Bataille de Limonest (près Lyon), le 20 mars 1814
(par Diégo Mané, Lyon, Février 2014)
J'ouvre ce post maintenant car d'actualité malgré sa date précoce. En effet, il ne vous aura pas échappé que les différentes manifestations du bicentenaire ont cette année un mois d'avance à cause de déplorables contingences politiques (les élections municipales) qui les empêcheront de se tenir en mars comme cela était prévu initialement (pas le droit d'utiliser des locaux municipaux le même mois qu'une élection... voire même le mois d'avant en cas d'excès de zèle "républicain" comme vécu !).
La bataille de Limonest fait donc depuis fin janvier l'objet d'un regain d'intérêt aussi exceptionnel qu'éphémère, puisqu'ensuite on n'en reparlera plus jusqu'en 2114, et ce sera sans nous.
J'en profite donc pour vous proposer un petit scénario nouveau, puisque si je vous avais déjà, en relation avec cette bataille, proposé les combats de Rochecardons, La Duchère et Champvert, soit la phase finale, il manquait la phase première et décisive, celle de la prise de Dardilly qui décida tout.
Comme toujours, quand bien même il s'agisse d'un scénario, sa très forte teneur historique me permet d'en parler ici, où nous développerons de même tout le relatif.
Le combat de Dardilly (bataille de Limonest)
Comme dit dans mon livret de campagne "Les Trois Couleurs" n° 5 "Trois batailles pour Lyon", on s'est battu partout (ou presque) le 20 mars 1814, sauf à Limonest, où il ne s'est rien passé du tout, la position, pourtant considérée comme "imprenable", ayant été abandonnée sans combats par la division Musnier qui la défendait.
Le maréchal Augereau, commandant en chef de l'Armée de Lyon, absent le plus clair de la bataille, sans qu'on puisse affirmer pourquoi, n'était donc pas là pour coordonner les efforts des différentes divisions qui luttèrent chacune pour son compte, le repli de l'une entraînant celui de l'autre...
Augereau et pas mal de "suiveurs" incriminent le général Musnier, alors que son repli semble motivé par le recul de Pannetier, lui-même prononcé pour des raisons obscures, voire inavouables, mais en tous les cas inavouées.
Quoiqu'il en soit le résultat de la bataille fut décidé par la perte de Dardilly, et donc j'ai pensé plus intéressant de reproduire ce secteur plutôt que celui de Limonest qui, certes, donna son nom à la bataille, sans doute parce-que le prince de Hessen-Hombourg y passa...
...et aussi parce-que la nommer "Dardilly" eut été reconnaître le mérite du véritable vainqueur, soit le FML Bianchi, le futur "tombeur" de Murat à Tolentino, mais dont on n'aura plus besoin après 1815 et qui, malgré sa croix de commandeur de l'ordre de Marie-Thérèse, ne sera jamais plus que FML alors que Wimpffen, tout au plus médiocre mais sans doute mieux né que lui, sera Feldmarechal.
Voici le scénario, sous forme d'un petit article illustré de photos prises à La Tour de Salvagny lors de sa mise en oeuvre dans le cadre d'une exposition sur les moyens de communication et de transport sous l'Empire, organisée par l'association "Histoire et patrimoine tourellois".
http://www.planete-napoleon.com/docs/18 ... ySCL3C.pdf
Et le lien vers l'extrait de mon L3C 5 "Trois batailles pour Lyon" qui redevient d'actualité :
http://www.planete-napoleon.com/docs/L3C5.web.pdf
En fin de journée nous avons bénéficié de saynètes très réussies sur la conscription sous l'Empire, mises en oeuvre par l'ami Nicolas Hirsch de "La brigade infernale" (5e de Hussards), qui organise le week-end prochain au parc de Lacroix-Laval un rassemblement de reconstituteurs en uniformes dont Jean-François Gantillon nous parle ailleurs sur ce site, ici :
viewtopic.php?f=4&t=1214
Diégo Mané