1815 - État-Major Général de l'Armée du Nord

Tous les sujets relatifs aux guerres de la Révolution et de l'Empire (1792-1815) ont leur place ici. Le but est qu'il en soit débattu de manière sérieuse, voire studieuse. Les questions amenant des développements importants ou nouveaux pourront voir ces derniers se transformer en articles "permanents" sur le site.

Modérateur: MANÉ John-Alexandre

1815 - État-Major Général de l'Armée du Nord

Messagepar MANÉ Diégo sur 24 Mar 2025, 11:41

Je reprends les mel du fantastique travail de Romain de Jean-Marc Boisnard, en commençant par :

1815 - État-Major Général de l'Armée du Nord (1)

ARMÉE DU NORD (1815)

COMMANDANT EN CHEF

L’ EMPEREUR NAPOLÉON Ier

Né le 15/08/1769 à Ajaccio (Corse), fils de Carlo Maria (propriétaire) et de Maria Letizia Ramolino
Mort le 05/05/1821 à Longwood (Île de Sainte-Hélène)

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MAISON MILITAIRE IMPÉRIALE

ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL
MARÉCHAUX DE L'EMPIRE
Jean-de-Dieu SOULT, Duc de Dalmatie

Édouard Adolphe Casimir Joseph MORTIER, Duc de Trévise

Comte Emmanuel de GROUCHY

Michel NEY, Prince de la Moskova, Duc d'Elchingen
AIDES-DE-CAMP
COLONEL Pierre Agathe HEYMES
CHEF DE BATAILLON René Louis Octave LE VAVASSEUR
CHEF DE BATAILLON Charles Joseph CARON
CAPITAINE Amédée Ferdinand MOISSON de VAUX

ADJOINTS À L'ÉTAT-MAJOR
COLONEL Pierre Louis Adolphe Georges du PREL d'ERPELDANGE

SECRÉTARIAT DU MARÉCHAL
Secrétaire Hippolyte Du TOUR

INTENDANT DE LA MAISON DU MARÉCHAL
Georges Frédéric RAYOT

AIDES-DE-CAMP DE L'EMPEREUR DÉTACHÉS DANS DIVERS CORPS
LIEUTENANT-GÉNÉRAL Antoine DROUOT

LIEUTENANT-GÉNÉRAL Louis Michel LETORT

LIEUTENANT-GÉNÉRAL Georges MOUTON

LIEUTENANT-GÉNÉRAL Charles Antoine Louis Alexis MORAND

LIEUTENANT-GÉNÉRAL Antoine Jean Auguste DUROSNEL

LIEUTENANT-GÉNÉRAL Marie François Auguste de CAFFARELLI du FALGA

MARÉCHAL DE CAMP Simon BERNARD

AIDES-DE-CAMP DE L'EMPEREUR EN SERVICE AUPRÈS DE L'EMPEREUR
LIEUTENANT-GÉNÉRAL Anne Charles LEBRUN
AIDES-DE-CAMP
CAPITAINE Nicolas Augustin FROMONT
LIEUTENANT François Louis Victor LONGUET
LIEUTENANT Pierre Louis Ignace Joseph DANEL

LIEUTENANT-GÉNÉRAL Jean Baptiste Juvénal CORBINEAU
AIDES-DE-CAMP
MAJOR Auguste Célestin Joseph LE SERGEANT de BAYENGHEM
CAPITAINE Jacques Gaspard de LA PORTE
LIEUTENANT Pierre François Henri de MONTESQUIOU FEZENSAC

LIEUTENANT-GÉNÉRAL Auguste Charles Joseph de FLAHAUT de la BILLARDERIE
AIDES-DE-CAMP
ADJUDANT-COMMANDANT Antoine François CARBONEL
CAPITAINE Alfred Louis Jean Philippe de CHASTELLUX
CAPITAINE Alphonse Nicolas GUYS

LIEUTENANT-GÉNÉRAL Pierre François Marie Auguste DEJEAN
AIDES-DE-CAMP
CAPITAINE Edmond Victor de NOVION
CAPITAINE Louis François VESUTY
LIEUTENANT Jean Baptiste François Joseph COLPIN

MARÉCHAL DE CAMP Charles Angélique François HUCHET de la BÉDOYÈRE
AIDES-DE-CAMP
CAPITAINE Jean Louis COLPAERT
LIEUTENANT Ribou

AIDES-DE-CAMP SURNUMÉRAIRES
MARÉCHAL DE CAMP David Victor BELLY de BUSSY

COLONEL Albert LAURENT

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ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL

MARÉCHAUX DE L'EMPIRE

Jean-de-Dieu SOULT, Duc de Dalmatie
MAJOR-GÉNÉRAL
(voir au GQG)

Édouard Adolphe Casimir Joseph MORTIER,
Duc de Trévise
Commandant la cavalerie de la Garde Impériale
(voir à la Garde Impériale)

Comte Emmanuel de GROUCHY
Commandant la Réserve de Cavalerie
(voir à la Réserve de Cavalerie)

Michel NEY, Prince de la Moskova, Duc d'Elchingen
Commandant les Ier, IIème Corps d'Armée et le IIIème Corps de Réserve de Cavalerie

Né le 10/01/1769 à Sarrelouis (Bas-Rhin), fils de Pierre (tonnelier) et de Margarethe Grewelinger
Mort fusillé le 07/12/1815 à Paris (Seine)

Il entre au service en s'enrôlant volontairement le 12/02/1787, comme simple cavalier dans le régiment de Hussards Colonel-Général en garnison à Metz. Nommé brigadier-fourrier le 01/01/1791, maréchal-des-logis le 01/02/1792, maréchal-des-logis-chef le 01/04 et adjudant sous-officier le 14/06, il se trouve emprisonné quelque temps suite à un duel. Sous-lieutenant dans son régiment devenu 5ème Hussards le 29/10/1792, il est lieutenant le 05/11 à l'ouverture de la campagne de l'armée du Nord. Attaché en qualité d'aide-de-camp provisoire au général Lamarche le 14/10, il est breveté le 03/02/1793 et se signale à la bataille de Neerwinden le 18/03 et dans différents combats qui suivent la défection du général Dumouriez ce qui lui vaut le grade de capitaine dans le 4ème Hussards (ex-5ème) le 23 germinal an II (12/04/1794).

En rapport avec le général Kléber, il se voit confier par ce dernier un Corps de 500 partisans pour couvrir les communications de l'armée du Nord devenue armée de Sambre-et-Meuse le 10 messidor (28/06) et, réussissant sa mission, il est nommé adjudant-général chef d'escadron provisoire le 13 thermidor (31/07) par le représentant Gillet, confirmé le 23 fructidor suivant (09/09). Élevé au grade de chef de brigade le 24 vendémiaire an III (15/10/1794) à l'âge de 25 ans et après presque 7 ans de services après la bataille d'Aldenhoven, il se trouve blessé d'un coup de feu au bras gauche le 02 nivôse an III (22/12/1794), lors du siège de Mayence.

En l'an IV, il sert toujours à l'armée de Sambre-et-Meuse dont Jourdan est désigné général en chef et combat au passage de la Sieg, à Altenkirchen le 16 prairial (04/06/1796), à Butzbach et Ober-Mörlen et prend même la citadelle de Wurtzbourg le 06 thermidor (24/07) avec quelques cavaliers. Le 14 thermidor (01/08) à l'âge de 27 ans et après 9 ans et 5 mois d'activité, il est nommé général de brigade à titre provisoire et combat à Sulzbach près de Nuremberg, à Pfreimd, à Nabburg, au passage de la Rednitz et à la prise de Forchheim. Fin an IV, il suit son armée qui retraite sur le Rhin et qui reçoit pour nouveau chef le général Hoche au début de l'an V. Il contribue alors au passage du Rhin à Neuwied en enfonçant les autrichiens à la tête de plusieurs régiments de Hussards. Le 27 germinal an V (16/04/1797), il résiste victorieusement à Dierdorf puis chasse l'ennemi de Giessen le 02 floréal (21/04) où il est fait prisonnier de guerre après avoir eu son cheval tué sous lui et se trouve échangé le 08 prairial (27/05).

Confirmé dans son grade de général de brigade en récompense de son action de Neuwied le 14 thermidor (01/08), il est envoyé à Amiens le 24 ventôse an VI (14/03/1798) après la paix de Campo-Formio pour faire partie de l'armée d'Angleterre. Puis il prend le commandement des 6ème et 10ème Dragons et du 10ème Chasseurs à cheval à Lille, dans la division du général Grenier à l'armée de Mayence le 21 pluviôse an VII (09/02/1799). Le 02 ventôse (20/02), il commande sous le général Bernadotte une des brigades de l'armée du Bas-Rhin. Après la prise de Mannheim, il est nommé général de division par le Directoire le 08 germinal an VII (28/03/1799) à l'âge de 30 ans et après 12 ans et 1 mois de services et passe avec son nouveau grade à l'armée du Danube commandée par le général Masséna le 15 floréal (04/05).

Commandant d'une division de cavalerie, il charge à Altikon en Suisse et devant Winterthur où il est blessé à la cuisse, au pied et au poignet ce qui l'oblige à confier son commandement au général Gazan et à se retirer en France le 26 floréal (15/05) pour se soigner. Il retourne à son poste deux mois après, le 30 messidor (18/07), contribue au succès de Dettingen et reçoit une commission pour l'armée du Rhin. Là, il obtient le commandement de 1400 hommes à pied et 200 cavaliers ce qui lui permet d'enlever Heilbronn, Lauffen et de culbuter l'ennemi à Stuttgart, Wiesloch et Hofheim. Puis il suit son armée qui rétrograde sur le Rhin. Le Directoire décide alors de révoquer le général en chef Muller de l'armée du Rhin pour le remplacer par le général Ney à titre provisoire le 1er jour complémentaire (17/09). Il réorganise son armée et fait une guerre de guérilla pour affaiblir les troupes autrichiennes, étant blessé deux fois dans un secours qu'il porte à Mannheim en brumaire an IX (novembre 1800). Il en profite pour écraser une révolte paysanne sous les murs de Francfort puis remet son commandement au général Lecourbe.

Il accueille plutôt froidement l'arrivée au pouvoir du général Bonaparte et le Consulat pendant que le général Moreau prend en main l'armée du Rhin dont il fait partie. Il est de tous les combats, à Durkheim, à Stetten, à Kirchberg, à Ingolstadt, à la bataille de l'Iller et au pont de Brandebourg. Après une courte trêve, les hostilités reprennent le 22 brumaire an IX (13/11/1800) et Ney s'illustre encore notamment à la bataille d'Hohenlinden le 12 frimaire (03/12).

Après la paix de Lunéville signée le 30 pluviôse (19/02/1801), il revient à Paris et se rallie au Premier Consul. Celui-ci le fait inspecteur-général de la cavalerie le 05 thermidor (24/07) puis ministre plénipotentiaire en Suisse et général en chef de l'armée d'Helvétie le 25 vendémiaire an XI (17/10/1802) avec mission de ramener ce pays dans le giron de la France ce qu'il fait avec le traité de médiation de la France signé le 30 pluviôse (19/02/1803) par les représentants des cantons.

Le 11 fructidor an XI (29/08/1803), il est investi du commandement de l'armée de Compiègne et reçoit la croix de Membre de la Légion d'honneur le 09 de ce mois (02/10) puis le cordon de Grand-Officier de l'Ordre le 25 prairial suivant (14/06/1804). Il prend alors la tête du VIème Corps de l'armée réunie au camp de Montreuil le 06 nivôse (28/12). Là, il accepte avec joie la proclamation de l'Empire, reçoit le bâton de Maréchal le 29 floréal (19/05/1804) et obtient le Grand Cordon de la Légion d'honneur le 12 pluviôse an XIII (01/02/1805).

Le 10 fructidor an XIII (28/08/1805), le VIème Corps quitte le camp de Montreuil et se porte sur le Rhin. Le 18 vendémiaire an XIV (10/10), il culbute l'Archiduc Ferdinand à Guntzbourg et le 22 du même mois (14/10), il prend les positions d'Elchingen qui couvrent le plateau de Michelsberg d'où dépend le sort de la ville d'Ulm. Il entre le premier dans cette place et recevra le titre de Duc d'Elchingen le 19/03/1808. Puis il est détaché vers le Tyrol d'où il chasse l'Archiduc Jean en enlevant le fort de Scharnitz, les villes d'Innsbruck et de Hall. Il entre ensuite en Carinthie où il reste jusqu'à la paix de Presbourg signée le 05 nivôse suivant (26/12/1805).

Décoré de la Grand-Croix de l'Ordre du Christ du Brésil le 28/02/1806, il se prépare à la campagne de Prusse le 01/10/1806, après la déclaration de guerre de ce pays et complète la victoire de Iéna le 15/10 suivant en prenant la ville de Magdebourg. Puis il suit les opérations de la Grande Armée en Pologne et contribue au passage de la Vistule, ainsi qu'aux combats de Thorn, de Soldau le 26/12, de Mlawa, de Mohrungen où il dégage Bernadotte et de Königsberg où il coupe la retraite du Corps russe de Bennigsen le forçant à se retirer derrière le Pregel. Après la bataille d'Eylau le 08/02 où son arrivée oblige les russes à la retraite, il participe encore aux batailles de Guttstadt le 01/03, de Deppen le 05/06 et surtout de Friedland le 14/06.

De Pologne, il passe en Espagne le 02/08/1808 avec son VIème Corps dont il est confirmé commandant en chef le 07/09. Il soumet la Galicie et les Asturies à l'autorité du Roi Joseph, y livrant une guerre d'escarmouches et ce n'est qu'après la bataille de Wagram le 06/07/1809 qu'il reforme son Corps d'armée à Salamanque et se signale par les succès de Ciudad-Rodrigo et d'Almeida. Arrêté par les lignes de Torres-Vedras entre la mer et le Tage, il doit suivre l'armée qui retraite vers l'Espagne en formant arrière-garde et arrêtant à Pombal et à Redinha l'armée anglaise qui le poursuit. Après une mésentente avec le Maréchal Masséna, il quitte l'Espagne le 23/03/1810 et revient à Paris pour être nommé commandant du camp de Boulogne le 31/08/1811.

Il s'attelle alors à préparer le Corps d'observation des Côtes-de-l'Océan le 10/01/1812 qui devient IIIème Corps de la Grande Armée le 01/04 pour l'expédition de Russie de cette année. Après la victoire de Lyadi le 13/08/1812, il participe à la prise de Smolensk le 16 du même mois où il est blessé au cou puis combat en première ligne à la bataille de Valoutina le 19/08 et encore à La Moskova le 07/09 où il s'illustre. L'Empereur lui décernera d'ailleurs le titre de Prince de La Moskova le 08/02/1813. Le lendemain de la bataille, il bat de nouveau les russes à Mojaïsk et entre dans Moscou, qu'il quitte le 23/10 pour prendre le poste d'arrière-garde des restes de l'armée le 03/11 à partir de Viazma. Il s'illustre d'ailleurs dans cette périlleuse position, coupé de l'armée le 18/11 qu'il rejoint à Orcha. Il charge encore à la Berezina le 28/11 pour permettre le passage de la rivière au gros de l'armée et fait le coup de feu à Vilna toujours pour sauver les débris de l'armée.

Revenu en Pologne puis en Allemagne le 12/01/1813, il organise le Ier Corps d'observation du Rhin le 17/02 qui devient IIIème Corps le 12/03 et participe aux victoires de Lützen le 02/05 où il est blessé d'un coup de feu à la jambe droite et de Bautzen le 20 du même mois. A la tête des III, V et VIIème Corps, il force le passage de la Queiss et s'avance en Silésie pour entrer dans Breslau le 03/06 où l'armistice de Pleswitz lui permet de soigner sa blessure de Lützen. Puis il reçoit le commandement de l'aile gauche de l'armée le 25/08 qui remporte la victoire de Dresde mais subit durement la défaite de Dennewitz le 06/09. De nouveau blessé, d'une contusion à l'épaule gauche par un boulet à la bataille de Leipzig le 18/10, il rentre en France après cette défaite.

Lors de la campagne de 1814, il est commandant de la 1ère division de Voltigeurs de la Jeune Garde le 06/01 avec laquelle il est à Brienne le 29/01, à La-Rothière le 01/02, à Champaubert le 10, à Montmirail le 11, à Château-Thierry le 12, à Vauchamps le 14 et sur la Seine le 15. Il poursuit la lutte à Craonne le 06/03, à Chalons le 15 et à Arcis-sur-Aube les 20 et 21/03. Après la déclaration de déchéance de l'Empereur par le Sénat le 02/04, il fait tout pour pousser ce dernier à l'accepter et se trouve satisfait de l'abdication le 11/04 à Fontainebleau.

Il rallie donc facilement le Roi Louis XVIII qui le fait membre du conseil de guerre le 08/05, commandant en chef des Corps de Cuirassiers, Dragons, Chasseurs et Chevau-légers Lanciers de France le 20, Chevalier de Saint-Louis le 01/06, gouverneur de la 6ème Division Militaire le 02 et Pair de France le 04. Peu enclin à la vie de cour, il se retire dans ses domaines jusqu'au retour de Napoléon. Il est alors chargé par le Roi d'arrêter Napoléon le 05/03/1815 et quitte Paris le 08 de ce mois avec l'intention de remplir sa mission.

Mais il rallie la cause impériale le 12/03 et le 20 reçoit pour mission d'inspecter les troupes de Lille à Landau puis retourne sur ses terres. Il assiste néanmoins à la cérémonie du Champ de Mai et est fait Pair de France le 02/06. Il participera à la campagne de Belgique de juin suivant, recevant l'ordre de rejoindre l'armée du Nord tardivement. Il se battra aux Quatre-Bras le 16/06 puis à Mont-Saint-Jean le 18/06 où il aura quatre chevaux tués sous lui et suivra l'armée dans sa retraite sur Paris. A la seconde Restauration, il sera compris dans l'ordonnance de proscription du 24/07/1815, se cachera à Aurillac et sera arrêté le 03/08. Le 08/11 suivant s'ouvrira le conseil de guerre qui sera déclaré incompétent et qui le renverra devant la Chambre des Pairs qui, cette fois, le jugera, le condamnera à mort le 06/12 et le fera fusiller le lendemain, place de l'Observatoire.

(d'après Fastes de la Légion d'honneur..-Tome I-pages 425 et suivantes, napoleon-monuments.eu , http://thierry.pouliquen.free.fr/Notice ... 13_NEY.htm, http://marechal.ney.free.fr/, Dictionnaire biographique des généraux...-G. Six-Tome II-pages 253 à 255, https://gw.geneanet.org/orlov?n=ney&oc=&p=michel)

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4 AIDES-DE-CAMP

COLONEL
Chevalier Pierre Agathe HEYMES

Né le 29/12/1776 à Besançon (Doubs), fils de Jean (lieutenant au régt de Toul-Artillerie à pied) et de Marie Louise Capet.
Mort le 29/04/1842 à Auteuil (Seine)

Entré au service comme soldat, enrôlé volontaire, au régiment de son père, 7ème d'Artillerie à pied le 04/04/1792, il obtient les grades de caporal-fourrier le 08 thermidor an IV (26/07/1796) et de sergent le 25 vendémiaire an VI (16/10/ 1797), alors qu'il fait les campagnes des armées du Nord, de la Moselle, du Rhin et de Batavie de 1792 à l'an IX et reçoit un coup de sabre à la poitrine en Flandre en vendémiaire an VII (octobre 1798). Parti avec l'expédition de Saint-Domingue de l'an X à l'an XI, il est nommé à titre provisoire lieutenant en second au 7ème d'Artillerie à pied par le général de Rochambeau le 08 thermidor an XI (27/07/1803) puis est confirmé dans ce grade le 12 vendémiaire an XII (05/10/1803). Fait prisonnier de guerre, il réussit à s'échapper de la Jamaïque et à regagner la France en s'embarquant à New-York.

Après avoir servi à la Grande Armée en l'an XIV, il devient aide-de-camp du général Séreux et reçoit la croix de Membre de la Légion d'honneur le 29/05/1806 étant adjoint à l'état-major de l'artillerie du VIème Corps de la Grande Armée. Nommé lieutenant en premier le 12/09/1806, il prend part aux campagnes de Prusse et de Pologne en 1806 et 1807 et rejoint l'armée d'Espagne en 1808. Rentré en France, il est nommé capitaine au 5ème d'Artillerie à cheval le 31/08/1809. En 1810, il est employé à la manufacture d'armes de Mutzig dans le Bas-Rhin puis participe à la campagne de Russie en 1812. Premier aide-de-camp du Maréchal Ney le 21/12/1812 après la retraite de Smolensk, il est maintenu dans ses fonctions à sa nomination au grade de chef d'escadron le 08/01/1813, étant blessé lors de la campagne d'Allemagne d'un coup de feu au bras gauche à la bataille de Bautzen le 20/05/1813. Créé Chevalier d'Empire par décret du 10/08/1813, il est encore blessé lors de la campagne de France d'un coup de feu à la jambe gauche à la bataille de Brienne le 29/01/1814. Promu colonel le 19/02/1814 à l'âge de 37 ans et après 21 ans et 10 mois de services, il conserve ses fonctions auprès du Maréchal Ney.

A la première Restauration, il est placé comme sous-chef de l'état-major du Corps Royal de Cavalerie le 29/09/1814, après avoir obtenu la croix de Chevalier de Saint-Louis le 14/09 précédent.
Aux Cent-Jours, il reprend ses fonctions d'aide-de-camp auprès du Maréchal Ney le 19/04/1815 et accompagnera ce dernier avec l'armée du Nord en Belgique en juin suivant. A la seconde Restauration, il sera mis en non-activité le 24/07/1815 et retraité par l'ordonnance royale du 18/12/1822 avec jouissance au 01/01/1823. Il vivra donc retiré jusqu'à la Révolution de Juillet 1830.

Le 28/07, étant à Paris, il se mêlera à l'insurrection et enlèvera deux régiments de Ligne en bataille sur la place Vendôme pour les entraîner dans les rangs des insurgés. Le 30, il accompagnera le Duc d'Orléans de Neuilly au Palais-Royal et sera nommé aide-de-camp du Roi Louis-Philippe, promu maréchal-de-camp le 11/12 suivant et compris en cette qualité dans le cadre d'activité de l'état-major général le 22/03/1831. Élevé au grade de lieutenant-général le 24/08/1838 tout en restant aide-de-camp du Roi, il assumera les fonctions d'inspecteur général de l’École spéciale Militaire le 05/07/1840.

(d'après Biographie des célébrités militaires..., Bulletin des Lois du Royaume de France-VIIe Série-Tome XVI-1823-N° 580 bis-page 24, Dictionnaire des colonels de Napoléon, La base Léonore du Ministère de la Culture, Les carnets de la campagne-Volume 1-page 29, Registre des généraux et aides-de-camp XEM 166-page 85, https://gw.geneanet.org/danielle06?n=he ... rre+agathe)

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CHEF DE BATAILLON
René Louis Octave LE VAVASSEUR

Né le 20/09/1781 à Breteuil (Oise), fils de Jean Bernard (conseiller du Roi, subdélégué de l'intendance d'Amiens) et de Marie Françoise d'Hangest. Mort le 14/03/1866 à Breteuil.

Il entre comme élève à l’École polytechnique le 28 brumaire an IX (19/11/1800) et sort le 1er frimaire an XI (22/11/1802) comme élève sous-lieutenant admis à l’École d'application d'Artillerie de Metz. Il obtient son brevet de lieutenant en second le 06 frimaire an XII (28/11/1803) pour être affecté au 2ème d'Artillerie à cheval stationné à Douai et rejoint sa batterie au camp de Montreuil de l'armée des Côtes-de-l'Océan pour les campagnes des ans XII et XIII. Il part avec cette armée devenue Grande Armée pour la campagne de l'an XIV en Autriche où il est blessé à la bataille d'Austerlitz et participe à la campagne de 1806 contre la Prusse en tant qu'aide-de-camp du général Séroux, commandant de l'artillerie du IVème Corps du Maréchal Ney depuis le 12/09. Lors de la campagne de Pologne de 1807, il est décoré de la croix de Membre de la Légion d'honneur le 14/04 et se trouve attaché à l'état-major du Maréchal Ney en tant qu'aide-de-camp le 20/06 suivant. Accompagnant son Maréchal aux armées d'Espagne pour les campagnes de 1808 à 1810, il démissionne le 10/07/1810, et ne reprend son poste auprès du Maréchal Ney que le 17/01/1814. Nommé capitaine par l'Empereur à la bataille de Brienne le 31/01 suivant, il est fait chef de bataillon après la bataille de Montereau le 19/02 à 32 ans et après 13 ans et 3 mois de services. A la première Restauration, il est maintenu au service près de son Maréchal le 29/09/1814, reçoit la croix de Chevalier de Saint-Louis des mains de Monsieur le 27/10 et accompagne Ney dans sa terre des Coudreaux.
Aux Cent-Jours, il accompagne d'abord le Maréchal Ney envoyé à Grenoble pour stopper « l'usurpateur », mais à la suite du revirement de ce dernier qu'il n'approuve pas, il prend ses distances. Rappelé à son poste, à l'appel de Ney par l'Empereur, à l'Armée du Nord, il rejoindra son Maréchal le 16/06 (ou le 17) et participera à la bataille de Mont-Saint-Jean le 18/06 où il aura un cheval tué sous lui. Nommé aide-de-camp du général Dessole, commandant la garde nationale parisienne par le gouvernement provisoire le 08/07/1815, il sera placé à la seconde Restauration comme capitaine en premier dans l'artillerie de la Garde Royale le 20/09/1815. Il sera licencié et mis en non-activité le 07/03/1816 puis admis au traitement de disponibilité le 28/02/1824 et placé à la suite du 3ème d'Artillerie à cheval le 13/02/1829. Il retrouvera un poste lors de la Révolution de Juillet 1830 comme chef d'escadron au 10ème d'Artillerie le 10/07, passera au 4ème d'Artillerie le 28/08 et obtiendra sa retraite par l'ordonnance royale du 05/10/1833 avec jouissance au 01/08 précédent.

(d'après darnault-mil.com, https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr ... +vavasseur, Bulletin des Lois du Royaume de France-IXe Série-IIe Partie-IIe section-Tome IV-1834-page 666, Registre d'état civil de la paroisse de Breteuil de 1761 à 1782-page 490, Lettres de 1815 d'A.Chuquet-Volume I-page 223, Les carnets de la campagne-Volume 1-page 28, Registre des généraux et aides-de-camp XEM 166-page 86, Un officier d'état-major sous le premier Empire...par le commandant P. Beslay).

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CHEF DE BATAILLON
Charles Joseph CARON
Né le 16/09/1782 à Dallon (Aisne), fils de Pierre (marchand de grains) et de Marie Louise Santus.
Mort le 21/11/1836 à Paris (Seine) dans le 2e arrondissement.

Il entre au service comme soldat au 4ème d'Artillerie de Marine le 22 frimaire an XIV (13/12/1805), devient caporal le 09/09/1806, sergent le 16/07/1807, lieutenant en second le 31/05/1808 et lieutenant en premier le 26/03/1812 alors qu'il a participé à deux campagnes en mer. Passé dans l'armée de Terre, il est employé comme lieutenant au 72ème de Ligne le 14/05/1812 et passe aide-de-camp du Maréchal Ney peu après. Il fait avec ce dernier la campagne de Russie et devient capitaine à l'état-major du IIIème Corps de la Grande Armée le 30/08 suivant. Revenu de la terrible retraite de Moscou durant laquelle le Maréchal Ney s'illustre, il reçoit la croix de Membre de la Légion d'honneur le 04/05/1813 étant toujours aide-de-camp de son Maréchal et participe aux campagnes de Saxe de cette dernière année et de France de 1814. Il est promu, lors de cette dernière, chef de bataillon le 19/02 à l'âge de 31 ans et après 8 ans et 2 mois de services. A la première Restauration, il est employé à l'état-major des Corps royaux de France le 29/09/1814 probablement en tant que capitaine adjoint avec rang de chef de bataillon dans la Ligne et reçoit la croix de Chevalier de Saint-Louis le 16/01/1815.

Aux Cent-Jours, il redevient aide-de-camp du Maréchal Ney et suivra ce dernier pour la campagne de Belgique de juin 1815. Rentré en France après le 18/06, il passera à l'état-major de l'armée de la Loire en juillet et sera licencié à la seconde Restauration en août 1815. Rendu au département de la Marine à compter du 01/04/1817, il sera admis à la solde de retraite le 01/07/1818 et réintégré sur les contrôles de l'armée de Terre le 13/03/1819 pour prendre rang de chef de bataillon à compter du 01/11/1814 et sera placé au cadre à la suite du 3ème bataillon de la Légion des Côtes-du-Nord le 26/05/1819. En activité dans la Légion de la Drôme le 29/10 suivant qui deviendra 5ème de Ligne le 14/12/1820, il sera congédié en 1825. Réintégré à la Monarchie de Juillet 1830, il sera promu colonel le 31/08/1831 pour prendre en charge temporairement le 11ème de Ligne et sera nommé colonel du 49ème de Ligne le 14/12 suivant.

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, Journal des sciences militaires des armées...-Tome XX-1830-page 399, Registre des généraux et aides-de-camp XEM 166-page 86, https://gw.geneanet.org/familysoyer?n=c ... les+joseph avec erreur jour du décès)

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CAPITAINE
Amédée Ferdinand MOISSON de VAUX
Né le 08/10/1791 à Bayeux (Calvados), fils de Michel Victor Frédéric et d'Angélique Antoinette Hélène du Périer.
Mort le 23/01/1867 à Paris (Seine) dans le 8e arrondissement.

Il entre comme élève à l’École spéciale Militaire de Saint-Cyr le 19/02/1809 et en sort avec son brevet de sous-lieutenant le 14/08/1810 pour prendre rang au 13ème Chasseurs à cheval. Il est appelé à l'Armée du Portugal en 1812, étant blessé devant Burgos cette dernière année. Promu au grade de lieutenant le 28/01/1813, il devient lieutenant aide-de-camp du général Curto le 08/02 pour rejoindre la Grande Armée en Allemagne et faire la campagne de Saxe de 1813. Remarqué, il passe aide-de-camp du Prince de La Moskova le 29/05 suivant, reçoit la croix de Membre de la Légion d'honneur le 22/08 et se trouve promu au grade de capitaine le 19/02/1814 à 22 ans et après 5 ans d'activité lors de la campagne de France durant laquelle il est blessé une seconde fois. A la première Restauration, il est placé avec son grade à l'état-major du Corps royal de Cavalerie de France le 29/09/1814 et reçoit la croix d'Officier de la Légion d'honneur des mains de Monsieur, frère du Roi le 27/10, confirmé par le Roi le 27/01/1815.
Aux Cent-Jours, il est rappelé auprès de son Maréchal en mai 1815 qu'il rejoint le 16/06 à la bataille des Quatre-Bras. A la seconde Restauration, il sera licencié et mis en demi-solde puis démissionnera de l'armée le 31/07/1816 pour entrer dans la vie civile.

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, https://gw.geneanet.org/pdelaubier?lang ... on+de+vaux, Les carnets de la campagne-Volume 1-page 29 à Devaux, Registre des généraux et aides-de-camp XEM 166-pages 85 et 86)

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ÉTAT-MAJOR DU MARÉCHAL

CHEF D'ÉTAT-MAJOR

ADJOINTS À L'ÉTAT-MAJOR

COLONEL
Baron Pierre Louis Adolphe Georges du PREL d'ERPELDANGE

Né le 10/05/1782 à Luxembourg (Pays-Bas autrichiens), fils de Charles Marie Joseph Jacques et de Marie Joséphine Catherine de Lasalle. Mort le 25/10/1863 à Nancy (Meurthe).

Il entre au service comme cavalier, enrôlé volontaire, en étant incorporé le 14 ventôse an XI (05/03/1803) au 10ème Hussards, passe brigadier le 14 fructidor suivant (01/09/1803) et maréchal-des-logis le 06 frimaire an XII (28/11/1803) pour faire les campagnes des ans XII et XIII à l'Armée des Côtes-de-l'Océan. A la Grande Armée pour la campagne de l'an XIV en Autriche, il fait celle de 1806 contre la Prusse, étant blessé de trois coups de sabre au combat de Saalfeld puis participe à la campagne de Pologne en 1807. Passé sous-lieutenant au régiment de Chevau-légers de Berg en octobre 1807, il est promu au grade de lieutenant dans la Garde du Grand-Duc de Berg le 15/02/1808 et fait la campagne d'Espagne de cette dernière année au sein de la Grande Armée. Nommé aide-de-camp de son cousin le général de cavalerie Lasalle au cours de cette campagne, le 07/11 suivant, il revient en Allemagne pour la campagne de 1809 contre l'Autriche. Promu capitaine aide-de-camp le 05/07, veille de la bataille de Wagram où le général Lasalle est tué, il reçoit la croix de Membre de la Légion d'honneur sur le champ de bataille, décoration officialisée le 08/08 suivant.

Après Wagram, il est appointé aide-de-camp du général Lhéritier. En 1810, il est détaché et fait partie de l'escorte qui amène à Paris l'archiduchesse Marie-Louise, future Impératrice. Revenu à son poste auprès de son général, il obtient le grade de chef d'escadron le 17/06/1812 lors de la campagne de Russie et passe avec son grade au 4ème Hussards le 27/04/1813 pour participer à la campagne de Saxe. Il combat à Lützen et Bautzen et reçoit le grade de colonel le 26/08 à l'âge de 31 ans et après 10 ans et 5 mois de services pour se trouver aux batailles de Dresde et de Leipzig. Fait prisonnier de guerre par les russes le 19/10 à ce dernier combat, il retrouve la France en octobre 1814, à la première Restauration.

Aux Cent-Jours, il est nommé à l'état-major du Maréchal Ney et participera à la campagne de Belgique de juin 1815. A la seconde Restauration, il sera licencié et démissionné du service de France le 15/08/1815. Il rentrera alors à Luxembourg et retrouvera un poste de lieutenant-colonel surnuméraire de cavalerie à l'armée des Pays-Bas le 15/08/1817 pour servir dans les Indes Orientales. Malade, il devra être rapatrié aux Pays-Bas où il sera admis à l'hôpital militaire de Leiden en 1818 et sera retraité le 15/11/1819.

(d'après http://www.diesbach.com/sghcf/d/duprel.html, La base Léonore du Ministère de la Culture, Vivat Hpuzard Répertoire patronymique des hussards français de la Révolution et l'Empire par Jérôme Croyet, https://gw.geneanet.org/jmjg57?n=du+pre ... he+georges, https://nl.wikipedia.org/wiki/Du_Prel).

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SECRÉTARIAT DU MARÉCHAL

SECRÉTAIRE
COMMISSAIRE DES GUERRES DE SECONDE CLASSE
Hippolyte Du TOUR
Né le 13/12/1782 à Bordeaux (Gironde), fils d’Étienne Marc Antoine Richard et d’Éléonore Marie Pierre Aimée de Sauvage. Mort le 03/08/1842 à Meaux (Seine-et-Marne)

A la première Restauration, il est conservé en poste comme commissaire des guerres de seconde classe secrétaire auprès de son Maréchal.

Aux Cent-Jours, il est poste auprès du Maréchal Ney et ferait la campagne de Belgique de juin 1815. A la seconde Restauration, il sera licencié.

(d'après Un officier d'état-major sous le premier Empire...par le commandant P. Beslay-page 267, Almanach Royal61814-page 498, https://gw.geneanet.org/genea50com?n=du ... =hippolyte).

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INTENDANT DE LA MAISON DU MARÉCHAL

Georges Frédéric RAYOT
Né le 11/03/1789 à Sainte-Suzanne (Doubs), fils de Jean Pierre et d’Élisabeth Euvrard.
Mort le 15/04/1834 à Sainte-Suzanne.

Il entre comme intendant dans l'état-major du Mal Ney en l'an XIV pour faire la campagne d'Autriche de ce dernier an.
Aux Cent-Jours, il semble en poste comme intendant du Maréchal Ney et ferait la campagne de Belgique de juin 1815
(https://gw.geneanet.org/ynigoul?n=rayot ... s+frederic)

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À suivre... Les Aides-de-Camp de l'Empereur (et les Aides-de-Camp de ces Aides-de-Camp !)
MANÉ Diégo
 
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Re: 1815 - État-Major Général de l'Armée du Nord

Messagepar BRULOIS Jacques sur 25 Mar 2025, 07:42

Salut et merci à Toi et à Jean-Marc Boisnard.
Superbe description de cet État-Major.
Bonne journée et à plus tard.
Jacques.
BRULOIS Jacques
 
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Re: 1815 - État-Major Général de l'Armée du Nord

Messagepar MANÉ Diégo sur 30 Mar 2025, 23:21

AIDES-DE-CAMP DE L'EMPEREUR

7 DÉTACHÉS DANS DIVERS CORPS

LIEUTENANT-GÉNÉRAL
Comte Antoine DROUOT
(voir à l'état-major de la Garde Impériale)

LIEUTENANT-GÉNÉRAL
Comte Louis Michel LETORT
(voir aux Dragons de la Garde Impériale)

LIEUTENANT-GÉNÉRAL
Georges MOUTON, Comte de Lobau
(voir à l'état-major du VIème Corps d'Armée)

LIEUTENANT-GÉNÉRAL
Comte Charles Antoine Louis Alexis MORAND
(voir aux Chasseurs à pied de la Garde Impériale)

LIEUTENANT-GÉNÉRAL
Comte Antoine Jean Auguste DUROSNEL
(commandant de la garde nationale de Paris)

Né le 09/11/1771 à Paris (Seine), fils de Jean Baptiste Simon Barthélémy Henry (secrétaire d'un fermier général) et de Auguste Louise Thiré. Mort le 05/02/1849 à Paris.

(d'après Ordres et apostilles d'A.Chuquet-Volume IV-page 507, La base Léonore du Ministère de la Culture, Dictionnaire Biographique des généraux...-G. Six-Tome I-pages 411 et 412)

LIEUTENANT-GÉNÉRAL
Marie François Auguste de CAFFARELLI du FALGA
(commandant la 1ère Division Militaire)

Né le 07/10/1766 au château du Falga (Haute-Garonne), fils de Pierre François Maximilien et de Marguerite Louise Félicité d'Anceau Lavelanet. Mort le 23/01/1849 au château de Leschelle (Aisne).

(d'après Fastes de la Légion d'honneur-Tome III-page 110, La base Léonore du Ministère de la Culture, Dictionnaire Biographique des généraux...-G. Six-Tome I-pages 178 et 179)

MARÉCHAL DE CAMP
Baron Simon BERNARD
(voir au cabinet topographique, Maison Civile de l'Empereur)

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5 EN SERVICE AUPRÈS DE L'EMPEREUR

LIEUTENANT-GÉNÉRAL
Anne Charles LEBRUN, Comte de Plaisance


Né le 28/12/1775 à Paris (Seine), fils de Charles François (architrésorier de l'Empire) et d'Anne Delagoutte.
Mort le 21/01/1859 à Paris dans le 1er arrondissement.

Fils aîné du troisième Consul, Charles François Lebrun, il entre au service comme sous-lieutenant au 5ème Dragons le 05 nivôse an VIII (26/12/1799) faisant partie de l'armée de Réserve de l'Intérieur. Nommé aide-de-camp du Premier Consul en Italie, il participe à la bataille de Marengo où il recueille le corps agonisant du général Desaix qui vient d'être frappé à mort. Il intègre ensuite le Corps d'observation de la Gironde en l'an IX et passe lieutenant, adjoint à l'état-major de la Garde des Consuls le 14 ventôse an IX (05/03/1801). Le 26 du même mois (17/03), il est promu capitaine et sert à l'armée d'observation du Midi en l'an X où le Premier Consul le fait chef d'escadron le 10 nivôse (31/12/1801). Élevé au grade de colonel du 3ème Hussards le 11 pluviôse an XII (01/02/1804) à l'âge de 28 ans et après 4 ans et 2 mois de services, il reçoit la croix de Membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII (11/12/1803) et celle de Commandant de l'Ordre le 25 prairial suivant (14/06/1804) au camp de Montreuil de l'armée des Côtes-de-l'Océan. Devenu aide-de-camp de l'Empereur en fructidor an XIII (septembre 1805) pour la campagne de l'an XIV contre l'Autriche, il se trouve présent à la bataille d'Austerlitz le 11 frimaire (02/12/1805) et c'est lui que l'Empereur choisi pour apporter la nouvelle de la victoire à Paris. Lors de la campagne de Prusse de 1806, il se distingue dans plusieurs charges de cavalerie à la bataille d’Iéna le 14/10/1806. Pendant la campagne de Pologne de 1807, il est nommé au grade de général de brigade le 01/03/1807 à l'âge de 31 ans et avec 7 ans et 3 mois de services, après s'être distingué à la bataille d'Eylau qui a eu lieu le 08/02 précédent et reçoit le titre de Commandant de l'Ordre du Mérite militaire du Wurtemberg en juin probablement après la bataille de Friedland où il a été blessé. La paix signée avec la Russie, il devient inspecteur général de la cavalerie pour les 16ème et 24ème Divisions Militaires le 06/10 suivant. Après la brève campagne d'Espagne de fin 1808 et celle d'Autriche de 1809, il reçoit la croix de Chevalier de l'Ordre de Saint-Hubert de Bavière le 23/10 puis est créé Comte de Lohra et de l'Empire le 15/08/1810. Le 04/04/1811, il devient commandant des dépôts de conscrits réfractaires établis à Strasbourg et le 23/02/1812, il est promu au grade de général de division à 37 ans et après 12 ans et 2 mois de services avant de faire la campagne de Russie comme aide-de-camp de l'Empereur. Appelé à commander les Ier et IIème Corps de Cavalerie de marche qui se forment à Mayence le 05/04/1813 après avoir reçu le cordon de Grand-Croix de l'Ordre de la Réunion deux jours plus tôt, il quitte ce commandement pour prendre celui du Ier Corps bis de la Grande Armée le 30/11 suivant. Il est fait entre-temps, le 03/11/1813, Grand-Officier de la Légion d'honneur. Le 07/12, l'Empereur le charge de la défense d'Anvers en tant que gouverneur des forts de Lillo et de Batz, de la surveillance des places de Breda, Bergen-op-Zoom, Willemstadt et Cadzand ainsi que des îles de Walcheren, Beveland et Goeree. Le 28/01/1814, il reçoit l'ordre de laisser son commandement au général Carnot et de reprendre ses fonctions auprès de l'Empereur. Après de nombreuses difficultés rencontrées sur son trajet du fait de l'occupation du pays par l'ennemi, il ne peut rejoindre Napoléon Ier que le lendemain de l'abdication de ce dernier à Fontainebleau. A la première Restauration, il fait sa soumission aux Bourbons et est nommé le 22/04/1814 commissaire extraordinaire du Roi dans la 14ème Division Militaire. Il rentre à Paris en juin et reçoit la croix de Chevalier de Saint-Louis le 29/07 après avoir été chargé du poste de premier inspecteur général des Hussards le 14 de ce mois.
Pendant les Cent-Jours, le Maréchal Davout lui donne l'ordre le 24/03/1815 de remplacer le Duc de Bellune dans le commandement supérieur de la 2ème Division Militaire, puis le nomme commandant provisoire du IIIème Corps d'observation à Mézières le 04/04. Rappelé aux fonctions d'aide-de-camp de l'Empereur le 20 du même mois, il est élu à la Chambre des Représentants par le collège électoral de Seine-et-Marne le 10/05 et participera à la campagne de Belgique de juin suivant. Au second retour des Bourbons, il sera mis en non-activité le 01/08 suivant. Réactivé, il sera compris dans le Corps de l'état-major à partir du 30/12/1818 mais comme officier en disponibilité. Il ne sera fait Duc de Plaisance qu'après le décès de son père le 16/06/1824 et lui succédera à la Pairie le 16/07 de cette même année. Le gouvernement de Louis-Philippe le maintiendra en disponibilité le 07/02/1831 et le placera dans la réserve le 29/12/1840. Admis à la retraite le 08/06/1848 avec jouissance au 12/04 précédent, il sera nommé sénateur le 26/01/1852 au Second Empire et occupera les fonctions de Grand Chancelier de la Légion d'honneur le 26/03/1853 jusqu'à son décès.
(d'après Fastes de la Légion d'honneur-Tome III-page 486, Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés..., napoleon.gery.pl, darnault-mil.com, Dictionnaire biographique des généraux...-G. Six-Tome II-pages 79 et 80, https://gw.geneanet.org/arcdetriomphe?n ... ne+charles)

3 AIDES-DE-CAMP

CAPITAINE
Nicolas Augustin FROMONT
Né le 18/02/1772 à Paris (Seine), fils de Nicolas (maître en chirurgie) et de Jeanne Louise Delance
Mort le 21/12/1860 à Paris
Il entre au service comme chasseur au 1er Bataillon des volontaires de Paris dit des Lombards le 06/09/1792, passe caporal le 18 du même mois et fait les campagnes de 1792 et 1793 à l'armée du Nord. A l'armée de Sambre-et-Meuse pour les campagnes de l'an II à l'an IV, il a été promu sergent-major le 21 vendémiaire an II (12/10/1793), son bataillon étant intégré dans la 199ème demi-brigade de Bataille dite demi-brigade des Lombards au premier amalgame le 1er fructidor an II (18/08/1794) à Ostende, elle-même incorporée dans la 72ème demi-brigade de Ligne au second amalgame le 14 prairial an IV (02/06/1796) à Flessingue. Passé à l'armée de Mayence aux ans V et VI, il est fait sous-lieutenant à la 37ème demi-brigade de Ligne le 27 thermidor an V (14/08/1797) puis devient aide-de-camp du général Dalesme le 11 floréal an VI (30/04/1798). Promu lieutenant le 19 nivôse an VII (08/01/1799), il suit son général à l'armée d'Italie pour les campagnes de l'an VII à l'an IX, puis vient à la direction de la 14ème Division Militaire à la fin de ce dernier an et le reste en l'an X. Passé aide-de-camp du général Laplanche le 1er vendémiaire an XI (23/09/1802) qui commande la 2ème division de Dragons à l'armée des Côtes-de-l'Océan de l'an XI à l'an XIII, il participe à la campagne d'Autriche de l'an XIV, recevant la croix de Membre de la Légion d'honneur le 14/03/1806 et fait la guerre contre la Prusse en cette fin d'année puis celle de 1807 en Pologne. Nommé aide-de-camp du général Guiton le 22/05 de cette dernière année, il est promu capitaine le 16/05/1809 à l'âge de 37 ans et après 16 ans et 8 mois d'activité, et participe à la campagne d'Autriche puis vient dans la 31ème Division Militaire où il reste en 1810 et 1811. A la Grande Armée pour la campagne de Russie en 1812, il participe à celle de Saxe de 1813 et fait partie des troupes du maréchal Davout bloquées à Hambourg en 1814. Il retrouve la France à la première Restauration.
Aux Cent-Jours, il est appelé d'abord comme capitaine adjoint à l'état-major du IIIème Corps d'armée le 04/04/1815 puis devient capitaine aide-de-camp du général Lebrun le 09/05 et fera la campagne de Belgique de juin suivant. A la seconde Restauration, il sera licencié et placé en non-activité puis retraité par l'ordonnance royale du 30/10/1822 avec jouissance au 06/09 précédent
(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, https://officiersdenapoleon.jimdo.com/l ... %C3%A9ral/, Bulletin des Lois du Royaume de France-VIIe Série-Tome XV-1823-N° 564 bis-page 6, Registre des généraux et aides-de-camp XEM 167-page 43, Registre des adjoints d'état-major XEM 173-page 295)

LIEUTENANT
François Louis Victor LONGUET
Né le 07/11/1782 à Rouen (Seine-Inférieure, fils de François et de Victoire Marthe Le Teinturier
Mort le 11/07/1844 à Strasbourg (Bas-Rhin)
Il entre au service comme cavalier au 9ème Hussards le 1er floréal an X (21/04/1802) et participe à la campagne d'Allemagne des ans XIII et XIV au sein de la Grande Armée. Nommé brigadier-fourrier le 14/10/1806 pour la campagne de Prusse, il fait celle de Pologne de 1807. Promu maréchal-des-logis le 20/06/1808, il semble participer aux campagnes d'Espagne de 1808 à 1812, devenant sous-lieutenant le 21/04/1812. A la Grande Armée en Allemagne en 1813 pour la campagne de Saxe, il est élevé au grade de lieutenant le 14/05/1813 à l'âge de 30 ans et après 11 ans de services avec les fonctions d'aide-de-camp du général Lebrun. Décoré de la croix de Membre de la Légion d'honneur le 21/06 suivant, il fait encore la campagne de France de 1814. A la première Restauration, il garde son poste auprès du général Lebrun.
Aux Cent-Jours, il reste lieutenant aide-de-camp du général Lebrun et fera la campagne de Belgique de juin suivant. A la seconde Restauration, il sera licencié et mis en non-activité le 01/01/1816
(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, https://officiersdenapoleon.jimdo.com/l ... %C3%A9ral/, Registre des généraux et aides-de-camp XEM 167-page 43, https://gw.geneanet.org/lepope?n=longue ... uis+victor)

LIEUTENANT
Pierre Louis Ignace Joseph DANEL
Né le 04/05/1788 à Bapaume (Pas-de-Calais), fils de Louis Joseph et de Marie Paulette
Mort en 14/02/1878 à Montreuil-sous-Bois (Seine)
Il entre au service comme gendarme, engagé volontaire, le 07/01/1807 dans la 2ème Cie des Gendarmes d'ordonnance de la Garde Impériale pour la campagne de Pologne et intègre comme chasseur la 1ère Cie des Chasseurs à cheval de la Garde le 24/11 suivant. Venu en Espagne en 1808, il est blessé de quatre coups de sabre à la tête le 29/12 au combat de Benavente et retourne en Allemagne en 1809 pour la campagne d'Autriche. Promu sous-lieutenant le 30/03/1811, il entre au 9ème Hussards par décret du 14 de ce mois pour faire la campagne de Russie de 1812. Gravement blessé près de Kalouga d'un coup de sabre qui lui traverse la figure et lui enlève une partie de la mâchoire supérieure, il est de retour en Allemagne après la terrible retraite de Moscou et participe à la campagne de Saxe de 1813. A la première Restauration, il est placé dans les Gardes-du-Corps du Roi et reçoit la croix de Chevalier de la Légion d'honneur le 27/12/1814.
Aux Cent-Jours, après le licenciement de son Corps, il est d'abord placé comme sous-lieutenant dans le 6ème Hussards en avril 1815 puis est promu au grade de lieutenant le 05/06 à l'âge de 27 ans et après 8 ans et presque 5 mois de services ayant été nommé aide-de-camp du général Lebrun le 16/05 précédent, avec lequel il fera la campagne de Belgique de juin suivant. A la seconde Restauration, il sera licencié et mis en non-activité avec le grade de sous-lieutenant à la suite des Chasseurs à cheval du Var. Il entrera comme garde de seconde classe dans les Gardes-du-Corps de Monsieur en 1820, passera garde de première classe le 27/09 de la même année puis intégrera comme lieutenant le 48ème de Ligne en 1821. Il sera retraité par l'ordonnance royale du 16/07/1823 avec jouissance au 01/01 précédent mais reprendra du service sous la Monarchie de Juillet en tant qu'adjudant de place à Vincennes pour obtenir sa retraite définitive le 20/06/1838
(d'après La sabretache-1952, Bulletin des Lois du Royaume de France-VIIe Série-Tome XVII-1824-N° 620 bis-page 28 et IXe Série-Partie supplémentaire-Tome XIII-1838-page 814, Histoire de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis...-Tome III-page 465, N° matricule 255 du GR 20 YC 134 et matricule 1786 du GR 20 YC 143, darnault-mil.com, Annuaire de l'état militaire de France-1822, La base Léonore du Ministère de la Culture, Registre des généraux et aides-de-camp XEM 167-page 44, stehelene.org, https://gw.geneanet.org/francoise110?n= ... ace+joseph)

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À suivre, le LG CORBINEAU et ses Aides-de-Camp
MANÉ Diégo
 
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Re: 1815 - État-Major Général de l'Armée du Nord

Messagepar MANÉ Diégo sur 07 Avr 2025, 10:54

LIEUTENANT-GÉNÉRAL
Comte Jean Baptiste Juvénal CORBINEAU


Né le 01/08/1776 à Marchiennes (Nord), fils de Jean Charles (bailli général des fermes et seigneuries de l'abbaye de Marchiennes) et de Marie Louise Madeleine Barlet.
Mort le 17/12/1848 à Paris (Seine).

Il entre au service comme sous-lieutenant au 18ème de Cavalerie ci-devant Berry-Cavalerie le 13/10/1792 et passe au 5ème Hussards le 01/03/1793 par brevet du 05/04. Il y est promu lieutenant le 01/07 suivant pour faire les campagnes de la République à l'Armée du Nord de 1792 à l'an III, étant blessé d'un coup de feu à l'épaule droite près de Cambrai le 05 floréal an II (24/04/1794) alors qu'il fait prisonnier un major hessois et se distingue à la bataille de Bentheim le 23 ventôse an III (13/03/1795).

À l'Armée de Sambre-et-Meuse pour les campagnes de l'an IV à l'an VI, il fait la campagne de l'an VII à l'Armée du Danube, celle de l'an VIII à l'Armée d'Helvétie et celle de l'an IX à l'Armée du Rhin. Blessé d'un coup de feu qui lui traverse la cuisse gauche à l'affaire de Sainte-Blaise le 09 floréal an VIII (29/04/1800), il perd un cheval tué sous lui au combat de Lautrach le 28 frimaire an IX (19/12/1800).

Passé ensuite au 5ème Chasseurs à cheval le 17 frimaire an X (08/12/1801), dont le colonel est son frère Constant, avec la fonction d'adjudant-major le 12 germinal an X (02/05/1802), il obtient le rang de capitaine le 1er brumaire an XI (23/10/1802) alors qu'il sert dans les rangs de l'Armée du Hanovre de l'an XI à l'an XII et reçoit la croix de Membre de la Légion d'honneur le 26 frimaire an XII (18/12/1803).

Promu chef d'escadron provisoire des Chasseurs de la Légion Hanovrienne le 1er pluviôse suivant (22/01/1804), son grade est confirmé le 07 floréal an XIII (27/04/1805). En garnison à Lyon de fructidor an XII (août 1804) à messidor an XIII (juin 1805) puis à Avignon jusqu'en fructidor (août 1805) et à Alexandrie jusqu'en frimaire an XIV (novembre 1805), il participe à la campagne d'Italie contre l'Autriche de fin frimaire (décembre 1805) au début 1806.

Major au 10ème Hussards le 16/05/1806, il fait la campagne de Prusse de cette fin d'année et s'illustre aux batailles de Saalfeld, d’Iéna, de Pultusk et de Stettin. Il est promu colonel du 20ème Dragons le 07/01/1807 à l'âge de 30 ans et après 14 ans et 2 mois de services, régiment qui fait partie de la division du général Klein pour la campagne de Pologne. Il combat alors à Eylauet à Heilsberg puis passe dans la division du général Latour-Maubourg en mai et participe à la bataille de Friedland le 14/06.

Créé Baron d'Empire par décret du 19/03/1808 avec lettres patentes du 10/09 suivant, il participe à la guerre d'Espagne de 1808 à 1811 d'abord dans la 1ère division de Dragons avec laquelle il se distingue à Andujar, à Tudela et sous les murs de Burgos, sa brillante conduite lui valant la croix de Commandant de la Légion d'honneur décernée le 11/12/1808. Il passe ensuite dans la 3ème division de Dragons du général Milhaud avec laquelle il est présent à la bataille d'Ocaña le 19/11/1809.

Il prend alors la tête de la 2ème brigade après le décès du colonel Vial. Puis il combat à Alcala-la-Real le 28/01/1810 ce qui permet la prise de Grenade dont il est nommé gouverneur le jour d'après. Promu général de brigade le 06/08/1811 à l'âge de 35 ans et après 18 ans et 10 mois de services, il fait à ce titre la campagne de Russie de 1812. Il la débute à la tête de la 6ème brigade de cavalerie légère du IIème Corps d'observation de l'Elbe le 25/12/1811 devenu IIème Corps de la Grande Armée du Maréchal Oudinot le 01/04/1812.

Lors de la retraite de Moscou a lieu un de ses faits d'armes les plus célèbres : il découvre le gué de la Berezina à Studianka le 20/11. En fait, comme il a sous ses ordres le 8ème Chevau-légers Lanciers, anciens Lanciers de la Vistule dont nombre d'hommes comprennent la langue de l'endroit, ils signalent à leur chef le passage que des paysans leur ont indiqué.

Il est fait aide-de-camp de l'Empereur le 26/01/1813 et est ensuite nommé général de division le 23/05 à l'âge de 36 ans et après 20 ans et 7 mois de services. Il prend alors le commandement de la 1ère division de cavalerie légère du Ier Corps de Cavalerie du général Latour-Maubourg. Nommé à la tête de la cavalerie du Ier Corps du général Vandamme le 27/08, il fait des prodiges à la bataille de Kulm le 30/08/1813 où il est blessé d'un coup de feu à la tête et n'en remplace pas moins Vandamme fait prisonnier de guerre, assurant alors la retraite de son Ier Corps d'armée en enfonçant le Corps prussien du général Kleist.

Pour toutes ces actions, il est fait Comte d'Empire le 13/11/1813 et prend le commandement de la Gendarmerie d'Élite de la Garde Impériale le 15 du même mois. Il débute la campagne de France en se faisant une nouvelle fois remarquer puisqu'il aide à sauver l'Empereur d'une attaque des cosaques à Brienne le 30/01/1814. Le 05/03, il prend le commandement de la 2ème division de cavalerie de la Garde et le 12 du même mois, il reprend Reims aux Russes et garde suffisamment longtemps cette ville pour aider le gros de l'armée à franchir l'Aisne. Il en est récompensé par la croix de Grand-Officier de la Légion d'honneur décernée le 23/03 après avoir été blessé d'un éclat d'obus à la tête à la bataille d'Arcis-sur-Aube le 20/03 précédent et finit la campagne de France comme commandant du IIème Corps de Cavalerie les 23 et 24/03.

À la première Restauration, le Roi lui donne la croix de Chevalier de Saint-Louis le 19/07/1814 pour le mettre en non-activité le 01/09 suivant.
Aux Cent-Jours, il reprend son service d'aide-de-camp de Napoléon le 20/03/1815 et reçoit une mission spéciale à Lyon, dont il s'acquitte avec le plus grand zèle : faire prisonnier puis relâcher le Duc d'Angoulême sous promesse que ce dernier quitte le territoire. Après cela, il organise la garde nationale du département du Rhône. Le 21/05/1815, il se rend à Angers pour remplacer le général Delaborde en tant que commandant de toutes les troupes de la place. Il est remplacé à ce poste par le général Lamarque et rejoint ensuite l'Empereur pour le suivre à l'armée du Nord.

Après le désastre de Mont-Saint-Jean le 18/06, il sera envoyé à Soissons le 26/06 pour tenter de réorganiser les restes de l'armée et retraitera sur Paris. Au retour des Bourbons, il sera remis en non-activité le 01/08 avec défense de porter l'uniforme et sera surveillé de près par la police royale. Placé en disponibilité vers 1818, il sera admis à la retraite par l'ordonnance royale du 04/05/1825 avec jouissance au 01/01 précédent et ne retrouvera l'activité en tant que commandant supérieur de la 16ème Division Militaire qu'après la Révolution de Juillet 1830, le 01/08 de cette année. Pair de France le 11/09/1835, c'est lui qui sera chargé de l'arrestation du Prince Louis-Napoléon Bonaparte à Boulogne le 06/08/1840 et sera rendu à la vie civile en 1844 puis replacé à la retraite le 30/05/1848.

(d'après lesapn.forumactif, darnault-mil.com, Biographie des célébrités militaires..., https://juvenal-corbineau.pagesperso-orange.fr/, napoleon.gery.pl, La sabretache 1895-page 290, Fastes de la Légion d'honneur-Tome IV-page 73, Bulletin des Lois du Royaume de France-VIIIe Série-Tome II-1825-N°40 bis-page 26, La base Léonore du Ministère de la Culture, Registre d'état civil de la paroisse de Marchiennes de 1770 à 1783-page 687, Dictionnaire biographique des généraux...-G. Six-Tome I-pages 261 et 262, https://gw.geneanet.org/pierfit?n=corbi ... te+juvenal)


3 AIDES-DE-CAMP

MAJOR
Auguste Célestin Joseph LE SERGEANT de BAYENGHEM
Né le 26/11/1789 à Saint-Omer (Pas-de-Calais), fils de Célestin Fidèle Omer (seigneur de la baronnie de Bayenghem) et de Henriette Catherine Florence Josèphe de Levigne
Mort le 18/03/1857 à Delettes (Pas-de-Calais).

Il entre à l’École spéciale Militaire de Fontainebleau le 29/11/1806 et en sort le 28/04/1807 avec le brevet de sous-lieutenant pour prendre rang au 3ème Léger. Appelé aux armées d'Espagne en 1808, il reste dans la péninsule jusqu'en 1811 au sein du VIIème Corps en Catalogne puis du IIIème Corps en Aragon. Il y est promu au grade de lieutenant le 15/10/1809 pour prendre rang au 119ème de Ligne avant de devenir aide-de-camp du général Vergez le 21 du même mois.
Remarqué, il est placé comme lieutenant aide-de-camp auprès du général Corbineau le 30/01/1812 et fait à ce poste la campagne de Russie de cette dernière année. Revenu des désastres de la retraite de Moscou, il est promu capitaine le 21/04/1813 pour être placé au 13ème Cuirassiers et participe à la campagne de Saxe. Il est blessé de deux coups de lance à l'affaire de Thomaswald en mai suivant et reçoit la croix de Membre de la Légion d'honneur le 21/06 pour être élevé au grade de chef d'escadron et redevenir aide-de-camp du général Corbineau le 24/10.
Il participe encore à la campagne de France de 1814, toujours auprès de son général et reçoit le grade de major le 15/03 à l'âge de 24 ans et après 7 ans et 3 mois de services. A la première Restauration, il semble être mis en demi-solde de chef d'escadron, son grade de major n'étant pas reconnu par le Roi.
Aux Cent-Jours, il redevient major aide-de-camp du général Corbineau et fera la campagne de Belgique de juin 1815. A la seconde Restauration, il sera remis en demi-solde et démissionnera du service en 1819
(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, darnault-mil.com, Registre des généraux et aides-de-camp XEM 167-page 459, https://gw.geneanet.org/pierfit?n=le+se ... &p=auguste, Compte d'emploi du crédit d'inscription affecté pour 1819 aux pensions militaires...-page 52)

CAPITAINE
Jacques Gaspard de LA PORTE
Né le 18/12/1784 à Passirac (Charente), fils de Henri Gaspard (ancien sous-lieutenant au régiment de Guyenne-Infanterie) et de Marie Félicité de Livenne de Cinge
Mort le 17/12/1860
Il entre au service comme cavalier, enrôlé volontaire, au 20ème Dragons le 06 floréal an XI (26/04/1803), passe brigadier-fourrier le 26 messidor (15/07) à l'armée des Côtes-de-l'Océan aux ans XII et XIII. A la Grande Armée pour la campagne d'Autriche de l'an XIV, il est nommé maréchal-des-logis le 01/06/1806 et participe à la campagne de Prusse de cette fin d'année. Promu adjudant sous-officier le 25/02/1807 lors de la campagne de Pologne, il reçoit la croix de Membre de la Légion d'honneur le 01/10 suivant.
Passé sous-lieutenant le 04/10/1808, il rejoint les armées d'Espagne pour les guerres de la Péninsule de 1808 à 1811. Rappelé à la Grande Armée pour la campagne de Russie de 1812, il est fait lieutenant le 09/06 et se trouve pris par l'ennemi lors de la retraite de Moscou. Rentré en France à la première Restauration, il est placé comme lieutenant au 15ème Dragons (ex-20ème) et obtient le grade de capitaine le 04/01/1815 pour être mis à la suite du Corps, à l'âge de 30 ans et après 11 ans et 8 mois de services.
Aux Cent-Jours, il est nommé capitaine aide-de-camp du général Corbineau le 04/04/1815 et fera la campagne de Belgique de juin suivant. A la seconde Restauration, il sera licencié et retrouvera un poste de capitaine adjudant-major au régiment de Chasseurs à cheval de la Sarthe, 18ème de l'arme le 03/01/1816. Promu chef d'escadron, major au 3ème Dragons le 23/05/1825, il passera major à l’École royale de Cavalerie le 01/09/1827 et deviendra chef de bureau de la remonte générale au Ministère de la Guerre le 22/04/1831. Sous-intendant militaire le 29/09/1837, il obtiendra sa retraite par l'ordonnance royale du 05/02/1845 avec jouissance au 15/01 précédent
(d'après Registre des généraux et aides-de-camp XEM 167-page 459, La base Léonore du Ministère de la Culture, https://gw.geneanet.org/jmblanchet?n=de ... es+gaspard, Annuaires de l'état militaire de France, http://www.histoirepassion.eu/?Genealog ... -aux-Loups, Bulletin des Lois du Royaume de France-IXe Série-Partie supplémentaire-Tome XXVII-1845-page 226)

LIEUTENANT
Pierre François Henri de MONTESQUIOU FEZENSAC
Né le 24/10/1793 à Mauperthuis (Seine-et-Marne), fils de Henri et d'Augustine Françoise Marie Dupleix de Bacquencourt
Mort le 09/03/1881 à Paris (Seine) dans le 7e arrondissement
Il entre comme élève à l’École spéciale Militaire de Saint-germain en 1812. Sorti avec son brevet de sous-lieutenant, il rejoint le 8ème Hussards à la fin de la retraite de Moscou à Vilna fin 1812. Lieutenant à son régiment en 1813, il fait la campagne de Saxe, reçoit la croix de Membre de la Légion d'honneur le 04/12 et devient aide-de-camp du général du Coëtlosquet, son ancien colonel, en 1814.
Aux Cent-Jours, il est nommé lieutenant aide-de-camp du général Corbineau le 04/04/1815 et fera la campagne de Belgique de juin suivant. A la seconde Restauration, il sera licencié et mis en demi-solde puis rentrera dans ses foyers à Paris.
(d'après Registre des généraux et aides-de-camp XEM 167-page 459, https://gw.geneanet.org/dombaguet?n=de+ ... cois+henri, Registre d'état civil de la commune de Mauperthuis de 1790 à 1802-page 31, La base Léonore du Ministère de la Culture, Le patriotisme en action… d’Étienne Auguste Tarnier-page 502)

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À suivre... Le LG FLAHAUT de la Billarderie et ses Aides-de-Camp...
MANÉ Diégo
 
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Re: 1815 - État-Major Général de l'Armée du Nord

Messagepar MANÉ Diégo sur 13 Avr 2025, 19:52

LIEUTENANT-GÉNÉRAL
Comte Auguste Charles Joseph de FLAHAUT de LA BILLARDERIE


Né le 21/04/1785 à Paris (Seine), fils de Charles François (maréchal de camp et intendant des Jardins du Roi) et de Marie Adélaïde Filleul
Mort le 01/09/1870 à Paris

Fils naturel de Talleyrand, il émigre lors de la Révolution et rentre en France le 14 thermidor an V (01/08/1797) puis devient sous-ingénieur hydrographe au dépôt général de la Marine le 14 vendémiaire an VIII (06/10/1799). Il entre au service le 03 germinal an VIII (24/03/1800) dans le Corps des Hussards volontaires accompagnant le Premier Consul Napoléon Bonaparte en Italie et passe le 29 floréal suivant (19/05) au 5ème Dragons pour participer à la campagne de Marengo. Promu brigadier le 27 ventôse an IX (18/03/1801) et employé au Corps d'observation de la Gironde, il est fait sous-lieutenant le 04 germinal (25/03),et se voit attaché comme aide-de-camp au général Murat le 29 vendémiaire an XI (21/10/1802).

Nommé au grade de lieutenant le 24 brumaire an XII (16/11/1803), il fait les campagnes des ans XII et XIII à l'armée des Côtes-de-l'Océan, recevant la croix de Membre de la Légion d'honneur le 28 messidor an XII (17/07/1804) et sert à la Grande Armée de l'an XIV à 1807. Il se signale à la prise d'Ulm en l'an XIV, toujours sous les ordres du Maréchal Murat, ce qui lui vaut d'être cité avec éloge dans le rapport de cette affaire. Pendant la même campagne, il se fait encore remarquer aux combats de Nuremberg le 29 vendémiaire (21/10/1805) et d'Enns où il est blessé d'une balle au bras le 12 brumaire suivant (03/11). Promu capitaine le 10/02/1806, il participe à la campagne contre la Prusse de cette fin d'année, étant présent à la bataille d’Iéna le 14/10 et assiste aux capitulations de Prenzlau le 28 et de Magdebourg le 30 du même mois.

Élevé au grade de chef d'escadron le 15/01/1807 pour prendre rang au 13ème Chasseurs à cheval, il combat à la bataille de Friedland le 14/06 et reçoit la croix d'Officier de la Légion d'honneur le 11/07. Il sert ensuite au Portugal fin 1807 et en Espagne en 1808 où il devient aide-de-camp du Maréchal Berthier, major-général de l'armée le 21/01/1808. Puis il fait la campagne de 1809 contre l'Autriche, obtenant en récompense de ses services, le grade de colonel le 13/05/1809 à l'âge de 24 ans et après 9 ans et 1 mois de services. Après la bataille de Wagram du 06/07, il est créé Baron d'Empire par décret du 15/08 suivant avec lettres patentes du 02/11/1810. Nommé Grand-Écuyer de la Reine de Hollande Hortense le 02/11/1810, il reçoit la décoration de Commandant de l'Ordre de Saint-Henri de Saxe. Employé en 1812, à la Grande Armée de Russie, il s'y distingue particulièrement au combat de Moguilev, le 23/07.

Revenu de la retraite de Moscou, il est promu au grade de général de brigade le 04/12/1812, à 27 ans et après 12 ans et 8 mois de services. Envoyé en mai 1813, pour recevoir le Roi de Saxe sur la frontière de la Bohême et l'escorter dans sa capitale, il fait ensuite la campagne de cette année en Saxe, se distinguant à la bataille de Dresde. Il est l'un des commissaires envoyés par Napoléon, pour traiter, à Neumarck, le 06/06, d'un armistice avec les armées russes et prussiennes, et est ensuite chargé de traiter pour une prolongation de cet armistice. Le grade de général de division lui est accordé le 24/10 à l'âge de 28 ans et après 13 ans et 7 mois de services, en récompense de la conduite qu'il a tenue à la bataille de Dresde et devient le même jour aide-de-camp de l'Empereur. Il donne de nouvelles preuves de bravoure aux journées de Leipzig, les 16 et 18/10, et à la bataille de Hanau, les 30 et 31 du même mois.

Créé Comte d'Empire par décret du 24/10/1813 et lettres patentes du 11/12 suivant, il est chargé de la ré-organisation du Corps des Polonais entre décembre 1813 et janvier 1814. Le 23/02/1814, il se rend à Lusigny, chargé des pleins-pouvoirs de Napoléon, pour traiter d'une suspension d'armes avec les plénipotentiaires des souverains alliés ; mais la conférence qu'il a à ce sujet ne donne aucun résultat ce qui ne l'empêche pas de recevoir la croix de Commandant de la Légion d'honneur le 23/03. Après la première abdication de Napoléon, il envoie, le 16/04/1814, sa soumission au gouvernement provisoire, obtient la croix de Chevalier de l'Ordre de Saint-Louis le 29/07 mais est mis en non-activité le 01/09 suivant.

Le 20/03/1815, il reprend du service auprès de l'Empereur dont il redevient l'aide-de-camp. Il est fait Pair de France le 02/06 et est envoyé à Vienne auprès de M. de Talleyrand, pour entamer des négociations avec les souverains alliés, alors rassemblés en congrès, et pour requérir le renvoi en France de l'Impératrice Marie-Louise et du jeune Napoléon ; mais il ne peut dépasser la ville de Stuttgart et est obligé de revenir en France sans remplir sa mission. Suivant l'Empereur à l'armée du Nord, il combattra aux journées de Ligny et de Mont-Saint-Jean les 16 et 18/06. Après la perte de cette dernière bataille, il reviendra à Paris siéger à la Chambre des Pairs, où, après la deuxième abdication de Napoléon, il appuiera la proposition de reconnaître Napoléon II pour Empereur des Français.

Il se verra confier par le gouvernement provisoire la 9ème division de cavalerie le 02/07, combattra avec le général Exelmans à Rocquencourt et suivra l'armée française dans sa marche au-delà de la Loire. Quoique non compris dans l'ordonnance de proscription du 24/07/1815, il quittera cependant la France, et se rendra d'abord à Genève puis à Aix en Savoie, et enfin en Angleterre. D'abord en congé de six mois le 28/07, il sera remis en non-activité le 01/09/1815 et démissionnera de ses fonctions militaires le 28/05/1817. Réintégré le 14/11/1830 dans le cadre de l'état-major général, à nouveau Pair de France cette année, il sera nommé ministre plénipotentiaire à Berlin en 1831, premier écuyer du Duc d'Orléans en 1837, et ambassadeur à Vienne de 1841 à 1848. Mis à la retraite d'office par arrêté du 08/06/1848, il soutiendra le coup d'état du 02/12/1851 et sera appelé à siéger comme sénateur le 31/12/1852, étant placé dans le cadre de réserve de l'état-major général le 08/03/1865

(d'après Dictionnaire historique et biographique des généraux français..., Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés...., napoleon.gery.pl, darnault-mil.com, La base Léonore du Ministère de la Culture, Dictionnaire biographique des généraux...-G. Six-Tome I-pages 452 et 453, https://gw.geneanet.org/jfdemers?n=de+f ... les+joseph)

3 AIDES-DE-CAMP

ADJUDANT-COMMANDANT
Antoine François CARBONEL
Né le 11/01/1779 à Paris (Seine), fils d'Antoine (ouvrier tailleur) et de Marie Lemoine
Mort le 24/04/1861 à Paris (Seine)

Il entre au service comme hussard au 11ème de l'arme le 10 vendémiaire an VIII (02/10/1799) pour les campagnes des ans VIII et IX à l'armée d'Italie puis passe au 7ème Chasseurs à cheval le 14 prairial an XI (03/06/1803). Nommé aux grades de brigadier le 11 thermidor (30/07) et de maréchal-des-logis le 04 vendémiaire an XII (27/09/1803), il se trouve au camp de Bayonne et à celui de Brest cette dernière année. Venu à l'armée de Hollande en l'an XIII, il reçoit les épaulettes de sous-lieutenant au 13ème Dragons le 05 ventôse de cette année (24/02/1805). Prenant part avec ce régiment aux campagnes d'Autriche en l'an XIV et de Prusse en 1806, il se distingue tout particulièrement au combat de Prenzlau où il fait prisonnier le Prince Auguste de Prusse le 28/10/1806.

Au cours de la campagne de Pologne en 1807, il a un cheval tué sous lui à la bataille d'Eylau le 08/02, est nommé lieutenant au 6ème Dragons le 22/03 puis aide-de-camp du général Grouchy le 05/04 suivant. Il sert en cette qualité en Espagne en 1808 et à l'armée d'Italie en 1809 pour la campagne contre l'Autriche, recevant la croix de Membre de la Légion d'honneur le 30/05. Maintenu dans ses fonctions à sa nomination au grade de capitaine le 17/07, il participe auprès du général Grouchy, commandant du IIIème Corps de la Réserve de Cavalerie de la Grande Armée, à la campagne de Russie de 1812 et devient chef d'escadron le 03/07 de cette année. Blessé par un coup de biscaïen à la hanche gauche à la bataille de La Moskova le 07/09, il se voit octroyer la croix d'Officier de la Légion d'honneur le 08/10 suivant.

Employé à l'état-major de la Grande Armée le 31/08/1813, aide-de-camp du général de Narbonne le 26/09 puis du général Flahaut le 05/10, il est promu pendant la campagne de France adjudant-commandant le 15/03/1814 à l'âge de 35 ans et après 14 ans et 5 mois de services. A la première Restauration, il devient adjoint au secrétaire général du Ministère de la Guerre le 03/04/1814 et reçoit la croix de Chevalier de Saint-Louis le 20/08.

Il reprend aux Cent-Jours ses fonctions d'aide-de-camp du général Flahaut, étant confirmé dans cet emploi le 17/06/1815, pour prendre part en cette qualité à la campagne de l'armée du Nord en Belgique. Il recevra la croix de Commandant de la Légion d'honneur le 21/06 et sera nommé chef d'état-major de la 9ème division de cavalerie à l'armée de la Loire le 05/07/1815 par le gouvernement provisoire. Mis en non-activité le 01/09 suivant, sous la seconde Restauration, sa promotion dans la Légion d'honneur étant annulée par l'ordonnance royale du 01/08 précédent, il sera admis dans le Corps royal d'état-major comme colonel à la suite le 27/05/1818, placé en disponibilité le 01/01/1819 et retraité par l'ordonnance royale du 31/01/1830 avec jouissance du 01/10/1829.

Il retrouvera un emploi sous Louis-Philippe quand il sera promu au grade de maréchal-de-camp le 29/12/1830. Compris comme disponible dans le cadre d'activité de l'état-major général le 22/03/1831, il sera désigné pour commander la 1ère brigade du camp de Saint-Omer le 10/07/1836. Remis en disponibilité le 12/10/1836, il sera fait commandant du département de la Gironde le 05/02/1837 et le restera jusqu'à son admission dans la section de réserve du cadre de l'état-major général le 12/01/1841 puis obtiendra sa retraite par l'ordonnance royale du 21/07 avec jouissance au 23/06 précédent.

(d'après le Dictionnaire des colonels de Napoléon, La base Léonore du Ministère de la Culture, Bulletin des Lois du Royaume de France-IXe Série-Partie supplémentaire-Tome XX-1842-page 28, Registre des généraux et aides-de-camp XEM 167-page 664, https://gw.geneanet.org/gabaon?n=carbon ... e+francois)

CAPITAINE
Alfred Louis Jean Philippe de CHASTELLUX
Né le 20/02/1789 à Paris (Seine), fils de François Jean (maréchal-de-camp, inspecteur d'infanterie et gouverneur de Longwy) et de Marie Brigitte Charlotte Joséphine de Plunkets
Mort le 02/10/1856 à Lucy-le-Bois (Yonne)

Il exerce des fonctions civiles comme auditeur au Conseil d'État le 19/01/1810 et est nommé au poste de sous-préfet de Hambourg par décret du 18/01/1811. Il le reste jusqu'au début de 1813 quand il quitte la ville devant l'ennemi pour retourner à Paris sans ordres, ce dont il est blâmé par le Ministre Montalivet le 18/03/1813 qui lui intime l'ordre de retourner à Wesel puis à Brême attendre le moment de rentrer à Hambourg. C'est dans cette dernière ville qu'il rencontre le général Vandamme qui lui obtient un poste de lieutenant aide-de-camp auprès de lui le 16/04 avant qu'il ne retrouve sa ville fin mai où il est fait chef de bataillon de la garde nationale mobilisée le 06/02/1814 pendant le siège de cette place.

Revenu en France lors de la première Restauration, le Roi le nomme capitaine d'état-major le 18/10/1814 à 25 ans et après 1 an et 6 mois de services. Il a été gratifié de la croix de Chevalier de la Légion d'honneur le 30/08 précédent puis passe à la suite du régiment Léger du Roi le 07/11, pour prendre rang au 73ème de Ligne le 23/02/1815.
Rallié à l'Empereur durant les Cent-Jours, il devient aide-de-camp du général Flahaut le 03/05/1815 et participera à la campagne de Belgique. Il sera licencié à la seconde Restauration et mis en demi-solde puis sera placé à la suite du Corps royal d'état-major comme capitaine en 1818. Il sera retraité avec le grade de chef d'escadron d'état-major par l'ordonnance royale du 12/07/1847 avec jouissance au 08/06 précédent.

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, memoiresvivantes.org, L'Allemagne française sous Napoléon...-Georges Servières-pages 231-301 à 304-335-344-404 et 407, Annuaire historique du département de l'Yonne-Volume XIX-page 334, Bulletin des Lois du Royaume de France-IXe Série-Partie supplémentaire-Tome XXXII-1848-page 50, Registre des généraux et aides-de-camp XEM 167-page 664, https://gw.geneanet.org/marieber?n=de+c ... =&p=alfred)

CAPITAINE
Alphonse Nicolas GUYS
Né le 29/12/1788 à Marseille (Bouches-du-Rhône), fils de Hyacinthe Constantin (consul général de France à Tunis) et de Marie Hayer
Mort le 06/12/1844 à Marseille

Il entre comme élève à l’École spéciale Militaire de Fontainebleau le 01/01/1807, reçoit son brevet de sous-lieutenant le 30/04 suivant pour prendre rang au 28ème Dragons qu'il joint pour les campagnes de 1807 et 1808 à l'armée de Naples. A l'armée d'Italie en 1809 pour la guerre contre l'Autriche, il reste en Italie en 1810 et 1811 parvenant au grade de lieutenant le 18/11/1810. Parti avec son régiment pour l'expédition de Russie, il est fait prisonnier de guerre au cours de celle-ci et ne retrouve la France qu'à la première Restauration le 04/08/1814. Promu capitaine le 13/12 suivant aux Dragons d'Angoulême pour prendre date au 01/07/1812 alors qu'il avait 23 ans et 5 ans et 6 mois de services, il a reçu la croix de Chevalier de la Légion d'honneur le 28/09 précédent.

Aux Cent-Jours, il est nommé comme capitaine aide-de-camp du général Flahaut le 06/04/1815 et fera donc la campagne de Belgique de juin suivant. Revenu à Paris après la défaite du 18/06, il sera élevé au grade de chef d'escadron le 21/06. A la seconde Restauration, il sera licencié et placé en demi-solde de capitaine puis retrouvera un poste aux Dragons de l'Hérault en 1818. Promu chef d'escadron au 11ème Dragons le 16/08/1826, il sera nommé lieutenant-colonel au 1er Lanciers de Nemours le 03/11/1832 et parviendra au grade de colonel du 3ème Lanciers le 24/12/1837 puis décédera en fonction en 1844

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, Ordres et apostilles de Napoléon-Tome IV-N°6873-page 631, Annuaires de l'état militaire de France-1824-1833-1838, https://gw.geneanet.org/garric?lang=fr& ... las&n=guys, Registre des généraux et aides-de-camp XEM 167-page 664)

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À suivre... Le LG Baron DEJEAN et ses Aides-de-Camp
MANÉ Diégo
 
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Re: 1815 - État-Major Général de l'Armée du Nord

Messagepar MANÉ Diégo sur 20 Avr 2025, 21:18

LIEUTENANT-GÉNÉRAL
Baron Pierre François Marie Auguste DEJEAN


Né le 10/08/1780 à Amiens (Somme), fils de Jean François Aimé (ingénieur militaire ordinaire) et d'Alexandrine Marie Élisabeth Le Boucher d'Ailly
Mort le 17/03/1845 à Paris (Seine) dans le 7e arrondissement

Il entre en service comme aide-de-camp provisoire de son père, le général Jean François Dejean le 1er germinal an III (21/03/1795) et fait la campagne de cette année et du début de l'an IV à l'armée de Sambre-et-Meuse. Sous-lieutenant le 18 thermidor an IV (05/08/1796), il est fait lieutenant le 18 thermidor an V (05/08/1797) lors des campagnes de l'armée du Nord de ces deux années. Versé avec son grade dans la 8ème demi-brigade de Ligne le 12 vendémiaire an VI (03/10/1797) et mis à la suite de la 28ème demi-brigade de Ligne le 09 vendémiaire an VII (30/09/1798), à l'armée de Réserve en l'an VIII, il redevient aide-de-camp de son père le 16 floréal an VIII (06/05/1800) pour les campagnes de l'armée d'Italie des ans VIII et IX. Nommé capitaine le 12 nivôse an IX (02/01/1801), il prend rang au 20ème Dragons le 10 vendémiaire an XII (03/10/1803), et sert à l'armée des Côtes-de-l'Océan cet an-là et le suivant, obtenant la croix de Membre de la Légion d'honneur au camp de Boulogne.

Pour la campagne de l'an XIV contre l'Autriche, il est fait chef d'escadron le 1er vendémiaire an XIV (23/09/1805) au 3ème Dragons et combat à la bataille d'Austerlitz le 11 frimaire (02/12). Il participe ensuite à la campagne de Prusse de 1806, étant présent à la bataille d’Iéna le 14/10, et fait la campagne de Pologne de 1807. Promu au grade de colonel du 11ème Dragons le 13/02/1807 cinq jours après la bataille d'Eylau, à l'âge de 26 ans et après 11 ans et 10 mois de services, il reçoit la croix d'Officier de la Légion d'honneur le 11/07 suivant. Affecté ensuite aux armées d'Espagne de 1808 à 1810, puis à celle du Portugal de 1810 à 1811, il est créé Baron d'Empire par décret du 19/03/1808 et lettres patentes du 01/06 suivant et devient général de brigade le 06/08/1811 à l'âge de bientôt 31 ans et après 16 ans et 4 mois de services.

Il sert alors dans la division du général Montbrun en Espagne jusqu'en décembre 1811 puis il est nommé commandant de la 3ème brigade de la 5ème division de Cuirassiers de l'armée d'Allemagne le 25/12/1811. Le 16/02/1812, il passe à la tête de la 2ème brigade de la 5ème division de Cuirassiers de la Grande Armée pour la campagne de Russie. Au retour de l'expédition, il commande les 1er et 3ème Lanciers Polonais le 06/02/1813 et se voit appelé comme aide-de-camp près de l'Empereur le 20/02. Placé au commandement de la 1ère brigade des Gardes d'honneur le 06/08 suivant, il combat en Saxe puis est nommé commandant supérieur de la place de Huningue le 21/12/1813 alors qu'il a reçu la croix de Commandant de la Légion d'honneur le 03/11 précédent. En 1814, il organise la levée en masse dans le département de la Meurthe le 12/01 et se bat à Montereau le 18/02/1814. Promu général de division le 23/03 à 33 ans et après 19 ans de services, il est envoyé auprès du Roi Joseph à Paris le 30/03 pour lui porter l'ordre de s'opposer à la capitulation mais il arrive trop tard, après la reddition de la ville.

Il se soumet au Roi à la première Restauration qui le confirme dans le grade de lieutenant-général le 23/07 et lui accorde la croix de Chevalier de Saint-Louis le 17/09/1814.
Aux Cent-Jours, il redevient aide-de-camp de l'Empereur le 21/03/1815 et se battra à Ligny et à Mont-Saint-Jean les 16 et 18/06/1815. A la seconde Restauration, il sera exilé et suspendu de ses fonctions militaires suite à l'ordonnance de proscription du 24/07. Retiré en Allemagne, il parcourra la Styrie, la Croatie et la Dalmatie en tant qu'entomologiste, spécialiste des coléoptères. Autorisé à revenir en France en 1818, il sera néanmoins mis en non-activité le 01/04/1820. Il ne deviendra Comte et Pair de France qu'à la mort de son père le 14/06/1824, siégera à la Chambre des Pairs et retrouvera le service militaire à la Monarchie de Juillet. Il prendra alors le commandement d'une division de cavalerie à l'armée de Belgique le 04/08/1830 et servira lors de l'expédition d'Anvers en 1832 puis deviendra inspecteur général de cavalerie la même année dans différentes Divisions Militaires de 1832 à son décès.

(d'après darnault-mil.com, lesapn.forumactif.fr, napoleon.gery.pl, La base Léonore du Ministère de la Culture, Dictionnaire biographique des généraux...-G. Six-Tome I-pages 310 et 311, https://gw.geneanet.org/arcdetriomphe?n ... ie+auguste)


3 AIDES-DE-CAMP

CAPITAINE
Edmond Victor de NOVION
Né le 02/08/1788 à Laon (Aisne), fils de Jean Victor (capitaine au régiment de Vermandois-Infanterie) et d'Anne Thérèse Le Prestre de La Moustière
Mort le 13/09/1822

Il entre au service comme cadet au régiment d'Alcantara le 20/10/1806 au service du Portugal. Promu sous-lieutenant le 17/08/1807 pour prendre rang dans la Garde Royale de Police, il passe lieutenant le 01/04/1808 et fait la campagne du Portugal de cette dernière année et du début de la suivante sous les ordres du Duc d'Abrantes, étant attaché à son état-major. Il participe alors au siège de Saragosse puis vient à la Grande Armée en Allemagne pour la campagne d'Autriche de 1809. Nommé sous-lieutenant au service de France le 31/08/1810, il intègre les rangs du 11ème Dragons et fait les guerres de 1810 à 1813 à l'armée d'Espagne.
Promu lieutenant le 25/04/1813, il devient aide-de-camp du général Dejean le 21/08 suivant qu'il joint à la Grande Armée pour la campagne de Saxe, recevant la croix de Membre de la Légion d'honneur le 24/10. Il participe encore à la campagne de France de 1814, obtenant le grade de capitaine le 15/03/1814, à l'âge de 25 ans et après 7 ans et 3 mois de services, attaché au 3ème régiment des Gardes d'Honneur. A la première Restauration, il est maintenu en poste auprès de son général. Aux Cent-Jours, il garde ses fonctions de capitaine aide-de-camp auprès du général Dejean et fera la campagne de Belgique de juin 1815. A la seconde Restauration, il sera licencié et mis en non-activité puis retrouvera un poste aux Chasseurs à cheval de l'Isère le 21/02/1816. Il sera retraité par l'ordonnance royale du 11/03/1820 avec jouissance au 01/01/1819

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, Compte rendu en exécution de la loi du 6 juillet 1820 relative au traitement des membres de la Légion d'honneur-1822-page 42, Historique du 10e Dragons-page 2262, Bulletin des Lois du Royaume de France-VIIe Série-Tome X-1820-page 848, Registre des généraux et aides-de-camp XEM 167-page 453)


CAPITAINE
Louis François VESUTY
Né le 20/01/1782 à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord), fils de Jean Marie (négociant) et de Marie Louise Jouan
Mort le 19/06/1855 à Saint-Brieuc.

Il entre au service comme cavalier au 10ème Dragons le 1er thermidor an IX (20/07/1801), devient brigadier le 03 pluviôse an X (23/01/1802), fourrier le 1er floréal suivant (21/04), maréchal-des-logis le 06 vendémiaire an XII (29/09/1803) et adjudant sous-officier le 1er brumaire an XIII (23/10/1804) pour servir à l'armée des Côtes-de-l'Océan aux ans XII et XIII. A la Grande Armée pour les campagnes d'Autriche de l'an XIV, de Prusse de 1806 et de Pologne de 1807, il a trois chevaux tués sous lui à la bataille d'Eylau le 08/02 et obtient le grade de sous-lieutenant à la Cie d’Élite de son Corps le 22/03 ainsi que la croix de Membre de la Légion d'honneur le 01/10 suivant.

Venu aux armées d'Espagne et du Portugal pour les guerres de la péninsule de 1810 et 1811, il est promu lieutenant à la Cie d’Élite le 16/03/1810 et se distingue particulièrement à la bataille de Fuentes-de-Oñoro le 05/05/1811 où il est blessé d'un coup de feu et d'un coup de baïonnette. Nommé adjudant-major le 05/11 suivant, son régiment a été transformé en 5ème Lanciers par décret du 18/06 précédent et reste au dépôt du Corps en 1812. Appelé à la Grande Armée pour la campagne de Saxe de 1813, il est promu capitaine le 15/05/1813 à l'âge de 31 ans et après 11 ans et 10 mois de services et reçoit la croix d'Officier de la Légion d'honneur le 04/12. En 1814, il combat lors de la campagne de France et se trouve admis avec son grade au 3ème Gardes d'honneur le 23/02. A la première Restauration, il semble être mis en non-activité.

Aux Cent-Jours, il est rappelé en fonction comme capitaine aide-de-camp du général Dejean le 14/06/1815 et fera la campagne de Belgique de ce mois, étant blessé le 18/06 à la bataille de Mont-Saint-Jean. Revenu en France après la défaite du 18/06, il sera élevé au grade de chef d'escadron le 30/06/1815 par le gouvernement provisoire et sera licencié et mis en demi-solde à la seconde Restauration puis retraité.

(d'après Registre des généraux et aides-de-camp XEM 167-page 453, La base Léonore du Ministère de la Culture, https://gw.geneanet.org/turnegouet?n=ve ... s+francois, Registre des décès de la commune de Saint-Brieuc de 1854 à 1855-page 428, Tableaux par Corps et par batailles des officiers tués...-Martinien-page 57)


LIEUTENANT
Jean Baptiste François Joseph COLPIN
Né le 18/11/1784 au Cateau (Nord), fils de François Joseph et de Victoire Ledieu
Mort le 30/07/1823 à Paris (Seine) dans le 4e arrondissement.

Il entre au service comme cavalier au 11ème Cuirassiers le 23 brumaire an XIII (14/11/1804) à l'armée des Côtes-de-l'Océan. Nommé brigadier le 20 ventôse an XIII (11/03/1805) et fourrier le 17 fructidor (04/09), il sert à la Grande Armée pour les campagnes d'Autriche de l'an XIV, de Prusse de 1806 et de Pologne de 1807, ayant été promu maréchal-des-logis le 01/12/1806 et maréchal-des-logis-chef le 25/05/1807. Décoré de la croix de Membre de la Légion d'honneur le 01/10/1807, il stationne en Allemagne en 1808 puis combat contre l'Autriche lors de la guerre de 1809.

Nommé sous-lieutenant le 16/05 de cette dernière année, il a un cheval tué sous lui le 22 de ce mois à la bataille d'Essling et en perd deux à la bataille de Wagram le 06/07 suivant. Resté en Allemagne en 1810 et 1811, il retrouve la Grande Armée en 1812 pour la campagne de Russie durant laquelle il est promu lieutenant le 25/09 à l'âge de 27 ans et après 7 ans et 10 mois de services. Fait prisonnier de guerre lors de la retraite de Moscou le 21/11, il rentre en France à la première Restauration le 22/10/1814 et se trouve placé en demi-solde le 01/11 suivant.

Aux Cent-Jours, il est rappelé en fonction comme lieutenant aide-de-camp du général Dejean le 12/04/1815 et fera la campagne de Belgique de juin suivant. Revenu en France après la défaite du 18/06, il sera promu capitaine le 30/06/1815 par le gouvernement provisoire puis sera mis en non-activité dans le grade de lieutenant à la seconde Restauration.

(d'après Registre des généraux et aides-de-camp XEM 167-page 453, La base Léonore du Ministère de la Culture, Registre reconstitué des décès de la ville de Paris de Colpe à Colson-page 2)

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À suivre... Le Maréchal de Camp de LA BÉDOYÈRE et ses Aides-de-Camp...
MANÉ Diégo
 
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Re: 1815 - État-Major Général de l'Armée du Nord

Messagepar MANÉ Diégo sur 26 Avr 2025, 09:53

MARÉCHAL DE CAMP
Comte Charles Angélique François HUCHET de LA BÉDOYÈRE


Né le 17/04/1786 à Paris (Seine), fils de Charles Marie Philippe (magistrat) et de Félicité Judith des Barres.
Mort le 19/08/1815 à Paris.

Il entre le 10 thermidor an XIII (29/07/1805) comme cadet à l'École spéciale Militaire de Fontainebleau et devient le 11/10/1806 gendarme d'ordonnance de l'Empereur, étant rapidement promu lieutenant en second le 04/11 suivant dans la 2ème Cie des Gendarmes d'ordonnance de la Garde Impériale. Cantonné à Mayence, il traverse l'Allemagne début 1807 pour prendre part à la campagne de Pologne et sert dans la lutte contre la guérilla prussienne au cours du siège de la place de Kolberg. Il assiste le 14/06 à la bataille de Friedland et défile devant son Empereur et le Tsar de Russie lors de la signature du traité de Tilsit. Placé comme lieutenant au 13ème Chasseurs à cheval le 16/07/1807, il devient aide-de-camp du Maréchal Lannes le 14/01/1808 qu'il accompagne à l'armée d'Espagne.

Il est ainsi présent au siège de Saragosse et est blessé à la tête à la bataille de Tudela le 19/11/1808, puis est promu capitaine le 09/01/1809. En avril de cette année, il rejoint l'armée d'Allemagne et participe à la campagne d'Autriche, étant blessé au pied à la bataille d'Essling le 22/05 ce qui lui vaut la croix de Membre de la Légion d'honneur décernée le 23/06 et le titre de Chevalier d'Empire accordé le même jour avec lettres patentes du 12/11 suivant. Il fait la campagne jusqu'au 10/06/1809, date de sa nomination au poste d'aide-de-camp du Prince Eugène de Beauharnais, et suit ce dernier en Italie, recevant la décoration de Chevalier de la Couronne de Fer le 11/08, et reste dans ce royaume jusqu'en 1812. Il y est nommé chef d'escadron le 26/12/1811.

Puis il accompagne le Prince en Allemagne où ce dernier prend la tête du IVème Corps de la Grande Armée pour la campagne de Russie. Présent à la bataille de La Moskova le 07/09/1812 et à celle de Maloïaroslavets le 24/10, il est encore au passage de la Berezina lors de la retraite les 26, 27 et 28/11 suivant. En 1813, il est major commandant du 112ème de Ligne compris dans la 35ème division d'infanterie du général Gérard du XIème Corps du Maréchal Mac-Donald puis est fait colonel de ce régiment le 01/05 à 27 ans et après 7 ans et 10 mois de services. Il participe à la bataille de Bautzen les 20 et 21/05 suivant et reçoit la croix d'Officier de la Légion d'honneur le 21/06.

Sérieusement blessé à la cuisse gauche lors du siège de Goldberg le 23/08, il doit rentrer en France peu après, en congé de convalescence. En février 1814, affecté au commandement provisoire de la 2ème brigade de la 1ère division de la Garde de Paris le 03/02, il refuse le grade de général de brigade, voulant retrouver son régiment dont il rejoint les 1er et 4ème bataillons devant Lyon le 14/03 pour participer à la défense de Paris le 30/03. Après la première abdication, il remet sa démission afin de ne pas servir le nouveau pouvoir mais sa belle-famille obtient du Roi qu'il soit nommé colonel du 7ème de Ligne devenu régiment d'Orléans en garnison à Chambéry le 04/10. Il prend son temps pour rejoindre son régiment puisqu'il ne quitte Paris que le 22/02/1815.

Lors du retour de Napoléon, il est le premier colonel de l'armée qui abandonne les drapeaux du Roi pour passer sous ceux de l'Empereur. Napoléon se montre reconnaissant; en le nommant maréchal-de-camp et son aide-de-camp le 26/03/1815 à 28 ans et après 9 ans et 8 mois de services, puis Pair de France le 02/06 et Comte d'Empire le 04 du même mois. Il se distinguera lors de la campagne de Belgique notamment à la bataille de Mont-Saint-Jean le 18/06 et lors de la retraite sur Paris. Dans la séance du 23/06/1815 à la Chambre des Pairs, il demandera la proclamation de Napoléon II, sans laquelle, ajoutera-t-il, l'abdication de Napoléon Ier serait nulle, « II y a des traîtres parmi les Pairs, dit-il encore, depuis dix ans on n'a entendu au Luxembourg que des voix basses ! » Le président le rappellera à l'ordre et Masséna lui dira : « Jeune homme, vous vous oubliez ! ». Il rejoindra alors l'armée au-delà de la Loire le 12/07 et fera garnison à Riom le 15 de ce mois.

Après le second retour des Bourbons, il fera partie de l'ordonnance de proscription du 24/07, obtiendra des passeports pour se rendre en Amérique; mais venant à Paris pour faire un dernier adieu à sa jeune femme et à son enfant, il y sera arrêté le 02/08. Il sera d'abord enfermé à la prison de l'Abbaye puis à la Conciergerie avant d'être traduit devant un conseil de guerre qui le condamnera à mort comme coupable de trahison et de rébellion le 14/08. Il sera fusillé le 19/08/1815 dans la plaine de Grenelle, à l'âge de 29 ans, montrant la plus grande fermeté dans ses derniers moments.

(d'après Biographie des célébrités militaires..., ameliefr.club.fr, napoleon.gery.pl, N°matricule 4 du GR 20 YC 134, La base Léonore du Ministère de la Culture)


2 AIDES-DE-CAMP

CAPITAINE
Jean Louis COLPAERT
Né le 15/09/1785 à Caëstre (Nord), fils de Jacques Joseph et de Marie Jeanne Catherine Bruneel.
Mort le 02/02/1859 à Bailleul (Nord).

Il entre au service comme soldat dans le 92ème de Ligne le 25 frimaire an XIV (16/12/1805) et fait les campagnes de l'an XIV à 1808 dans le IIème Corps de la Grande Armée. Nommé caporal-fourrier le 01/01/1807 et sergent le 01/02/1808, il vient à l'armée d'Italie au début de 1809 pour participer à la guerre contre l'Autriche. Blessé le 16/04 d'un coup de feu sur la tête à la bataille de Sacile, il passe sergent-major le 16/09 suivant. Revenu en Italie où il reste en 1810 et 1811, il devient adjudant sous-officier le 30/05/1811 et rejoint la Grande Armée pour l'expédition de Russie de 1812 où il obtient les épaulettes de sous-lieutenant le 31/07, après avoir été blessé de deux coups de feu le 26 du même mois à la bataille d'Ostrovno, l'un au côté gauche de la mâchoire inférieure et l'autre au cou. Puis il s'illustre lors de la bataille de Maloïaroslavets le 24/10 et reçoit la croix de Membre de la Légion d'honneur le même jour.
Revenu de la retraite de Moscou, il retrouve l'armée d'Italie pour la campagne de 1813, étant promu au grade de lieutenant le 14/05. Passé capitaine au 112ème de Ligne le 31/01/1814 à l'âge de 28 ans et après 8 ans et 1 mois de services, il rejoint son régiment à l'armée de Lyon et se distingue particulièrement le 10/04 au combat de Montmélian en repoussant la tête de pont que l'ennemi a faite sur l'Isère. A la première Restauration, il est placé en tant que capitaine au régiment d'Orléans le 01/09/1814 et mis en demi-solde le même jour.
Aux Cent-Jours, il est remis à l'activité comme capitaine aide-de-camp du général Labédoyère le 01/06/1815 en remplacement du capitaine Delannoy passé officier d'ordonnance de l'Empereur et fera la campagne de Belgique de ce mois. A la seconde Restauration, il sera licencié et remis en non-activité le 11/09/1815. Il sera ré-employé temporairement le 01/02/1816 comme capitaine à la Légion du Nord et sera admis à la retraite par ordonnance royale du 18/08 avec jouissance au 30/04 précédent.
(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, N° matricule 3747 du GR 21 YC 684, https://gw.geneanet.org/cecilepety?n=co ... jean+louis)


LIEUTENANT
Ribou
Né le
Mort le
Sous-lieutenant au 10ème Dragons.
Aux Cent-Jours, il est promu lieutenant le 27/05/1815 et passe aide-de-camp du général Labédoyère le même jour pour participer à la campagne de Belgique de juin suivant
(Registre des généraux et aides-de-camp XEM 168-page 418)

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2 AIDES-DE-CAMP SURNUMÉRAIRES

MARÉCHAL DE CAMP
David Victor BELLY de BUSSY

Né le 19/03/1768 à Beaurieux (Aisne), fils de Michel Jean Baptiste (écuyer mousquetaire du Roi) et de Louise Henriette Thérèse Reine Gondailler de Tugny.
Mort le 02/01/1848 à Beaurieux.

Il entre à l'École Militaire de Paris comme élève en 1782, devient aspirant au Corps royal d'Artillerie et en sort le 01/09/1785 en tant que lieutenant en second pour être affecté au régiment d'artillerie de La-Fère, celui de Napoléon Bonaparte, qu'il côtoie. Il y sert en qualité de lieutenant en premier le 01/04/1791, puis de capitaine en second le 06/02/1792. Démissionnaire, il émigre le 01/06/1792 et rejoint l'armée du Duc de Bourbon dans les Pays-Bas. Là, il est nommé capitaine d'artillerie au Corps Franc du colonel de Quiefdeville le 20 floréal an II (09/05/1794) basé à Ostende. Puis il fait la campagne des Flandres et participe au débarquement de Quiberon en messidor an III (juillet 1795). Il est licencié avec son Corps le 11 nivôse an IV (01/01/1796) et sert dans l'artillerie portugaise en l'an V.

Revenu en France en l'an X, après la loi d'amnistie pour les émigrés, il rentre dans la vie civile et devient maire de Beaurieux. Au matin du 06/03/1814, il rejoint, sur demande de l'Empereur qui le reconnaît, le quartier-général de la Grande Armée et se met à sa disposition afin de guider l'aile gauche française à la bataille de Craonne les 06 et 07/03 de cette année. Ayant grandement apprécié les services rendus, l'Empereur le nomme le 11/03 colonel d'artillerie et son aide-de-camp à presque 46 ans. C'est en cette qualité qu'il prend part aux dernières batailles de la campagne de France, celles de Reims, d'Arcis-sur-Aube et de Saint-Dizier. Il est fait Membre de la Légion d'honneur le 23/03 et assiste aux adieux de Fontainebleau le 20/04/1814.

A la première Restauration, il est mis en non activité le 01/07 et reçoit la croix de Chevalier de Saint-Louis le 27/12. Il est rappelé au service en qualité d'adjoint à la direction d'artillerie de La-Fère le 12/03/1815. Aux Cent-Jours, il est nommé directeur du Parc d'artillerie de la Garde Impériale le 11/04/1815 avec le grade de maréchal-de-camp à l'âge de 47 ans et reprend ses fonctions d'aide-de-camp de l'Empereur le 10/06. Il participera à la campagne de l'armée du Nord en Belgique en juin 1815 et sera blessé le 18/06 à la bataille de Mont-Saint-Jean. A la seconde Restauration, il sera remis en non activité le 01/09/1815 avec le grade de colonel, celui de maréchal-de-camp n'étant pas reconnu par le nouveau pouvoir suite à l'ordonnance du 01/08 précédent.

(d'après histoire-empire.org, Études d'histoire d'Arthur Chuquet, La sabretache 1914-page 233 et 1930-pages 11 et 12, Dictionnaire des colonels de Napoléon, La base Léonore du Ministère de la Culture, https://gw.geneanet.org/garric?n=de+bel ... vid+victor, Registre d'état civil de la commune de Beaurieux de 1843 à 1852-page 109, État militaire du Corps Royal de l'Artillerie de France-1814-pages 86 et 362)

COLONEL
Albert LAURENT
Né le 05/01/1775 à La-Fère (Aisne), fils d'Albert (professeur de mathématique à l'école royale d'artillerie de La-Fère) et de Marie Élisabeth Mültzer.
Mort le 02/05/1827 à La-Fère.

Il entre comme élève sous-lieutenant à l'École d'artillerie de Châlons le 01/09/1792 et en sort lieutenant en second au 2ème d'Artillerie à pied le 01/06/1793. Il fait les campagnes de 1793 à l'an III à l'armée des Pyrénées-Orientales où il obtient les grades de lieutenant en premier et de capitaine en second les 21 frimaire an II (11/12/1793) et 28 messidor an III (16/07/1795). Employé successivement aux armées du Nord et du Rhin-et-Moselle en l'an IV, de Sambre-et-Meuse et d'Allemagne en l'an V, d'Angleterre en l'an VI, il est détaché dans les forges des Ardennes, de la Meuse et de la Haute-Marne en l'an VII. Venu aux armées d'Italie en l'an VIII et d'observation du Midi en l'an IX, il rentre en France à la paix de Lunéville et est nommé capitaine en premier, commandant de la 10ème Cie d'Ouvriers d’Artillerie le 28 germinal an XI (18/04/1803).

Promu chef de bataillon à l'état-major de l'artillerie de l'armée du Hanovre, stationné à Osnabrück, le 03 prairial suivant (23/05), il passe chef d'escadron au 1er d'Artillerie à cheval le 06 messidor de la même année (25/06). Il reste à l'armée du Hanovre de l'an XI à l'an XIV, recevant la croix de Membre de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII (14/06/1804) puis commande en l'an XIII l'artillerie de la place de Lünebourg. Il participe ensuite à la campagne d'Autriche de l'an XIV à la tête de l'artillerie de la 1ère division du Ier Corps de la Grande Armée et se trouve à la bataille d'Austerlitz le 11 frimaire (02/12/1805). Nommé inspecteur de la manufacture d'armes de Tulle le 11/08/1806 et promu major à l'état-major général de l'artillerie le 16/07/1808, il commande en cette qualité l'artillerie de la division du général Souham au VIIème Corps de l'armée d'Espagne devenue armée de Catalogne.

Il passe au 5ème d'Artillerie à cheval le 03/11 suivant, enfin à l'artillerie de Réserve de l'armée de Catalogne en avril 1809. Directeur du Parc d'Artillerie de la même armée le 01/06 suivant, il est fait colonel le 19/05/1811 à l'âge de 36 ans et après 18 ans et 8 mois de services, prenant la tête du 6ème d'Artillerie à pied et se voit nommé directeur d'artillerie à Cherbourg à la même date. Exerçant ces fonctions jusqu'au 05/03/1812, il passe directeur de l'artillerie de la place d'Anvers et reçoit l'ordre le 29/12/1813 de se rendre à Wesel, place dans laquelle il reste bloqué jusqu'en mai 1814. Revenu en France à la première Restauration, il reçoit le 21/06 le commandement du 1er d'Artillerie à pied à Strasbourg puis les décorations de Chevalier de Saint-Louis et d'Officier de la Légion d'honneur les 29/07 et 05/08.

Rallié à l'Empereur lors de son retour de l'île d'Elbe, il est représentant au Champ-de-Mai pour recevoir le drapeau du 1er d'Artillerie à pied début juin 1815 puis il est nommé adjoint à l'état-major général de l'armée du Nord le 05 du même mois qu'il rejoint à Laon. Une fois sur place, il reçoit le commandement de l'artillerie à cheval auxiliaire de la Jeune Garde mais cette dernière n'étant pas au complet, il est commissionné pour servir comme aide-de-camp de l'Empereur. Il fera alors la campagne de Belgique et sera conservé en activité à la seconde Restauration. Nommé directeur général des forges le 04/04/1816, il sera promu maréchal-de-camp le 07/01/1824, commandant l’École d'artillerie de Valence le même jour puis de celle de La-Fère le 27/08/1826 et décédera en fonction.

(d'après darnault-mil.com, Fastes de la Légion d'honneur-Tome V-page 565, Dictionnaire des colonels de Napoléon, Napoléon's imperial headquarters-Tome II-pages 11 et 12, La base Léonore du Ministère de la Culture, https://gw.geneanet.org/emma26100?n=lau ... =&p=albert, État militaire du Corps Royal de l'Artillerie de France-1814-

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Re: 1815 - État-Major Général de l'Armée du Nord

Messagepar MANÉ Diégo sur 06 Mai 2025, 16:05

1815 - État-Major Général de la Garde Impériale (par Jean-Marc Boisnard)

GARDE IMPÉRIALE

ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL DE LA GARDE IMPÉRIALE

COMMANDANT EN CHEF LA CAVALERIE DE LA GARDE IMPÉRIALE
MARÉCHAL Édouard Adolphe Casimir Joseph MORTIER


AIDE MAJOR-GÉNÉRAL LIEUTENANT-GÉNÉRAL Antoine DROUOT
AIDES-DE-CAMP
CAPITAINE EN PREMIER André Barbe Charles Julien PATIN de LA FIZELIÈRE
CAPITAINE EN SECOND Marie Joseph Maurice de LA COSTE du VIVIER
LIEUTENANT Florent Louis ÉVAIN

CHEF D'ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL SOUS-AIDE MAJOR-GÉNÉRAL LIEUTENANT-GÉNÉRAL Albert François DÉRIOT
AIDES-DE-CAMP
CHEF DE BATAILLON François Alexandre VUAILLE
CAPITAINE Alexandre Jean Marie BAROUILLET
CAPITAINE Marie Étienne Philippe VERPILLAT

ADJOINTS À L'ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL
ADJUDANT-COMMANDANT Étienne Augustin MARTIN dit Martin-Laforêt
CHEF D'ESCADRON Chevalier Sébastien CHARROY
CHEF DE BATAILLON Joseph Nicolas BERNELLE

SECRÉTAIRE-ARCHIVISTE
LIEUTENANT EN SECOND Jean Baptiste Félix PREVOST

ADMINISTRATION GÉNÉRALE
INSPECTEUR EN CHEF AUX REVUES Jean Daniel Mathieu BOINOD

SOUS-INSPECTEURS AUX REVUES
Chevalier Louis Marie François GAUTREAU
Pierre Agathange ODIER
Jean Baptiste Mathurin TRICAULT
Pierre LEGRAS
Joseph Pierre Marie LE GOGAL de TOULGOËT
Jacques Pierre Laurent Toussaint DELASALLE
Jean Xavier LIÉGEARD
Raphaël Sauveur SABATIER

COMMISSAIRE ORDONNATEUR DES GUERRES Baron Gilbert Jean Baptiste DUFOUR

COMMISSAIRES DES GUERRES DE PREMIÈRE CLASSE
Bénigne Casimir Jean de LANEUVILLE
Louis Ange ASTRUC
Antoine Joseph PELLECHET

COMMISSAIRES DES GUERRES DE SECONDE CLASSE
Claude Étienne DAUXON

AMBULANCES DE LA GARDE
CHIRURGIEN EN CHEF Baron Dominique Jean LARREY

CHIRURGIENS DE PREMIÈRE CLASSE
Jean Pierre Joseph Éloi CHAMPION
François Joseph ZINCK

CHIRURGIENS DE SECONDE CLASSE
Philippe Gabriel PELLETAN
Jean Henri Charles POTAU
Mathieu Antoine Isidore SALMADE

CHIRURGIENS DE TROISIÈME CLASSE
Georges Antoine Thomas SUË
Louis Jacques BEGIN
Jean Baptiste Félix POIDEVIN
Louis Augustin DÉNÉCHAUD

MÉDECIN EN CHEF René Nicolas DUFRICHE, Baron Desgenettes

MÉDECINS ORDINAIRES
Louis CASTEL

PHARMACIEN EN CHEF Sabin Joseph BRULOY

PHARMACIEN DE PREMIÈRE CLASSE
François LAFARGUE

PHARMACIEN DE SECONDE CLASSE
Charlemagne Cyprien FLAMANT

PHARMACIEN DE TROISIÈME CLASSE
François Marie Mathurin NOVARIO

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À suivre : le Lieutenant Général DROUOT et ses Aides de Camp...
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Re: 1815 - État-Major Général de l'Armée du Nord

Messagepar MANÉ Diégo sur 13 Mai 2025, 16:53

ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL
DE LA GARDE IMPÉRIALE

COMMANDANT EN CHEF
LA CAVALERIE DE LA GARDE IMPÉRIALE
MARÉCHAL
Édouard Adolphe Casimir Joseph MORTIER,
Duc de Trévise
(Absent du 14/06 pour cause de sciatique aiguë ou de crise de goutte)

Né le 13/02/1768 au Cateau-Cambrésis (Nord), fils d'Antoine Charles Joseph (cultivateur) et de Marie Anne Josèphe Bonnaire
Mort le 28/07/1835 à Paris (Seine)


AIDE MAJOR-GÉNÉRAL
LIEUTENANT-GÉNÉRAL
Comte Antoine DROUOT

Né le 11/01/1774 à Nancy (Meurthe), fils de Charles Claude (boulanger) et d'Anne Royer.
Mort le 24/03/1847 à Nancy.

Il termine ses études au collège de Nancy en 1792 pour entrer le 01/01/1793 à l'École d'Artillerie de Châlons en qualité d'élève sous-lieutenant. Six mois après, le 01/07, il est nommé lieutenant en second au 1er d'Artillerie à pied et fait ses premières armes avec l'Armée du Nord à la bataille de Hondschoote le 08/09/1793, en dirigeant la 14ème Cie dont le capitaine et le lieutenant sont absents. Promu lieutenant en premier le 04 ventôse an II (22/02/1794) et affecté à l'Armée de Sambre-et-Meuse sous les ordres du général Jourdan, il participe à la bataille de Fleurus le 08 messidor an II (26/06/1794). Puis il est envoyé à la direction d'Artillerie de Bayonne où l'explosion d'une bouche à feu lui brûle le visage; sa vue en restera délicate et cet accident sera la cause de sa cécité en 1834. Nommé au grade de capitaine de troisième classe le 06 ventôse an IV (25/02/1796) et rappelé au début de l'an VI (fin 1797) à l'Armée du Rhin commandée par le général Hoche, il rejoint en frimaire an VII (décembre 1798) l'Armée de Naples du général Championnet pour se distinguer du 30 prairial au 02 messidor (18 au 20/06/1799) à La-Trebbia, en couvrant la retraite du général Mac-Donald devant les forces du général russe Souvarow. De retour en France, il est nommé à l'état-major du général Eblé commandant l'artillerie de l'Armée du Rhin, avec le grade de capitaine en second accordé le 1er brumaire an IX (23/10/1800) et prend part au combat de Hohenlinden le 12 frimaire suivant (03/12/1800). Revenu à La-Fère, il est promu capitaine en premier, commandant de la 14ème batterie du 1er d'Artillerie à pied le 1er pluviôse an X (21/01/1802).

Fait Membre de la Légion d'honneur le 17 thermidor an XII (05/08/1804), il demande à servir au camp de Boulogne où Napoléon crée la Grande Armée. Ce vœu n'est pas exaucé et il est dirigé vers Toulon sous les ordres du général Lauriston. Pendant huit mois, il est embarqué pour des croisières de surveillance des côtes tandis qu'il souffre affreusement du mal de mer. Le 11 thermidor an XIII (30/07/1805), à bord de la frégate “L'Hortense”, il vogue vers les Antilles dans la flotte de l'Amiral Villeneuve chargée de dépister l'amiral anglais Nelson, et doit commander l'artillerie de débarquement. Après plusieurs manœuvres, Villeneuve fait demi-tour vers Cadix d'où il sort pour subir le désastre de Trafalgar. Il en échappe de justesse ayant reçu à Cadix l'ordre de rejoindre la Grande Armée comme chef de bataillon au 4ème d'Artillerie à pied où il prend ses fonctions le 3ème jour complémentaire an XIII (20/09/1805). Peu après, le 29 brumaire an XIV (20/11), il est appelé par le général Gassendi à la direction de la manufacture d'armes de Maubeuge. Promu major du 3ème d'Artillerie à pied le 19/01/1807, il est envoyé à la manufacture de Charleville le 03/09 suivant et reçoit les félicitations de ses chefs pour avoir réorganisé les Parcs d'artillerie. Son intégrité est exemplaire, son souci du détail et ses capacités manuelles lui permettent d'améliorer les conditions de travail de ses hommes auprès desquels il acquiert une réputation de sévérité et d'équité. Le 24/02/1808, il est affecté sur ordre du général Lariboisière comme directeur du Parc d'artillerie de l'armée d'Espagne à Madrid où, après l'insurrection du 02/05, il transforme le Buen Retiro en arsenal fortifié. Il est fait major du régiment d'Artillerie à pied de la Garde Impériale le 27/08 à l'âge de 34 ans et après 15 ans et 2 mois de services puis directeur du Parc d'artillerie de la Garde le 28/09.

Dirigé sur l'Allemagne en début 1809, il arrive à Vienne fin mai, réorganise son régiment et s'entretient avec l'Empereur à Schönbrunn en juin 1809 pour la première fois; ce sera l'étincelle d'une amitié à toute épreuve. Le 06/07, il combat à Wagram où il est blessé d'un coup de biscaïen au pied droit en commandant la batterie de cent pièces qui brise la résistance des Autrichiens. Décoré trois jours plus tard, le 09/07, de la croix d’Officier de la Légion d'honneur et devenu colonel-major de l'Artillerie à pied de la Garde, il est complimenté par l'Empereur. Peu à peu sa supériorité s'impose dans la gestion des manufactures d'armes, des Parcs d'artillerie, dans l'instruction des recrues ou au combat. Il est aimé de ses canonniers comme de l'Empereur “à qui il ressemble” sur bien des points. Dès lors, il est de toutes les batailles, spécialiste des charges d'artillerie qui décident de leur sort. Fait Baron d'Empire le 14/03/1810 avec lettres patentes du 06/10, il participe à la campagne de Russie avec la Garde Impériale, se signale à la bataille de La Moskova le 07/09/1812 où son artillerie fait merveille et mérite le grade de Commandant dans l'Ordre de la Légion d'honneur.

Pendant la retraite, son énergie et son talent lui permettent de sauver la majeure partie de ses canons jusqu'au 10/12/1812. Promu général de brigade le 10/01/1813 à 39 ans et après 19 ans et 7 mois de services, il est choisi comme aide-de-camp par l'Empereur le 26/01, devient commandant de l'Artillerie de la Garde le 01/05 et aide-major de ce Corps d'élite le 01/09. En Allemagne, ses batteries jouent un rôle déterminant dans le succès des batailles de Weissenfels et de Lützen, ce qui lui permet d'acquérir le grade de général de division le 07/09 après 20 ans et 3 mois d'activité. Après la bataille de Wachau le 16/10 où il commande une batterie de 150 canons, il est présent à la bataille de Leipzig combattant l'épée à la main au milieu de la Garde. Créé Comte d'Empire le 24/10/1813 avec lettres patentes du 22/03/1814, il décide de la victoire de Hanau le 30/10 contre les Bavarois. En 1814, la campagne de France lui donne de nouvelles occasions de s'illustrer, à La-Rothière le 01/02, à Champaubert le 10/02, à Vauchamps le 14/02, à Mormant le 16/02, à Craonne le 07/03 et à Laon les 09 et 10/03. Après la bataille d'Arcis-sur-Aube, il est élevé à la dignité de Grand-Officier de la Légion d'honneur le 23/03. Le 06/04/1814, jour de l'abdication de l'Empereur, il est à ses côtés à Fontainebleau avec le Maréchal Moncey et le général Petit. Il suit Napoléon Ier à l'île d'Elbe dont il est nommé gouverneur le 10/04/1814.

Puis il accompagne le souverain lors son retour en France en mars 1815, bien qu'il désapprouve l'entreprise. Il redevient aide-de-camp de l'Empereur, chef d'état-major de la Garde Impériale et commandant de l'Artillerie de ce Corps le 25/03/1815 puis Pair de France le 02/06. Après la sciatique du Maréchal Mortier le 14/06 au franchissement de la frontière belge, il prend le commandement en chef de la Garde Impériale. Il fera alors la campagne de Belgique, puis se retirera, après le désastre du 18/06, sur Paris. Le gouvernement provisoire le nommera le 23/06 commandant en chef de la Garde. Il pourra contenir cette troupe toujours crainte dans ses cantonnements de la Loire et aidera le gouvernement de la seconde Restauration à la licencier. Il ne s'en verra pas moins proscrit par Louis XVIII dans l'ordonnance du 24/07/1815, arrêté après s'être constitué prisonnier et écroué à la prison de l'Abbaye le 14/08 puis traduit devant un conseil de guerre le 06/04/1816. Il en sortira aquitté et refusera alors tout service et tout traitement et rentrera dans la vie privée. Retiré dans sa ville natale, il refusera constamment d'accepter aucune fonction publique et ne vivra que de sa solde de retraite accordée par l'ordonnance royale du 06/02/1825.

(d'après Biographie des célébrités militaires..., Biographie des condamnés pour délits politiques..., http://faste.empire.free.fr/aide_napol17.html, La sabretache 1896-page 72, darnault-mil.com, napoleon.gery.pl, Dictionnaire biographique des généraux...-G. Six-Tome I-page 374)


3 AIDES-DE-CAMP

CAPITAINE EN PREMIER
André Barbe Charles Julien PATIN de LA FIZELIÈRE
Né le 04/05/1785 à Bastia (Corse), fils d'Eustache (conseiller du Roi au conseil supérieur de la Corse)
et de Françoise Anne Cherrier.
Mort le 29/10/1857 à Paris (Seine).

Il entre comme élève à l'École polytechnique le 1er frimaire an XI (22/11/1802) et en sort le 1er ventôse an XII (21/02/1804) pour intégrer l'École d'application d'Artillerie. Il obtient son brevet de lieutenant en second le 1er floréal an XIII (21/04/1805) pour être placé à la 17ème Cie du 7ème d'Artillerie à pied et joint son affectation à l'Armée des Côtes-de-l'Océan pour les campagnes des ans XIII et XIV puis fait la campagne de 1806 contre la Prusse. Nommé lieutenant en premier le 12/01/1807 pendant la campagne de Pologne, il reçoit la croix de Membre de la Légion d'honneur le 01/10 suivant après avoir été blessé à la bataille de Friedland le 14/06 d'un coup de boulet à la main et à la hanche. Il acquiert les fonctions d'adjudant-major le 02/02/1808, est nommé capitaine en second le 31/08/1809 et sert dans différentes places de guerre. Placé avec son grade dans le régiment d'artillerie à pied de la Jeune Garde le 02/03/1813 à 27 ans et après 10 ans et 3 mois de services, il est blessé le 02/05 de cette année à la bataille de Lützen lors de la campagne de Saxe et reçoit la croix d'Officier de la Légion d'honneur le 30/08 suivant. Il participe encore à la campagne de France de 1814 à l'Armée du Nord du général Maison et défend la place d'Anvers. A la première Restauration, il est placé avec le grade de capitaine en premier à la tête de la 8ème Cie du 5ème d'Artillerie à pied le 16/07/1814.

Aux Cent-Jours, il devient capitaine aide-de-camp du général Drouot le 09/06/1815 pour combattre à l'Armée du Nord et sera promu au grade de chef d'escadron d'artillerie à cheval le 21/06/1815. A la seconde Restauration, il sera licencié avec le grade de capitaine en premier et mis en demi-solde puis employé à l’École d'application de l'Artillerie en 1818. De nouveau mis en en non-activité en 1822, il retrouvera un poste en 1825 et deviendra chef de bataillon d'artillerie le 13/05 de cette année. Lieutenant-colonel en 1830, il recevra le grade de colonel octroyé le 26/04/1837 pour prendre en charge le 11ème d'Artillerie de Valence le 10/07 suivant et conservera son commandement jusqu'à sa mise à la retraite le 15/06/1845.

(d'après Annuaire officiel des officiers de l'armée active-1832, darnault-mil.com, Histoire de l'École polytechnique, État militaire du Corps royal de l'artillerie de France-1815-pages 132 et 330, Ordres et apostilles de Napoléon, Annuaire officiel de l'armée française-1822, La base Léonore du Ministère de la Culture, Historique du 11e régiment d'Artillerie...-page 271, Bulletin des Lois de l'Empire Français-Partie supplémentaire-Tome XI-1858-page 558, Registre des généraux et aides-de-camp XEM 167-page 658, https://gw.geneanet.org/clausee?n=patin ... les+julien)

CAPITAINE EN SECOND
Marie Joseph Maurice de LA COSTE du VIVIER
Né le 19/10/1789 à Pont-à-Mousson (Meurthe), fils de Jean Laurent Justin (capitaine au régiment de Chasseurs à cheval du Hainaut) et Claire Marie Thérèse Liebault.
Mort le 10/07/1854 à Vichy (Allier).

Il entre comme élève à l'École polytechnique le 01/10/1807 et en sort le 01/10/1809 pour intégrer l'École d'application de l'Artillerie en tant qu'élève sous-lieutenant. Sorti avec le brevet de lieutenant en second le 01/05/1811, il intègre le 6ème d'Artillerie à cheval pour être promu lieutenant en premier le 28/10 suivant. Il participe à la campagne de 1812 en Russie durant laquelle il est blessé de cinq coups de lance en décembre de cette année. Revenu du désastre de la retraite de Moscou, il reçoit la croix de Membre de la Légion d'honneur le 14/05/1813. Devenu capitaine en second le 28/06 suivant, à l'âge de 23 ans et après 5 ans et 8 mois de services, il est choisi pour aide-de-camp par le général Drouot le 22/08 et assiste près de lui à toutes les batailles de la campagne de Saxe de 1813 durant laquelle il est blessé d'une balle à la jambe à Leipzig le 14/10. Il participe encore à la campagne de France de 1814 toujours près du général Drouot. A la première Restauration, il est placé en non-activité à la suite du 2ème d'Artillerie à cheval le 01/09/1814.

Replacé comme capitaine aide-de-camp du général Drouot pendant les Cent-Jours le 18/04/1815, il sera promu au grade de chef d'escadron d'artillerie le 21/06 après la campagne de Belgique. Remis en non-activité à la seconde Restauration avec le grade de capitaine en second le 12/08/1815, il retrouvera un emploi avec son grade au régiment de Metz Artillerie à cheval le 08/09/1818 avant de passer au régiment de La-Fère Artillerie à pied le 06/02/1819, à celui de Toulouse Artillerie à cheval le 01/04 suivant et enfin de retourner à Metz Artillerie à cheval le 21/03/1820. Il continuera sa carrière militaire, deviendra capitaine en premier le 10/06/1823, retrouvera son grade de chef d'escadron le 21/09/1830 au 9ème d'Artillerie, sera promu lieutenant-colonel le 31/12/1835 au 8ème d'Artillerie, colonel le 29/09/1838, maréchal-de-camp le 28/10/1845 et finira avec le grade de général de division obtenu le 14/07/1851 pour siéger au comité de l'Artillerie
(d'après Histoire de l'École polytechnique, Biographie des hommes du jour industriels..., État militaire du Corps royal de l'artillerie de France-1815-pages 160 et 348, La base Léonore du Ministère de la Culture, Ordres et apostilles de Napoléon, Registre des généraux et aides-de-camp XEM 167-page 658, https://gw.geneanet.org/bourelly?n=de+l ... ph+maurice, Annuaires de l'état militaire de France)

LIEUTENANT
Florent Louis ÉVAIN
Né le 06/07/1780 à Angers (Maine-et-Loire), fils de Jean Denis (marchand horloger)
et de Marguerite Françoise Léocadie Verger.
Mort le 05/09/1826 à Jarville-la-Malgrange (Meurthe).

Frère du futur général d'artillerie Louis Auguste Évain, il est nommé inspecteur de la 5ème division de la ligne de télégraphe Chappe à Milan le 13/01/1807. Il est commissionné lieutenant aide-de-camp du général Drouot le 06/04/1814 à l’âge de 33 ans à la fin de la campagne de France.
Aux Cent-Jours, il est maintenu comme lieutenant aide-de-camp par le général Drouot et fera la campagne de Belgique de juin 1815. A la seconde Restauration, il sera licencié, mis en demi-solde et démissionnera de l'armée le 28/09/1816 pour rentrer dans la vie civile, devenant maître de forges à Vrigné-aux-Bois (Ardennes).

(d'après abibnum-vendee.org/grille_1/pages/grille_1_229.swf, Le télégraphe aérien Chappe...-page 18, http://gw.geneanet.org/bcampedel?n=evai ... rent+louis, Registre des généraux et aides-de-camp XEM 167-page 658)

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À suivre... Le LG DÉRIOT, Aide-Major Général Adjoint de la Garde, et ses Aides-de-Camp...
MANÉ Diégo
 
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Re: 1815 - État-Major Général de l'Armée du Nord

Messagepar MANÉ Diégo sur 20 Mai 2025, 18:09

CHEF D'ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL
SOUS-AIDE MAJOR-GÉNÉRAL

LIEUTENANT-GÉNÉRAL
Baron Albert François DÉRIOT

Né le 17/01/1766 à Clairvaux-les-Lacs (Jura), fils d'Auguste (laboureur) et de Jeanne Françoise Baux
Mort le 30/01/1836 à Clairvaux-les-Lacs

Il entre au service comme soldat dans le régiment des Gardes Françaises le 03/09/1784 et y devient fourrier dans la Cie de Grenadiers le 01/01/1789. Le 02/09 de cette année, il passe dans la garde nationale soldée de Paris et reste dans ce Corps jusqu'à son licenciement le 01/01/1792. Nommé brigadier dans la 30ème division de Gendarmerie le 02/01/1792, il fait les campagnes de 1792 à l'Armée de la Moselle et de 1793 à la même armée puis à l’Armée du Nord. Il est promu maréchal-des-logis dans le même Corps le 1er nivôse an II (21/12/1793) et fait la campagne de l'an II toujours à l'Armée du Nord où il est blessé d'un coup de feu au côté gauche, d'un autre à la main droite, d'un troisième à la figure à l'affaire d'Arlebec le 21 floréal de cette année (10/05/1794). De nouveau blessé à la prise des redoutes de Menin d'un coup de sabre au bras droit et d'un coup de baïonnette à l'aisselle, la Convention le nomme lieutenant au 1er Bataillon des Chasseurs de Saône-et-Loire par décret du 27 pluviôse an III (15/02/1795). Pendant cette année, il fait partie des armées du Nord et de l'Ouest et y obtient le grade d'adjudant-major le 11 messidor (29/06/1795).

Appelé à faire partie de l'Armée d'Italie, à peine arrivé, il est fait capitaine adjoint à l'adjudant-général Sauveur-Chenier le 12 ventôse an IV (02/03/1796) et sert en cette qualité, pour les campagnes des ans IV et V. Employé à l'Armée d'Orient de l'an VI à l'an X, il est adjoint à l'état-major de cette armée en prairial an VI (mai 1798). Le général en chef Bonaparte le promeut chef de bataillon adjoint à l'état-major le 23 vendémiaire an VII (14/10/1798). Ses qualités militaires le font nommer chef de brigade commandant les Guides de l'Armée d'Orient le 29 pluviôse an VIII (18/02/1800) à 34 ans et après 15 ans et 5 mois de services. Il reçoit dix-sept blessures à la bataille d'Héliopolis le 30 ventôse (21/03) par un coup de canon chargé à mitraille. Au siège de Saint-Jean-d'Acre, il est de nouveau blessé sévèrement au sternum par une chute de pierre, cette dernière blessure l'obligeant à rentrer en France en brumaire an X (novembre 1801).

Il y est nommé par le Premier Consul adjudant-supérieur du Palais du gouvernement le 1er pluviôse an X (21/01/1802). Sa santé s'améliorant, il sollicite et obtient un service plus actif comme colonel titulaire de la 23ème demi-brigade de Ligne le 09 nivôse an XI (30/12/1802). Nommé Membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII (11/12/1803), il est fait Commandant de l'Ordre le 25 prairial suivant (14/06/1804). Puis, le 29 brumaire an XIII (20/11/1804), l'Empereur le nomme sous-gouverneur du Palais de Fontainebleau. Cet emploi sédentaire ne l'empêche pas de faire les campagnes de l'an XIV et de 1806 à la Grande Armée en Italie et en Dalmatie au sein du VIIIème Corps d'armée. Mais sa santé se dégradant, il est obligé de prendre sa retraite le 09/03/1806. L'Empereur le nomme le lendemain 10/03 sous-gouverneur du Palais de Versailles et il reçoit la décoration de Chevalier de la Couronne-de-Fer le 23/12/1807.

Sa santé s'étant rétablie, il est nommé adjudant-commandant, chef d'état-major de la Garde Impériale le 29/01/1808 et fait les campagnes d'Espagne de 1808 et 1809 sous les ordres du général Lepic. Le 15/08/1809, il reçoit le titre de Baron d'Empire avec lettres patentes du 31/01/1810. Général de brigade dans la Garde le 06/08/1811 à l'âge de 45 ans et après presque 27 ans de services, l'Empereur lui confie l'instruction des dépôts de ce Corps. Lors de l'affaire Malet, il est un des juges qui condamne à mort ce général ainsi que son complice, le général Lahorie et reçoit en récompense des services rendus le grade de général de division le 24/12/1812 à près de 47 ans et après 28 ans et 3 mois d'activité pour être attaché à la personne de l'Empereur en tant que chambellan le 15/12/1813. Le 18 du même mois, il obtient la croix de Chevalier de l'Ordre de la Réunion.

A la première Restauration, il est mis en non-activité et reçoit la croix de Chevalier de Saint-Louis le 19/07/1814. Il reprend du service dans la Garde Impériale pendant les Cent-Jours comme sous-chef d'état-major général le 19/04 puis comme chef d'état-major le 14/06/1815, suite à la nomination du général Drouot à la tête de la Garde en remplacement du Maréchal Mortier. Après la défaite du 18/06, il suivra l'armée dans sa retraite sur la capitale où il sera nommé commandant de la 1ère division d'infanterie de la Jeune Garde le 29/06. A la seconde Restauration, il sera mis à la retraite le 09/09/1815 et se retirera dans ses foyers.

(d'après Fastes de la Légion d'honneur-Tome III-page 171, Nouvelle biographie universelle, Journal l'investigateur-1841-page 60, napoleon.gery.pl, darnault-mil.com, La base Léonore du Ministère de la Culture, Dictionnaire biographique des généraux...-G. Six-Tome I-pages 330 et 331, https://gw.geneanet.org/jourdan81?n=der ... t+francois)

2 AIDES-DE-CAMP

CHEF DE BATAILLON
François Alexandre VUAILLE
Né le 15/10/1784 à Saint-Lupicin (Jura), fils de François Marie-Anaïs et de Jeanne Louise Lancon.
Mort le 28/04/1875 à La-Mée-sur-Seine (Seine-et-Marne).

Il entre au service comme soldat, enrôlé volontaire, au 2ème bataillon du 23ème de Ligne le 10 fructidor an XII (28/08/1804) alors en Italie, devient caporal-fourrier le 11 ventôse an XIII (02/03/1805) au 4ème bataillon, sergent le 11 brumaire an XIV (02/11/1805) et sergent-major au 2ème bataillon le lendemain 12 brumaire (03/11) pour la campagne de l'Armée d'Italie contre l'Autriche. A l'Armée de Dalmatie de 1806 à 1808, il redevient sergent le 11/07/1807 au 1er bataillon puis rejoint la Grande Armée en Autriche lors de la guerre de 1809, étant promu sous-lieutenant le 16/06 au 2ème bataillon de son Corps.

Revenu à l'Armée d'Illyrie pour les campagnes de 1810 et 1811, il est fait lieutenant le 14/03 de cette dernière année et passe avec son grade aide-de-camp du général Dériot le 05/09. Nommé capitaine le 06/12 suivant, il est incorporé au régiment des Pupilles de la Garde Impériale et devient aide-de-camp du général Tindal le 05/04/1812 pour participer à la campagne de Russie. Revenu de la retraite de Moscou, il combat en Saxe en 1813 mais est sérieusement blessé et perd une jambe le 02/05 à la bataille de Lützen. Promu chef de bataillon le 25/11 suivant à l'âge de 29 ans et après 9 ans et presque 3 mois de services, il est admis à prendre sa retraite le 29/09 avec le grade de capitaine. Rappelé à l'activité comme aide-de-camp du général Dériot le 17/01/1814, il reste à ce poste à la première Restauration.

Aux Cent-Jours, il est commissionné de nouveau chef de bataillon aide-de-camp du général Dériot le 06/04/1815 mais il est probable qu'à cause de son handicap, il soit resté à Paris lors de la campagne de Belgique de juin suivant. A la seconde Restauration, il sera licencié et mis à la retraite en 1816.

(d'après Registre des généraux et aides-de-camp XEM 167-page 495, La base Léonore du Ministère de la Culture, https://gw.geneanet.org/aubert10?n=vuai ... +alexandre, darnault-mil.com, N° matricule 2916 du GR 21 YC 209)

CAPITAINE
Alexandre Jean Marie BAROUILLET
Né le 11/02/1789 à Paris (Seine), fils de Jean Martin (vérificateur des comptes de la régie générale)
et d'Alexandrine Rotrou.
Mort le 06/11/1831 à Paris.

Il entre comme élève à l’École Militaire de Fontainebleau le 17/05/1807, où il devient successivement caporal le 25/10, sergent le 15/11 et sergent-major le même jour. Sorti avec son brevet de sous-lieutenant le 13/07/1808 pour intégrer le 15ème de Ligne qu'il rejoint en Espagne pour les campagnes de la Péninsule de 1808, 1809 et 1810, il combat à Burgos le 10/11/1808, à La Corogne le 16/01/1809, au siège du Férrol du 22 au 27/01 suivant, à La-Guardia, à la prise de Chaves le 12/03/1809, à Villafranca le 17/03, à la bataille de Braga le 20 du même mois, à la bataille d'Oporto le 29/03, à l'affaire de Puente-del-Arzobispo le 08/08, à Jerez-de-los-Caballeros et au combat de La-Navia le 22/10.

Promu lieutenant le 11/07/1810, il devient aide-de-camp du général Dembowski le 26/09 suivant et se distingue à la bataille d'Arroyo Molinos le 26/10/1811 où il a un cheval tué sous lui et reçoit une contusion d'une balle dans la poitrine ainsi qu'une autre contusion au pied droit. Il fait alors partie du IVème puis du Vème Corps sous les ordres du Maréchal Soult et des généraux Sébastiani et Leval. Promu au grade de capitaine provisoire au 4ème bataillon du 96ème de Ligne le 21/11/1812 dans le Corps du général d'Erlon, il reçoit la confirmation de son grade par décret du 08/02/1813 à presque 24 ans et après 5 ans et 8 mois de services. Nommé aide-de-camp du général Dériot le 14/04 suivant qu'il rejoint à Paris, au dépôt de la Garde Impériale, il reçoit la croix de Membre de la Légion d'honneur le 23/11.

En 1814, il participe à la défense de la capitale, se distinguant le 31/03 dans les combats qui ont lieu sous ses murs. A la première Restauration, il est maintenu au service et devient capitaine aide-de-camp du général Kellermann, Comte de Valmy le 13/01/1815. Aux Cent-Jours, il repasse capitaine aide-de-camp du général Dériot le 06/04/1815, est fait membre du Collège électoral de la Seine le 30/05 et suivra son général en Belgique en juin suivant. A la seconde Restauration, il sera licencié avec la Garde Impériale à Bourges le 31/10/1815 et sera mis en demi-solde. Il sera replacé comme capitaine en disponibilité au Corps royal d'état-major à sa formation le 06/05/1818 et sera élevé au grade de chef de bataillon après la Révolution de Juillet 1830, le 17/01/1831 mais toujours en disponibilité.

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, Annuaire officiel des officiers de l'armée active-1819, Annuaire de l'état militaire de France-1831, Registre des généraux et aides-de-camp XEM 167-page 495)

CAPITAINE
Marie Étienne Philippe VERPILLAT
Né le 28/11/1779 à Arinthod (Jura), fils de Claude Marie (bourgeois et marchand)
et de Jeanne Baptiste Gasparine Bouguiot.
Mort le 27/10/1849.

Il entre au service comme chasseur à cheval au 4ème régiment de l'arme le 13 germinal an VIII (03/04/1800) et participe aux campagnes des ans VIII et IX à l'Armée d'Italie, étant fait prisonnier de guerre le 06 frimaire an IX (27/11/1800) devant Ferrare pour être relâché le 11 germinal suivant (01/04/1801). Remarqué, il entre comme cavalier dans le régiment de Grenadiers à cheval de la Garde des Consuls le 16 floréal an X (06/05/1802) et passe brigadier le 23 vendémiaire an XI (15/10/1802) pour faire les campagnes des ans XII et XIII à l'Armée des Côtes-de-l'Océan. A la Grande Armée en l'an XIV pour la campagne d'Autriche, il obtient les fonctions de fourrier le 07 vendémiaire an XIV (29/09/1805) et reçoit la croix de Membre de la Légion d'honneur le 14/03/1806. Il fait alors la campagne de Prusse de cette fin d'année et probablement celle de 1807 en Pologne, son régiment s'illustrant à la bataille d'Eylau le 08/02.

Promu maréchal-des-logis-chef le 16 du même mois, il suit l'Empereur en Espagne en 1808 et revient en Allemagne en 1809 pour la guerre contre l'Autriche, étant fait lieutenant en second au cours de cette dernière le 25/06. Revenu en garnison en France où il reste en 1810 et 1811, il rejoint la Grande Armée en 1812 et entre en Russie fin juin de cette année. Revenu de la retraite de Moscou, il est nommé capitaine surnuméraire au 12ème Cuirassiers le 28/11/1813 à l'âge de 34 ans et après 13 ans et 7 mois de services. Passé capitaine titulaire le 15/01/1814, il participe encore à la campagne de France. A la première Restauration, il semble être conservé en poste dans son régiment.

Aux Cent-Jours, il est appelé comme capitaine aide-de-camp du général Dériot le 31/05/1815 et fera la campagne de Belgique à ce poste. A la seconde Restauration, il sera licencié le 23/12/1815 et mis en non-activité. Il retrouvera un emploi de capitaine dans les Chasseurs à cheval de la Charente en 1819 et entrera avec son grade comme adjudant de la ville de Paris en 1821. Il sera retraité par l'ordonnance royale du 18/07/1830 avec jouissance au 01/01 précédent.

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, Bulletin des Lois du Royaume de France-VIIIe Série-Tome XII-1830-N° 369 bis-page 14, Annuaires de l'état militaire de France, N° matricule 1002 du GR 20 YC 135, darnault-mil.com, Registre des généraux et aides-de-camp XEM 167-page 495, Registre des officiers des Grenadiers à cheval de la Garde Impériale-page 188)

ADJOINTS À L'ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL

ADJUDANT-COMMANDANT
Étienne Augustin MARTIN dit Martin-Laforêt
Né le 15/05/1763 à Marseille (Bouches-du-Rhône), fils de François Augustin et de Jeanne Laforêt.
Mort le 24/02/1834 aux Batignolles-Monceaux (Seine).

Il entre au service en tant que grenadier au 6ème Bataillon des Volontaires des Bouches-du-Rhône le 01/05/1792 et passe sous-lieutenant au 8ème Dragons le 22/09 suivant pour faire les campagnes de l'Armée du Rhin de 1792 à l'an II. Remarqué, il passe aide-de-camp du général Michau le 08 nivôse an II (28/12/1793) à la même armée puis rejoint le général Dumas le 22 ventôse an IV (12/03/1796) qu'il suit à l'Armée d'Italie pour les campagnes de l'an IV à l'an V. Il est promu lieutenant le 27 germinal an IV (16/04/1796) et se distingue le 20 prairial an V (08/06/1797) au passage du Danube en faisant prisonnières deux compagnies d'Autrichiens à la tête d'un peloton de carabiniers. Il s'illustre encore le 08 messidor suivant (26/06) à l'affaire de Neubourg. Promu au grade de capitaine le 27 vendémiaire an VI (18/10/1797), il passe aide-de-camp du général Bon le 1er nivôse (21/12) puis entre comme capitaine adjoint à l'état-major de l'Armée d'Orient le 18 du même mois (07/01/1798) et fait les campagnes d’Égypte et de Syrie.

Rentré en France après la capitulation d'Alexandrie, il est placé en non-activité le 1er germinal an X (22/03/1802) et retrouve le service en étant nommé adjoint à l'état-major du camp de Saint-Omer le 30 fructidor an XI (17/09/1803) où il reçoit la croix de Membre de la Légion d'honneur le 18 thermidor an XII (06/08/1804). Passé adjoint à l'état-major de la Garde Impérial le 4ème jour complémentaire an XIII (21/09/1805), il fait les campagnes de l'an XIV en Autriche, de 1806 contre la Prusse et de 1807 en Pologne. Suivant l'Empereur pour la campagne d'Espagne de 1808, il revient en Allemagne en 1809 pour la guerre contre l'Autriche. En garnison à Paris en 1810 et 1811, il retrouve la Grande Armée en 1812 pour la campagne de Russie, qu'il fait en tant que chef d'escadron au même état-major depuis le 08/02. Revenu de la terrible retraite de Moscou, il participe à la campagne de Saxe de 1813 et prend la tête des détachements de la Garde Impériale qui concourent à la défense de la place de Dantzig qui subit un siège depuis fin janvier 1813 jusqu'à sa capitulation le 29/12 suivant. Prisonnier de guerre à cette époque, il retrouve la France à la première Restauration le 12/09/1814 pour être placé en non-activité.

Aux Cent-Jours, il reprend sa place à l'état-major de la Garde Impériale et reçoit le grade d'adjudant-commandant sur proposition du général Rapp pour sa belle conduite à Dantzig, le 05/06/1815 à l'âge de 52 ans et après 21 ans et 8 mois de services et participera à la campagne de Belgique. Revenu en France sous Paris après la bataille de Mont-Saint-Jean du 18/06, il combattra à l'affaire des Vertus, près de Saint-Denis en reprenant le village aux prussiens. A la seconde Restauration, il sera licencié avec la Garde et mis en demi-solde avec le grade de chef d'escadron. Compris comme chef d'escadron dans le Corps royal d'état-major à l'organisation de 1818, mais placé en disponibilité, il sera retraité par l'ordonnance royale du 18/12/1822 avec jouissance au 01/01/1823.

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, Bulletin des Lois du Royaume de France-VIIe Série-Tome XVI-1823-N° 580 bis-page 38, Le dictionnaire des colonels de Napoléon)

CHEF D'ESCADRON
Chevalier Sébastien CHARROY
Né le 29/10/1769 à Brieulles-sur-Meuse (Meuse), fils de Pierre (tissier) en toile) et de Jeanne Laforgue.
Mort le 09/12/1844 à Nemours (Seine-et-Marne).

Il entre au service comme cavalier dans le 9ème Hussards le 01/09/1793 et fait les campagnes des ans II à IV à l'Armée du Nord. Blessé une première fois en octobre 1793 d'un coup de baïonnette au poignet gauche à la prise des ouvrages d'Eindhoven, il l'est une seconde fois le 06/12 suivant d'un coup de feu au côté droit de la poitrine dans une reconnaissance sur le village de Waterloo. Passé au 4ème Hussards le 1er ventôse an IV (20/02/1796), il entre aux Guides à cheval de l'Armée d'Italie le 19 prairial an V (07/06/1797) et devient brigadier-fourrier le 28 fructidor an VI (14/09/1798).

Puis il fait partie des troupes de l'Armée d'Orient pour les campagnes d’Égypte et de Syrie de l'an VII à l'an IX. Il se distingue à l'affaire de Gaza le 07 ventôse an VII (25/02/1799) en tuant un officier de Mamelouk sous les yeux du général Bonaparte. Puis il monte un des premiers à l'assaut de Jaffa qui tombe le 17 ventôse (07/03) et tue deux mamelouks, prend quatre chevaux et six dromadaires à la bataille de Mont-Thabor le 27 germinal (16/04). Il se distingue à nouveau à la bataille d'Aboukir le 07 thermidor (25/07) en assistant à la prise des redoutes turques et est récompensé de ses actions par le grade de maréchal-des-logis le 25 fructidor (11/09). Nommé sous-lieutenant par le général en chef Kléber le 11 nivôse an VIII (01/01/1800), il se fait de nouveau remarquer lors du siège du Caire en ventôse suivant (mars) en délivrant un sergent de la 32ème demi-brigade de Ligne ainsi qu'un guide démonté qui ont été fait prisonniers de guerre et en reprenant à l'ennemi une position importante.

Promu lieutenant par le général en chef Menou le 26 prairial an IX (15/06/1801), il revient en France après la capitulation d'Alexandrie et entre avec son grade dans les Chasseurs à cheval de la Garde des Consuls le 10 ventôse an X (01/03/1802). Remarqué, il est pris pour aide-de-camp par le général Louis Gareau le 16 frimaire an XI (07/12/1802) et reste en France jusqu'en 1807 quand il vient à l'état-major du Corps des Pyrénées-Occidentales pour la campagne de cette dernière année et de la suivante. Il est promu capitaine le 28/03/1808 et se distingue au combat de Cabezon le 14/06 en enlevant quatre pièces de canon sous le feu de plus de 10000 insurgés ainsi qu'à la bataille de Medina-de-Rioseco le 14/07 en prenant un canon, un officier et plusieurs artilleurs espagnols. Il passe alors capitaine adjoint à l'état-major de la Garde Impériale le 28/08, ayant reçu la croix de membre de la Légion d'honneur le 01/07 précédent.

Suivant la Garde à la Grande Armée en Allemagne pour la campagne d'Autriche de 1809, il revient en Espagne pour les guerres de la Péninsule de 1810 à 1812 et obtient le titre de Chevalier d'Empire par décret du 15/03/1810 et lettres patentes du 23/05 suivant. A Fuenteguinaldo le 27/09/1811, envoyé par le Comte Dorsenne pour reconnaître la ligne anglaise, il fait 16 prisonniers dont un poste de 12 hommes du 88ème régiment of foot. Probablement revenu en France au début de 1813, il est nommé chef d'escadron adjoint à l'état-major de la Garde Impériale le 26/02 à l'âge de 43 ans et après 19 ans et 5 mois de services et participe à la campagne de France de 1814. A la première Restauration, il est sans doute placé en non-activité. Aux Cent-Jours, il reprend son poste de chef d'escadron adjoint à l'état-major de la Garde Impériale et fera la campagne de Belgique de juin 1815, durant laquelle il sera blessé deux fois à la bataille de Mont-Saint-Jean le 18/06. A la seconde Restauration, il sera mis en demi-solde et retraité par l'ordonnance royale du 01/10/1823 avec jouissance au 23/08 précédent.

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, Bulletin des Lois du Royaume de France-VIIe Série-Tome XVII-1824-N° 631 bis-page 6 et IXe Série-Partie supplémentaire-Tome XXVIII-1846-page 426, https://gw.geneanet.org/psycherie?n=cha ... =sebastien)

CHEF DE BATAILLON
Joseph Nicolas BERNELLE
Né le 05/10/1785 à Versailles (Seine-et-Oise), fils de Pierre Antoine (brigadier des Gardes du Roi en la prévôté de l'Hôtel) et de Marguerite Desvoyers.
Mort le 07/01/1871 à Paris (Seine).

Il entre comme élève au Prytanée militaire de Saint-Cyr le 25 floréal an IX (15/05/1801) pour en sortir avec le grade de sous-lieutenant le 23 fructidor an XI (10/09/1803) à la 97ème demi-brigade de Ligne. A l'Armée d'Italie de l'an XI à 1806, sa demi-brigade est incorporée dans le 60ème de Ligne à l'organisation du 1er vendémiaire an XII (24/09/1803) et il est blessé d'un coup de feu à la prise de Vicence le 18 vendémiaire an XIV (10/10/1805). Promu lieutenant le 22/10/1806, il fait les campagnes de cette dernière année à 1808 aux armées de Dalmatie et d'Illyrie puis il participe à la campagne de 1809 contre l'Autriche. Promu capitaine le 26/03/1811, il entre au 2ème régiment de la Méditerranée à sa formation en garnison en Corse et qui devient 133ème de Ligne par décret du 20/09/1812 pour compter au 20/08 précédent. Affecté à la 32ème division d’infanterie du général Durutte du XIème Corps du Maréchal Augereau de la Grande Armée, il participe à la campagne d’Allemagne de 1813 quand il est nommé aide-de-camp du général Curial et passe chef de bataillon le 20/03 à 27 ans et après 11 ans et 10 mois de services.

Il reçoit les décorations de Membre de la Légion d'honneur le 16/08, et d'Officier le 23/11 suivant. A la première Restauration, il est reconnu dans son grade de chef de bataillon (dans la Ligne) le 14/05/1814 au Corps Royal des Chasseurs à pied de France et reçoit la croix de Chevalier de Saint-Louis le 03/11 suivant, confirmé par le Roi 15/01/1815. Aux Cent-Jours, il est attaché à l'état-major du général Drouot le 01/06/1815 avec son grade de chef de bataillon (major dans la ligne) semble-t-il à l'âge de 29 ans et après 14 ans de services et fera la campagne de Belgique de juin suivant. A la seconde Restauration, il sera licencié, mis en demi-solde dans le grade de chef de bataillon puis retrouvera un emploi à la Légion du Finistère le 01/07/1818 et sera muté au 20ème de Ligne à sa formation en 1821. Passé au 18ème Léger le 02/02/1826, il sera nommé lieutenant-colonel le 03/06/1831 au 10ème Léger, colonel de la Légion Étrangère le 09/04/1833 et maréchal-de-camp le 11/11/1837 avant d'être retraité par l'arrêté du 30/05/1848 avec jouissance au 12/04 précédent.

(d'après Correspondance du maréchal Valée...-Volume I-page 24, https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Bernelle, La base Léonore du Ministère de la Culture, Waterloo la fin d'un Monde-H. de Mauduit-Tableau des souscripteurs, Annuaires de l'état militaire de France, Bulletin des Lois de la République Française-Xe Série-Partie supplémentaire-Tome I-1848-page 376, https://gw.geneanet.org/jeanpascalp?n=b ... ph+nicolas)

CAPITAINE(4)

SECRÉTAIRE-ARCHIVISTE
LIEUTENANT EN SECOND
Jean Baptiste Félix PREVOST ? 1815
Né le 18/02/1790 à Louviers (Eure), fils de Jean Baptiste et de Marie Anne Ratel.
Mort le 04/08/1876 à Saint-Aubin-Jouxte-Boulleng (Seine-Inférieure).

Il entre au service comme soldat, conscrit de 1810, à la 2ème Cie de la 2ème cohorte du dépôt général des conscrits grenadiers de la Garde Impériale le 07/03/1809, passe au 2ème Conscrits-Grenadiers le 11/04, rentre à la 3ème Cie de la 6ème cohorte du dépôt le 01/05 et vient au 1er Tirailleurs de la Jeune Garde le 01/12 suivant. Il est alors réformé le 16/02/1810.

(d'après stehelene.org, Registre d'état civil de la commune de Saint-Aubin-Jouxte-Boulleng de 1876-page 30, N° matricule 833 du GR 20 YC 112-page 143 et matricule 60722 du GR 20 YC 33-page 74)

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À suivre... l'Administration générale (et il y avait déjà du monde !).
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MANÉ Diégo
 
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Re: 1815 - État-Major Général de l'Armée du Nord

Messagepar MANÉ Diégo sur 26 Mai 2025, 17:37

ADMINISTRATION GÉNÉRALE

INSPECTEUR EN CHEF AUX REVUES
Jean Daniel Mathieu BOINOD


Né le 29/10/1756 à Vevey (Confédération helvétique), fils de Charles (bourgeois) et de Françoise Dubois.
Mort le 28/05/1842 à Paris (Seine) dans le 10e arrondissement.

Il est imprimeur-libraire à Aubonne quand il est décrété de prise de corps par les autorités de Berne pour avoir participé aux banquets des manifestations de Lausanne des 14 et 15/07/1791. Il se réfugie alors à Paris, s'affilie au club révolutionnaire "Propagande des Alpes" et décide alors d'entrer au service le 13/08/1792, comme quartier-maître trésorier dans la Légion des Allobroges pour faire les campagnes de 1792 et du début de 1793 à l'Armée des Alpes qui assiège Toulon. Remarqué pour ses capacités, il est nommé provisoirement commissaire des guerres de première classe le 24 brumaire an II (14/11/1793) et employé au service de l'artillerie. C'est là que commencent ses relations avec Napoléon Bonaparte et que s'établit entre eux cette intimité qui résistera à toutes les épreuves.

Venu à l'Armée d'Italie pour les campagnes de l'an II aux six premiers mois de l'an VI, il n'est pas compris dans l'organisation du 25 prairial an III (13/06/1795) mais finit par être fait commissaire des guerres titulaire le 17 vendémiaire an IV (09/10/1795). Appelé à faire partie des troupes de l'Armée d'Orient, il participe à l'expédition d’Égypte depuis le milieu de l'an VI à l'an VII. Revenu en France avec le général Bonaparte, il devient inspecteur aux revues le 18 pluviôse an VIII (07/02/1800) et se rend à Bourg pour la levée et l'organisation des bataillons du Train d'Artillerie. Il va ensuite dans le Valais, afin d'assurer les subsistances et les transports pour le passage du Saint-Bernard, participant aux campagnes des ans VIII et IX à l'Armée d'Italie en qualité d'ordonnateur en chef le 15 nivôse an IX (05/01/1801). Le 25 nivôse an X (15/01/1802), il est nommé inspecteur aux revues, attaché à la place de Besançon.

Lors du plébiscite sur le Consulat à vie, il est le seul de la vieille Armée d'Italie qui proteste par un vote négatif. Le Premier Consul ne s'en montre point offensé, et le 12 vendémiaire an XII (05/10/1803), il l'emploie près la cavalerie des camps établis sur les côtes de l'océan. Quelque temps après, quand le peuple se prononce au sujet de l'érection de l'Empire, Murat remet au Premier Consul le vote des Corps de Cavalerie et lui dit qu'il y a un seul opposant. « Quel est-il ? demande-t-il vivement. - C'est l'inspecteur Boinod. - Je le reconnais bien là ; c'est un Quaker. » Il n'en reçoit pas moins la croix de Membre de la Légion d'honneur le 04 germinal an suivant (25/03/1804) et participe à la campagne d'Autriche de l'an XIV puis obtient le 21/06/1806 l'inspection du IIème Corps dans le Frioul. Le 17/09 suivant, l'Empereur l'attache au Ministère de la Guerre du royaume d'Italie et écrit au Vice-Roi : « Je vous envoie Boinod, laissez-le faire. »

Nommé Chevalier de la Couronne de Fer le 21/12/1807 et Officier de la Légion d'honneur le lendemain 22/12, il reçoit le 15/03/1808 une mission importante en Dalmatie et s'en acquitte avec le plus grand succès. Nommé inspecteur aux revues de l'Armée d'Italie le 19/04/1809, le Prince Vice-Roi lui confie le 15/05/1809 l'intendance générale de ladite armée en Allemagne. Inspecteur en chef, par décret impérial du 20/01/1810, il continue de servir à l'Armée d'Italie jusqu'à l'abdication de Napoléon en 1814. Après le départ de ce dernier pour l'île d'Elbe, il décide de se ranger à côté de son bienfaiteur et, abandonnant sa position, compromettant son avenir, il se rend en Suisse, installant sa femme et ses enfants à Aubonne, et après avoir traversé l'Italie, il s'embarque incognito à Piombino sur une petite barque pour l'île d'Elbe. Il débarque, au mois d'août, à Porto-Longone ; l'Empereur s'y trouvant alors lui fait l'accueil le plus bienveillant. Le lendemain, un ordre du jour apprend aux troupes qu'il est chargé en chef des services administratifs de l'île.

Rayé des contrôles du Corps des inspecteurs aux revues le 13/12/1814, il revient en France avec l'Empereur, et est nommé inspecteur en chef aux revues de la Garde Impériale le 14/04/1815. Rayé de nouveau des contrôles après la seconde abdication, il sera admis à la retraite par l'ordonnance royale du 16/04/1817 avec jouissance au 01/10/1819, et se verra bientôt obligé d'accepter pour soutenir sa famille, le modeste emploi d'agent spécial de la Manutention des vivres de Paris, emploi qu'il exercera pendant douze ans. Après la Révolution de juillet, nommé président de la commission des anciens fonctionnaires militaires, il donnera sa démission de directeur des subsistances. Il reprendra son rang comme intendant militaire dans le cadre d'active puis sera admis de nouveau à la retraite par l'ordonnance royale du 02/12/1832 avec jouissance au 01/07 précédent.

(d'après Biographie des célébrités militaires..., La base Léonore du Ministère de la Culture, Bulletin des Lois du Royaume de France-VIIe Série-Tome X-1820-page 214 et IXe Série-IIe Partie-IIe section-Tome II-1833-page 616, Fastes de la Légion d'honneur...-Tome IV-page 222, Ordres et apostilles d'A.Chuquet-Volume IV-page 569)


SOUS-INSPECTEURS AUX REVUES (7)

Chevalier Louis Marie François GAUTREAU
Né le 13/03/1770 à Garnache (Vendée), fils de Pierre (sergent royal et procureur) et de Julienne Françoise Barreau.
Mort le 11/05/1824 à Ballan (Indre-et-Loire).

Il entre au service comme soldat dans un Bataillon de volontaires le 12/09/1792 et fait les campagnes de 1792 à l'an IX aux différentes armées du Rhin. Il est promu sous-lieutenant le 07 fructidor an III (24/08/1795) dans la 78ème demi-brigade de Bataille qui finalement n'est pas formée et il passe lieutenant quartier-maître trésorier à l'organisation de la 46ème demi-brigade de Ligne le 26 thermidor an IV (13/08/1796) à Cherbourg. Nommé capitaine quartier-maître le 26 messidor an XI (15/07/1803), sa demi-brigade devient 46ème de Ligne à l'organisation du 1er vendémiaire an XII (24/09/1803) et il fait les campagnes de l'an XII à 1808 au camp de Boulogne de l'Armée des Côtes-de-l'Océan, recevant la croix de Membre de la Légion d'honneur le 18 thermidor an XII (06/08/1804). Au dépôt de son régiment de 1809 à 1811, il est nommé adjoint à l'inspection aux revues le 12/07/1812, est créé Chevalier d'Empire par lettres patentes du 01/01/1813 et passe adjoint de première classe le 16/08 suivant lors de la campagne de Saxe. Entré dans la Garde Impériale avec le même emploi le 01/01/1814 pour la campagne de France, il est attaché à la 4ème division d'infanterie de ce Corps. A la première Restauration, il est nommé sous-inspecteur aux revues le 07/01/1815.
Aux Cent-Jours, il garde son poste de sous-inspecteur aux revues à la Garde Impériale et fera la campagne de Belgique de juin suivant. A la seconde Restauration, il sera licencié et mis en demi-solde puis sera nommé intendant militaire de seconde classe lors de l'organisation du Corps des intendants en 1817 et sera retraité par l'ordonnance royale du 15/01/1823 avec jouissance au 01/01 précédent.

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, Bulletin des Lois du Royaume de France-VIIe Série-Tome XVI-1823-N° 591 bis-page 26, Revue historique de l'ouest-1896-pages 482 et suivantes, https://www.geneanet.org/archives/releves/depgn695/4176)

Pierre Agathange ODIER
Chargé de l'Artillerie à pied de la Garde
Né le 16/10/1774 à Saint-Marcellin (Isère), fils de Claude Joseph (procureur au bailliage) et de Marie Anne Véron.
Mort le 08/03/1825 à Paris (Seine).

Il entre au service comme fusilier dans le 4ème Bataillon des volontaires de l'Isère le 13/11/1791 et reçoit son congé absolu le 28/12/1792 alors qu'il est à l'Armée des Alpes. Remis en activité dans la 46ème demi-brigade de Bataille le 1er germinal an II (21/03/1794) qu'il joint à l'Armée d'Italie, il reçoit un congé le 21 messidor an III (09/07/1795) pour être employé dans les subsistances militaires de l'Armée des Alpes. Passé contrôleur pour l'administration des fourrages le 20 ventôse an IV (10/03/1796), il devient commissaire des Guerres adjoint de l'Armée d'Italie le 17 messidor an V (05/07/1797), étant blessé d'un coup de feu à la tête ce dernier an à l'affaire de Péronne. Commissaire des Guerres de seconde classe à l'Armée de Naples le 17 pluviôse an VII (05/02/1799), il est employé en cette qualité jusqu'au 02 brumaire an VIII (24/10/1799) puis devient commissaire des Guerres provisoire par commission de l'ordonnateur en chef de l'Armée du Midi en Toscane le 09 pluviôse an IX (29/01/1801) pour être licencié par mesure générale le 1er prairial an X (21/05/1802).

Il reprend du service comme adjoint titulaire aux commissaires des Guerres le 04 ventôse an XII (24/02/1804) pour devenir commissaire des Guerres de seconde classe le 1er jour complémentaire an XIII (18/09/1805), faisant les campagnes des ans XII et XIII à l'armée des Côtes-de-l'Océan. A la Grande Armée pour la campagne d'Autriche de l'an XIV, il est admis avec son grade dans la Garde Impériale le 01/05/1806 et revient en France le 15/07. Il repart avec la Grande Armée le 19/09/1806 contre la Prusse et fait la campagne de Pologne de 1807, retrouvant la France le 01/12 de cette dernière année où il est décoré de la croix de Membre de la Légion d'honneur le 26/05/1808. Le 05/10 suivant, il suit la Garde en Espagne puis revient en Allemagne en avril 1809 pour la guerre contre l'Autriche. A Paris le 15/11 suivant, il est nommé commissaire des Guerres de première classe le 26/03/1810. Passé sous-inspecteur aux revues de la Garde Impériale le 01/02/1813, il fait la campagne de Saxe de 1813, reçoit la croix d'Officier de la Légion d'honneur le 16/08 et participe à celle de France de 1814. A la première Restauration, il est employé à Paris à la liquidation des comptes de l'ex-Garde à compter du 01/07/1814.

Aux Cent-Jours, il est rappelé dans la Garde Impériale le 14/04/1815 et fera la campagne de Belgique de juin suivant. A la seconde Restauration, il sera licencié le 01/08/1815 mais restera en poste pour l'apurement des comptes de son Corps du 22/09/1815 au 26/12 suivant, date de son emploi dans la 19ème Division Militaire. Il sera élu député du département de l'Isère cette dernière année à la Chambre des représentants. Mis en non-activité le 21/04/1816, il restera à son poste jusqu'au 01/07 suivant puis sera employé dans la 4ème Division Militaire le 13/10 suivant. Il sera compris dans l'organisation des sous-intendants militaire le 15/09/1817 devenant sous-intendant de première classe et professeur d'administration à l'École d'état-major de Paris où il décédera en fonction.

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-Ag ... r-Laplaine, http://www2.assemblee-nationale.fr/syco ... /(num_dept)/16459)

Jean Baptiste Mathurin TRICAULT
Chargé du Corps des Grenadiers à pied de la Garde
Né le 24/09/1775 à Paris (Seine), fils de Mathurin Jacques (ancien huissier des requêtes de Palais au Parlement de Paris) et de Marie Cécile Maugé.
Mort le 12/12/1828 à Saumur (Maine-et-Loire).

Il entre au service comme fusilier au 2ème bataillon des volontaires de Paris le 01/12/1793 et passe sergent le 20 du même mois pour faire les campagnes de l'an II à l'an IV au sein de l'Armée du Nord. Son bataillon est incorporé dans la 67ème demi-brigade de Bataille le 1er germinal an III (21/03/1795) à Quimper et il est promu sous-lieutenant le 14 fructidor an IV (31/08/1796) quand sa demi-brigade devient 58ème demi-brigade de Ligne le 1er vendémiaire an V (22/09/1796) à Brest, à l'Armée des Côtes-de-l'Océan. Nommé lieutenant le 17 vendémiaire an VI (08/10/1797), il devient capitaine au 1er bataillon auxiliaire des Bouches-du-Rhône le 15 brumaire an VIII (06/11/1799) et passe quartier-maître des compagnies réunies des Deux-Sèvres le 1er germinal an IX (22/03/1801) à l'Armée de l'Ouest.

Réformé à l'incorporation de ces Cies dans la Légion de la Loire le 20 messidor suivant (08/07), il est employé ce même jour à l'inspection aux revues de l'Armée de l'Ouest puis à l'Armée des Côtes-de-l'Océan. A la Grande Armée pour la campagne d'Autriche de l'an XIV, celle de Prusse de 1806 et celle de Pologne de 1807, il est réformé le 01/03/1808 et est appelé le 01/06 suivant à la direction générale des revues. Nommé sous-chef de bureau le 01/03/1810 puis adjoint de seconde classe aux sous-inspecteurs aux revues le 22/06/1811, il rejoint son affectation aux armées du Nord de l'Espagne, du Portugal et d'Aragon lors des campagnes de la Péninsule de 1811 à 1813. Promu adjoint de première classe le 08/02/1813, il est incorporé comme adjoint à l'inspection aux revues de la Garde Impériale le 01/01/1814 et passe sous-inspecteur aux revues le 03 du même mois.

A la première Restauration, il est maintenu en poste dans le Corps des Grenadiers royaux de France et reçoit la croix de Chevalier de la Légion d'honneur le 12/08/1814. Aux Cent-Jours, il est en fonction dans la Garde Impériale et fera probablement la campagne de Belgique. A la seconde Restauration, il sera licencié et mis en non-activité puis sera compris dans l'organisation du Corps des intendants militaires comme sous-intendant de troisième classe en 1817 et placé à Bourbon-Vendée. Muté par la suite à Saumur, il y décédera en fonction.

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, Registre des décès de la commune de Saumur de 1826 à 1830-page 150, https://gw.geneanet.org/ppm?n=tricault& ... e+mathurin)

Pierre LEGRAS
chargé du Corps des Chasseurs à pied de la Garde
Né le 18/09/1769 à Blessac (Creuse), fils de Théodore (notaire) et de Marguerite Montezert.
Mort le 29/08/1849 à Paris (Seine) dans le 10e arrondissement.

Il entre au service comme sergent-major dans le 3ème Bataillon des volontaires de la Creuse le 20 ventôse an II (10/03/1794) pour faire la campagne en Vendée ce dernier an, passant quartier-maître le 13 floréal (02/05) mais est réformé par l'incorporation de son Corps le 5ème jour complémentaire suivant (21/09/1794). Appelé comme secrétaire de commissaire des Guerres le lendemain 1er vendémiaire an III (22/09), il est commis de la Guerre le 11 ventôse an VII (01/03/1799) puis est réformé par mesure générale le 16 thermidor an VIII (04/08/1800). Il entre ensuite le 12 fructidor suivant (30/08) dans les bureaux du commissaire des Guerres de la place de Paris puis dans le bureau des étapes à l'administration de la Guerre le 1er nivôse an XII (23/12/1803) avant d'entrer au Comité central des Revues le 16 ventôse suivant (07/03/1804).

Nommé sous-chef du bureau des Revues à la direction générale des Revues et de la Conscription le 01/09/1806, il obtient le grade d'adjoint aux commissaires des Guerres le 30/08/1808 et est employé en cette qualité à la direction générale des Revues de la conscription et ensuite au Ministère de l'administration de la Guerre. Il est promu commissaire des Guerres le 30/07/1810 et entre comme capitaine quartier-maître au 3ème Grenadiers à pied de la Garde Impériale le 30/10 suivant puis passe adjoint aux sous-inspecteurs aux revues de la Garde Impériale le 23/10/1811 avant d'être promu sous-inspecteur aux revues de ce Corps le 01/01/1814. A la première Restauration, il est nommé chef de bureau à la direction générale de la liquidation des armées le 09/07/1814, intègre le Corps Royal des Chasseurs à pied de France, recevant la croix de Membre de la Légion d'honneur le 12/08 suivant et passe chef de bureau du personnel des administrations militaires, 9ème Division du Ministère de la Guerre le 03/02/1815.

Aux Cent-Jours, il reprend ses fonctions dans la Garde Impériale et s'occupera particulièrement du Corps des Chasseurs à pied de ce Corps. A la seconde Restauration, il sera employé à la liquidation des comptes de la Garde à Paris le 22/09/1815 puis passera à la résidence de Tulle le 26/12 suivant. Il sera compris dans l'organisation du Corps des intendants militaires en 1817 devenant sous-intendant de seconde classe, employé à Clermont dans la 19ème Division Militaire. Il sera retraité par l'ordonnance royale du 05/10/1833 avec jouissance au 16/07 précédent.

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, le dossier LH de Buisson Bertrand, Bulletin des Lois du Royaume de France-IXe Série-IIe Partie-IIe section-Tome IV-1834-page 708, Registre reconstitué des décès de la ville de Paris de Legras(1842) à Legras(1849)-page 50, https://gw.geneanet.org/brancion?n=legras&oc=&p=pierre)

Joseph Pierre Marie LE GOGAL de TOULGOËT
au Corps des Chasseurs à pied de la Garde
Né le 15/02/1781 à Carhaix (Finistère), fils de Théodore Joseph (maire de Carhaix)
et de Marie Bernardine Rannou de Penanvern.
Mort le 07/09/1873 à Quimper (Finistère).

Fils d'un futur membre du Conseil des anciens et du Corps législatif, il entre au service comme élève commissaire des Guerres le 22 thermidor an VII (09/08/1799) à l'Armée de l'Ouest. Passé adjoint aux commissaires des Guerres le 14 prairial an IX (03/06/1801), il sert à l'Armée de l'Ouest jusqu'au 15 germinal an X (05/04/1802), date de sa nomination dans la 22ème Division Militaire. Appelé le 03 vendémiaire an XII (26/09/1803) à l'Armée des Côtes-de-l'Océan, il fait partie du IVème Corps d'armée pour la campagne d'Autriche de l'an XIV, appartenant à la 4ème division de Dragons. Au terme de cette campagne, il entre dans la Garde Impériale avec son grade le 01/05/1806 et revient à Paris le 15/06 suivant. De retour à la Grande Armée le 16/09/1806 pour la campagne contre la Prusse, il fait celle de 1807 en Pologne et devient commissaire des Guerres de seconde classe le 09/09/1808 avant de suivre l'Empereur pour la campagne d'Espagne de cette fin d'année.

Revenu en Allemagne en 1809 pour la guerre contre l'Autriche, il retrouve la France le 16/12 de cette dernière année et reçoit la croix de Membre de la Légion d'honneur le 07/05/1811. Commissaire des Guerres de première classe le 17/12/1811, il participe à la campagne de Russie de 1812 puis à celle de Saxe de 1813, étant nommé au poste d'ordonnateur le 31/12 de cette dernière année puis à celui de sous-inspecteur aux revues le lendemain 01/01/1814. Il fait alors la campagne de France toujours au sein de la Garde Impériale. A la première Restauration, il est confirmé dans son grade avec celui de sous-inspecteur aux revues de première classe dans la Ligne le 01/09/1814 et est appelé à Paris pour la liquidation des comptes des Corps de la Garde.

Aux Cent-Jours, il est d'abord employé dans la 13ème Division Militaire le 01/04/1815 comme inspecteur aux revues et est appelé en poste à la Garde Impériale comme sous-inspecteur aux revues et s'occupe particulièrement du Corps des Chasseurs à pied. A la seconde Restauration, il sera maintenu en poste pour coopérer au licenciement de ce Corps et redeviendra sous-inspecteur aux revues de la 13ème Division Militaire. Il sera compris comme sous-intendant militaire de première classe à l'organisation du 15/09/1817 et sera employé à Rennes. Il obtiendra sa retraite par l'ordonnance royale du 03/06/1832 avec jouissance au 07/03 précédent.

(d'après Le dossier LH de Noël Louis François, Biographie des hommes du jour...-Volume 2-page 317, Bulletin des Lois du Royaume de France-IXe Série-IIe Partie-IIe section-Tome I-1832-page 620, La base Léonore du Ministère de la Culture à Taulgoet https://gw.geneanet.org/charlesdek?n=le ... re%20marie)

Jacques Pierre Laurent Toussaint DELASALLE
aux Ouvriers d’administration
Né le 01/11/1774 à Grenoble (Isère), fils d'Antoine Jacques (secrétaire d'intendance de la province)
et de Claudine Durand.
Mort le 02/02/1853 à Paris (Seine).

Il entre au service comme conducteur principal des travaux publics dans le service des ponts-et-chaussées par la direction du département de l'Isère le 07 ventôse an II (25/02/1794). Devenu élève commissaire des Guerres le 29 pluviôse an VII (17/02/1799), il passe adjoint provisoire le 19 brumaire an IX (10/11/1800), puis titulaire le 14 prairial suivant (03/06/1801) alors qu'il fait les campagnes de l'an VII à l'an IX à l'Armée d'Italie. Resté dans la péninsule italienne de l'an X à partie de 1810, il y obtient les grades de commissaire des Guerres de seconde classe le 22 brumaire an XIV (13/11/1805) et de sous-inspecteur aux revues de troisième classe le 06/06/1808. Décoré de la croix de Membre de la Légion d'honneur le 22/08/1809, il est admis dans la Garde Impériale le 26/03/1810 et fait alors la campagne de Russie de 1812.

Il est probable qu'il soit fait prisonnier de guerre lors de la retraite de Moscou et qu'il soit relâché à la première Restauration. Il est alors promu sous-inspecteur aux revues de première classe le 02/09/1814.
Aux Cent-Jours, reprend-il son poste dans la Garde Impériale ? A la seconde Restauration, il sera compris dans l'organisation du Corps des intendants militaires comme sous-intendant de première classe en 1817, employé à Paris puis à Bayonne. Il sera retraité par l'ordonnance royale du 10/02/1841 avec jouissance au 01/01 précédent.

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, Bulletin des Lois du Royaume de France-IXe Série-Partie supplémentaire-Tome XIX-1841-page 310, https://gw.geneanet.org/lamarliere?n=de ... %20laurent)

Jean Xavier LIÉGEARD
Né le 05/10/1774 à Auxonne (Yonne), fils de Jean Bénigne (greffier et chef des consuls) et de Marie Anne Garnier.
Mort le 07/04/1830 à Angers (Maine-et-Loire).

Il entre au service comme volontaire dans la 1ère Cie d'Artillerie de l'Yonne le 01/07/1793 et devient caporal le 01/09 suivant participant aux campagnes de 1793 à l'an IX aux différentes armées du Rhin. Passé, au licenciement de sa Cie d'Artillerie, dans la 62ème demi-brigade de Ligne le 1er fructidor an VI (18/04/1798), il est nommé sergent-major au 1er bataillon auxiliaire du Bas-Rhin le 25 thermidor an VII (12/08/1799) puis quartier-maître sous-lieutenant au 2ème bataillon auxiliaire du Bas-Rhin le 02 fructidor suivant (19/08). Son bataillon est incorporé dans la 65ème demi-brigade de Ligne le 08 pluviôse an VIII (28/01/1800) et il est confirmé dans son grade de sous-lieutenant par le général en chef de l'Armée du Rhin le 04 germinal suivant (25/03). Sa demi-brigade devient 65ème de Ligne à l'organisation du 1er vendémiaire an XII (24/09/1803) et il est promu au grade de lieutenant le 11 ventôse (02/03/1804) pour faire les campagnes des ans XII et XIII au camp de Brest. A l'Armée du Nord en l'an XIV et en 1806, il obtient les fonctions d'adjudant-major le 05/01/1807, devient capitaine le 29/03 suivant à la Grande Armée en Pologne et reçoit la croix de Membre de la Légion d'honneur le 07/07. Resté en Pologne en 1808, il fait la campagne d'Autriche de 1809, étant pris par l’ennemi à Ratisbonne le 20/04.

Rendu sur parole peu de temps après, il est nommé quartier-maître trésorier le 19/06 et est échangé le 07/09. Il retrouve un emploi de capitaine de Cie le 19/06/1810. Passé adjoint aux sous-inspecteurs aux revues le 21/06/1811, il fait la campagne de 1812 en Hollande et celle de 1813 en Saxe en tant qu'adjoint aux inspecteurs aux revues de la Garde Impériale. Nommé sous-inspecteur aux revues de la Garde le 18/01/1814, il participe à la campagne de cette année en France. A la première Restauration, il est reconnu sous-inspecteur aux revues de première classe le 28/09/1814.
Aux Cent-Jours, reprend-il ses fonctions dans la Garde Impériale ? A la seconde Restauration, il sera mis en non-activité puis sera compris comme sous-intendant militaire de première classe le 15/09/1817 et sera employé à Angers, 4ème Division Militaire. Il obtiendra sa retraite par l'ordonnance royale du 31/12/1826 avec jouissance au 01/01/ précédent.

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, lesapn.forumactif.fr, Bulletin des Lois du Royaume de France-VIIIe Série-Tome VI-1827-N°140 bis-page 2, https://gw.geneanet.org/fbuteux?n=liege ... ean+xavier)

Raphaël Sauveur SABATIER
Né le 20/09/1765 à Paris (Seine), fils de Raphaël Bienvenu (chirurgien-major de l'hôtel des Invalides)
et de Louise Françoise Morand.
Mort le 20/10/1825 à Paris dans le 6e arrondissement.

Commis aux écritures à la Grenade le 10/10/1782, il est écrivain ordinaire des colonies le 25/06/1783 et revient en France en 1791. Nommé commissaire des Guerres le 19/02/1792 et réformé le 01/06/1793, il est réintégré par les représentants du Peuple près l'Armée des Alpes le 27 ventôse an II (17/03/1794) et fait les campagnes jusqu'à l'an V. Nommé sous-inspecteur aux revues le 18 germinal an VIII (08/04/1800), il sert à l'Armée des Côtes-de-l'Océan en l'an XIII puis participe aux campagnes de l'an XIV en Autriche, de 1806 en Prusse et de 1807 en Pologne. Resté en Allemagne en 1808, il participe à la campagne d'Autriche de 1809 avant d'être admis dans la Garde Impériale le 19/01/1810 comme sous-inspecteurs aux revues. Il sert alors lors des campagnes de Russie de 1812, recevant la croix de Membre de la Légion d'honneur le 16/10, de Saxe de 1813 et de France de 1814. C'est lors de cette dernière qu'il est élevé au grade d'inspecteur aux revues le 03/01/1814. A la première Restauration, il est appelé à être inspecteur aux revues dans l'armée du Duc d'Angoulême qui tente de s'opposer aux troupes de Napoléon dans le Midi de la France.
Reprend-il ses fonctions dans la Garde Impériale pendant les Cent-Jours ? A la seconde Restauration, il sera retraité le 01/01/1816.

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, Bulletin des Lois du Royaume de France-VIIIe Série-Tome IV-1826-N° 82 bis-page 4, https://gw.geneanet.org/parcsm?n=sabati ... %20sauveur)

Jean Joachim LATROBE
au Corps des Chasseurs à pied de la Garde
Né le 29/03/1771 à Villemur (Haute-Garonne), fils de Joachim (négociant) et de Jeanne Chaubard.
Mort le 04/01/1832 à Paris (Seine).

Il entre au service comme soldat, engagé volontaire, au 1er Bataillon des volontaires du Lot dit du Midi le 01/07/1792 et fait les campagnes de 1793 à l'an V aux armées du Rhin et du Rhin-et-Moselle. Nommé provisoirement commissaire des Guerres le 22 fructidor an II (08/09/1794), il n'est pas compris dans l'organisation du 25 prairial an III (13/06/1795) mais est réintégré dans son grade de commissaire des Guerres le 12 brumaire an IV (03/11/1795) et fait les campagnes des ans VI et VII à l'Armée de Mayence et à celle du Danube. A l'Armée du Rhin de l'an VIII à l'an IX, il reste dans l'intérieur par la suite, devient sous-inspecteur aux revues le 09/08/1809 et rejoint les armées d'Espagne pour les campagnes de la Péninsule de fin 1809 à 1813. En France en 1814, il est décoré de la croix de Membre de la Légion d'honneur le 15/03/1814. A la première Restauration, il reçoit la croix de Chevalier de Saint-Louis le 27/12/1814.

Aux Cent-Jours, il est en fonction comme sous-inspecteur aux Revues dans la Garde Impériale et s'occupera particulièrement des Chasseurs à pied de la Garde. A la seconde Restauration, il sera licencié et retrouvera un emploi de sous-inspecteur aux revues de seconde classe le 30/10/1815. Il deviendra sous-intendant militaire de seconde classe à le formation du Corps le 15/09/1817 et obtiendra sa retraite par l'ordonnance royale du 04/08/1824 avec jouissance au 01/01/ précédent.

(d'après la base Léonore du Ministère de la Culture, Bulletin des Lois du Royaume de France-VIIe Série-Tome XIX-1825-N° 690 bis-page 16)

ADJOINTS AUX INSPECTEURS AUX REVUES

COMMISSAIRE ORDONNATEUR DES GUERRES
Baron Gilbert Jean Baptiste DUFOUR

Né le 18/05/1769 à Chaumont (Haute-Marne), fils de Louis (sacristain) et de Marie Thoirey.
Mort le 10/03/1842 à Metz (Moselle).

Il entre au service comme lieutenant de grenadiers à la garde nationale de Bar-sur-Ornain en 1792 et devient secrétaire du général Despres-Crassier à l'Armée du Centre. Il est nommé le 08/09/1793 chef du 7ème Bataillon des volontaires de la Meuse qu'il conduit au début de l'an II à l'Armée des Ardennes et avec lequel, au combat livré le 30 floréal (19/05/1794) devant Bouillon, il force l'ennemi à la retraite bien qu'il soit blessé gravement. Adjoint à l'état-major de l'Armée de la Moselle le 17 messidor (05/07) et commissaire des guerres le 21 fructidor (07/09), il est confirmé dans ce dernier grade à l'organisation du 25 prairial an III (13/06/1795) étant à l'Armée du Rhin-et-Moselle. Il fait ensuite les campagnes des armées du Rhin en l'an IV, d'Allemagne et d'Helvétie en l'an V, d'Helvétie et du Danube en l'an VI et celle de l'Armée du Rhin aux ans VII et VIII. Commissaire des guerres de première classe le 23 nivôse an VIII (13/01/1800), il est employé à Metz le 12 pluviôse an X (01/02/1802), passe le 08 fructidor suivant (26/08) à Sarrelouis et vient le 1er floréal an XI (24/04/1803) au camp de Saint-Omer où il obtient la croix de Membre de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII (14/06/1804).

Attaché à la Garde Impériale par décret du 21 fructidor an XIII (08/09/1805), il y devient ordonnateur le 01/05/1806 et fait avec elle les campagnes de l'an XIV en Autriche, de 1806 contre la Prusse et de 1807 en Pologne. En 1808, il suit le détachement qui accompagne l'Empereur en Espagne, revient en Allemagne en 1809 pour être attaché aux garnisons de l'intérieur pendant les années 1810 et 1811. Le 01/06/1812, il rejoint la Grande Armée dont il suit les opérations pendant les campagnes de Russie et de Saxe en 1813. Il reçoit la croix d'Officier de la Légion d'honneur le 15/03 de cette dernière année, le titre de Baron d'Empire par décret du 16/08 avec lettres patentes du 24/01/1814 et la croix de Chevalier de l'Ordre de la Réunion le 16/11. Il participe encore à la campagne de France de 1814. A la première Restauration, il est admis avec son grade dans la Maison Militaire du Roi le 18/06/1814 et obtient la croix de Chevalier de Saint-Louis le 20/08 suivant.
Aux Cent-Jours, il revient en poste à la Garde Impériale le 14/04/1815 avec mission d'en reconstituer l'administration et fera la campagne de Belgique de juin suivant. A la seconde Restauration, il sera employé dans la 3ème Division Militaire le 21/09/1815 à Metz et deviendra intendant militaire à l'organisation du 15/09/1817 de la même Division Militaire jusqu'à sa mise en non-activité le 11/10/1839. Il obtiendra sa retraite par l'ordonnance royale du 26/12/1840.

(d'après Fastes de la Légion d'honneur...-Tome V-page 245, La base Léonore du Ministère de la Culture, Le département de la Moselle-page 423, L'intermédiaire des chercheurs et des curieux-Volume 13-1963-page 817, https://gw.geneanet.org/touvet?n=dufour&oc=&p=gilbert)


COMMISSAIRES DES GUERRES DE PREMIÈRE CLASSE (11)

Bénigne Casimir Jean de LANEUVILLE
Né le 08/08/1779 à Versailles (Seine-et-Oise), fils de ?
Mort le 24/06/1858 à Paris (Seine).

Il entre au service comme élève commissaire des Guerres en 1789 et sert aux armées de l'Ouest jusqu'à sa nomination à la Garde des Consuls en l'an VIII pour participer aux campagnes d'Italie des ans VIII et IX. Revenu à Paris, il est nommé adjoint aux commissaires des guerres et sert à la 17ème Division Militaire de Paris. Appelé au Corps du Maréchal Soult au camp de Saint-Omer de l'Armée des Côtes-de-l'Océan pour les campagnes des ans XII et XIII, il participe aux campagnes d'Autriche de l'an XIV et de Prusse de fin 1806. Nommé commissaire des Guerres, il est attaché au quartier-général de l'Empereur pendant la campagne de 1807 et suit Napoléon en Espagne en 1808 puis revient en Allemagne en 1809 pour la guerre contre l'Autriche. Nommé ordonnateur en chef de l'Armée du Portugal an 1810, il rejoint son poste pour les guerres de la Péninsule de 1810 à 1811. Rappelé à la Grande Armée en 1812 pour la campagne de Russie, il est placé à l'administration de la Garde Impériale et fait ensuite les campagnes de Saxe de 1813 et de France de 1814. Décoré de la croix de l'Ordre de la Réunion en 1813, il reçoit celle de Membre de la Légion d'honneur le 28/11 de cette année. A la première Restauration, il est placé avec ses fonctions dans la Maison Militaire du Roi et reçoit la croix de Chevalier de Saint-Louis.

Aux Cent-Jours, il est rappelé en poste comme commissaire des guerres de première classe à la Garde Impériale et fera la campagne de Belgique de juin 1815. A la seconde Restauration, il sera licencié puis replacé dans diverses commissions de 1816 à 1817 et sera employé en qualité de sous-intendant à la 1ère Division Militaire. Promu intendant militaire après la Révolution de Juillet 1830, le 31/12/1830, il sera envoyé à Lille pour y exercer les fonctions d'intendant en chef de l'Armée du Nord qui fera la campagne de Belgique de 1831 à 1832. En 1836, il sera nommé membre rapporteur du comité d'infanterie et de la cavalerie et le restera pendant quatre ans puis sera placé dans le cadre de réserve en 1844.

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, Le spectateur militaire...-2e Série-Année 33-23e Volume-1858-page 151, Annuaires de l'état militaire de France)

Louis Ange ASTRUC
Né le 31/03/1775 à Paris (Seine), fils de Louis (intendant de la Maison Royale de Saint-Louis à Saint-Cyr)
et de Marie Josèphe Babaud.
Mort le 19/11/1839 à Troyes (Aube).

Il entre au service comme engagé volontaire dans le 2ème bataillon du 43ème d'Infanterie ci-devant Royal-Vaisseaux le 02/05/1792 pour faire les campagnes de 1792 à l'Armée du Nord et de 1793 à l'Armée des Ardennes. Il est autorisé par les représentants du Peuple à travailler dans les bureaux du commissaire des Guerres en novembre 1793 et fait les campagnes de l'an II à l'an VI aux armées de Sambre-et-Meuse et d'Allemagne. Nommé élève commissaire des Guerres le 12 brumaire an VII (02/11/1798), il vient exercer ses fonctions à Mayence, à Paris et à Bourges de l'an VIII à l'an XI passant adjoint aux commissaires des Guerres le 19 floréal an X (09/05/1802) pour venir à l'île d'Elbe en état de siège aux ans XII et XIII. Appelé à l'Armée d'Italie en l'an XIV, il sert en Istrie et en Dalmatie en 1806, passant commissaire des Guerres de seconde classe le 01/10 de cette dernière année.

A l'Armée d'Italie pour la campagne de 1809 dans la division du général Grenier, il rejoint la Grande Armée pour la guerre en Autriche. Remarqué, il entre avec son grade dans la Garde Impériale le 12/03/1812 pour participer à la campagne de Russie de ce dernier an. Revenu de la retraite de Moscou, il fait la campagne de Saxe de 1813, étant promu commissaire des Guerres de première classe le 06/03. Décoré des croix de Chevalier de l'Ordre de la Réunion le 12/04 et de Membre de la Légion d'honneur le 28/11 suivant, il participe encore à la campagne de France de 1814. A la première Restauration, il semble être en poste dans la Garde Royale.
Aux Cent-Jours, il est en fonction comme commissaire des Guerres de première classe dans la Garde Impériale et fera la campagne de Belgique de 1815. A la seconde Restauration, il sera licencié puis admis comme sous-intendant de seconde classe le 15/09/1817 dans le Corps des intendants militaires pour servir à Nancy, 3ème Division Militaire puis à Troyes (Aube). Il sera retraité par l'ordonnance royale du 21/05/1836 avec jouissance au 16/03 précédent.

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, Bulletin des Lois du Royaume de France-IXe Série-Partie supplémentaire-Tome IX-1836-page 480, https://gw.geneanet.org/antonint?n=astr ... ge%20louis)

Antoine Joseph PELLECHET
chargé des Équipages Militaires
Né le 15/07/1777 à Versailles (Seine-et-Oise), fils de Jean Claude (inspecteur des bâtiments du Roi)
et de Reine Marguerite Evette.
Mort le 28/11/1849 à Saint-Germain-en-Laye (Seine).

Il entre au service comme canonnier de seconde classe dans le bataillon formé par les Écoles de Metz, Douai et Auxonne le 05 prairial an VII (24/05/1799) pour faire les campagnes de l'an VII à l'an IX à l'armée d'Italie. Appelé à la Garde des Consuls le 19 pluviôse an IX (08/02/1801), il est employé de première classe à l'hôpital de la Garde le 1er germinal suivant (22/03) et devient directeur le 1er messidor an X (20/06/1802). Directeur de l'ambulance de la Garde le 26 fructidor an XIII (13/09/1805), il sert à la Grande Armée en Autriche en l'an XIV et se voit nommé lieutenant en second, adjudant de l'hôpital de la Garde le 01/05/1806 pour participer à la campagne de Prusse de cette fin d'année et à celle de Pologne de 1807. A la suite de l'Empereur pour la campagne d'Espagne de 1808, il revient en Allemagne en 1809 pour la guerre contre l'Autriche, recevant la croix de Membre de la Légion d'honneur le 27/05. Rentré à Paris en 1810, il est promu lieutenant en premier le 18/02 et passe adjoint aux commissaires des Guerres de la Garde le 17/12/1811. Après la campagne de Russie de 1812, il semble rester en France par la suite et devient commissaire des Guerres de seconde classe le 31/01/1814. A la première Restauration, il est maintenu en fonction pour son grade dans la Maison Militaire du Roi le 18/06/1814 et devient commissaire des Guerres de première classe le 27/02/1815.
Aux Cent-Jours, il est en fonction comme commissaire des Guerres de première classe dans la Garde Impériale et s'occupe des Équipages militaires de ce Corps. A la seconde Restauration, il sera licencié et ré-employé le 01/10/1816 dans la Maison Militaire du Roi. Il sera conservé à l'activité lors de l'organisation du Corps de l'intendance militaire avec le grade de sous-intendant militaire de quatrième classe. Il obtiendra sa retraite par l'ordonnance royale du 25/02/1836 avec jouissance au 01/12/1835
(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, le Dossier LH de Hugon Claude, Bulletin des Lois du Royaume de France-IXe Série-Partie supplémentaire-Tome IX-1836-page 140)

COMMISSAIRES DES GUERRES DE SECONDE CLASSE

Claude Étienne DAUXON
Né le 10/04/1777 à Vesoul (Haute-Saône), fils de Michel et de Catherine Anfreville.
Mort le 10/07/1831 à Strasbourg (Bas-Rhin).

Il entre au service comme hussard au 7ème régiment de l'arme le 03 floréal an VII (22/04/1799) pour faire les campagnes de l'Armée du Rhin des ans VIII et IX. Passé vérificateur à la commission de liquidation à Strasbourg le 1er ventôse an X (20/02/1802), il est mis en non-activité le 30 ventôse an XI (21/03/1803). Il reprend du service comme adjoint aux commissaires des Guerres le 11/03/1808 et fait les campagnes des armées d'Espagne de 1808 au début de 1812, étant passé avec son grade dans la Garde Impériale le 26/03/1811. Il rejoint courant 1812 la Grande Armée pour participer à la campagne de Russie et fait celle de Saxe de 1813 puis celle de France de 1814, étant nommé commissaire des Guerres de seconde classe le 31/01/1814.
A la première Restauration, il est placé comme commissaire des Guerres de première classe dans la Ligne.
Aux Cent-Jours, reprend-il sa place dans la Garde ? A la seconde Restauration, il sera licencié et mis en non-activité le 15/10/1917 à l'organisation du Corps des intendants militaires. Il sera compris dans le cadre auxiliaire comme sous-intendant le 04/10/1820 puis deviendra sous-intendant de troisième classe en résidence à Toulon le 18/09/1822.

(d'après La base Léonore du Ministère de la Culture, https://gw.geneanet.org/jacquesklem?n=d ... de+etienne)

ADJOINTS AUX COMMISSAIRES DES GUERRES

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À suivre... LARREY, et le service de Santé de la Garde Impériale...
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