1813. Cohortes de la Garde Nationale

Tous les sujets relatifs aux guerres de la Révolution et de l'Empire (1792-1815) ont leur place ici. Le but est qu'il en soit débattu de manière sérieuse, voire studieuse. Les questions amenant des développements importants ou nouveaux pourront voir ces derniers se transformer en articles "permanents" sur le site.

Modérateurs: MASSON Bruno, FONTANEL Patrick, MANÉ John-Alexandre

1813. Cohortes de la Garde Nationale

Messagepar MANÉ Diégo sur 21 Sep 2009, 23:31

Le titre de ce post est un peu fallacieux car la question porte plutôt sur les régiments d'infanterie de ligne formés à partir des Cohortes de la Garde Nationale, mais cela aurait fait un titre trop long... et d'ailleurs tout le monde a compris que ce sont in fine les régiments qui nous intéressent et non les cohortes.

Bref, il s'agit d'une question posée sur un forum ami (Les forums du jeu d'histoire de l'ami Nicolas Rougier, dit "Nicofig") et que me relaie Jean-Pierre-Hyvron. Voici la question :

“Je recherche deux informations précises sur les cohortes de la Garde Nationale (qui vont s'illustrer en 1813 en Allemagne sous les numéros de régiments de 136 à 155).

Première question :
Sachant que les cohortes ne comportent que des compagnies de fusiliers, et apparemment 6 compagnies, comment ces compagnies se positionnaient. Toujours par division, soit deux de front et donc trois de profondeur, ou trois de front et deux de profondeur?

Seconde question :
Sachant que les 6 compagnies étaient des fusiliers, quelle est la couleur des pompoms de compagnie des cinquième et sixième compagnies ?”

Question subsidiaire :
Je pense les faire en tenue bardin. Correct ?”


Alors voici les éléments de réponse que je peux avancer :

Ces bataillons étaient, à dessein, conçus à six compagnies*, comme les bataillons “normaux” de l’armée régulière. Ils étaient donc censés manoeuvrer comme elle. La colonne par divisions de l’armée française se prenait sur deux compagnies de front et donc alors trois compagnies de profondeur.

* Le Liénhart et Humbert dit cependant que les cohortes se composaient de huit compagnies de fusiliers (plus une de dépôt et une d’artillerie) et que, détail intéressant pour la peinture “... le bleu de l’habit était un peu plus clair - avec les boutons blancs... insignes des grades en galon blanc ou argent. Epaulettes d’argent pour les officiers.” Quand on sait les problèmes budgétaires rencontrés en 1813 il me semble bien possible que, malgré le passage dans l’infanterie de ligne, beaucoup de ces détails soient restés, au moins un certain temps !

Maintenant, sur la compositions en six compagnies de fusiliers par bataillon des régiments de ligne, soit sans compagnies d’élite, j’en suis personnellement revenu suite à des recherches occasionnées pour un article encore inédit sur la division Puthod en 1813 dont je vous livre le passage pertinent :

“Les compagnies d’élite
Les 146e, 147e et 148e régiments ont été constitués à base de Cohortes de la garde Nationale, formant chacune un des quatre bataillons de 6 compagnies, et ne comportaient, théoriquement, pas de compagnies d’élite. Or, à plusieurs reprises dans le texte, le général mentionne des compagnies de Voltigeurs. Elles existaient donc, et pourquoi pas, dès lors, aussi des Grenadiers, même si, dans les deux cas, ces “élites” n’ayant pas plus d’antériorité que les compagnies du centre, elles devaient avoir été sélectionnées uniquement d’après leur taille : les plus grands aux grenadiers et les plus petits aux voltigeurs “comme aux premiers temps”.

J'ai trouvé par ailleurs sur le web les mémoires d'un certain  "François Marcq, Sergent-major de Voltigeurs" qui était sergent dans la 4e compagnie du IIe bataillon du 153e de Ligne en 1813. Il dit que le 25 Mai 1813 à Haynau "un prince autrichien fut tué par un grenadier du 2e bataillon". Suivent force détails qui ne laissent aucun doute sur l'existence de ce "grenadier", même si son illustre victime, ne pouvant être autrichienne (pas encore en guerre), était probablement  prussienne. Ce fait corrobore mon analyse précédente.”

J’ai en mémoire une situation approchante, qui concerne la division Durutte en 1812. Composée de régiments “pénaux”, ses bataillons ne comptaient pas non plus de compagnies d’élite. Le général Reynier, leur commandant de corps, obtiendra de l’Empereur, en récompense de leur bonne conduite au feu, le droit d’accorder à ses braves les épaulettes de voltigeurs et de grenadiers à due concurrence des postes relatifs à pourvoir.

Revenant à la question des uniformes, ces unités ayant été levées en 1812, il paraîtrait naturel qu’elles soient vêtues d’après le règlement de Bardin, mais il semble bien qu’à l’époque aussi il y avait loin de la coupe aux lèvres, et donc qu’il s’écoulait du temps entre la sortie d’un règlement et son application.

Je relève des éléments corroborants dans le Rousselot qui dit, par exemple que “...au Journal Militaire (12 avril 1812), il est spécifié que les remplacements du 2e semestre 1812 et l’habillement des hommes des nouvelles levées seront à l’ancien uniforme.”

Le 26 Juillet 1812 une circulaire spécifie que “l’approvisionnement de réserve qui doit être constitué pour 1813 sera au nouvel uniforme”, enfin le 17 septembre est publié le tarif (correspondant) qui entrera en vigueur le 1er Janvier 1813. Il résulte de tout cela que “le nouvel habillement devant être mis en service pour les remplacements de 1813”, des troupes levées en 1812 ont dû, normalement, être habillées “à l’ancien uniforme”.

Et Rousselot de continuer : “Les conscrits appelés à la fin de 1812 et au commencement de 1813 n’ont certainement pas reçu le nouvel habit-veste, les vêtements en réserve dans les magasins régimentaires et qui leur furent délivrés à leur incorporation, ayant été confectionnés à l’ancien modèle.”

...”... il est vraisemblable qu’une grande partie de l’infanterie portait encore l’ancien uniforme au cours du premier semestre de 1813...”

...”...Le nouvel uniforme dut être mis en service au fur et à mesure des besoins des corps et ils devaient tous en être pourvus lors de la rupture de l’armistice, le 10 août 1813.”

Il est dit plus loin que des effets de l’ancien uniforme perdureront jusqu’à la fin (jusqu’à usure, faut pas gâcher !) au milieu des nouveaux de plus en plus nombreux qui finiront logiquement par l’emporter.

Conclusion personnelle :

Les cohortes initiales sont sans doute habillées “à l’ancienne” avec leurs particularismes donnés par Liénhart et Humbert.

Les nouveaux régiments de ligne sont encore habillés “à l’ancienne” lors de la campagne de Mai 1813, et peut-être ont-ils gardé aussi leurs spécificités uniformologiques, mais semblent avoir créé des compagnies d’élite (à moins que cette "licence" ait déjà pris place du temps des cohortes ?).

Il est par contre “licite” pour la deuxième campagne d’habiller tout ce beau monde, je veux dire ceux qui restaient, et les renforts les ayant rejoint, selon le règlement de Bardin, qui semble avoir été le fait majoritaire dès le second semestre de 1813.

Bref, merci pour cette intéressante question dont la réponse souligne que cette armée de 1813 était finalement tout aussi “hétéroclite” du point de vue vestimentaire qu’avaient pu l’être celles de 1806-1807 qui plaisent tant à John-Alexandre pour cette raison même (celle du peintre qui aime la variété de ses modèles dans une même unité, ce que devait produire l’arrivée de renforts au sein des survivants qu’ils ralliaient !).

Sic transit gloria mundi (une fois encore !).

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Re: 1813. Cohortes de la Garde Nationale

Messagepar HYVRON Jean-Pierre sur 22 Sep 2009, 11:17

Encore merci Diégo; pour les jouer donc, les compagnies d'élite se jouent finalement comme la ligne.
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Re: 1813. Cohortes de la Garde Nationale

Messagepar MANÉ Diégo sur 08 Mai 2012, 21:55

Voici de nouveaux éléments glanés à l'occasion d'une recherche sur le 151e de Ligne, soit l'un de ces régiments issu des Cohortes de la Garde Nationale.

Enfin, quand je dis "nouveaux" c'est pour la confirmation qu'ils apportent d'une jusque-là hypothèse que j'ai formulée dans le premier message de ce post... et j'aime bien ce genre de confirmations.

Celle-ci provient de l'historique du 151e de Ligne :

"Les bataillons prenaient les numéros 1, 2, 3 et 4, suivant l’ordre des numéros des Cohortes et chacun d'eux comprenait 4 Compagnies de Fusiliers, 1 de Grenadiers et 1 de Voltigeurs; les Compagnies d'élite n'étaient portées qu'à 100 hommes, non compris le Cadre, ce qui faisait 110 ; les Grenadiers étaient pris parmi les plus grands hommes et les Voltigeurs parmi les plus petits."

Les compagnies d'élite furent donc constituées dès le passage dans la ligne mais, comme je le pensais, sur le seul critère de taille, car d'expérience point !

Concernant un autre point évoqué dans le premier message, où je vous disais :

"J'ai trouvé par ailleurs sur le web les mémoires d'un certain "François Marcq, Sergent-major de Voltigeurs" qui était sergent dans la 4e compagnie du IIe bataillon du 153e de Ligne en 1813. Il dit que le 25 Mai 1813 à Haynau "un prince autrichien fut tué par un grenadier du 2e bataillon". Suivent force détails qui ne laissent aucun doute sur l'existence de ce "grenadier", même si son illustre victime, ne pouvant être autrichienne (pas encore en guerre), était probablement prussienne."

Bon, ayant travaillé sur ledit combat de Haynau, du 26 Mai 1813 (et non 25), je comprend la méprise possible du brave grenadier qui, en abattant un officier des Gardes du Korps prussiens, alors en kollet blanc, à pu le croire autrichien. En l'hypothèse nous tenons peut-être l'auteur de la mort du colonel von Dolffs, commandant de ce régiment d'élite qui venait de capturer l'artillerie divisionnaire de la division Maison et de disperser plusieurs de ses bataillons.

Enhardi par ce succès facile (les Français avaient été surpris et taillés en pièces) les GdK contournent le village de Michelsdorf dans le but de couper la retraite à ceux qui s'enfuyaient à travers. Mais ce faisant ils tombent inopinément sur le IIIe bataillon du 153e qui, arrivant de Haynau et alerté par le bruit du combat, avait eu le temps de former le carré avant d'entrer dans le village. La surprise et le succès qui va souvent avec changent de camp. Le feu à courte portée du bataillon décime les beaux et grands Gardes du Korps du Roi de Prusse, dont le colonel et une douzaine de ses officiers tombent.

Comme souvent, cette réponse soulève une nouvelle question. L'heureux grenadier appartenant au IIe bataillon du 153e, soit l'un des deux ayant laissé plus de la moitié des siens sur le carreau de l'autre côté du village avant de s'abriter dedans, serait arrivé de l'autre côté dudit village, et pourquoi pas, à temps pour participer à la déconfiture des GdK infligée par le IIIe bataillon du 153e... et cerise sur le gâteau, en abattant le chef des ennemis ayant tué ses camarades. Parfois la vengeance est belle !

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Re: 1813. Cohortes de la Garde Nationale

Messagepar MASSON Bruno sur 09 Mai 2012, 16:40

Ou alors il connaissait celui qui l'avait tué, savait qu'il était mort ou du moins pas revenu de Saxe au moment d'écrire ses mémoires; et ceux qui savaient que c'était faux étant analphabètes, morts ou moins gradés que lui, avaient la bonne idée de ne pas moufter) :mrgreen:

Sic Transit Gloria Mundi souvent aussi :roll:
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Re: 1813. Cohortes de la Garde Nationale

Messagepar MANÉ Diégo sur 12 Mai 2012, 12:06

Oui, c'est bien possible. Les "on dit" ont dû aller bon train... L'erreur sur l'identité de la victime, un "von prussien" bombardé "prince autrichien", fût-ce à cause de son kollet blanc, se comprend mieux si la chose est racontée "de mémoire" -vraie ou fabriquée- longtemps après les événements... Sans compter que pour ces "braves", Prussien ou Autrichien c'était du pareil au même, kollet blanc ou blanc kollet !

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Avouez que pour un non expert en uniformologie il y avait de quoi se tromper... sauf sur la nature "ennemie" du porteur de kollet !

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Le but c'est le chemin... du retour de Martin Guerre ?
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Re: 1813. Cohortes de la Garde Nationale

Messagepar MANÉ Diégo sur 12 Aoû 2013, 21:07

Je remonte ce post à l'occasion d'un nouvel article, portant sur le 153e régiment d'infanterie de Ligne en 1813, soit l'un de ces fameux "régiments de cohortes".

Pour être particulier son parcours ressemble à beaucoup d'autres, mais comme il appartenait à la division Maison, du Ve corps de Lauriston (entièrement constitué de cohortes), les péripéties vécues par l'unité apportent un éclairage supplémentaire à ce post.

Ephémère, la carrière de ce "nouveau" 153e n'en sera pas moins riche pour autant. Jugez-en ici :

http://www.planete-napoleon.com/docs/153eLigne1813.pdf

Et je vous promets pour le 15 octobre, anniversaire de l'événement oblige, une deuxième partie intégralement consacrée à la remise de son Aigle au 153e régiment par l'Empereur en personne !

En attendant vous pouvez retrouver le 153e dans l'article sur le combat de Haynau, où son troisième bataillon, seule troupe formée au milieu du chaos, sauva par sa fermeté le reste de sa division :

http://www.planete-napoleon.com/docs/1813.Haynau.pdf

Ah ! Je vous mets aussi le lien avec un autre article sur les 138e et 145e régiments "de cohortes" :

http://www.planete-napoleon.com/docs/1813.138e:145e.pdf

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Re: 1813. Cohortes de la Garde Nationale

Messagepar MANÉ Diégo sur 15 Oct 2013, 19:52

Chose promise chose due !

Voici l'article promis sur la remise des aigles du 15 octobre 1813, qui concerna trois "régiments de Cohortes" dont le 153e de ligne. C'est ici :

http://www.planete-napoleon.com/docs/15 ... le1813.pdf

J'ai appris des choses en l'écrivant, et donc probablement ferez-vous de même en le lisant.

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Re: 1813. Cohortes de la Garde Nationale

Messagepar BOUVARD Cyril sur 16 Oct 2013, 17:14

"le 145ème, dont le drapeau sera pris à Leipzig"

Décidément la malédiction me poursuit ! :evil:
Je prend un régiment comme "cœur" d’intérêt et il se fait prendre son drapeau...
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Re: 1813. Cohortes de la Garde Nationale

Messagepar BOUVARD Cyril sur 24 Oct 2013, 14:03

Je déplace ici mes interventions sur l'uniforme des ex-cohortes de gardes nationales ainsi que les réponses de Diégo

Une petite illustration trouvée au débotté. "Uniformologiquement" est ce bon ?
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MANÉ Diégo a écrit:Alors pour le personnage en capote, rien à dire puisqu'elle camoufle le reste.

Par contre, pour le personnage central cela va moins bien car il y a de l'anachronisme dans l'air.

Puisque tu as lu mon message sur les uniformes des cohortes, tu te rappelleras qu'elles étaient très probablement revêtues de l'ancien uniforme lors de l'entrée en campagne, pas de la tenue Bardin.

Ladite tenue Bardin n'ayant été donnée qu'aux "remplacements" de 1813, soit aux renforts, que ces régiments n'ont sans doute pas reçu en nombre, puisqu'il n'y en avait pas pour eux, et que par voie de conséquence on a fondu les bataillons entre eux.

Bon, disons qu'ils en ont reçu (sketch de la chauve-souris enragée), et que notre caporal en fasse partie. Dans ce cas, puisqu'il arbore une tenue Bardin, dotée en 1813 donc, il est hautement improbable qu'elle montre les particularismes des cohortes de 1812 (boutons et galons blancs) !

La plus grosse anomalie est la plaque de shako frappée du 153, numéro d'un régiment de ligne, qui donc est par construction or et non argent comme devait l'être celle frappée du numéro de la cohorte d'origine.

Seul l'inverse est possible, soit un uniforme, initialement de cohorte, coupe ancienne et particularismes pré-cités, mis au règlement de la ligne (boutons et galons jaunes), mais alors nous avons l'uniforme classique archi-connu.

Puisque tu veux faire tes troupes en avril son uniforme doit être résolument celui des cohortes, soit coupe ancienne + particularismes (ou pas), et très probablement une "adaptation" pour les compagnies d'élite (épaulettes et pompon au moins, cordons et raquettes pas sûr, sabre briquet non plus car non prévus au départ et manquant certainement ensuite vu les quantités demandées !).

Bref, si tu veux tout respecter cela va représenter beaucoup d'ennuis pas même bien documentés, alors tu ferais comme tu veux que personne ne te dirais rien !

Et puis si tu le fais en capote et couvre shako, puisqu'on ne verra rien on n'aura rien à dire non plus !

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Re: 1813. Cohortes de la Garde Nationale

Messagepar BOUVARD Cyril sur 24 Oct 2013, 14:08

MANÉ Diégo a écrit:La plus grosse anomalie est la plaque de shako frappée du 153, numéro d'un régiment de ligne, qui donc est par construction or et non argent comme devait l'être celle frappée du numéro de la cohorte d'origine.


Puisque tu abordes ce sujet, j'en profite de manière éhontée :
Quid des plaques de shakos ? Losange ou aigle ? Cuivre/Or ou argent ? je parle pour la ligne bien entendu et pas pour les cohortes de gardes nationale.

Quant aux capotes, vu que nous sommes en Allemagne, elles sont grises (brun/marron en Espagne ?)

Et si j'ai bien tout compris ("parce que j'ai tout lu Freud..."), nos braves ex-cohortes devaient avoir l'air de ça (dans le cas de notre caporal) en avril 1813 :
Image

MANÉ Diégo a écrit:Cyril,

Je ne suis pas à Lyon et n'ai pas ma doc sous la main, donc, pour une question aussi pointue je verrai ce week-end... et si tu ne vois rien arriver alors relance-moi.

Sinon, pour ce qui est sûr.

Pour les plaques de shako, elles sont couleur argent pour l'infanterie légère et couleur or pour l'infanterie de ligne et donc les ex-cohortes... qui à coup sûr arborent la plaque à l'aigle.

Les capotes sont en gris ("poussière" je crois et je vérifierai, mais gris c'est sûr).

Ton personnage paraît correct, sauf peut-être pour le shako dont le plumet me surprend pour l'époque... mais l'infographiste n'a pas dû l'inventer... je verrai...

Ces derniers échanges relèvent davantage du post des Cohortes que de celui de Haynau, non ?

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Re: 1813. Cohortes de la Garde Nationale

Messagepar BOUVARD Cyril sur 24 Oct 2013, 14:09

En ce qui concerne le plumet, (l'image étant de ma fabrication à l'aide d'images modifiées), j'ai récupéré ce que j'ai trouvé (fusilier 1809). Donc exit le plumet ^^

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Re: 1813. Cohortes de la Garde Nationale

Messagepar MANÉ Diégo sur 24 Oct 2013, 17:27

Ah ! Je comprends mieux, noble artisan.

Du coup tu peux aussi faire sauter cordons et raquettes, surtout en campagne.

Aux remarques faites plus haut près, l'illustration que tu nous a communiquée va bien, surtout celle du gars en capote, si passe-partout qu'à part le n° sur le couvre-shako il pourrait faire n'importe quoi.

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Re: 1813. Cohortes de la Garde Nationale

Messagepar BOUVARD Cyril sur 24 Oct 2013, 18:24

Donc, bref, enfin, le caporal revenant des ex-cohortes III et son comparse le caporal grenadier :

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Question : Quid des chevrons/cordons/raquette du shakos des grenadiers (rouges) et des voltigeurs (jaunes) ? De même, les voltigeurs ont ils une plaque de shakos différentes (un gros aigle) ?
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Re: 1813. Cohortes de la Garde Nationale

Messagepar MANÉ Diégo sur 24 Oct 2013, 20:23

Pour les cordons, raquettes et chevrons de shakos, vu que cela n'a jamais été réglementé, il est possible de faire un peu comme on veut, le plus logique étant rouge pour les grenadiers et jaune pour les voltigeurs.

Mais encore une fois, puisque nous sommes en 1813, la sobriété est de mise. N'as-tu pas dit que tu voulais les mettre en couvre-shako, ce qui réglerai d'un coup tous ces problèmes !

Quoi qu'il en soit du bonhomme dessous le shako, la plaque dessus est la même pour tous.

Sur ton dernier dessin, puisque c'est l'uniforme des cohortes (à la plaque de shako et épaulettes près) il est probable-logique que les jugulaires soient argent et non or. Pareil pour les bords de visières de shako... en principe réservées aux "vrais" gradés !

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Re: 1813. Cohortes de la Garde Nationale

Messagepar BOUVARD Cyril sur 25 Oct 2013, 03:47

MANÉ Diégo a écrit:Pareil pour les bords de visières de shako... en principe réservées aux "vrais" gradés !


Le rebord des visières était bordé d'un liseré or pour les gradés (argent dans la garde nationale ?) ? Et rien pour l'homme du rang donc ?

Quand au couvre shako et à la capote (très efficace d'un point de vue peinture/temps), vu que cette troupe a apparemment pas mal de spécificités, je pense que je ne peindrais pas X bataillon x 12 figs en capotes grises. Ça risque d’être un brin tristounet. Un mixe sans doute (?) sauf à avoir des contre indication.

Je cherche quand même le réalisme.

En tout cas merci infiniment pour le temps et les informations.
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