Rapport de combat Sébastiani 16 octobre ...
A mon arrivée vers midi, le corps autrichien de Klenau est engagé entre Liebertwolkwitz et Seyffertshayn. ( ?) partiellement contre le centre gauche français, il cherche je crois à envelopper le centre, en s'orientant au NO. Mais en fait je ne saisis pas l'ensemble de ce mouvement étant complètement absorbé dans mon couloir de combat. J'ai une grande confiance dans Macdonald qui est un joueur expérimenté du KRAC, proche de Diégo.
A midi je flanque en retrait sur sa gauche (sud de Klein Possnau) le 11e corps qui bataille dejà par son avant-garde. L'impression est dantesque, le corps de Klenau est massif avec ses gros bataillons, néanmoins on ressent une certaine fébrilité dans les deux joueurs autrichiens. Entre le centre gauche et l'aile gauche française qui se dessine, il y a une sorte d'hésitation tant dans la direction que dans l'impulsion à donner à leurs mouvements... sans compter que celui-ci est lent.
J'ai encore en mémoire l'un des joueurs autrichiens me lançant un regard intrigué
Pour parer au danger, le corps de Klenau couvre son action avec un rideau de cavalerie constitué de chevaux légers ou de hussards. Mais l’échauffourée tourne vite au vinaigre pour le gros de la cavalerie du 4e corps de Klenau ... peut être trop léger.
Il était 13h00, A ce stade les choses évoluèrent très vite. Macdonald pousse à présent avec l'intégralité de ses moyens, je me prépare en le serrant au maximum sur sa gauche. Ceci a une conséquence directe, les Autrichiens déjà affaiblis mais encore très nombreux ne savent plus très bien quelle tactique adopter. Il y a un mélange de carré et de ligne en cours, le changement de formation étant assez lent, la confusion associée aux pertes dûes à l'action de Macdonald commence à se faire sentir.
Bref la bergère est surprise au milieu du gué et le loup Sébastiani attend son heure qui ne tarde pas, et c'est la charge... les dés sont jetés, les combats sont fratricides, la sérénité de l'arbitre est mise à rude épreuve, et mon tempérament impulsif pousse les joueurs Autrichiens dans leurs derniers retranchements. J'harangue, je peste, j'exulte.
Soudain le mur autrichien se fissure... un bataillon, puis deux, puis tout un régiment, et c'est une division tout entière, c'est bientôt le corps de Klenau qui lâche prise progressivement. C'est l'énorme pression du 11e corps associée à mes charges qui provoque un séisme sur l'aile droite autrichienne.
Tandis que le Bois de l'Université voit recueillir les premiers bataillons autrichiens en fuite, je lâche bride à mes divisions qui s'infiltrent et dépassent le corps de Klenau. Il doit être 14h00, A ce stade le centre français bataille encore avec les multiples retours offensifs austro-russes dont certains généraux me regardent interloqués : "que se passe-t-il, quels sont ces cavaliers ? C'est impossible ?? ".
Je n'ai plus rien devant moi, suis-je insouciant ? Macdonald me regarde avec le sourire sans mot dire car je n'ai plus d'ordres. Je suis trop en avant et je vais me faire balayer par une contre charge, mais rien n'arrive. Mes cavaliers qui n'ont pas eu de grandes pertes sont à bride abattue filant plein sud.
Puis soudain vers 15h30 au SE de Gross Possnau ( ?), ce sont les Cosaques du comte Platov qui tentent de retenir cet élan mais rien n'y fait. A peine leur intervention a-t-elle ralenti ma course. Après une courte pause et de multiples embrassades avec Latour-Maubourg dont les cuirassiers ont percé le centre austro-russe, je vois intervenir l'arbitre général.
Mes unités ne pouvant se mouvoir dans le vide, il décide de rajouter une longue table sur l’arrière des Austro-Russes. Complètement isolé mais gagné par l'impétuosité, je décide mon " va-tout " en fonçant sur l'état-major austro-russe et oblique mes cavaliers vers le centre arrière ennemi mais au dernier moment une réserve de cavalerie russe m'empêche de poursuivre mon objectif.
A 17h00 l'arbitre général déclenche un orage (ludique), mettant fin aux combats afin de rendre un peu plus sereins les esprits échauffés par les durs combats de cette première journée.
Celle du 17 octobre n'aura pas la même physionomie ...