Surprise et réaction

[AUGER Vincent]

Un cas vu lors de notre partie hier

AAAAAAAAAAAA
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E est un escadron espagnol qui fait face à droite (le bois à droite de la colline est plein de Grenz autrichiens dont il veut interdire la sortie)
A est un linea espagnol qui couvre les arrières de E

B est un bataillon de fusiliers allemands
D est un dragon autrichien


On est en jeu simultané et

• E déclare "Rien"
  A déclare MAF contre B
• B déclare MAF contre A,
  D déclare pivot de 30° puis charge dans le flanc de E

Au début du mouvement, D ne voit pas E mais B a vu E passer et sait qu'un escadron espagnol pourrait être en train de l'attendre derrière la colline
Techniquement, le mouvement de D (se décaler pour couvrir le flanc de B une fois qu'il aura avancé au delà du bois est assez logique, surtout en sachant que de la cavalerie ennemie s'y trouve), la déclaration de charge est nettement plus discutable mais il est difficile de l'interdire à des joueurs qui voient tout ce qui est sur la table.
A noter que le mouvement de D va l'amener automatiquement à DT de E, donc son mouvement est une attaque même s'il ne code pas MAC

Il n'y a pas de difficulté pour gérer les MAF mutuelles de A et B l'un contre l'autre

La difficulté est le mouvement de D contre E
D dépense 2 PA pour se positionner sur la colline (1 pour faire son pivot, il lui reste donc 2PA et sa charge sera limitée au PAC et il utilise un premier PA pour venir au POR se placer à distance d'attaque de E)

E souhaite profiter du temps mis par D pour arriver pour commencer à se tourner

Je le lui ai interdit en disant que tant que D n'était pas arrivé sur la colline, il ne voyait rien et n'avait donc aucune raison de changer d'orientation (la lisière du bois se garnit effectivement de Grenz en formation de combat et le joueur n'a pas anticipé la menace que représentait D dans ses ordres.
E ne peut réagir que quand il voit D couronner le sommet de la colline et il est alors trop tard car c'est à cet endroit que D teste pour charger

Qu'en pensez vous ?





Il y a aussi une difficulté dans l'ordre de résolution des actions

B doit avoir suffisamment avancé pour que D puisse passer entre lui et le bois et est donc engagé par A avant que la mêlée de cavalerie ne puisse avoir lieu
Ceci signifie en particulier que B a son flanc menacé par la cavalerie E quand il commence son duel avec A, ce qui impacte significativement son moral (il n'obtient que FEU à P3)

Si on résout l'action de D en premier, E est mis en déroute et le moral de B est nettement plus brillant (plus de flanc menacé, déroute ennemie vue : il obtient aisément FEU à P1) donc l'impact ludique de l'ordre des actions est critique ici





A noter qu'il est techniquement possible de "court circuiter" cet ordre des actions si D programme pivot + avance et demande une opportunité quand il découvre le flanc de E en arrivant au sommet de la colline (l'opportunité prime sur la séquence de jeu et est résolue immédiatement)
Je pense que cet artifice ludique serait abusif car, vu la situation de départ, il est physiquement impossible que D engage E avant que B ne soit confronté à A

Là encore, vos avis sont les bienvenus

[FONTANEL Patrick]

En préambule, je suppose donc que la colline n'inflige aucune pénalité de mouvement à la cavalerie.
Sachant qu'une dénivelée implique 2 UD de pénalités à la cavalerie, donc une à la montée et une à la descente soit 4 UD de pénalités en tout. Mais ce n'est apparemment pas le cas ici.

1) Je pense que tu gères parfaitement l'interaction simultanée et que E ne peut effectivement réagir à ce qu'il ne voit pas (et n'a pas anticipé dans ses ordres a fortiori).

2) Ordre de résolution des actions
c'est le dé qui détermine l'ordre imposé puis ensuite, sans imposition forcée, c'est le joueur qui a l'initiative qui choisit...
Toutefois, sur ce point il me semble que L3C n'est pas explicite et que Diégo devrait l'énoncer plus clairement.

Quant au "court-circuit" de l'opportunité, je ne vois pas en quoi il y a plus ou moins opportunité selon que D code MAC ou Avance simple. Dans les deux cas, D découvre un ennemi de flanc dont il va profiter du défaut.
Je considère que c'est donc une opportunité dans tous les cas et que par conséquent cette action est résolue avant les autres. Ce qui ici va aider B à faire sa MAF sur A.
Dans l'esprit, Diégo apprécie de punir toute unité qui se trouve en défaut devant l'ennemi et c'est précisément le sens de la règle de l'opportunité.
Ce qui est discutable ici est que "E" n'évolue pas vraiment puisqu'elle ne fait rien jusqu'à ce qu'elle aperçoive D couronnant la colline, et que E décide brusquement de réagir pour faire face à la menace. Mais en tant qu'arbitre, je considère bien qu'il y a là une opportunité.

[AUGER Vincent]

En préambule, je suppose donc que la colline n'inflige aucune pénalité de mouvement à la cavalerie.
Sachant qu'une dénivelée implique 2 UD de pénalités à la cavalerie, donc une à la montée et une à la descente soit 4 UD de pénalités en tout. Mais ce n'est apparemment pas le cas ici.

Oui. J'aurai du le préciser mais ce que j'ai qualifié de colline est en fait une petite élévation de terrain aux pentes très douces (genre morne plaine belge) et, ludiquement, seule l'artillerie paye 1UD de pénalité pour y monter/descendre. Les charges en descente continuent de générer une DDF.

Les dragons sont donc arrivés SAF mais comme les Espagnols ont terminé leur test à -3, ils étaient HALTE SAF et toujours de dos

Quant au "court-circuit" de l'opportunité, je ne vois pas en quoi il y a plus ou moins opportunité selon que D code MAC ou Avance simple. Dans les deux cas, D découvre un ennemi de flanc dont il va profiter du défaut.
Je considère que c'est donc une opportunité dans tous les cas et que par conséquent cette action est résolue avant les autres. Ce qui ici va aider B à faire sa MAF sur A.
Dans l'esprit, Diégo apprécie de punir toute unité qui se trouve en défaut devant l'ennemi et c'est précisément le sens de la règle de l'opportunité.
Ce qui est discutable ici est que "E" n'évolue pas vraiment puisqu'elle ne fait rien jusqu'à ce qu'elle aperçoive D couronnant la colline, et que E décide brusquement de réagir pour faire face à la menace. Mais en tant qu'arbitre, je considère bien qu'il y a là une opportunité.

C'est aussi ce que je pense et l'opportunité est bien présente dans tous les cas.
Ma difficulté vient de ce que la règle impose la résolution immédiate des opportunités, avant toute autre action et dans ce cas particulier, ça ne me semble pas si évident.
L'argument qui m'a fait dire que la MAF devait nécessairement se résoudre avant la MAC est la présence du bois qui empêche la cavalerie de passer tant que l'infanterie n'est pas avancée. Or si elle est avancée, alors c'est qu'elle s'engage avant que les cavaliers ne puissent agir

2) Ordre de résolution des actions
c'est le dé qui détermine l'ordre imposé puis ensuite, sans imposition forcée, c'est le joueur qui a l'initiative qui choisit...
Toutefois, sur ce point il me semble que L3C n'est pas explicite et que Diégo devrait l'énoncer plus clairement.

On joue en simultané et, pour éviter de donner un avantage majeur à un seul camp en choisissant l'ordre de toutes les actions, je pratique le méthode suivante :

• le joueur ayant l'initiative effectue une action (celle de son choix s'il est libre, celle imposée par le dé sinon).
  Cette "action" peut parfois faire intervenir plusieurs unités (résolution du duel des écrans de tirailleurs, appui d'une batterie d'artillerie, opportunité de troupes en réserve contre les vainqueurs ayant traversé...), tant amies qu'ennemies. "L'action" déclenchée par un joueur peut donc impliquer la résolution de plusieurs ordres prévus par le joueur adverse
• le joueur n'ayant pas l'initiative effectue une action (là encore choix libre ou non selon le dé et toutes les unités impliquées disponibles jouent)
• le joueur ayant l'initiative effectue une action...
• le joueur n'ayant pas l'initiative effectue une action...
• et cetera jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'action à résoudre...

Dans une situation attaque défense, un joueur sera souvent le seul à avoir des actions, son adversaire n'ayant rien programmé comme actions et se contentant d'énoncer ses réponses dans l'ordre imposé par son adversaire (i.e. en aucun cas un joueur passif ne peut forcer son adversaire à jouer dans un ordre qui lui serait défavorable, mais il arrive que ce dernier ne choisisse pas l'ordre le plus optimal)