Les 5 et 6 Juillet 1809 se livra la mythique bataille de Wagram, où furent engagés 347.662 hommes et 1.162 pièces d'artillerie mis en ligne par l'Archiduc Charles d'Autriche et l'Empereur des Français, Napoléon Premier.
C'était alors "la plus grande bataille des temps modernes". C'est-à-dire qu'il fallait remonter à l'Antiquité pour voir réunie sur un même champ de bataille une telle quantité de combattants.
J'ai beaucoup travaillé sur le sujet ces derniers mois et suis sur le point d'achever la troisième édition des Ordres de Bataille relatifs, que cette fois j'espère définitive, voire exhaustive (il ne devrait plus rien me rester à trouver d'ici quelques jours... eh oui, j'ai encore manqué la date anniversaire de peu !).
Vous le savez, le "record" de Wagram sera battu à Leipzig en 1813, et celui-là tiendra jusqu'à la Première guerre mondiale. Mais pour l'instant, dans notre logique du bicentenaire, nous re-vivons, dans l'ambiance de 1809, où tout un chacun, Français et Autrichiens comme le reste du monde civilisé, fut obligé d'admettre qu'un homme capable d'en mener 200.000 au combat dans une "bataille conduite", comme on a qualifié Wagram, disposait vraiment de facultés hors du commun. "Chapeau l'artiste"*.
Ce qui ne doit pas occulter le sacrifice, suprême pour 12.443 d'entre-elles, des 57.319 victimes du fer et du feu de "la plus grande bataille des temps modernes". Je voulais avoir un mot pour ces braves des deux camps !
Diégo Mané
* "... faire la guerre doit être un art, un travail de création... l'homme à qui est donné le droit de vie et de mort sur un champ de bataille devrait toujours être un artiste. Dans le cas contraire, il n'est qu'un vulgaire assassin." (Shaka Zulu).