Salut Thierry,
tout d' abord une bonne année a tous, avec mes meilleurs voeux a tous les membres
du forum ! : )
Que penses-tu
du coup
du témoignage de Canler (cité 14 fois dans l' article de Pierre de Wit) et de celui de Duthilt ?
(version abrégée au éléments essentiels, autant que possible, en gras les points qui me semblent interressants)
""Vers midi, nous allâmes prendre position sur le plateau de la Sainte-Alliance, où avait été établie une batterie de 80 canons, puis on nous fit descendre dans le ravin (...) Après une demi-heure d'attente, le maréchal Ney donna l'ordre d'attaquer et d'emporter d'assaut la batterie anglaise; (...) on nous forma
en colonne serrée par bataillon; je remarquai que l'adjudant-major Hubaut,
chargé de former les divisions, (...) Enfin, les colonnes étant formées, le général Drouet d'
Erlon se mit au milieu de son
corps d'armée, (..) l'arme au bras (...) les colonnes s'ébranlèrent et se dirigèrent vers les canons anglais (..) Alors les batteries ennemies (..) furent braquées sur nos colonnes qu'elles décimèrent par la mitraille. La troisième décharge réduisit le front de notre bataillon au front de compagnie (..) Après une course de vingt minutes, nous arrivâmes près de l'ouvrage en terre où se trouvaient (..) les canons anglais, et nous commençâmes a le gravir. l'arme au bras, nous montâmes ainsi jusqu'aux canons (..) "
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65349937/f11.image---
Témoignage de Duthilt (p.302-303),
La 2e brigade, logée dans un bas fond, s’étant
formée en colonne d’attaque par bataillon, se mit en marches au pas de charge, pécédée par des tirailleurs, et poussant des cris de joie; mais cette precipitation et cet enthousiasme lui devinrent funestes, enc e que le soldat qui avait encore une longue marche à faire pour atteindre l’ennemi, fut bientôt fatigue par la dificulté qu’il eut à manoeuvrer sur des terres grasses et détrempées, dans lesquelles il rompait les brides de ses guêtres et perdait même ses souliers alourdis par la quantité de terre qui s’y attachait et adhérait aux semelles et au sol, et parce que les commandemens ne pouvaient plus être entendus, couverts comme ils l’étaient par ces milliers de cris répétés, et par le bruit des caisses; il y eut bientôt un peu de confusion dans les rangs, surtout lorsque la tête de la colonne fut parvenue à la potrée
du portée
du feu de l’ennemi, sans s’être apercue qu’elle avait entre elle et lui un ravin tellement profond qu’il était infranchissable [sic].
…
La colonne fut forcée de faire un à la gauche pour longer ce ravin jusqu’au terre plein, distant de quelques cent mètres de là; mais le commandement n’ayant pas été bien entendu
dans toute la colonne, des bataillons firent un à la gauche tandis que d’autres firent un à droite ce qui amena une confusion qui fit perdre
du temps.
Pendant ce péle méle, l’ennemi fit usage de toue ses moyens: un feu terrible fit explosion sur la colonne; les balles, les boulets, la mitraille tuèrent en un instant le tiers des hommes de cette brgade; la cavalerie se porta rapidement au passage que nous voulions atteindre, et par un à gauche elle arriva inopinément sur la colonne, pénétra dans ses intervalles, sabra tout ce que les balles, la mitraille, les boulets avaient épargné. La brigade se mit en retraite, débandée, percée de toutes parts par cette cavaleries, et la terre fut jonchée de morts et de blesses.
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un court panégyrique des témoignages facilement disponibles : si vous en avez d'autres, cela permettrait de ponderer tout cela (John Franklin avait collecté beaucoup plus de témoignages coté français (++), mais n' a semble t'il pas eu l' opportunité de les publier .. voir son site sur archive.org)
Corporal Canler >
colonne serrée par bataillon. Captain Duthilt >
en colonne d’attaque par bataillon. Durutte > all divisions were formed en
colonnes par bataillon. Adjudant Gastinieau > his division was formed “tous les bataillons déployés, rangés à 5 pas les uns des autres.”
Rullière > each division of the
corps formed one column: the 1st battalion was deployed and the seven others were placed serrés en masse sur le premier seulement à 5 pas de distance d’un guide à l’autre.
Schmitz >his division (the 2nd) being en
colonnes par bataillon. Noguès > his brigade was formed in
bataillons échelonnés. tout cela pose la question de ce que constitue le fait d' être "déployé" et qui peut être *éventuellement* différent
du fait d' être "en ligne" sur 3 rangs..
bien cordialement, Eric : )