Conscrit belge de Napoléon, au 14e de ligne

[DELÉPÉE Guy]

Bonjour à tous,

Dans le cadre de recherches généalogiques, je suis arrivé de lien en liens sur ce site: http://www.geneanet.org/archives/releve ... ns=tableau

Il s'agit d'un relevé d'un peu plus de 19.000 noms de belges qui ont combattu dans les armées Napoléoniennes.

Un de mes ancêtres direct par ma mère y figure, et voici les renseignements lui consacrés:

« Conscrit de 1808 (numéro 2). 1er Régiment 14ème Régiment d'Infanterie de Ligne. Entrée 19/06/1807. Matr 4743. Le SHAT le mentionne sous le n° 32 du sort. Affecté au 3ème Bon 3ème Cie et ensuite au 9ème Bon (?) 4ème Cie. Passé le 6/4/1808 au 4ème Bon 4ème Cie, le 11/5/1809 au 2ème Bon 4ème Cie, le 1/4/1810 au 4ème Bon 4ème Cie, le 1/4/1811 au 3ème Bon 4ème Cie, le 1/4/1812 au 2ème Bon 4ème Cie et le 16/1/1813 au 2ème Voltigeurs. Certificat d'activité de service fait à LERIDA (Esp) le 10/11/1811. N'est pas remplaçant,sert pour son compte. Congédié comme étranger le 13/6/1814. Taille 1,635 m »


Si certaines choses me parlent (tirage au sort, Matricule, Cie pour Compagnie), je sèche par exemple sur "3ème Bon". J'imagine qu'il doit s'agir d'un régiment ?

L'un de vous aurait-il la gentillesse de prendre un peu de temps pour, si possible, retracer le parcours militaire et géographique de Pierre D'hondt, dont vous pouvez voir la généalogie ici: http://h2.heredis-online.com/fr/GuyDel/ ... vidus#5185

J'aimerais également savoir si et où il serait possible d'obtenir copie de ce dossier ?

Je vous remercie d'avance de votre aide, et vous souhaite une bonne soirée.

Guy

[MASSON Bruno]

rapidement, "Bon" est le raccourci pour Bataillon. le début signale que sa première affectation est au 14e de ligne, où il naviguera entre les 2e,3e et 4e bataillons. le "9e Bon" avant 1808 me semble improbable, sans doute plutôt un 3 mal recopié à l'époque

je laisse les spécialiste des Français continuer, je n'ai qu'un 14e de ligne à Castalla mi-1812 pour 2 bataillons non précisés

[LEGRAND Thierry]

Bonsoir,

Voila ce que j'ai pu glaner sur deux sites au sujet de votre ancêtre:

1- Sur le site Mémoire des hommes, vous pouvez visionner la fiche de matricule de votre ancêtre, page 294 des matricules du 14e régiment d’infanterie de ligne (vous avez même une description physique de celui-ci (taille, type de visage, etc...).

Le lien est long, mais s'il ne fonctionne pas vous pouvez rechercher par vous même sur le site, cliquer "parcours individuels":

http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... m_rotate=F

2- Et sur le site suivant http://www.ancestramil.fr/darnault/mili ... _ligne.php
vous pouvez cliquer sur le 14e régiment de ligne et vous verrez en suivant les fiches de certains officiers où se trouvaient les différents bataillons du régiment depuis 1805 (globalement, depuis janvier 1809, sous Suchet en Espagne pour les 4 premiers bataillons).

Bien à vous.

Thierry

[MANÉ Diégo]

Bonsoir Guy,

J'ai commencé à glaner des renseignements sur le parcours du 14e de ligne (magnifique régiment), mais je relève de suite ce qui me semble etre une anomalie de date dans ce que vous nous avez communiqué.

En effet, à la lecture du passage concernant Pierre Dhondt dans le document des archives (Mémoire des hommes) donné par Thierry Legrand je constate qu'il porte une date différente de la vôtre pour son passage au 2e Voltigeurs de la Garde.

Le mois donné en abrégé sur la fiche se termine par "bre". Il ne peut donc s'agir de janvier mais d'un des quatre derniers mois de l'année. En principe on trouvait écrit :

7bre pour septembre

8bre pour octobre

9bre pour novembre

10bre pour décembre

Là je ne reconnais pas l'un de ces chiffres, à moins qu'il ne s'agisse d'un X, soit 10 en chiffres romains, ce qui signifierait décembre, ou peut-etre un N qui signifierait alors novembre ?

Quoiqu'il en soit, novembre ou décembre 1813, ne change pas grand chose à l'affaire puisqu'il ne se passa rien d'important à ce moment-là. D'hondt arriva cependant à temps pour la campagne de France de 1814. Il fit donc partie des "800 hommes d'élite" fournis par Suchet pour la Garde Impériale. Cela donne aussi l'information que les unités de la Jeune Garde n'étaient pas entièrement composées de jeunes conscrits inexpérimentés comme je l'ai souvent vu prétendre.

Pouvez-vous corroborer mes conclusions sur cette date de fin 1813 pendant que je retourne au parcours du 14e de ligne ?

Cordialement,

Diégo Mané

[MANÉ Diégo]

Le 14e de ligne est un des plus fameux régiments de l'Empire. Son parcours, sommes toutes "ordinaire" (quand tous sont excellents !) au sein de la Grande Armée puis de l'Armée d'Espagne, reste formidable comparé à d'autres époques.

Je vais le couper en trois périodes dont je développerai davantage la centrale, vous comprendrez vite pourquoi :

1. Avant D'hondt.

Relevé des pertes d'officiers dans le Martinien et commentaires relatifs.

2 décembre 1805 à Austerlitz.
Le régiment perd 17 officiers, dont le colonel Mazas, tué, et les chefs de bataillon Blanc et Rouelle blessés.

14 octobre 1806 à Iéna. 1 officier tué, 2 blessés dont le CdB Dupuis.
On sent tout de suite que la chose a été bien plus facile cette fois.

24 décembre 1806 à Kolozomb. 8 officiers blessés et 2 tués dont le colonel Savary qui paradait à l'entrée du pont sur la Wkra sous le feu des chasseurs russes. Il avait pris un autre pont de la sorte peu avant et voulut rééditer son exploit. Mal lui en prit. Même Bonaparte ne retenta plus le sort après Arcole.

26 décembre 1806 à Golymin. 5 officiers blessés.

8 février 1807 à Eylau. Le 14e de ligne perd 26 officiers tués dont le CdB Daussy, 13 officiers blessés dont le colonel Henriod et le CdB Dupuy, soit 39 officiers atteints sur les 61 du régiment, qui perdit aussi une aigle. Il figurait à la brigade Albert, division Desjardins. Cette dernière perdit 2600 hommes sur les 3400 présents. Le 16e légère, avec lequel il était brigadé perdit aussi 39 officiers (sur les 64 qu'il avait).

Ce carnage eut lieu lors de l'attaque du centre russe par le VIIe corps d'Augereau, qui dévia de sa course dans la tempête de neige et donna sur une batterie de 72 canons de 12 £ russes qui le hachèrent d'importance avant que leurs Dragons ne le "finissent". La scène a inspiré de nombreux artistes, notamment l'épisode relaté par Marbot dans ses mémoires. Le lendemain la place du régiment sur le champ de bataille était marquée par la formation en carré des cadavres.

4 mars 1807 près de Thorn. Le sous-lieutenant Biche est assassiné par des partisans.

10 juin 1807 à Heilsberg. Passé au IVe corps du maréchal Soult, division Saint-Hilaire, brigade Buget, le 14e de ligne va s'empaler en vain sur les redoutes des Russes avant de se faire raccompagner par leur cavalerie, perdant 1 officier tué, et 31 blessés dont le colonel Henriod (encore) et les CdB Lemercier et Stahl. Le régiment, qui comptait çe jour-là 1084 hommes, en laissa 810 sur le carreau. Il était brigadé avec le 36e qui lui-même perdit 658 hommes sur 1261. Curiosité, le 14e était à cette époque vêtu de blanc au lieu du bleu "national".

Quatre jours plus tard la victoire de Friedland amène la paix et donc D'hondt arrivera trop tard pour participer aux hostilités. Comme le régiment n'a rejoint l'Espagne qu'en 1808, notre jeune conscrit aura eu la chance relative de jouir en Allemagne d'une sorte de "paradis" comparé à ce qui l'attendait dans la Péninsule.

Il y partira en outre fier d'appartenir à une de ces unités auxquelles rien de résiste, surtout aux péroraisons des vétérans les soirs de bivouacs devant les conscrits béats d'admiration.

Édit Diégo Mané, le 22/01/2016 : rectification et compléments sur Eylau et Heilsberg.

... à suivre... Avec D'hondt...

Diégo Mané

[DELÉPÉE Guy]

Magnifique !

Un grand merci à vous, je ne croyais pas en m'inscrivant avoir tant de renseignements…

Voila qui va me permettre "d'étoffer" un peu le petit récit de la vie de nos ancêtres que je compte soumettre aux jeunes générations de la famille, et qui j'espère les fera rêver un peu, comme c'est mon cas à vous lire.

J'imagine les récits qu'il devait faire à la veillée, à une époque ou les voyages hors du canton relevaient de l'aventure...

Bonne soirée, encore merci et… vivement la suite des aventures de Pierre D'hon(d)t, conscrit Napoléonien.

Edit pour répondre à la question de Diego, j'étais tellement dans le récit que je l'avais "zappée"…

Il s'agit bien du 16 décembre (Xbre) 1813. Ce type d'abréviation se trouve encore sur des actes des années 1900, ce qui oblige le transcripteur à un effort de concentration; il m'est arrivé pas mal de fois de retranscrire 7bre (septembre) en juillet, 9bre (novembre) en septembre, et ainsi de suite.

[MANÉ Diégo]

Attention : j'ai corrigé et complété mon message précédent relativement à Eylau et Heilsberg.

Voici la suite...

2. Le 14e de ligne avec D'hondt.

Le 1er janvier 1808 le Corps d'Observation des Côtes de l'Océan, sous le maréchal Moncey, compte à sa 3e Division Morlot, Brigade Lefebvre, le 10e régiment provisoire, fort de 1258 hommes deux bataillons dont un se trouve être du 14e de ligne, stipulé fort de 585 hommes le 18 à Vitoria.
D'hondt doit logiquement faire partie de la promenade militaire escomptée.

Le conscrit D'hondt a probablement eu son baptême du feu lors du premier siège de Zaragoza (15 juin au 13 août 1808), qui ne fut pas une sinécure.

Le général Verdier commande en chef.
Le 14e compte à la réserve, formée par la brigade Bazancourt :
14e de ligne (2), 1488 hommes.
44e de ligne (2), 1614 hommes.
11e escadron de marche (1), 205 hommes.

Le 4 août 1808 le général Bazancourt est blessé et le 14e de ligne perd 5 officiers tués et 6 blessés, avant de connaître pour la première fois la honte de la retraite par suite du désastre de Bailen et des ordres ineptes du roi Joseph.

Deux autres officiers tombent, un à Valmaceda le 7 novembre et un le 23 à Tudela, au cours de la contre-offensive ordonnée par l'Empereur.

IIIe corps Moncey (sous les ordres supérieurs de Lannes), division Maurice Mathieu, brigade Buget :
14e de ligne (4), 2349 hommes, 88 pertes.
44e de ligne (3), 1687 hommes, pas de pertes.

Et puis c'est de nouveau Zaragoza, dont le second siège (21/12/1808-21/02/1809) surpassera dans l'horreur tout ce qui avait été vu jusque-là. Il fallut 29 jours de siège en règle pour pénétrer la place qui, normalement, aurait alors dû se rendre, puis 23 jours de guerre de rues.

53873 Espagnols périront au cours des combats, la plupart de maladie. 12000 capituleront dont 8200 défileront. 8 à 10000 soldats ou habitants de plus mourront dans les trois semaines (rapport de Lannes). 3000 Français avaient péri et 1500, blessés ou malades du typhus, peuplaient les hôpitaux. Cette fois le CdB Stahl y restera avec 9 autres officiers tandis que 13 de plus seront blessés.

Le 14e de ligne fit le siège au IIIe corps, passé sous Junot, au sein de la division Grandjean, Brigade Habert. Il comptait (au début) 2122 hommes en 4 bataillons. Il était brigadé avec les Polonais du 2e de la Vistule 1225 h en 2 bataillons.

Après, tout étant relatif, nous dirons que D'hondt a eu de la chance, de se trouver au IIIe corps de l'armée d'Espagne, sous les ordres de Suchet, le seul général qui sera fait maréchal pour ses succès en Espagne. Bien commandée cette grande unité accumulera les victoires jusqu'à ce que les défaites des autres armées l'obligent à abandonner ses conquêtes.

Malgré tout cela commence mal pour le 14e, fort le 15 mai 1809 de 1080 hommes en 2 bataillons... qui perdent leurs quatre compagnies d'élite en expédition du mauvais côté d'un arroyo. La crue subite de ce dernier ne leur permettra pas de retraiter. Accablés sous le nombre des ennemis, les survivants se rendent après une héroïque et inutile résistance, en vue de leurs frères d'armes impuissants. C'était le 16 mai 1809 à Monzon ; 4 officiers y sont tués, 2 blessés.

Le 23 mai 1809 les 680 fusiliers qui restent au 14e de ligne sont de l'unique défaite de leur futur maréchal de général, à Alcaniz. Mais les 15 et 16 juin 1809 c'est la revanche pour le 14e, alors brigadé avec le 5e léger. Les Espagnols de Blake sont mis dans une affreuse déroute à Belchite et Maria, et leur armée est dispersée.

Quelques extraits de mes Ordres de Bataille, et du Martinien :

15 avril 1810.
1ère Division LA VAL, Brigade Montmarie
14e de ligne 2101 h (4)
3e de la Vistule 1568 h (2)

Le 13 mai 1810 à Calatayud, 3 officiers du 14e sont tués, dont le CdB Petit d'abord blessé puis assassiné, et 4 blessés.

Le 18 mai un officier tué près d'Alcaniz, le 13 juin un autre blessé.

Juillet-août 1810 au siège de Tortosa, 2 officiers tués, 4 blessés.

15 août 1810.
1ère Division LA VAL, Brigade Montmarie
14e 1909 h (4),
3e Vistule 1851 h (2)

5 novembre 1810 à la Jana, 2 officiers blessés.

26 novembre 1810 à Uldeconna, 2 officiers blessés.

13 janvier 1811 en Navarre, 1 officier tué.

9 mai 1811 en reconnaissance, 1 officier tué.

4 mai 1811 à Tarragona (les pertes sont subies en juin).
3e Division FRERE, Brigade Callier
14e de ligne 481 h (1), 99 pertes, dont 3 officiers blessés.
42e de ligne 1798 h (3), 342 pertes

21-22 mai 1811 à Alcover, 2 officiers tués.

1811, divers petits accrochages coûtent 8 officiers blessés.
1812, rien, à part un officier tué le 9 janvier près d'Urgel.

1er mai 1812.
1ère Division MUSNIER, Brigade Robert
14e de ligne 1286 h (2)
114e de ligne 1597 h (2)

12 avril 1813, 4 officiers blessés à Villena.

13 juin 1813, 1 officier blessé à Carcagente.

Novembre 1813.
3ème Division HABERT, Brigade Gudin
14e de ligne 1072 h (2)
16e de ligne 1198 h (2)

C'est à ce moment là que D'hondt fut muté dans la Garde Impériale parmi les "800 hommes d'élite" de l'Armée d'Aragon et de Catalogne" envoyés par Suchet sur ordre de l'Empereur.

... A suivre... Le 14e de ligne sans D'hondt.

Diégo Mané

[MANÉ Diégo]

3. Le 14e de ligne après D'hondt ou sans D'hondt

Les éléments précédents ne précisent pas les numéros des bataillons, et le régiment peut fort bien en avoir à des endroits différents.

Ce sera patent en 1813 où d'autres éléments du 14e de ligne combattront en Allemagne, et y perdront aussi des officiers :

21 mai 1813 à Wurschen, 2 officiers blessés.

30 septembre 1813 à Meissen, 2 officiers blessés.

14-19 octobre 1813 à Leipzig, 8 officiers tués et 9 blessés.

Octobre-Novembre 1813 au siège de Dantzig, 3 tués, 5 blessés.

Puis en France...

11 février 1814 à Nogent, 1 officier blessé.

16 mars 1814 à Thionville, 2 officiers blessés.

19 mars 1814 devant Lyon, 1 officier blessé.

1er avril 1814 à Compiègne, 1 officier tué.

1er juin 1815 à Saint-Léger (Vendée), 1 officier blessé.

28 juin 1815 à l'Hôpital (Savoie), 1 tué, 3 blessés.

Un document précieux à ce titre m'a été communiqué par Thierry Legrand aux fins de mise en ligne... que je ne peux faire d'où je suis (mais cela viendra). Il détaille le parcours de chaque bataillon du 14e et en attendant je vais donc pouvoir le croiser avec les affectations de D'hondt.

... A suivre...

Diégo Mané

[MANÉ Diégo]

Affectations successives de D'hondt au sein du 14e de ligne et indication relative de la situation des bataillons ainsi cités. Constatation étant faite que, fors lors de l'incorporation, quel que soit le bataillon concerné D'hondt se trouve systématiquement affecté à sa 4e compagnie.

19/06/1807. Incorporation.

06/04/1808. IVe bataillon.
Du 1er novembre 1807 au 1er juillet 1808 le "Tableau des campagnes du 14e régiment d'infanterie de ligne" indique en Espagne sous le maréchal Moncey, l'existence d'un "Détachement devenu 4e bataillon".

D'hondt s'y trouve très probablement. En effet jusqu'alors les régiments n'avaient que trois bataillons, deux de guerre et un de dépôt, le 3e, où justement D'hondt se trouvait affecté en tant que jeune conscrit à former, ce qui est l'une des fonctions d'un dépôt.

Faisant flèche de tous bois lors de l'occupation "pacifique" de l'Espagne, Napoléon racla les fonds de tiroirs, dont les dépôts, constituant des unités de marche qui formeront le gros des "Corps d'Observation", celui dit "des Côtes de l'Océan", étant celui du maréchal Moncey.

11/05/1809. IIe bataillon.
Du 1er juillet 1808 au 1er juillet 1809 le Tableau indique quatre bataillons présents, successivement sous Moncey, Junot et Suchet.
Pour les six derniers mois de 1809 il n'est plus stipulé que trois bataillons présents sous Suchet, tandis qu'on trouve un "4e bataillon, devenu 5e" sous Oudinot à Anvers, et du 1er mai 1809 au 1er janvier 1810 un "5e bataillon, devenu 4e" sous Junot en Allemagne. Et du 1er janvier 1810 au 1er avril 1811, sous Reille avec le libellé "Espagne, arrière-garde", un "5e bataillon (ancien 4e)".
Pas facile à suivre, la pensée de l'Empereur, mais fort heureusement ces trois occurrences ne doivent pas concerner D'hondt.

01/04/1810. IVe bataillon.
Du 1er janvier 1810 au 1er avril 1811, le 14e comprend 4 bataillons.

01/04/1811. IIIe bataillon.
Du 1er avril 1811 au 1er janvier 1812, le 14e comprend 3 bataillons.

01/04/1812. IIe bataillon.
Du 1er janvier au 1er mai 1812, le 14e comprend 3 bataillons.
Du 1er mai 1812 au 1er avril 1813, le 14e n'a plus que 2 bataillons.
Du 1er avril 1813 au 1er octobre 1813, le 14e comprend 2 bataillons.

16/12/1813. D'hondt est muté au 2e Voltigeurs de la Garde.
Du 1er octobre 1813 au 1er janvier 1814 le 14e comprend 2 bataillons.
Du 1er janvier au 1er mai 1814, le 14e conserve 2 bataillons.

Pour mémoire voici la situation finale des autres bataillons du 14e.

Du 1er avril 1813 au 13 janvier 1814, le 3e bataillon est affecté au VIe corps de Marmont en Allemagne puis en France.
Du 13 janvier au 1er avril 1814, il participe à la défense de Thionville sous Hugo.

Du 30 avril 1812 au 2 janvier 1814, le 4e bataillon est au Xe corps de Rapp à Dantzig.

Du 1er janvier au 1er mai 1814 le 5e bataillon est affecté aux 1ère et 2e Divisions Militaires.
Il avait eu en 1813 deux compagnies au VIe corps.

Du 2 décembre 1813 au 1er février 1814, un 6e bataillon fut formé à Montpellier.
Du 1er février au 1er juin 1814 il est cité sous Suchet en Catalogne.

Pour rester complets, ajoutons qu'en 1815 le 14e de ligne, colonel Bugeaud aura ses 1er et 2e bataillon sous Suchet dans les Alpes et ses 3e et 4e bataillons sous Lamarque en Vendée.

Le combat de l'Hôpital, dernier engagement (hors sièges) de la campagne verra le triomphe du futur maréchal Bugeaud qui se couvrira de gloire à la tête des 14e et 20e de ligne, ridiculisant un ennemi pourtant fort supérieur en nombre.

http://www.planete-napoleon.com/docs/1815.LHOPITAL.pdf
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... à suivre... le 2e Voltigeurs de la Garde Impériale

Diégo Mané

[MANÉ Diégo]

Ayant pu faire un saut à Lyon je vous ai mel le Tableau communiqué par Thierry Legrand et qui m'a servi pour les réponses précédentes.

http://www.planete-napoleon.com/docs/Ta ... _ligne.pdf

Pour ce qui est de D'hondt l'essentiel est donc déjà porté plus haut, mais le document, ratissant plus large, peut intéresser notre lectorat attentif pour d'autres recherches, et j'ai donc pensé faire œuvre utile en le déposant ici.

Diégo Mané

[DELÉPÉE Guy]

Merci beaucoup, Diego.

Je me permettrai également d'utiliser le scan dans la partie consacrée à notre ancêtre soldat de l'Empereur de la petite monographie familiale que je rédige, ce qui donnera à celle-ci une petite couleur d'ancienneté supplémentaire.

Pour l'anecdote, il faut que je vérifie dans ma base de données, mais je suis presque sûr d'avoir identifié, lors de mes recherches, un "Napoléon" D'hondt, au début du 19ème. A t'il été prénommé ainsi en l'honneur de Pierre ?

Je vérifie et vous reviens ce soir.

Encore merci.

Guy

Edition: j'ai bien 3 "Napoléon" dans ma base, mais aucun "Napoléon" D'hondt.

Il s'agit d'une autre branche de la famille. En annexe, copie de l'acte de Napoléon Pichon, né en 1829, probablement prénommé comme son oncle né aux alentours de 1805, et qui est d'ailleurs un des témoins à la mairie. Le troisième est né en 1810.

Un fait m'intrigue sur cet acte: c'est l'espace particulièrement long avant le prénom, comme si cet espace avait été réservé, et le prénom inscrit après. Y avait il à l'époque, dans ce qui était alors la Belgique sous régime hollandais, embargo sur ce prénom, et le maire a t'il eu besoin d'un quelconque aval d'une autorité supérieure ?

[MANÉ Diégo]

Beaucoup d'enfants ont été prénommés Napoléon sous l'Empire, et s'il a été possible de débaptiser rues et monuments pour effacer jusqu'à la trace de "l'usurpateur", ce ne fut pas possible pour les individus. Cela a du être lourd à porter un certain temps. En fait un temps certain, jusqu'en 1848 !

Je n'ai pas d'explication pour votre question sur l'acte d'état civil, mais votre hypothèse se tient.

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Le 2e Voltigeurs avant D'hondt

Le 2e Voltigeurs de la Garde Impériale est l'ex-Tirailleurs-Chasseurs de la Jeune Garde, formé en 1809. Il part aussitôt s'aguerrir en Espagne où il lutte contre la guérilla, perdant un officier tué en 1811 et un autre blessé en 1812.

Les choses sérieuses commencent pour lui en Allemagne.

Le 2 mai 1813 à Lützen il perd 2 officiers tués et 9 blessés dont le Colonel-Major Schramm. Il faisait ce jour là partie de la division Roguet, brigade Rottembourg, et alignait 1043 hommes en deux bataillons. Il avait l'honneur d'être brigadé avec deux bataillons de Grenadiers et Chasseurs à pied de la Vieille Garde.

Du 25 au 27 août 1813 à Dresde il perd 1 officier tué et 4 blessés dont le CdB Marthe. Il comptait 935 h en deux bataillons à la 1ère division de Jeune Garde Dumoustier, 2e brigade Tindal avec le 1er Voltigeurs.

Du 16 au 18 octobre 1813 à Leipzig il perd 1 officier tué et 7 blessés. Il alignait 788 hommes en deux bataillons, au Ier corps de Jeune Garde Mortier, 1ère division Pacthod, 1ère brigade Lacoste, avec les 1er, 3e et 6e Voltigeurs.

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Le 2e Voltigeurs en France avec D'hondt

Début janvier 1814 les deux bataillons du 2e Voltigeurs comptent 940 hommes.

11 janvier 1814 à Epinal : 1 officier tué, 2 blessés.
Trop peu trop tard, le 2e Voltigeurs ne peut empêcher la chute de la ville.

29 janvier 1814 à Brienne : 1 officier tué, 4 blessés.

25 février 1814 aux avant-postes : 1 officier disparu.

1er mars 1814 : les 8 bataillons de la 2e division de Voltigeurs comptent 531 hommes.

6 mars 1815 près de Laon : 1 officier tué.

7 mars 1814 à Craonne, sous le maréchal Ney à l'attaque d'Ailles :
1 officier tué, 8 blessés dont le CdB Marthe.
1ère division de Jeune Garde Meunier, 1°, 2°, 3°, 4° Voltigeurs, 8 bataillons, 608 h... en tout.

Voir comme exemple non exhaustif du genre de combats livrés en 1814

http://www.planete-napoleon.com/docs/18 ... Etexte.pdf

9 mars 1814 à Laon : 1 officier blessé.

30 mars 1814 à Paris (aux Prés Saint-Gervais) :
1 officier tué, 4 blessés.

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Le 6 juin 1814 D'hondt est démobilisé comme étranger, la Belgique n'étant plus en France !

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Diégo Mané