Armée du Hanovre à partir de 1813

Tous les sujets relatifs aux guerres de la Révolution et de l'Empire (1792-1815) ont leur place ici. Le but est qu'il en soit débattu de manière sérieuse, voire studieuse. Les questions amenant des développements importants ou nouveaux pourront voir ces derniers se transformer en articles "permanents" sur le site.

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Armée du Hanovre à partir de 1813

Messagepar HECHT Emmanuel sur 30 Juin 2014, 13:53

Bonjour à tous, je recherche des infos sur la participation de l'infanterie du Hanovre à l'époque "Prussienne" de 1813 1814 (avant son retour dans le giron Britannique et Waterloo sous commandement Wellington) aux diverses batailles contre Napoléon, de la campagne de France et de la prise de Paris.
Les 10 bataillons de ligne Hanovriens engagés à Waterloo (commandement Kielmasegge, Halkett, Van Vincke ou Best) l'ont -t-il été également sous d'autres commandements prussiens auparavant? (à St Avold, Brienne etc)

Merci si quelqu'un a pu lire quelque chose sur ce sujet,
Emmanuel Hecht
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Re: Armée du Hanovre à partir de 1813

Messagepar MANÉ Diégo sur 01 Juil 2014, 00:24

Eh bien je pense pouvoir affirmer que "The New Army" du Hanovre en 1813 a été reconstituée sous l'égide (et la paye) de la Grande-Bretagne, et n'a en conséquence jamais dépendu de la Prusse.

A l'automne 1813 il n'existe encore que cinq bataillons, deux régiments de cavalerie et une batterie d'artillerie de quatre pièces, qui seront tous compris dans l'Armée du Nord de Bernadotte, et plus précisément dans le "Corps" du Lieutenant-Général britannique Wallmoden, destiné à agir séparément du gros de l'armée contre le XIIIe corps de Davout et le Corps Auxiliaire Danois vers Hambourg.

Plusieurs de ces unités hanovriennes participeront à la victoire de la Göhrde contre les Français de la division Pêcheux le 16 septembre 1813, et toutes seront de la défaite de Sehested contre les Danois du prince Frédéric de Hesse le 10 décembre 1813.*

A partir de février 1814 l'armée hanovrienne ne fait plus officiellement partie de l'armée britannique et arbore alors ses emblèmes particuliers sur ses drapeaux. Ce qui n'entraîne aucun changement sur son affectation à l'Armée du Nord, dont la fraction correspondante n'entrera pas en France en 1814.

Cela répond-il à la question ?

* Les circonstances et ordres de bataille relatifs figurent dans mon livret "Les Trois Couleurs" n° 6 "Campagne de 1813 en Allemagne du nord", Lyon, 1999.

* Des éléments sur les uniformes et l'organisation de ces troupes figurent dans l'Osprey n° 206 "The Hanoverian Army of the Napoleonic Wars" de Peter Hofschröer, London, 1989.

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Re: Armée du Hanovre à partir de 1813

Messagepar HECHT Emmanuel sur 03 Juil 2014, 10:38

Merci beaucoup pour cette réponse très précise et documentée. Je vais tâcher de me procurer ce livret des trois couleurs, il est plaisant de savoir que l'on peut retrouver autant d'info historiques sur des domaines si précis.
A l'occasion de recherches généalogiques, j'ai trouvé que mon aïeul "Hecht" originaire de Hanovre a été recruté à 18 ans en novembre 1813 dans le Field Bataillon de Lüneburg. Je tente de retracer son "parcours" depuis cette date jusqu'à son arrivée à Condé sur l'Escaut en 1815 dans les troupes d'occupation, et ou il est resté ensuite et a fait souche.
Donc son bataillon ne serait pas intervenu en France en 1814 ni dans la prise de Paris; j'ai pu le retrouver dans les ordres de la bataille de Waterloo, mais je recherche encore les positions précises de ce bataillon ou de sa brigade. D'après ce que j'ai trouvé, la 1ere Brigade hanovrienne du Major Gl. F. von Kielmansegge (3eme Division Anglo-Hanovrienne de von Alten) comprennait entre autre 6 bataillons de ligne dont le Bn de Luneburg sous le commandement du Lt Colonel von Klenke.

Par ailleurs je me pose des questions sur l'état d'esprit que pouvaient avoir ces soldats Hanovriens qui avaient été quasiment français depuis 1804 ou pour certaines villes du royaume de Westphalie, alliées des armées impériales avant la défaite de Liepzig ? et qui se retrouvaient à affronter des troupes françaises... Je pense que certains (comme mon aïeul) devait parler français et n'ont pas eu de difficulté à rester en France ensuite.

Merci encore
E. Hecht
HECHT Emmanuel
 

Re: Armée du Hanovre à partir de 1813

Messagepar FIAT Franck sur 04 Juil 2014, 05:57

hello Diégo,
Wallmöden était britannique ? ou peut-être veux-tu dire au service de la Gde Bretagne en 1813 ?
Je le pensais autrichien au service du Tsar.

Emmanuel,
je doute que beaucoup de Hanovriens portent les Français dans leur cœur en 1813. Leur lopin de terre a été occupé de force en 1803. 5 bataillons et 2 rgts de cavalerie, c'est déjà pas si mal pour voir qu'ils sont recrutés dans un territoire encore (normalement) tenu par les Français début 1813. Sans compter les transfuges et les volontaires qui doivent se battre dans d'autres unités des armées alliées.
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Re: Armée du Hanovre à partir de 1813

Messagepar HECHT Emmanuel sur 04 Juil 2014, 15:02

Bonjour,
Si je comprends bien, les Hanovriens ont recrutés leurs 5 premiers bataillons dès qu'ils ont été "débarrassés" de l'occupation Francaise, n'y avait-il pas d'armée dans le royaume de Wesphalie?
A moins que des troupes de Westphalie du frère de Bonaparte n'aient été recrutées dans la grande armée Napoléonienne.
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Re: Armée du Hanovre à partir de 1813

Messagepar MANÉ Diégo sur 05 Juil 2014, 01:21

Salut Franck, bonjour Emmanuel,

Je n'ai pas écrit que Wallmoden était britannique, mais qu'il était Lieutenant Général britannique, nuance. De fait, il fut même nommé à ce grade en même temps qu'à la tête de la Légion Russo-Allemande fin 1813, au grand dam du Prussien Gneisenau qui avait un autre "candidat" plus à sa botte alors que Wallmoden roulait très clairement pour Albion.

Sinon, c'était un Hanovrien pur jus, qui a effectivement tenu des commandements importants dans l'armée autrichienne dont il fut en 1809 Feldmaréchal-Lieutenant (= général de division), et sera même, après les guerres napoléoniennes, Général der Kavallerie. Au reste voici un court extrait relatif de mon L3C 6 "Campagne de 1813 en Allemagne du nord" :

"Le GL Ludwig Graf WALLMODEN-GIMBORN (1769-1862), nait à Hanovre, petit-fils naturel de Georges II d'Angleterre. Entre dans l'Armée Prussienne en 1790. RittMeister de Hussards Autrichiens en 1795. Combat jusqu'en 1801 comme partisan. Chevalier de Marie-Thérèse et FML après Wagram. Part en Angleterre en 1812, en revient comme chef de la LRA et commandant le corps du Bas-Elbe en 1813. Battu à Sehested, il opère en Hollande en 1814 et repasse au service de l'Autriche en 1816. GdK, il sert intensivement à Naples et en Italie jusqu'en 1848. Meurt à Vienne."
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Pour "l'amour" des populations allemandes envers les Français, il fut bien réel, au début, mais finit par tiédir au fur et à mesure que la pression de la conscription se fit plus élevée, notamment après la saignée de Russie. Nonobstant il convient de souligner que les "prélèvements" des Alliés amèneront sous les armes par la force des effectifs bien plus importants que ceux que l'on reprocha à Napoléon.

Et ce sans compter, comme dit Franck, ceux qui étaient déjà dans leurs rangs (Brunswick-Oëls, King German Legion, Légion Russo-Allemande, Légion Austro-Allemande, et j'en passe sûrement, etc...), ce qui explique aussi le manque d'enthousiasme de ceux qui restaient.

Par exemple le "rôle-titre" de la démarche d'Emmanuel, le 1er bataillon léger "Lüneburg", qui ne compta guère plus de 500 "présents sous les armes" en 1813 pour un effectif théorique de 1137 !

Le Hanovre était depuis 1807 l'une des composantes territoriales du royaume de Westphalie (les autres étant la Hesse-Kassel et le Brunswick). Comme tous les territoires dominés par la France, on y parlait le Français. L'armée prussienne qui en 1813 recruta fortement partout où elle put se retrouva avec dans ses rangs beaucoup de jeunes soldats francophones, notamment dans ses Landwehrs de Westphalie, qu'il fallut bien commander en Français vu qu'ils ne connaissaient pas l'Allemand.

L'armée westphalienne était formée de conscrits du cru, même si beaucoup d'officiers supérieurs étaient des Français. Il n'y avait guère de Français que deux escadrons de hussards de la Garde (en fait deux escadrons du 23e de Chasseurs à Cheval qui passant par Kassel pour rejoindre leur régiment furent retenus par Jérôme qui les trouva fort beaux et les "annexa" de fait). Le royaume s'effondra "tout seul" (à peine un peu aidé par les Corps Francs et les Cosaques) dès fin septembre, soit avant même la bataille de Leipzig, et ce qui restait de son armée se "fondit" dans la population.

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Mais les cinq bataillons dont j'ai parlé plus haut furent levés avant l'armistice et furent donc recrutés dans des parties du territoire occupées au moins un temps par les Alliés au printemps. Ils formaient avec le bataillon d'Anhalt-Dessau la "Légion Hanovrienne" du GM Lyon (Bataillons 1° Lüneburg, 2°"Bremen-Verden", 3° "Lauenburg", 4° "Bennigsen", 5° "Roehl", les deux derniers étant formés d'éléments d'abord destinés à la Légion Russo-Allemande (soit des prisonniers d'unités allemandes de la Grande Armée).

Je vous donnerai l'ordre de bataille une autre fois car là (3 h 20 !) je vais dormir.

Bonne nuit !

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Re: Armée du Hanovre à partir de 1813

Messagepar REMY Nicolas-Denis sur 05 Juil 2014, 08:26

Bonjour
Je voudrais apporter une nuance sur certains points :
a) la langue,
En Westphalie, le royaume, la langue officiel était l'allemand non le français. Ce territoire officiellement dirigé par Jérôme Bonaparte, beaucoup plus réellement par le conseil du royaume et surtout la reine, Catherine de Wurtemberg, était composé des électorats de Hanovre, de Hesse-Kassel, de l'ancien duché de Brunswick, des territoires entre la Lippe et l'Elbe (jusqu'en 1810) et de nombreux territoires de petits princes avalés par la tourmente napoléonienne.
Il faut le différencier de la province, la Westphalie, territoire prussien créé en 1814 et qui se composait d'anciens territoires sous gouvernance française depuis au moins 1803 (Berg, Clèves, Minden, Ravensberg, La Marck, ...). Ces territoires avaient comme langue officielle avant 1814 le Français et en 1815, les régiments de Landwehr westphalienne, certes avaient des officiers prussiens ou germanophones, mais les ordres devaient être donnés en Français, sinon ils n'étaient pas compris (récit d'un officier prussien).

b) les levées de 1813 et 1814.
Après la retraite de Russie, nombre de territoires allemands changent de camps (Prusse, les deux Mecklembourg, le nord du royaume de Westphalie...) à la fois pour des raisons de survie mais aussi simplement par envie. Il ne faut oublier que depuis 1809, il y a de très nombreux mouvements nationalistes allemands, plus ou moins clandestins, qui veulent une Allemagne unie. Ils se heurtent aux problématiques politiques des grandes puissances qui en 1813 rentrent en Allemagne. Chacun veut son morceau, ou au moins récupérer ses pions d'avant 1805 ( pas d'avant 1789, car entre temps, il y a eu le recès de 1803 qui a bénéficié surtout aux grands états allemands). C'est ainsi que les britanniques débarquent autour de Stralsund et récupèrent les volontaires hanovriens, pour les empêcher de passer sous la houlette prussienne (ce qui aurait permis à la Prusse de devenir la grande puissance allemande) et contrôler le territoire qui appartient en propre au roi du Royaume-Uni.
Les effectifs des levées sont faibles, au début, car il n'y a pas de contraintes réelles, même du côté français. Par contre, après la bataille de Leipzig, les grandes puissances ont besoin de personnels et veulent mettre au pas tous les mouvements nationalistes. Le meilleur moyen pour résoudre ses deux difficultés est l'engagement militaire. Officiellement, il n'est pas forcé, mais "fortement conseiller" surtout pour l'avenir des territoires dans le cadre des négociations de paix.

c) Les hanovriens et les prussiens.
Ces deux populations d'Allemagne du Nord n'ont en commun que la religion et la langue. L'armée du Hanovre était considéré jusqu'en 1801 comme la meilleure armée d'Europe, car beaucoup mieux encadrée et beaucoup mieux instruites que toutes les autres armées en particulier l'armée prussienne. Un certain nombre d'officiers hanovriens, dont Scharnhorst et Gneisenau, ont rejoint l'armée prussienne car ils ont été attirés afin de combler ces différences avec en contreparties des promotions et un avenir prometteur ! Les deux armées ont souvent combattu ensemble, mais jamais intégrée l'une dans l'autre avant 1866 en raison surtout des différences des objectifs politiques de leurs gouvernements.
Le compromis de l'armée de Wallmoden est une armée qui ne comporte pas d'effectifs prussiens en propre, mis à part le corps franc de Schill (2 escadrons de hussards réguliers prussiens), mais beaucoup d'éléments allemands ( le corps de Mecklembourg, le corps franc de Lützow ( qui est destiné à des étrangers non prussiens), le bataillon de Reiche (de la même veine), les unités hanovriennes, la légion russo-allemande) avec des unités britanniques et suédoises. Le but de cette armée était d'abord et avant tout le contrôle de Hambourg, de Brême et de Lübeck (Les trois grands ports de l'Allemagne du Nord). Ensuite, il devait obliger le Danemark à sortir de l'alliance française puis enfin à sortir de l'orbite française l'Allemagne du Nord, la Hollande et Anvers. L'armée ne fera pas grand chose d'autre et surtout pas les hanovriens.
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Re: Armée du Hanovre à partir de 1813

Messagepar MANÉ Diégo sur 07 Juil 2014, 23:02

Voici l'OB promis, également tiré de mon L3C 6 "Campagne de 1813 en Allemagne du nord", Lyon, 1999.

Extrait de l'OB du corps Wallmoden au 15 août 1813 (dont les tabulations ont sauté)

2ème Division (ou Légion hanovrienne) : MG Lyon, 4.507 h, 6 pièces

Brigade Légère Oberstleutnant Martin, 1.653 h
1er Bataillon "Lüneburg", OL von Klencke, 511 h
2e Bataillon "Bremen-Verden", Maj. de Vaux, 571 h
Bataillon d'Anhalt-Dessau, Major von Krohne, 571 h

Brigade de Ligne Lieutenant-Colonel Halkett, 2.062 h
3e Bataillon "Lauenburg", Major von Benoit, 757 h
4e Bataillon "Bennigsen", OL von Bennigsen, 564 h
5e Bataillon "Roehl", Major von Langrehr, 741 h

Batterie Divisionnaire, Kapitän Wiering, 6 pièces*, 203 h
*4 d'ARP HAN+2 d'ARC KGL (matériel Anglais)

Eléments rattachés, 702 h
Dét. Léger KGL (1&2lég./5Li.), Holtzermann, 5 compagnies , 318 h
Jägerkorps Hanovrien, Oberst Kielmansegge, 3 compagnies, 164 h
Jägers (PRU) de la LRA, Leutnant Müller, 1 compagnie, 107 h

------------

J'ajoute les éléments hanovriens de la division de cavalerie du GM Dörnberg
Hussards de "Lüneburg", Oberst von Estorff, 3 escadrons, 248 h
Hussards de "Bremen-Verden", OL von dem Busche, 1 escadron, 193 h

------------
Pour revenir particulièrement sur le bataillon "Lüneburg", il fut naturellement le 1er car aussi le premier levé.

50 Cosaques étaient entrés dans la ville dès le 21 mars 1813, provoquant son insurrection. Le 24 mars von Estorff y lançait un appel aux armes. Le 1er avril le général français Joseph Morand la reprenait avec 2600 hommes en majorité Saxons, mais le 2 les 4000 Prusso-Russes de Dörnberg la reprennent à leur tour aux Français dont le chef est tué. Après ce succès inespéré qu'ils montent en épingle les Coalisés vont disposer d'environ deux mois pour recruter dans le secteur avant que Davout ne les en chasse.

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Re: Armée du Hanovre à partir de 1813

Messagepar MANÉ Diégo sur 22 Juil 2014, 17:50

J'ai dit plus haut que la Légion Hanovrienne n'entra pas en France en 1814.

Je le confirme et précise qu'elle se trouvait de janvier à mars 1814 devant Harbourg, toujours opposée aux Français du maréchal Davout qui tinrent Hambourg jusqu'en mai 1814, après la fin des hostilités.

Fortes de 7 bataillons, 8 escadrons et 6 pièces au 18 février devant Harbourg, les forces hanovriennes montaient à 22 bataillons de ligne et 10 de landwehr, 8 escadrons et quatre batteries de 8 pièces à fin mars.

Elles entrèrent alors théoriquement dans la composition du 2e corps fédéral du duc de Brunswick, qui n'eut pas le temps de se rassembler avant la fin de la guerre, mais reste une intéressante unité par sa composition (contingents de Brunswick, Mecklenburg-Schwérin, Hanséates, Oldenbourg, and the last but not the least, les Hanovriens), qui réunit tout-de-même 32900 h et 64 pièces.

Sans parler que se trouvait dans la zone la division anglaise de Graham, in trouble at Berg-op-Zoom !

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