouvement de fuite sans être rattrapé. La fuite ayant eu lieu avant la position de test (et donc avant le test de MAC/MAF), l'agresseur peut à sa convenance cesser ou continuer son mouvement normal, ou bien reporter sa MAC/MAF sur un ennemi dans ses 30° de front
Si la fuite est déclarée alors que l'agresseur est en-deçà de sa DT (ce qui est forcément le cas si le fuyard attend que l'agresseur soit dans sa 2ème UD pour tester), alors le fuyard peut être automatiquement rattrapé par la poursuite de l'agresseur.
Si l'agresseur ne veut / peut pas poursuivre, appliquer la règle usuelle de L3C pour l'agresseur :
Charger sans contacter dans le MouVemenT l'Unité Objectif* (qui casse) = Dégradation De Formation (DDF) sauf si l'unité réussit un test de Contrôle. Dans ce cas la charge est réputée non lancée et donc pas de DDF.
[...]
* [...], si d'autres EnNemIs peuvent être contactés, dans la limite de la capacité de MVT de l'unité dans le Tour De Jeu, et dans les 30° du front initial de la charge, un autre combat peut avoir lieu.

AUGER Vincent a écrit:Voici comment je gère ces fuites en jeu en simultané :
  • Si la fuite est déclarée dès la révélation des ordres et que l'ennemi commence à plus d'une DT, le PAC de fuite est réalisé en totalité. L'attaquant peut alors
    • maintenir sa charge (s'il peut encore atteindre le fuyard)
    • la réorienter vers une unité voisine dans son cône tactique
    • la transformer en une simple avance (au moins 1UD si infanterie, 2UD si cavalerie pour simuler que c'est en s'élançant que la fuite a été déclenchée)
  • Dans les autres cas (fuite après le test de moral effectué dans la deuxième UD ou fuite commencée à DT), j'applique le délai de rattrapage (OK pour adopter ton principe de 2UD en général, 1UD si Cavalerie sur Infanterie en ordre serré, je pense qu'un tirailleur doit par contre avoir ses 2UD d'esquive sûre même contre des cavaliers )

Ce n'est pas "mon" principe mais celui de L3C.
AUGER Vincent a écrit: et, si ce mouvement ne permet pas à l'unité en fuite d'être à l'abri, l'attaquant décide s'il va contacter ou pas (s'il a déjà fait son test de moral d'attaquant, ce choix est soumis à un test de contrôle)
N.B. : il arrive souvent qu'une unité fraîche en réserve puisse intervenir après le délai de rattrapage pour
  • couvrir la fuite qui s'est réfugiée derrière elle
  • stopper l'attaquant par un feu d'arrêt
  • intercepter l'attaquant par une contre charge
Dans les cas où la fuite n'échappe pas à l'attaquant et subit des pertes, considères tu qu'il y a eu combat (donc REPli, RETraite, DERoute automatique si 1/2/3 PAP infligé) ?

Toute fuite est assimilée à une RETraite et le moral du fuyard est donc "RETraite". Tout PAP encaissé lors du combat de poursuite l'amène automatiquement à "DERoute".
AUGER Vincent a écrit:
Ce que j'arbitre usuellement est :
  • le poursuivant inflige ses pertes (1 rang à facteur maximum)
  • On effectue un mouvement de poussée (OK pour adopter ton principe d'1UD si poursuivant infanterie, 2 si cavalerie)

Ce n'est pas "mon" principe mais celui de L3C.
AUGER Vincent a écrit:
  • le poursuivi finit son PAC complet s'il a été rattrapé "au délai de rattrapage" ou bien effectue 1/2UD de plus (INf/CAv) pour ne pas rester en contact

  • Je ne comprends pas : le poursuivi est en déroute donc fait un mouvement de déroute juste après la distance de poursuite de 1 ou 2 UD (attention ce n'est pas la distance de rattrapage mais bien celle pendant laquelle poursuivant et poursuivi sont collés).
    AUGER Vincent a écrit:
  • Le poursuivant est alors éligible à opportunité s'il y a des ennemis disponibles dans le secteur
  • Après ces éventuelles réactions, le fuyard passe un test de moral pour autre occasion en commençant à -2 (sa fuite est assimilée à une retraite) et en comptant les pertes subies comme "pendant l'action" et en partant de la case de moral "RETraite" (DERoute s'il était déjà lors de la déclaration de la fuite)
    • si le poursuivant a été chassé et que fuyard est désormais couvert par des amis, ce test va parfois permettre au fuyard de remonter à un moral positif
    • si le poursuivant est encore là, la fuite volontaire se transforme le plus souvent mouvement rétrograde imposé par un moral devenu négatif
  • N.B. : techniquement, on pourrait demander un test au fuyard au moment où il commence sa fuite (pour vérifier si l'ordre de "sauve qui peut" ne se transforme pas en panique incontrôlée) mais, s'il n'y a pas de poursuite réelle, un "test pour autre occasion" en fin de tour annulera le plus souvent la chute de moral initiale (les pertes de cases lors du test en la position initiale exposée sont compensées par des remontées inverses dans l'environnement abrité final). Par simplification, je ne teste donc qu'en position finale et s'il y a eu des pertes subies mais je comprendrais qu'un adversaire demande un "test pour autre occasion" en position finale même s'il a retenu sa poursuite mais que l'unité en fuite est toujours exposée après sa fuite.

    Je ne comprends pas toute cette complication : un fuyard est en RETraite. Point. Poursuivi, il passe en DERoute. Re point. Après sa poursuite (la frappe de poursuite sur 1UD ou 2UD selon le cas), le poursuivant s'arrête (il est souvent en DESordre, sinon, étant SAF, il peut se permettre une deuxième poursuite immédiate). Dans tous les cas, il faudra que l'unité ayant fuit rallie selon les voies normales, en partant soit de RETraite, soit de DERoute. Il ne peut pas y avoir de remontée instantanée à un moral positif sauf apport moral suffisant d'un général en contact non présent au moment de la fuite.
    AUGER Vincent a écrit:
    Une remarque à ce propos : un tour de jeu représente 30 minutes, 4UD de fuite pour un fantassin représente donc la vitesse ridicule de 0.5 km/h. Un bon marcheur effectue 2km en 30 minutes, soit 2m sur nos tables, un coureur en ferait au moins le double. Il ne serait donc pas déraisonnable de dire qu'une fuite déclarée n'a pas de limite de distance et doit aller jusqu'à un point où l'unité peut se déclarer abritée (couverte en seconde ligne derrière un ami ou bien hors de vue de l'ennemi dans/derrière un couvert). Ce principe pourrait aussi être étendu aux ralliements en arrière d'unités victorieuses qui décrochent quand elles se retrouvent au milieu des lignes ennemies. Il serait alors raisonnable de dire que cette fuite éperdue met automatiquement en DESordre (alors que ne faire qu'un PAC standard serait une simple DDF)

    Je laisserai Diégo te répondre. Mon avis est que les choix ludiques de L3C sont cohérents.
    Toutefois, les règles autour de la notion de fuite ont besoin d'être clarifiées par un texte définitif.
    AUGER Vincent a écrit:
    Une autre remarque pour une simulation historique plus fine : dans la règle WRG2 Renaissance de G. Gush, une unité en retraite ou en déroute jette ses armes (toutes les armes longues comme les piques, la moitiés des fusils...) pour courir plus vite (dans cette règle, un mouvement de déroute est le double d'un mouvement normal pour les unités en ordre serré). Je pense que c'était toujours valable à la période napoléonienne et il ne me semblerait pas anormal de dire qu'une unité qui est passée par un moral RETraite ou pire, même si elle en rallie ultérieurement, n'a plus la même efficacité militaire tant qu'elle n'a pas rejoint un dépôt pour se réapprovisionner. On pourrait le simuler en lui infligeant un -2 permanent au moral et un -4 aux tirs.
    Actuellement dans L3C, seuls les canons sont abandonnés à l'ennemi.

    Idem, je laisserai Diégo te répondre.
    La force d'une armée, comme la quantité de mouvement en mécanique, s'évalue par la masse multipliée par la vitesse.
    [Napoléon Bonaparte]
    FONTANEL Patrick
     
    Messages: 1202
    Inscrit le: 13 Fév 2004, 17:15
    Localisation: Tournon sur Rhône (07)

    Re: De la poursuite dans L3C

    Messagepar AUGER Vincent sur 10 Nov 2021, 09:08

    FONTANEL Patrick a écrit:Toute fuite est assimilée à une RETraite et le moral du fuyard est donc "RETraite".
    Je ne l'ai jamais vu joué ainsi sur nos tables.
    Usuellement, une unité en fuite subit une DDF et effectue un mouvement au PAC mais ne subit pas de dégradation de moral. Cette interprétation me semble conforme avec le texte de la règle p.3 "La fuite, réelle ou feinte, <...> entraîne automatiquement une DDF"

    Ce que tu écris reviendrait à dire que toute fuite devient une RETraite donc est une fuite "réelle".
    A noter qu'atteindre le moral RETraite implique deux DDF dans le tableau de moral, donc implique automatiquement le DESordre, ce qui contredit le texte ci dessus.

    Peux tu clarifier alors comment L3C gère les fuites feintes ?

    C'est pour savoir si une fuite déclarée par un joueur est réelle ou feinte que j'ai défini le processus complexe de test que j'ai décrit plus haut. Il me semble évident que, pour le joueur, la fuite est toujours feinte alors qu'un test de moral des fuyards peut parfois conduire à se rendre compte que les officiers perdent le contrôle des hommes et que la fuite voulue feinte se transforme parfois en fuite réelle.
    Ludiquement votre




    Vincent
    AUGER Vincent
     
    Messages: 548
    Inscrit le: 14 Sep 2010, 23:05
    Localisation: Paris (75)

    Re: De la poursuite dans L3C

    Messagepar AUGER Vincent sur 10 Nov 2021, 09:25

    FONTANEL Patrick a écrit:
    AUGER Vincent a écrit:
    FONTANEL Patrick a écrit:Le cas le plus courant de poursuite sur nos tables de jeu est celui où l’unité du vainqueur d’un CAC poursuit le vaincu
    Pourrais tu inclure dans tes explications le cas où une unité attaquée déclare ne pas attendre son adversaire et partir en fuite ?
    Fais tu alors une différence si la fuite est déclarée dès la phase initiale (quand on révèle les pions d'ordre) ou bien uniquement après que l'attaquant ait réalisé son test de moral ?
    Fais tu alors une différence si la fuite est commencée alors que l'ennemi est à moins d'une DT ou au delà ?

    En jeu alterné, si la fuite est déclarée alors que l'agresseur est au-delà de la DT, alors il n'y a pas de poursuite, le fuyard effectuant son mouvement de fuite sans être rattrapé. La fuite ayant eu lieu avant la position de test (et donc avant le test de MAC/MAF), l'agresseur peut à sa convenance cesser ou continuer son mouvement normal, ou bien reporter sa MAC/MAF sur un ennemi dans ses 30° de front
    Qu'en est il en jeu simultané ?
    Si le joueur choisit de cesser sa charge et de continuer en mouvement normal, ce mouvement peut il inclure un CHF ou CHO (ce dernier est souvent utile pour exploiter le "trou" créé par la fuite) ?
    Est ce aussi le cas quand l'ordre de MAC se révèle sans objet car l'adversaire a programmé un mouvement volontaire de décrochage qui rend le contact impossible ? Ce mouvement de décrochage est il alors transformé automatiquement en fuite (donc implique une DDF) ?
    Ludiquement votre




    Vincent
    AUGER Vincent
     
    Messages: 548
    Inscrit le: 14 Sep 2010, 23:05
    Localisation: Paris (75)

    Re: De la poursuite dans L3C

    Messagepar REMY Nicolas-Denis sur 11 Nov 2021, 20:38

    Vincent,

    Je viens mettre ici mon grain de sel selon l'expression consacré , pour rappeler un fait :
    une unité qui vient de combattre au corps à corps a utilisé tous ses points d'actions à la fin de l'action et des conséquences que celle-ci a eu (poursuite, traversée entraînant un deuxième combat).
    Elle ne peut donc réaliser quelle qu'autre action (se réorientée, changer de formation ou autre).
    La phase dite de ralliement que l'on réalise en fin de tour, autant en simultané qu'en alterné, est une exception afin d'éviter les pertes excessives mais au prix d'au moins deux points d'actions.

    Concernant ta dernière question, qui a souvent été la mienne en raison de mes troupes, il se passe la chose suivante :
    - Si l'ennemi a fait son test moral de défense ( feu ou contre-attaque) et que le défenseur doit faire un mouvement de recul, cela entraîne une perte de formation de l'attaquant et la consommation de ses deux points d'action. Il y a deux cas alors :
    si l'ennemi est en "Repli", il a combat sur la nouvelle position de l'ennemi (toujours plus défavorable) ;
    si l'ennemi est en "Retraite" ou "Déroute", il y a une perte automatique et un test de poursuite pour l'attaquant (qui est maintenant SAF) et qui a dans tous les cas
    Dans les deux cas, l'attaquant comme le défenseur ont utilisé tous leurs points d'actions.
    - Si l'ennemi a décidé de fuir avant le test de moral DE L'ATTAQUANT, le défénseur ne perd pas de troupes (sauf opportunité d'une autre unité) mais seulement un niveau de formation. L'attaquant a utilisé deux points d'actions mais garde sa formation. Les deux points considère la volonté d'attaque mais ils peuvent servir sur l'attaque d'une autre unité, mais ils sont dans TOUS les cas consommés.

    J'espère t'avoir aidé
    Amicalement
    Image
    A plusieurs, le jeu c'est mieux ;)
    REMY Nicolas-Denis
     
    Messages: 935
    Inscrit le: 26 Sep 2010, 07:24
    Localisation: Lyon (69)

    Re: De la poursuite dans L3C

    Messagepar FONTANEL Patrick sur 11 Nov 2021, 21:37

    Je répondrai à Vincent sur les aspects "Fuites et esquives" sur un autre post qui sera dédié à ce sujet.
    En attendant que je sois à même de donner des précisions validées par Diégo, je vous enjoins à revoir ce qui est écrit dans L3C et le Petit Précis v3, notamment* :

    La fuite ou l'esquive est traitée en tout point comme une RETraite, sauf le démasquage prévu d'amis ou l'esquive de tirailleurs de 2 UD au plus. En particulier, 1 UD pour l'INF et 2 UD pour la CAV fuyant doivent être parcourus dans la direction opposée à l'adversaire (sauf pour un démasquage prévu).

    et

    Dans le cas où l’esquive sert à démasquer un AMI, assimiler l’esquive à un repli avec DDF (donc moral « REPli » pour l’unité concernée) suivi d’arrêt (moral « Arrêt ») au tour suivant.

    [Source: Petit Précis de L3C v3.0.17 - avril 2008]



    * : j'ai omis de le préciser mais ce que j'écris en bleu dans mes posts / messages provient du livret L3C ou d'amendements officiels émis par Diégo. Ce que j'écris en vert provient du "Petit Précis v3" ou bien de résultats de discussions détaillées que j'ai eues avec Diégo. Quand j'y pense, je m'efforce de préciser mes sources en dessous des citations en couleur.
    La force d'une armée, comme la quantité de mouvement en mécanique, s'évalue par la masse multipliée par la vitesse.
    [Napoléon Bonaparte]
    FONTANEL Patrick
     
    Messages: 1202
    Inscrit le: 13 Fév 2004, 17:15
    Localisation: Tournon sur Rhône (07)


    Retourner vers Espace débutants

    Qui est en ligne ?

    Utilisateurs parcourant actuellement ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 2 invités