par MANÉ Diégo sur 05 Oct 2015, 16:44
«Paris 2015 à Lyon» les 21-22 novembre
(par Diégo Mané)
Après Austerlitz 2005, Iéna 2006, Friedland 2007, Talavéra 2009, Wagram 2010, Fuentes 2011, Polotsk 2012, Wachau 2013, Paris 2014, il me fallait clôturer dignement cette décennie-bicentenaire après laquelle plus rien ne sera pareil car une page sera tournée.
Quelle bataille pour le bicentenaire de 1815 ? Waterloo ? Sa plaine est si morne que personne, et surtout pas les «Anglais», ne voulant la rejouer, j’ai pensé à vous faire jouer l’après, soit encore un pari pour Paris, qui lui aussi aurait parfaitement pu se produire...
Si Lafayette n’avait pas été un intrigant et si Fouché n’avait pas été... Fouché. L’un et l’autre de ces personnages, avec pour modèle hors-concours Talleyrand, absent pour cause de congrès de Vienne, firent en sorte de faire abdiquer l’Empereur une 2e fois.
Ce point obtenu Wellington ne voyait plus la nécessité de combattre davantage, mais Blücher, qui en avait été privé par la maladie en 1814, tenait à rentrer dans Paris en vainqueur, en piétinant au passage l’armée française décapitée par le départ de son dieu.
Début Juillet c’est le maréchal Davout qui exerce à Paris l’autorité militaire supérieure, tandis que Fouché exerce de fait l’autorité civile. Officiellement l’un et l’autre cherchent une issue honorable au conflit. En réalité Fouché, le si vil, et ce n’est pas une faute d’orthographe, manoeuvre dans l’ombre pour livrer la capitale sans la défendre, alors que le maréchal, garant de l’honneur de l’armée, n’acceptera de capituler qu’en échange de la promesse d’une amnistie générale pour tous les militaires...qui ne sera pas respectée.
Quoi qu’il en soit, le 3 juillet 1815 aurait pu se produire une sérieuse bataille au sud de Paris car Davout avait tout préparé pour une chaude réception des Prussiens qui, ne doutant de rien, éructant de jactance et de morgue, étaient sur le point d’attaquer bien plus fort qu’eux. C’est alors que les chefs français, Davout et Vandamme, retournés par Fouché, acceptèrent de passer sous les fourches caudines, privant l’armée de revanche.
Comme l’an passé, écartant «les si vils» et gardant les militaires, surgit un scénario des plus intéressants comme aussi des plus originaux puisque celui-là non plus personne ne l’a encore jamais fait. Alors je ne sais pas si ce sera mon dernier, mais c’est en tous les cas le dernier de cette décennie du bicentenaire que je me suis fixée comme objectif en 2004, et la conclure par une déculottée mémorable pour les Prussiens, on se console comme on peut, me sourit assez. En plus je suis sûr que Wellington en sourirait aussi.
J’ai déjà établi les OBs des trois armées, qui sont pleins de surprises. Me reste à voir la faisabilité ludique en fonction du terrain, en ménageant des possibilités de victoire pour les deux camps, les vaincus annoncés ayant parfois fait mentir l’Histoire dans nos remakes.
Je vous promets donc, comme d’habitude, une partie intéressante pour tous, dont je ne vous livrerai les détails qu’au moment de les vivre, comme dans la réalité.
Comme la précédente ("Paris 2014 à Lyon") cette bataille est exceptionnelle à plusieurs titres.
A la rage d'en finir des Prussiens s'opposera l'énergie du désespoir des Français, livrant littéralement pour l'honneur la dernière bataille d’un empire abandonné par son empereur...
Il pourront cependant crier encore «Vive l’Empereur»... Napoléon II !
Diégo Mané