1809. Les paniques au soir de Wagram

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1809. Les paniques au soir de Wagram

Messagepar BEYER Olivier sur 26 Sep 2010, 20:40

Au soir de Wagram, le six juillet 1809 s'est passé un évènement qui démontre la force psychologique de l'apparition de quelques cavaliers ennemis sur les arrières de l'armée. Alors que l'armée autrichienne de l'archiduc Charles retraite vers la Bohême, celle de son frère, l'archiduc Jean, qui devait faire la liaison avec l''armée principale, ne peut arriver que tard, et encore, avec un tiers des force espérées par Charles (environ 10 000 hommes). Les premiers éléments de cavalerie (un escadron) arrivent dans la pénombre et surprennent des maraudeurs dans un village. Ces derniers, affolés, se répandent sur les arrières de l'armée et provoquent une alarme qui se propage avec une rapidité incroyable. Cette alarme se transforme alors en une véritable panique: la sécurité générale est menacée, la générale est battue, les troupes les plus proches prennent leurs armes, l'infanterie se forme en carré. Les équipages, les vivres et les voitures de ravitaillement qui croyaient se rapprocher du front en toute sécurité sont prises d'une épouvante telle qu'elles rétrogradent en toute hâte vers les ponts, "donnant le spectacle d'une véritable déroute " (Buat). Cette épouvante se propage ensuite chez tous les non-combattants et beaucoup d'entre-eux ayant entre eux l'ennemi et le Danube, s'enfuient en abandonnant chevaux et voitures et ne "se jugèrent en sécurité qu'à l'abri des murs de Vienne" (qui se trouve quand même à 20-30 kilomètres, après avoir traversé les ponts et l'île Lobau !).
BUAT E., Etude critique d'histoire militaire, 1809, de Ratisbonne à Znaïm, Pris: Librairie R. Chapelot, 2 t., 1909, t. 2, p. 276-277.

Comment un simple escadron en simple reconnaissance a-t'il pu semer une telle zizanie ? Certes, c'est la nuit et les maraudeurs en train de détrousser les cadavres ne doivent pas franchement être fiers lorsqu'ils voient arriver des cavaliers ennemis dans la pénombre. Ensuite, il y a une arme redoutable, la rumeur, la nuit aidant, ces maraudeurs ont du exagérer sur les effectifs de l'ennemi en disant que c'était l'armée entière qui déboulait... L'inquiétude à Waterloo à l'arrivée des Prussiens et le coup d'arrêt à Ligny à la vue d'un corps sur la droite prussienne ou sur la gauche française (comme on veut), le soir, dont on ne sait s'il est ami ou ennemi peut provoquer quelques sueurs froides dans les deux camps.
On peut imaginer quelle aurait pu être l'ampleur des suées froides chez Napoléon et la troupe si c'était réellement le corps de Johann et s'il était arrivé plus tôt, la bataille aurait pris un autre tournant autrement plus glissant. Mais pour cela, il aurait fallu que le frérot Jean appliquât les ordres réitérés de son grand frère Charles.

Cela aurait été drôle... :mrgreen:
Sepp BEYER
BEYER Olivier
 

Re: 1809. Les paniques au soir de Wagram

Messagepar MASSON Bruno sur 29 Sep 2010, 05:26

comme je l'ai dit samedi dernier quand on en a discuté, quel est le seul élément trans-relativiste? (c'est-à-dire qui voyage plus vite que la lumière?)

Une (ou des) mauvaise(s) nouvelle(s) :mrgreen:

(voir H2G2 pour les problèmes rencontrés dans l'utilisation d'un vaisseau spatial propulsé par ce moyen) :wink:
MASSON Bruno
 


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