En parlant d'illustrer je rappelle le passage du film Guerre et Paix de Bondartchouk consacré au combat d'Hollabrunn (Schongrabern pour les Russes de Bagration qui protégeaient le repli de Kutusov) et dont vous pouvez trouver le lien dans mon dernier message du post ci-dessous :
viewtopic.php?f=15&t=395Alors comme déjà dit, si la représentation des Russes est correcte, celle des Francais et surtout de leur comportement laisse à désirer, mais sinon l'ambiance générale et les circonstances y sont.
Historiquement la division Oudinot du 5ème corps partagea avec la division Legrand du 4e corps le plus gros du combat et des pertes.
Menés par Lannes en personne les "grenadiers" d'Oudinot s'engagèrent sur la gauche du dispositif russe, soit la brigade Selikov, six bataillons des régiments Podolia et Azov déployés en ligne.
La division française attaquait en trois lignes de colonnes par division en échiquier dans l'ordre 3e brigade, forte de deux bataillons seulement, 1ère et 2e brigades, fortes de quatre bataillons chacune.
Composant le 2e bataillon du 1er régiment de la 1ère brigade, le bataillon du 58e a probablement donné sur un des bataillons du régiment d'Azov, à gauche du dispositif de Selikov.
La progression d'environ 1 km depuis Schongrabern jusqu'à la position russe sur la crête s'est faite à travers des vignes et sous le feu de quatre pièces russes de 6 £ (qui seront prises).
Attaqués de front par la 3e brigade et débordés sur leurs deux flancs par les deux autres les Russes, dont le feu inefficace n'a pu arrêter les Francais, ne rompent pas pour autant et un aussi rare que sauvage combat à la baïonnette a alors pris place.
Même la nuit close ne mit pas fin à la lutte. Feux à bout portant, charges et contre-charges alternèrent jusqu'à 11 heures du soir avant que Bagration ne décroche tandis que ses blessés grillaien vifs dans le hameau de Grund qui avait pris feu.
Il a perdu 3136 hommes sur les 6800 qu'il commandait, plus de 1200 sont morts et 1448 capturés dont 368 du régiment d'Azov et 299 du régiment de Podolie, mais l'armée de Kutusov était sauvée.
Sur les plus de 20000 hommes engagés les Français ont perdu environ 1200 hommes dont 667 de la division Oudinot, le général étant lui-même blessé ainsi que deux de ses trois aides-de camp. 22 officiers sont compris dans ces pertes, dont 6 du 58e, et parmi eux le chef de bataillon Bayle.
Diégo Mané