Je rattrape d'un coup l'arriéré de plusieurs "échanges" avec Bernard Lelan.
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BL=>DM le 22/03/2021
Petite question au passage: vous ne sauriez pas, par hasard, où je peux chercher le prénom du capitaine Lafontaine...
Je ne le trouve pas dans la base de données Léonore.
Mais peut-être existe-t-il d'autres bases de données dont je ne soupçonne même pas l'existence...DM=>BL
Je vous copie les passages pertinents de la réponse de JMBoisnard (qui ne dispose que du relatif à 1815) à ma question relative :
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"Pour avoir les aides-de-camp de Saint-Hilaire, il s'agit des registres antérieurs (pour 1809, XEM 163, 164 et/ou 165); ce général étant noté dans un de ces registres mais je ne sais pas lequel.
Habituellement mais pas toujours, ce serait trop simple, il est stipulé le Corps d'origine de l'aide-de-camp, parfois juste Génie ou Artillerie pour les armes "savantes" ce qui permet des recherches. Dans le cas de Lafontaine, apparemment rien et comme le nom est "commun", ça risque d'être coton pour retrouver son prénom...
Peut-être revoir ce qui est écrit sur la campagne de 1809 et la mort de Saint-Hilaire dans des revues comme La Sabretache (sur Gallica), car très souvent, il y a des résumés d'états de service de très nombreux militaires."
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DM=>BL le 26/03/2021
Tout d'abord la v6 de Thann... (était joint l’OB de Thann, dont je gratifie la communauté en pied de ce message).
La v5 est mort-née, qui donnait les mêmes chiffres mais conservait les détachements divers et variés de la Division Friant, ce qui rendait l'ensemble "indigeste".
J'ai préféré restaurer un tant soit peu l'organisation divisionnaire, d'ailleurs bien plus "claire" pour une approche ludique des événements.
Vous constaterez la disparition des compagnies de GV de la Division Friant puisque nous savons désormais qu'ils n'étaient pas présents, non plus que les bataillons et compagnies restés sur la rive gauche du Danube. Comme quoi une bonne lecture des bonnes sources (en l'occurrence Saski) s'impose absolument avant tout travail de "création" comme celui-là. Aux difficultés rencontrées on comprend pourquoi personne ne s’y est risqué avant !
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Concernant la poursuite de votre recherche sur Lafontaine, j'ai jeté derechef une bouteille à la mer. Le premier retour fut décevant. J'en attend un second, puis relaierai l'appel sur Planète Napoléon. Si quelqu'un trouve la fiche de votre homme nul doute qu'outre son prénom vous aurez "l'âge du capitaine" !
En attendant et grâce à vos question nous avons déjà son nom, que j'ai mis moi-même en scène lors de ma Solo-Bataille 4, dont voici, pour le fun, un extrait encore inédit !

Le général Destabenrath est sur le point de recevoir l’ordre d’attaquer, transmis par le capitaine Lafontaine, aide de camp de Saint-Hilaire.
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BL=>DM le 03/04/2021, et réponses DM=>BL le 04/04/2021
BL=DM :
Dans "Thunder on the Danube" de John H. Gill, le croquis page 192 indique la présence sur le champ de bataille du II et III/111e de Ligne.
C'est le I/111 qui est détaché avec le colonel Claude Guyon. Autre croquis page 189 du même bouquin.DM=>BL : Je n'ai pas cet ouvrage. Je comprends que sur un croquis (d'époque ? d'aujourd'hui ?) il est indiqué les numéros des bataillons concernés du 111e.
Saski, prudemment, ne les donne pas, et je suppose donc qu'il ne les connaissait pas.
J'ai pris position pour les I et II qui m'ont paru plus logiques*, mais effectivement cela peut bien être les II et III. La question est de savoir si l'auteur n'a pas, lui aussi, "pris position" selon sa logique personnelle**, où s'il a disposé d'un élément de preuve formel (existe-t-il une note, citation ou référence venant en appui ?). Quoi qu'il en soit cela ne change pas la donne, mais si cela se confirme j'en serai quitte pour une v7 (ce qui constituerait un record absolu).
* J'ai considéré que le colonel, devant laisser un bataillon dans un rôle accessoire, a préféré mener au combat les deux premiers, à priori mieux composés. Mais ce n'est qu'une opinion.
** Qui peut être simplement d'affecter le I au premier croqué (celui qui reste) et II et III à ceux qui partent et que l'on trouvera sur le second croquis.
BL=>DM :
L'arrivée du chef d'escadron Séruzier avec ses canons est plutôt situé en début d'après-midi vers 13H (Petre: Napoléon and the Archiduc Charles).DM=>BL : Là c'est l'opinion de Pètre (que je n'ai pas non plus)... Qui semble nettement contrariée par la relation historique des opérations de la Division Saint-Hilaire dont j'extrais ce qui suit : "... Le Maréchal prit le 57e... faisant mettre en batterie deux pièces de 6 et un obusier qui nous avaient suivis, car, par une inconcevable méprise... toute notre batterie, à l'exception de ces pièces, était restée à la position de la veille... et ce ne fut que deux heures après l'engagement qu'elle arriva.
Après le 57e arrivent successivement les 3e, 72e, 105e et 10e légère... "l'ennemi... se retira et se servit de l'avantage de son artillerie à laquelle nous ne pouvions répondre. Cependant, la notre arriva, ... elle tira et son effet fut magique. L'ennemi... se disposa à la retraite."
Tout cela se passe avant le franchissement du ruisseau dont parle Séruzier dans ses Souvenirs, et qui marque "sa" victoire de Thann par l'engagement victorieux de "ses" batteries.
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BL=>DM :
Ceci étant il indique aussi 30 canons!!!!!!DM=>BL : Donc en résumé la relation historique dit 3 pièces, et Pètre dit 30 canons !
Ces "30 canons" sortent tout droit des souvenirs de Séruzier qui donne ce nombre au soir du 14 avril qu'il ouvre le feu sur Ratisbonne. Savoir que jusqu'à la veille Séruzier amenait tout le parc d'artillerie de l'Armée du Rhin, qu'il laissa à Bamberg, rejoignant la Division Saint-Hilaire, avec ses compagnies, mais probablement aussi celles d'autres divisions.
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BL=>DM :
Cependant le repli autrichien s'amorçant vers 15h et vu la configuration du terrain je ne vois pas comment une artillerie française arrivant à 16h aurait pu être d'une quelconque utilité.DM=>BL : Selon la relation historique susdite ce n'est que l'arrivée, tardive, de cette artillerie (j'ai lu vers 16 heures et cela colle avec les relations) qui décide l'ennemi à cesser ses attaques et à se replier sur sa position de départ... Où Saint-Hilaire ira l'attaquer et subira un échec avant que l'artillerie de Séruzier ne vienne (encore) "lui donner la victoire".
Ajout du 15/04/2021 : Ayant relu diverses relations, dont une pas consultée jusqu’alors (Ian Castle**) j’y ai trouvé en substance que vers 15 heures Hohenzollern comprend l’inutilité de ses efforts et décide de replier ses unités sur Hausen sous la protection de son artillerie*.
* «It was now 3.00 pm and Hohenzollern accepted that he could not recapture the woods.
He ordered his men back to Hausen... under cover of his well-positionned batteries.»
Mais vu la proverbiale réactivité des troupes autrichiennes il n’y a rien d’étonnant à ce que cela ne se soit matérialisé que vers 16 heures, sous les premiers boulets de l’artillerie de Séruzier... Qui ont «accompagné» une retraite déjà ordonnée au lieu de la décider par l’effet «magique» de leur arrivée tardive.
Il est cependant patent que Séruzier dit que c’est son intervention qui a provoqué la retraite de l’ennemi, et on peut le comprendre, mais il convient aussi de souligner que la relation de la Division Saint-Hilaire lui attribue aussi ce résultat «magique», preuve que jusque là les choses ne semblaient pas aussi «tranchées» vues du côté français !
** «
EGGMÜHL 1809, Storm over Bavaria», Campaign Series n° 56 (Osprey).
Soulignons aussi au passage qu’EGGMÜHL est la bonne écriture, et non Eckmühl, mais, c’est bien connu, «ce sont les vainqueurs qui écrivent l’Histoire».
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BL=>DM :
Le 17e de ligne arrive vers Buch (à l'ouest d'Hausen ) vers 17h et l'orage violent se déclenche vers 18h scellant la fin de cette bataille.DM=>BL : Oui.
Rapport de Morand : "Vers 1 heure on entendit une forte canonnade et fusillade (soit le 1er engagement de Saint-Hilaire).
Si l’on se fonde sur ce rapport, le combat de Saint-Hilaire commence vraiment «vers 13 heures» (pas 11 heures). L’artillerie de Séruzier arrivant alors vers 15 heures, et s’engageant effectivement vers 16 heures alors que le repli autrichien se matérialise.
Vers 4 heures, j'ai reçu l'ordre de me porter... vers Abensberg... je m'avançais... (cela a pris du temps)... le 17e régiment qui rencontra l'ennemi... Ce mouvement... que la nuit suspendit... Le 17e eut 13 tués et 29 blessés.
Ajoutons que l’utilisation fréquente du terme «vers» signifie bien que ces horaires sont approximatifs. Je pense que l’on peut facilement les considérer à la demi-heure près !
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BL=>DM, le 14/04/2021
Sur mon post "Thann 2" des "Forums du jeu d'Histoire", un participant semble hautement intéressé par les effectifs de cette bataille.DM=>BL
Vous êtes l’inventeur du post Thann sur Planète Napoléon, et ce sont vos questions qui ont motivé les recherches ayant permis les importantes améliorations dont mon OB éponyme avait besoin.
Je trouve donc juste d’appuyer vos propres efforts sur «Les Forums du Jeu d’Histoire» en permettant à leurs membres intéressés d’avoir également accès aux fruits produits par nos échanges.
Je mets donc ici cet OB de Thann à la disposition de la communauté :
http://www.planete-napoleon.com/docs/18 ... ANN-v8.pdfEt rappelle les autres «productions» connexes que vous avez motivées.
Lien avec : Artillerie de l’Armée du Rhin au 1er avril 1809
http://www.planete-napoleon.com/docs/18 ... hin-v2.pdfLien avec : Division Saint-Hilaire au 1er avril 1809
http://www.planete-napoleon.com/docs/18 ... ilaire.pdfLien avec : Un État-Major divisionnaire sous l’Empire (La Division Saint-Hilaire 1805-1809).
http://www.planete-napoleon.com/docs/Ad ... ilaire.pdf----------------
BL=>DM :
Je suis toujours perplexe sur l'heure d'arrivée des canons français...
"et ce ne fut que deux heures après l'engagement qu'elle arriva."
La bataille commençant à 11h, moi je comprends 11 + 2 = 13h!
Ce qui correspond plus à ma vision de l'affaire.
Ceci étant je n'ai aucune preuve formelle.
DM=>BL : J’ai abondamment disserté plus haut sur ce point, et je pense que la première partie de la bataille, jusqu’au repli autrichien sur Hausen, s’est résumée à «une affaire d’infanterie». Il semble en effet n’y avoir eu d’engagé (avant l’arrivée de Séruzier*) qu’une batterie de brigade autrichienne et trois pièces françaises. Peut-être aussi un escadron de hussards hongrois...
Mais bon, (là) je n’y étais pas, alors !
* Notons qu’une arrivée plus précoce de cette artillerie, vu les ravages décrits en peu de temps, aurait probablement «précipité» la décision de Hohenzollern, prise bien avant son arrivée !
Quoi qu’il en soit, pour une déclinaison ludique de la bataille, le «metteur en scène» est libre d’adapter son scénario pour rendre la confrontation plus intéressante en rapport selon ses critères car, pour paraphraser un ami : «C’est un jeu, quoi !».
Diégo Mané