Le Rapport d'un Aide de camp d'élite (tout de même ancien Maréchal du Championnat et vétéran de Leipzig 92 à Coëtquidan)
Dans le « staff » de « La Katzbach 2023 à Lyon » figuraient, outre les deux organisateurs (Diégo Mané et Bruno Masson), deux arbitres (Olivier Beyer et Patrick Fontanel), et deux « Aides-de-camp » (Cédric Dominique et Nicolas Denis Remÿ).
J’ai demandé à tous de me communiquer leur « ressenti » de la manifestation, afin de profiter de leurs retours pour améliorer ce qui pourrait l’être. J’ai eu des réponses verbales, mais « les paroles s’envolent, les écrits restent », et c’est un de ces écrits, particulièrement bien rédigé, celui de Cédric Dominique, que je vous soumets ici avec son accord, car il parle avec justesse et retenue de tous les aspects de notre manifestation qu’il résume fort bien.
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Coucou les Amis,
Je n'entrerai pas forcément dans les détails des règles dont je ne maîtrise plus aussi parfaitement qu'avant les subtilités, ou du moins les changements récents.
J'insisterai plus sur un ressenti général de la bataille, sur deux points, le ludique et l'ambiance.
Sur le plan ludique, je l'ai évoqué dès le samedi, c'est une vraie réussite ! Le décor était moins omniprésent et les troupes peut-être un peu moins nombreuses, ce qui permettait de vraies manoeuvres avec de vrais enjeux. Trop souvent en effet, bois, villages ou redoutes pullulent sur la table limitant d'audacieux mouvements. De même, parfois, les armées présentent deux voire trois lignes de défense dont la dernière avec grenadiers et cuirassiers par milliers qui empêchent toute opportunité d'emporter une décision. Mais à la Katzbach, rien de tout ça ! Les Coalisés avaient de vraies chances d'écraser la gauche française, comme des Français plus agressifs auraient pu plier la gauche alliée plus vite et définitivement. La place pour manoeuvrer était bonne sur l'ensemble de la table (peut-être le village aux dix bâtiments était-il un peu excessif ? Mais c'est mon seul bémol).
Pour l'ambiance, je l'ai trouvé également excellente (je n'étais pas présent dimanche matin mais n'ai pas entendu parler d'émeutes, ni d'exécutions sommaires). Bien sûr les Coalisés ont un peu couiné mais ça manquerait cruellement à nos batailles si cette posture devait changer. C'est quand il ne ronchonne pas que je m'inquiète pour la santé de Thierry K. !
Nous avons aussi eu le plaisir de voir une forme de relève se dessiner, Arthur Mané et Gonod junior. La présence d'un arbitre par table (et leur qualité, expertise pour l'un, diplomatie pour l'autre) était judicieuse et a prévenu la plupart des potentielles disputes. Chacun, conscient de la rareté et de la richesse de l'événement, a fait les efforts nécessaires pour faire de ce WE un bon moment, quitte à perdre un combat de temps en temps sur un point litigieux ou discutable ; j'ai vu cette attitude dans les deux camps.
Pour les règles et pour respecter ma promesse en préambule de n'en point parler j'ajouterai une piste de réflexion à votre sagacité : une clarification serait peut-être à apporter sur les Cosaques qui sont parfois joués de manière excessivement efficace, tout à la fois inattaquables et téméraires ; sur nos tables, ils influencent la bataille rangée comme jamais ce ne fut le cas (même si je ne dénigre pas leur rôle important dans le registre plus stratégique de la campagne).
Votre dévoué et fidèle Aide de camp.----------------
Commentaire DM
Comme tout est dit et bien dit je n’ajouterai qu’une chose concernant les Cosaques dont, effectivement, l’usage abusif et
en contradiction absolue avec la règle, a généré sur la table du « bas » quelques frustrations françaises, et permis aux Coalisés de tenir plus longtemps (jusqu’à ce que retentisse la cloche !).
J’en suis en partie responsable, n’ayant pas « neutralisé » la cavalerie de Korff, comme je l’ai fait sur la table du « haut » pour les Cosaques de Karpov, auxquels j’ai toutefois fait jouer leur nuisance « stratégique » hors table.
Diégo Mané