Nouveaux éléments communiqués par Olivier Lapray (auteur d'un article sur les lanciers dans le dernier "Tradition"), et adressés à Frédéric Dumanoir, dont j'ai eu copie.
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"A la mi-mars (1812) les régiments ont soit leur une compagnie d’élite soit leur 1er escadron complet (1er escadron = 1ère compagnie, dite d’élite + 5e compagnie) à l’armée et un effectif équivalent a été envoyé se remonter en Hanovre.
Le 20 mars 1812, le 1er chevau-légers a son 1er escadron à l’armée, commandé par votre aïeul alors capitaine, le lieutenant Rossignol et le sous-lieutenant Rosselange. L’effectif de l’escadron est de 175 hommes, à peine supérieur à celui de la seule compagnie d’élite (125 hommes).
La première compagnie du 2e escadron (2e compagnie) est bien partie pour le Hanovre, habillée, équipée et armée à neuf, mais sans pistolets. Toutefois « l’ordre demandait 125 hommes, il n’a pu en être fourni que 117, seul nombre disponible à l’époque de la demande ».
Au dépôt de Chartres, le régiment dispose de 420 chevaux mais seulement 339 hommes, ouvriers et sous-officiers compris. Presque tous sont des conscrits de 1812 bien que l’on en attende encore 312 sur les 539 prévus.
Les magasins ne contiennent qu’une centaine d’habits incomplets, 168 mousquetons sont de type étranger, en très mauvais état, et il manque un millier de selles dont la moitié ne sera pas livrée avant le mois de mai.
Le colonel estime être en mesure d’envoyer 100 hommes supplémentaires à l’armée au mois d’avril. Un fort détachement rejoindra Mayence le 12 mai avec le colonel et son état-major.
Je poursuis mes lectures et recoupements pour la fin de campagne avec ce que vous avez échangé avec M. Mané. ... je vous joins les états de service de Félix tels qu’apparaissant dans le registre de contrôle des officiers du 1er chevau-légers devenu 1er lanciers le 16 août 1814 où il est bien spécifié que votre aïeul fut nommé chef d’escadron après la Moskova, vraisemblablement suite à sa conduite à la tête du régiment qu’il commandait (si c’est écrit là on peut le croire car c’est le registre du corps n’en déplaisent aux autres officiers du registre !)
d’où le fait que le peintre ait effectivement voulu représenter votre aïeul mais en capitaine si les épaulettes que je n’arrive pas distinguer sont à petites franges, ou en chef d’escadron si ces franges sont à grosses torsades, ce qui serait une légère anticipation de sa part. Quant aux grades ne vous étonnez pas, Martinien mentionne parfois non pas le grade au moment de la blessure mais le grade terminal de notre officier lorsqu’il n’avait pas mention des dates de nomination.
Olivier LAPRAY
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