D'abord il convient de différencier "être en défensive" et "être acculé à la défensive".
Comme c'est tout de même le titre je réponds à la deuxième option.
Rappelons que de 1796 à 1815 Bonaparte (8) puis Napoléon (26) a personnellement commandé 34 batailles rangées, dont 15 l'ont vu assumer, au moins un temps donné, une attitude défensive.
Voir dans les articles ci-dessous, les batailles concernées.
http://www.planete-napoleon.com/docs/Ba ... Empire.pdfhttp://www.planete-napoleon.com/docs/Ba ... lution.pdfArcole et Rivoli sont certes défensives, mais la notion "acculé" n'y est pas car il aurait pu reculer, et d'ailleurs il s'agit de belles victoires.
Les Pyramides, défensive également, victoire également, est particulère, comme vous savez.
A Austerlitz c'était en fait un "subterfuge", ou pour mieux dire un piège, donc cela ne compte pas.
Il n'était d'ailleurs pas du tout "acculé" puisqu'il n'était pas "contraint" à livrer cette bataille.
A Friedland c'est surtout Lannes qui défend, en attendant Napoléon, qui attaque quand il est prêt, et transforme l'héroïque résistance de son lieutenant, pas "acculé" du tout, en victoire sans appel.
A Lützen c'est Neÿ qui joue le rôle de la digue, jusqu'à ce que Napoléon puisse contre-attaquer.
En revanche, il était bien "contraint" de livrer bataille pour éviter un désastre, et par suite Napoléon aussi, mais qui fit en sorte de gagner la bataille si mal engagée par son lieutenant.
A Dresde il est en défensive mais c'est délibéré, en attendant l'entrée en ligne des forces rameutées.
A Wachau c'est exactement le même schéma qui prend place et débouche sur une offensive.
Il ne reste à mon sens guère que sept occurrences où Bonaparte/Napoléon ait été "acculé" à la défensive :
1. Caldiéro 1796. Défaite incontestable, mais rapidement sublimée... et oubliée !
2. Marengo 1800, qui finira en victoire, mais grâce à l'intervention "extérieure" de Desaix.
3. Eylau 1807, que seul le départ des Russes pendant la nuit permettra de qualifier de victoire.
4. Essling 1809, authentique défaite, pour laquelle le terme "acculé" est parfaitement justifié.
5. Leipzig 1813, pareil, mais aussi le seul désastre absolu enregistré en situation défensive.
6. La Rothière 1814, défaite aussi, "acculé" aussi, mais s'en sort quand même... comme d'abitude.
7. Arcis/Aube 1814, "acculé" oui, défaite moins évidente puisque s'en sort toujours, et à son gré !
Les 19 autres batailles livrées par Napoléon sont toutes en offensive, dont une seule finira en défaite, en l'occurrence décisive, Waterloo.
Je profite de l'occasion pour souligner que la TOTALITE des 34 batailles livrées par le Maître sont donc des ATTaque/DEFense ou des DEFense/ATTaque, et AUCUNE ne relève du genre ATTaque/ATTaque, pourtant le plus pratiqué en "Jeu (dit) d'Histoire". Cherchez l'erreur !
Diégo Mané