1806. Golymin, l'artillerie.

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1806. Golymin, l'artillerie.

Messagepar MANÉ Diégo sur 09 Juin 2010, 23:25

Bien, voici une nouvelle question d'Eric Dauriac, que j'aurai pu intituler ... l'artillerie russe, puisque pour la française à Golymin son action peut se résumer par "trop peu, trop tard", si peu et si tard que l'on peut la négliger complètement. "Non significatif", comme disent les comptables !

Le 30 mai 10 à 09:27, Eric Dauriac a écrit :

Autre question, dans ton livret * tu annonces 39 pièces, faut-il y ajouter l'artillerie régimentaire?

Eric Dauriac

* Livret “Les Trois Couleurs” n° 8, “Campagne de Décembre 1806 en Pologne”.
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Re: 1806. Golymin, l'artillerie.

Messagepar MANÉ Diégo sur 09 Juin 2010, 23:27

Pour l'artillerie maintenant, ta question est pertinente. Toutefois, puisque j'ai indiqué les types et calibres des pièces et qu'il n'en figure pas de 6 £ à pied j'ai dû le faire exprès à l'époque (en 2000). Il n'y aurait donc pas d'artillerie régimentaire russe déployée à cette bataille.

Ce qui plaide en ce sens, c'est le plan, page 14 du Livret, sur lequel les pièces sont symbolisées et parfois chiffrées (21 pièces avec la cavalerie par exemple, appartenant aux 3e et 7e divisions). 4 pièces de 12 £ de la 4e division sont avec Scherbatov à gauche, et 6 pièces de 12 £ de la 4e division au centre, tandis que 8 pièces de 12 £ de la 3e division sont mentionnées dans le texte comme étant en deuxième ligne. Total 39 pièces. A noter qu'à l'exception des 12 pièces à cheval de la 7e division, qui n'avait pas été encore engagée, toutes les autres batteries mentionnées sont incomplètes !

Il se trouve donc des pièces appartenant à trois divisions différentes, au gré des détachements de hasard du même métal. Compte tenu des difficultés inouïes à charrier les pièces dans les chemins défoncés on peut comprendre que Doctorov (7e division) n'ait engagé que son artillerie à cheval avec la cavalerie, et sans doute faisait-il cheminer au mieux vers les arrières le reste de ses pièces pendant les combats. D'ailleurs les Français n'ayant pas d'artillerie pour les mêmes raisons, en garder davantage était inutile.

Concernant les détachements des 3e (Sacken) et 4e (Galitzin) divisions la raison est sans doute moins délibérée, du moins en partie, puisque ces deux divisions avaient laissé chacune un grand nombre de canons en arrière, enlisés, voire "engloutis", dans les fleuves de boue qu'étaient devenus les "routes". Marulaz venait de s'emparer de la sorte de "26 canons, 80 caissons et 200 voitures d'équipages..." (Foucart page 476).

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Re: 1806. Golymin, l'artillerie.

Messagepar MANÉ Diégo sur 09 Juin 2010, 23:29

Eric Dauriac le 30 mai

Pour l'artillerie si j'en crois le rapport de Galytzin (figurant dans Plotho) les 4 pièces avec Scherbatov sont des lègères (6 £ ou licorne de 2 £). Selon mes infos l'artillerie régimentaire russe était de 2 pièces par bataillon, des licornes 2 £ provenant de la batterie légère attachée à la brigade ou la division. Ainsi il y a des chances pour que ces 4 pièces proviennent de ces pièces de bataillon.
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Re: 1806. Golymin, l'artillerie.

Messagepar MANÉ Diégo sur 09 Juin 2010, 23:35

DM le 7 Juin

J’ai lu le rapport de Galitzin qui, effectivement, parle de 4 pièces légères avec Scherbatov. Puisque cette précision est donnée, pas de raison d’aller contre, et je modifierai mon écrit en rapport à la première occasion *.

Il s’agit donc de 4 canons de 6 £ ou licornes de 10 £ tirées d’une compagnie d’artillerie légère de 12 pièces (8 canons de 6 £ et 4 licornes de 10 £). Comme Galitzin dit "canons", disons canons !

En 1805-1807 ces compagnies d’artillerie légère servaient comme pièces régimentaires, à raison de deux par bataillon de grenadiers ou de mousquetaires.

L’artillerie dite “de campagne” se composait donc des seules batteries “à Cheval” et “de Position”. Bennigsen affectait de ne considérer que ces dernières dans ses rapports mentionnant la perte de matériels, ignorant superbement les autres.

* A décharge il convient de préciser qu’à la notable exception de ce rapport de Galitzin, tous ceux qui ont parlé de la chose ont soit mentionné 4 canons sans en préciser le type, soit indiqué des pièces lourdes.

Voici les extraits pertinents de Zwéguintzov :

“... artillerie (de Galitzin) : 1,5 compagnie de Position, 2 compagnies à Cheval (Pirogov et Ermolov)... en battant en retraite sur Golymin... plus de la moitié des pièces doit être abandonnée... Scherbatov a 4 canons...”

Relation de Bennigsen (T1) :

Parlant de Galitzin à Slubowo (la veille de Golymin), page 107 : “Il avait eu beaucoup de peine à faire suivre les 18 pièces d’artillerie qu’il avait eu l’ordre de prendre avec lui...”

Retraite de Slubowo sur Golymin, page 109 : “...il se vit arrêter par sa grosse artillerie, dont les pièces... embourbées... on réussit à tirer de la boue seulement quelques pièces...”

Marulaz qui suivait cette colonne trouvera 26 pièces embourbées.

En position à Golymin, page 110 : “...deux compagnies d’artillerie volante et une compagnie d’artillerie de position”.

Von Lettow donne 18 pièces à Galitzin jusqu’à l’arrivée de la cavalerie avec 21 pièces à cheval, total 39.

... à suivre...

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Re: 1806. Golymin, l'artillerie.

Messagepar MANÉ Diégo sur 10 Juin 2010, 00:03

DM le 10 Juin

Donc plusieurs auteurs donnent 18 pièces lourdes à Galitzin parce-que c’est ce qu’il “avait eu l’ordre de prendre avec lui”... mais comme il réussit à tirer de la boue seulement “quelques pièces”, on peut se demander combien sont finalement arrivées à Golymin à part les 4 pièces “légères”clairement citées par Galitzin et les 21 pièces à cheval arrivées en cours d’action.

Galitzin avait avec lui comme infanterie le seul régiment de Kostroma. Il fut le 25 rejoint par les Grenadiers de Tauride puis les Mousquetaires du Dniepr le tout “justifiant” 18 pièces légères (2 par bataillon), si tant est que ces régiments soient parvenus à les charrier avec eux. Total, avec les 18 pièces de position, 36 pièces en tout, dont 26 devront être abandonnées dans la boue durant la marche de nuit de Slubowo à Golymin. Restent 10 pièces.

Comme résolument 4 pièces légères sont mentionnées avec Scherbatov, il ne saurait rester que 6 autres pièces au détachement, peut-être les “quelques pièces” de Position tirées de la boue, ce qui serait en outre cohérent avec le plan page 14 de mon livret qui montre six symboles d’artillerie au centre (trois de chaque côté des Cuirassiers de St-Georges) et 4 avec Scherbatov, ces symboles étant renforcés par un libellé chiffré.

Sur la droite, avec la cavalerie, six symboles seulement, mais bien la mention en toutes lettres “21 pièces”... A supposer que la route de Ciechanow par laquelle elles sont venues aura été moins “affreuse” que celle de Stregoczin "dans" laquelle “sombreront” 26 des pièces de Galitzin.


Alors 21 pièces à Cheval + 6 pièces de Position + 4 pièces Légères, cela nous ferait 31 pièces et non 39. Les huit “manquantes” seraient celles qui sont stipulées “en 2e ligne” dans mon OB, avec la brigade von Netting de la 3e division, laquelle a cheminé avec Galitzin (Tauride et Dniepr), ce qui me fait douter qu’elle ait pu sauver ses canons... que je supprimerai donc de mon OB.

Selon son journal le 7e corps s’est emparé de 10 canons * (Bennigsen, note 3, page 112 en bas), et le lendemain Murat trouve 15 pièces enlisées “dans” la route de Makow (note 4 page 113), total 25 “trophées”.

* Probablement abandonnés volontairement par les Russes une fois toutes leurs munitions épuisées.

Parlant munitions je pense intéressant de préciser que les pièces venues avec la colonne de Galitzin n’avaient plus leurs voitures de munitions, restées dans la boue. Le prince fit “distribuer à sa cavalerie autant que possible les charges des caissons” (Bennigsen page 109). On peut en inférer que la dotation en munitions n’était pas complète.

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Re: 1806. Golymin, l'artillerie.

Messagepar MANÉ Diégo sur 10 Juin 2010, 00:19

Dans le message précédent j'évoque des canons russes qui sombrent dans la boue et j'en vois déjà qui pensent que j'exagère, or J'ai vécu une expérience similaire et même pire (si, si, c'est possible !) durant ma période militaire. Je commandais la 5e (et dernière) pièce de ma batterie d'automoteurs de 105 mm, qui suivait a vive allure le VTT de notre Lieutenant de Tir au cours de manoeuvres opérationnelles, fin des années soixante, dans un de nos plus célèbres camps de Champagne.

Eh bien ledit VTT de 13 tonnes, bénéficiant du même moteur que nos blindés de 17 tonnes, se frayait un chemin dans un lac de boue, les autres suivant littéralement dans son sillage façon mer rouge écartée par Moïse. Mais voilà que le brave VTT ralentit puis finit par s'arrêter, bloquant derrière lui, dans le lac de boue entrain de se refermer sur eux, quatre des chars de la colonne.

Arrêté aussi, mais au sec sur le bord, j'ai pu assister impuissant et stupéfait au "naufrage" des cinq blindés qui me précédaient. Ce fut lent, assez pour que les équipages sortent des véhicules, puis se réfugient sur les casemates, et "sautent" de l'un à l'autre pour gagner la berge en pataugeant dans la gadoue. Mais comme pour le Titanic ce fut inéluctable, et ces merveilles technologiques des années 50 s'engloutirent dans les boues de Champagne comme des canons russes disparurent dans celles de Pologne en 1806.

Eh bien vous savez quoi ? Je ne l'aurai pas vu que je ne l'aurai pas cru. Du coup je veux bien croire que si Bennigsen a perdu plus de canons que les Français n'en ont trouvé, c'est sans doute parce-que les "disparus" ont coulé bas, si bas que certains y sont peut-être encore !

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Re: 1806. Golymin, l'artillerie.

Messagepar DAURIAC Eric sur 10 Juin 2010, 15:27

Dis-nous ces chars, vous les avez récupérez? Qu'est devenu le Lieutenant?

Mais revenons à nos batteries: 31 pièces sur le champ de bataille, 25 abandonnées. Il semblerait que pour une fois Marbot fut dans le vrai : Si l’on en croit Marbot, l'artillerie russe a tiré jusqu’à épuisement de ses munitions pour couvrir la retraite de l’infanterie puis les pièces, impossible à déplacer dans la boue ont été abandonnées.
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Re: 1806. Golymin, l'artillerie.

Messagepar MANÉ Diégo sur 10 Juin 2010, 22:03

J'hésitais un peu à balancer du personnel dans un débat d'histoire, mais çà détend un peu, et puisque tu insistes, j'en rajoute avec plaisir. Je déplacerai ce texte ultérieurement.

Pour nos pièces d'artillerie "modernes", enfin par rapport à celles de l'Empire, oui, elles ont été récupérées. Comme il s'agissait d'un contrôle opérationnel de niveau au moins divisionnaire nous avions la chance d'avoir avec nous un régiment du Génie à qui la batterie engloutie a fourni un cas concret imprévu. Les chars ont été "renfloués" grâce aux moyens de levage conséquents de nos sapeurs, ceux du régiment qui avaient tenté de la jouer solo pour éviter d'ébruiter la chose ayant dû déclarer forfait. Nonobstant je me suis toujours demandé comment les gars du Génie avaient "accroché" les blindés sous la boue. Des hommes-grenouilles ?

En effet, je n'ai pas assisté à l'opération, qui a tout de même demandé deux ou trois jours (et je ne vous parle pas du "nettoyage" auquel mon brave "723" a échappé), car ma pièce a été envoyée à une autre batterie où j'ai remplacé au pied-levé une pièce gravement dé-chenillée qui tournait en rond comme une mouche gazée sans parvenir a se re-cheniller. Elle a dû se faire transporter à "l'hôpital des blindés" du camp... elle aussi par le Génie !

Alors mon Lieutenant ? Eh bien il a continué à me pourrir l'existence un an de plus (il faisait cela systématiquement au dernier arrivé et c'était moi)... et puis arriva le contrôle opérationnel suivant qui redora son blason aux yeux de sa hiérarchie.

Figurez-vous que de trois régiments d'artillerie présents, alignant neuf batteries, une seule fut capable de tirer à l'heure dite, la sienne. Et pourquoi ? Parce-qu'un seul des neuf convois de munitions partis du dépôt de la VIe RM rejoignit sa batterie sur le terrain de manoeuvre en ayant déjoué les embuscades de "l'ennemi", ses patrouilles d'auto-mitrailleuses, ses hélicoptères en maraude, et même ses chasseurs à réaction...

Ce convoi c'était le mien. C'était aussi le seul qui évita les routes, se défila aux vues, observa les patrouilles ennemies, saisit les moments favorables, bref, fit son boulot*, mais peut-être aussi étais-je le seul à savoir lire une carte, comme je l'ai souvent constaté ? En effet, des huit autres convois cinq furent "pris" sur les routes et trois s'égarèrent... Et donc lorsque l'ordre de tir "massue" arriva seul mon lieutenant fut à même de l'exécuter. De ce jour il me flanqua une paix royale, mais peu après il quitta notre batterie et quelques mois plus tard quand je l'ai croisé par hasard, j'ai salué un capitaine ! Doit-être général à la retraite aujourd'hui !

Pas mal, non ? On dirait du Marbot (pas le style, les péripéties, toutes proportions gardées) !

* Et même plus. Dans la même manoeuvre j'ai "abattu" moi-même un hélicoptère "Alouette" de l'ennemi qui faisait un point fixe à quinze mètres de mes camions qu'il n'avait pas vus, bien camouflés sous les arbres qu'ils étaient. J'ai presque épuisé la bande de cinquante cartouches (à blanc bien sûr) de ma mitrailleuse AA 52 avant que le pilote ne réalise (la fumée ?) et dégage brutalement. "Deux généraux au tapis" à dit la rumeur ! Quoiqu'il en soit, se considérant sans doute "mort" en l'occurrence, l'observateur ennemi, beau joueur, ne signala pas mes camions qui passèrent.

Encore mieux, là, n'est-ce-pas ? On dirait du Séruzier-Battler Britton !

Mais c'est bien connu, parfois la réalité "égale" la fiction (oui, "dépasse" aurait été exagéré, non ?).

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Le but c'est le chemin... de la gloire (Marbot et Séruzier-Battler Britton).
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Re: 1806. Golymin, l'artillerie.

Messagepar MANÉ Diégo sur 10 Juin 2010, 22:29

Oui, après cette envolée lyrique, redevenons plus terre-à-terre, ou plutôt boue-à-boue.

Des Russes qui abandonnent des canons en batterie c'est tellement rare que cela mérite d'être souligné. Alors oui, cela se fit à Golymin et en quelques autres occasions de cette courte campagne. C'est militaire et normal, lorsque le matériel ne peut être sauvé, de ne pas lui sacrifier inutilement ses équipages *. Lorsqu'en outre il a épuisé toutes ses munitions, il n'y a plus rien à redire **.

D'ailleurs Bennigsen ne dira rien. Ne reconnaissant comme pertes que des canons enlisés dans les chemins par la faute des mauvaises dispositions de Kamenski, et aucun au combat. Le journal du 7e corps parle, lui, de 10 canons "enlevés", qui sont certainement les 10 "abandonnés" par les Russes.
Par contre, au cours des combats, trois pièces russes avaient bien repoussé une brigade d'Augereau.

* à La Rothière en 1814 l'artillerie à cheval de la garde perdra toutes ses pièces présentes faute de pouvoir les emmener sur le sol verglassé.

** Vers Wilna en 1812, lors de la retraite, le colonel Drouot de l'artillerie à pied de la Garde épuisa consciencieusement (faut pas gâcher) ses munitions avant d'enclouer ses canons et de se retirer à pied, les chevaux ne pouvant pas grimper la côte verglassée du mont Ponary.

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Le but c'est le chemin... verglassé cette fois !
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Re: 1806. Golymin, l'artillerie.

Messagepar MELCHIOR Thierry sur 11 Juin 2010, 10:54

Cher Diégo,

MANÉ Diégo a écrit:Oui, après cette envolée lyrique…
Tu pourras me la refaire quand nous nous verrons ? Afin que je me paye une bonne pinte de rigolade ! :lol: :wink:

MANÉ Diégo a écrit:* à La Rothière en 1814 l'artillerie à cheval de la garde perdra toutes ses pièces présentes faute de pouvoir les emmener sur le sol verglacé.
Si je peux me permettre ce n'est peut-être pas dû au verglas, en effet, du fait d'une caractéristique géologique particulière que m'avait expliqué le conservateur de l'écomusée de Brienne la Vieille, avant qu'elles soient drainées, les terres de la plaine de La Rothière se comportaient comme des sables mouvants à certaines époques de l'année. 8)
Nous irons à l'écomusée quand tu passeras dans le coin. :grin:

Amitiés,
Thierry.
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Épictète (Stoïcien)
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Re: 1806. Golymin, l'artillerie.

Messagepar BEYER Olivier sur 11 Juin 2010, 23:11

Bonsoir,

après avoir appris ces choses instructives qui mêlent passé lointain et passé proche, finalement, mis à part la technologie, rien n'a changé, un canon dans un lac de boue, ça coule, un point c'est tout !

Sepp Beyer
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Re: 1806. Golymin, l'artillerie.

Messagepar AUGER Vincent sur 14 Juin 2010, 00:22

MANÉ Diégo a écrit:** Vers Wilna en 1812, lors de la retraite, le colonel Drouot de l'artillerie à pied de la Garde épuisa consciencieusement (faut pas gâcher) ses munitions avant d'enclouer ses canons et de se retirer à pied, les chevaux ne pouvant pas grimper la côte verglassée du mont Ponary.
A la reconstitution de la Corogne jouée en mai dernier, ma batterie étant immobilisée par le mauvais terrain, j'ai également épuisé sans retenue ma dotation de mitraille pour exterminer une batterie anglaise installée sur le piton en surplomb (le reste des anglais était frileusement resté à l'abri derrière la ligne de crête). Il est satisfaisant de lire que l'avantage ludique obtenu était aussi un comportement historique parfois observé.
AUGER Vincent
 


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